Photos sans flash en manuel. Les projecteurs et la rapidité des danses rendent la prise de vue difficile
Ce festival Salsa se déroule dans la prestigieuse salle du Pré des Arts située au coeur du village de Valbonne pour 3 soirées (spectacles et soirées dansantes). Une salle qui me rappelle de bons souvenirs puisque, j’y avais organisé la sécurité pour le concert du monument de la Country Music Charlie Mc Coy avec mon club Harley Davidson.
La salle modulable permet toute sorte de festivités. « La cérémonie d’ouverture du vendredi soir vous permettra de rentrer progressivement dans l’ambiance latino du week-end, avec une série de shows d’artistes nationaux et internationaux suivie d’une soirée dansante jusqu’à l’aube avec vos morceaux favoris (salsa, bachata, merengue, cha-cha-cha, kuduru, kizomba, zouk, …) » prétendait la publicité….
Vito et Stefania
Un festival qui s’annonce bien alléchant pour le novice que je suis, et sans doute pour bien d’autres curieux. Sauf que mise à part les aficionados de la Salsa locale, qui se sont certes bien amusés et ça, j’en suis convaincu, les autres, les curieux, ont du rester sur leur faim ! Car à 25 euros l’entrée de la soirée d’ouverture pour une heure de réel spectacle, cela fait un peu beaucoup la sauce piquante à avaler…
Gaby et Estefania photo du haut
Avec en plus une organisation qui pour sa 9e année d’existence commence le show avec une heure de retard, ça ne fait pas très pro. Ok, je comprends que les passionnés du genre sont venus pour s’amuser sur le « Dance Floor » de la salle du Pré des Arts à la suite du spectacle. Mais, il y a les autres, ceux qui ne sont venus que pour le show…et c’est un peu léger ! Bon, voyons d’ou vient cette Salsa qui fait de plus en plus d’adeptes !
La Salsa est plus qu'une danse me repond mon voisin de banquette au guinchant nom de Hicham El Loco (qui s'avere étre le presentateur), c'est un mouvement musical qui mélange rythmes, histoire et métissage. C'est à Cuba qu'est apparu le terme salsa, dans un son de 1929, Echala Salsita ( Balancez la sauce ). Durant la première moitié du vingtième siècle, la Havane, grouillait de touristes américains, Hemingway en fut l’un de ses plus célébrés résidents.
Beaucoup de musiciens s'engageaient dans les nombreuses discothèques et développaient un très haut niveau culturel et musical, qui fit rapidement le tour des caraïbes, puis conquit le Mexique, la Floride et les USA. Dès les années 1930, le tube « El Manisero », de Dan Azapiazu y su Havana orchestra, donne le départ à la rumba aux Etats-Unis.
Salseras caliente...
En 1949, c'est au tour du mambo avec le Cubain Damaso Perez qui fait un tabac avec « Que rico es el Mambo ». Ces échanges culturels permettent la fusion des rythmes cubains avec le jazz américain. En parlant de salsa, il s'agit donc d'une danse ainsi que d'une musique riche de toutes les sonorités et de tous les rythmes des Caraïbes.
Les instruments à vent viennent colorer la musique latine. C'est le départ des grands orchestres de Charangas. A l'origine de ce « mariage d'amours réciproques », trois Cubains : Machito, Mario Bauz et Chico O'Farril. Puis, dans les années 1950, les « Mambo Kings » portoricains font vibrer les danseurs endiablés au Palladium Palace, qui développent un nouveau style de danse en ligne en s'inspirant des danses afro-cubaines et des danses de salon américaines (Boogie-Bogie, Swing, Rock).
En haut à droite mon fameux voisin de banquette qui vient de Nantes Hicham El Loco
La salsa proprement dite naît à New York à la fin des années 60, inventée par les musiciens des barrios des quartiers pauvres latinos. Puis elle grandit dans les milieux cubains de New York et s'y épanouit dès le milieu des années 1970. La vie nocturne des musiciens de la diaspora latine est intense à New York.
Rarmark DC
Dans les descargas, des jams latinos, toutes les influences se mélangent aux variantes afro-cubaines: la bomba et plena des Portoricains, le merengue des Dominicains, la cumbia des Colombiens, tous se retrouve pour vivre des nuits torrides.
Ce qui fait que bien que né à Cuba, la Pachanga et la Salsa atteint son apogée dans la « Big Apple » Ville multiethnique où se mêlait les rencontres de différentes cultures. La Pachanga se danse autant avec le coeur qu'avec les pieds. On doit sentir la joie, le bonheur, et la célébration rituelle.
Dom Ramark, Marion Pontal, Helene Bouzols and Xavier
Mais, arrive « La Revolution », sanctionnée par le blocus américain. Les fructueux échanges culturels avec Cuba s'arrêtent. Après l'apogée des Mambo Big Band du début des années 1960, les grands orchestres latino-américains se démodent. Le légendaire Palladium Palace ferme ses portes. La musique cubaine est retranchée dans les banlieues de Manhattan, de Harlem et du Bronx.
Ronald et Vivienne
Actuellement, la salsa connaît un vif intérêt dans le monde entier et revient en force. La salsa s'est étendue pour inclure la musique non cubaine et les danses comme la Cumbia et le Merengue. Elle est devenue un symbole d'identité culturelle et de croyance politique. Mais le plus étonnant, c'est la dimension que la salsa a prit à travers le monde.
Elle pose à nouveau le pied dans toute l'Amérique latine, l'Afrique, l'Europe et le Japon ! Cette mixture diabolique, portée par la Fania (Maison de disque spécialisé Salsa), fait des millions d'adeptes convertis lors des grandes messes que sont les shows de la Fania All Stars, réunissant parfois sur scène plus de trente vedettes. Les show chaud sont très colorés et les couples de danseurs font vibrer le public.
Le couple de salseros exécute généralement une multitude de figures et de pas. Cependant, lors de solos, les danseurs peuvent se séparer pour démontrer leur savoir-faire en matière de jeux de pieds. La salsa portoricaine se caractérise par ses figures qui respectent des déplacements linéaires, alors que la salsa cubaine compte plusieurs déplacements circulaires.
C’est un spectacle haut en couleurs ! A Valbonne pendant une heure (insuffisant) j’ai pu voir quelques très beaux couples de danseurs: Ramarck DC (Paris, France); Gaby & Estefania (Madrid, Espagne); African Jet (Parme, Italie); Maya et Vincent (Lyon, France); Ronald & Viviene (Amsterdam, Hollande); Mark-Anthony (Kiev, Ukraine); Vito & Stefania (Bari, Italie).
D’ailleurs, ce dernier couple m’a vraiment impressionné. Vito Ranieri et Stefania Erred sont spécialiste de la Pachanga (Pachanga est un genre musical qui réside dans les nombreuses influences musicales, merengue, Mambo à d'autres rythmes caribéens).
Derriere la porte verte ?
Ils ont été acclamé pour leur fort impact, leur attractivité et l'élégance remarquable, offrant un mélange parfait de Salsa style New York et la propreté de la danse latino-américaine ... le tout rehaussé par l’excitation sensuelle et la prise d’une succession rapide et technique de pas incroyable !
Dancefloor salsa et rumba
Ils sont le couple gagnant au Roma Salsa festival 2007 et 2008 et furent en finale pour l’Italie au championnat du monde dans la catégorie Salsa à Orlando, Florida États-Unis en 2009. J’aurai bien aimé un second passage des artistes, cela fut trop court et je suis donc resté sur ma faim. Mais peut-être c’est parce que l’on a beaucoup aimé que l’on en demande plus ?
Bon, je vous laisse parce que j'ai reperé quelqu'un pour un slow...
DIAPORAMA DU FESTIVAL SALSA