LE MIMOSA DE LA CROIX DES GARDES

La Croix des Gardes Suisses surplombe la mer

Le parc de la Croix-des-Gardes représente 80 hectares de végétation méditerranéenne. Le « poumon vert de la Croisette » comme il est surnommé. D’une grande diversité faunistique et floristique, et d’un patrimoine historique lié à la culture du mimosa le panorama à 360° fait de ce parc une offrande hors du commun à tous les promeneurs de la cité du cinema.

Au sommet de la Croix des Gardes, la baie de Napoule, le pic de l'ours et le mont vinaigre. A droite une piste de l'aeroport.

Au milieu de mille senteurs, nombreux sont les cannois qui parcourent le haut de la colline, où réside aujourd’hui une croix immense pour se promener. Le nom de la Croix-des-Gardes est issu d’une légende qui remonte au règne de François Ier.

Sur la Route d'Or (The Lovely Golden Road comme l'ont baptisé les Anglais)

En 1525, en pleine Renaissance, le Roi bâtisseur de Chambord et du Camp du Drap d’or (au prix de la misére du peuple), installa au sommet de la colline où se trouve la croix, une garnison de gardes suisses, élite de l’armée royale. Grâce à la vue dominante de la colline de la Croix-des-Gardes, ils étaient bien placés pour surveiller la mer et voir apparaître à l’horizon les bateaux pirates ou autres embarcations suspectes comme celles de la flotte de Charles Quint.

Ils pouvaient donc ainsi observer les éventuelles attaques des îles de Lérins jusqu’au massif de l’Estérel et par jour de beau temps jusqu’à la presqu’île de Saint-Tropez. C’est dans ces bois que deux gardes de cette garnison auraient été assassinés au moment ou François 1er résidait sous une tente royale en reconnaissance pour la future trêve de Nice.

Promenade dans la foret de mimosa

On attribuerait ce fait d’arme à une expédition niçoise alors en guerre contre la France pour se débarrasser de ce monarque ambitieux et dangereux qui lorgnait trop sur les territoires du Duc de Savoie et de son allié Charles Quint. On ne sait pas ensuite ce qui les empecha de poursuivre leur oeuvre (dommage)...

François 1er se laissa aveugler par son amour de l'Italie et par sa haine de l'Empereur. Jouet des factions, facile à duper, le soi-disant "restaurateur des Lettres" instaura la censure et lutta contre l'imprimerie; il finit même par allumer les bûchers d'où partiront les guerres de religion ! Ce roi affamera son peuple et fut plus un fléau pour la nation qu’une bénédiction…. En France, on continue d'honorer ce roi qui s'allia aux Ottomans.

Les collines de la forcerie Augier

Le mimosa (son vrai nom est acacia) est une espèce caractéristique du site en raison de son passé glorieux. Aujourd’hui, cette culture à grande échelle a été abandonnée sur le site de la Croix des Gardes. La prolifération du mimosa sauvage non entretenu est devenue menaçante pour la forêt et le maquis originels.

Sa croissance rapide et sa grande capacité de reproduction génèrent un envahissement problématique pour les incendies et la biodiversité. Le long des chemins aménagés, des panneaux d’information vous renseignent sur la faune et la flore présentes sur le site (oiseaux, reptiles, plantes et arbustes) et les régles à respecter.

Découvert en Australie par le capitaine Cook, il a été importé sur le bassin cannois par Lord Brougham et le duc de Vallombrosa vers 1864. On situe ses premières origines connues dans le Sud de la France sur les flancs de la colline de la Croix-des-Gardes. Plus tard, au début du XXe siècle, il a été l’objet du commerce horticole à la Bocca, Tanneron, Pegomas, Auribeau, surnommé le triangle d'or.

Mimosa mais aussi Eucalyptus pour ses feuilles

Cultivé dans d’immenses mimoseraies, des bouquets étaient confectionnés dans les forceries avant d’être commercialisés dans le monde entier. Plusieurs variétés de mimosa, issues d’hybridation naturelle ou forcée sont originaires de ce lieu (Mirandole, Astier, Gaulois, Granet, Rustica, Mireille…). Une grande diversité faunistique et floristique, un patrimoine historique lié à la culture du mimosa et un panorama à 360° font de ce parc une offrande hors du commun à tous les visiteurs.

C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de maîtriser la progression du mimosa sauvage non entretenu et de valoriser à titre patrimonial les individus remarquables qui remontent à plus de 150 ans.

Au fil des 20 kilomètres de sentiers, et plus particulièrement du chemin des Belvédères, vous rencontrerez plusieurs paysages naturels formés par une végétation variée: des pinèdes de pins parasols; des chênaies en mélange (chênes lièges, verts ou pubescents) ; maquis à lavandes, cistes, arbousiers; d’anciennes cultures d’eucalyptus, des prairies…

On dit que l’arbre fleurit en hiver car il a gardé la mémoire de sa floraison australe.. Les différentes variétés du mimosa du bassin cannois se repartissent de Décembre à Mars. La fleur du mimosa symbolise la sécurité, l’élégance, la simplicité, la tendresse et l’amitié.

Le mimosa et derriere une petite partie du Mercantour enneigé.. Ici le Pelat à 3050m, plus loin le Gelas à 3143m: les grands 3000 niçois

Elle représente aussi l’énergie féminine cachée sous une apparente fragilité. C’est probablement pour cette raison que le mimosa est devenu, en 1946, l’emblème de la Journée de la femme célébrée chaque année le 8 mars. Quant à l’acacia, c’est le bois de l’arche d’alliance. Selon la légende, la couronne d’épines du Christ aurait été tressée avec des branches d’acacia.

Chateau du Duc de Vallombrosa à Cannes l'instigateur du mimosa en France

Dans la symbolique maçonnique, il est un arbre de résurrection et d’immortalité. C'est sans doute pour cela que la Cote d'Azur est une région bénie par les Dieux... Berceau de la culture du mimosa, le bassin cannois abrite la plus grande forêt de mimosa d’Europe. Près de 1200 espèces ornementales ont été répertoriées.

Le parc aux essences exotiques au bas de la Croix des Gardes

Les variétés cultivées sur la Riviera sont principalement issues de l’Acacia dealbata, couramment désigné sous le nom de «mimosa des fleuristes». L’arbre peut atteindre 20 mètres de haut. Il affectionne les sols secs et siliceux. Épris de chaleur et de soleil, il craint les températures inférieures à -5 C°.

Avant de rejoindre Soso et les petits enfants, je m’arrête un instant sur le lieu du mémorial de l’avion « Liberator » abattu par la DCA allemande le 25 Mai 1944. Sur le mémorial figurent les noms des dix victimes américaines, membres de l'équipage de l'appareil surnommé « Strictly from Hunger ». Je vais dés à présent rejoindre Soso dans le Parc de la villa Rothschild. Les photos sont sur le diaporama.

Parc de la Mediatheque de Cannes au pied de la Croix des Gardes

                            DIAPORAMA DE LA BALADE

MIMOSA - Montage Vidéo Kizoa