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La plage de la Gravette en hiver
Ce que les touristes ignorent pour la plupart, c’est qu’Antibes a appartenu aux familles princières des Grimaldi. La branche marquisale d'Antibes de la Maison des Grimaldi voit son origine dans les luttes entre Gibelins et Guelfes de Gênes. Sa source est Antonio Grimaldi, amiral guelfe de la République de Gênes contre les Vénitiens et les Catalans en 1353.
C’est ici que l’on fait lou peis sala, le pissala de la palaïa per la Bagna-Cauda e la pissaladiere
Ses fils, Luca et Marco prennent possession de Cagnes sur Mer (1371), Menton (1382), et Antibes (1384). Cette branche donnera une longue lignée d’officiers militaires et de chevaliers de Malte, et s'alliera notamment aux Lascaris de Vintimille, aux Doria, aux Villanova, aux Grasso (Grasse), et aux Panisse.
Lamberto (Lambert) deviendra seigneur de Monaco par son mariage en 1465 avec sa cousine Claudine. Son frère, le cardinal Juan Andrea sera évêque de Grasse. Le dernier marquis de Cagnes et d'Antibes s'est éteint en Belgique au XXe siècle et le rameau collatéral des comtes Grimaldi de Puget leur survit.
Les Grimaldi sont une famille d’origine génoise qui possède plusieurs branches subsistantes. La branche la plus connue est celle des seigneurs et princes de Monaco, mais la famille a également produit d'autres branches qui ont donné des comtes de Beuil, des seigneurs d’Antibes, des comtes de Puget (ancienne préfecture des Alpes Maritimes) des seigneurs de Nice etc.
Le fort Carré
Plusieurs de ses membres ont également été évêques, archevêques et cardinaux. La célèbre branche de Monaco est éteinte en ligne masculine depuis le XVIIe siècle. Cependant, la famille qui règne sur Monaco, et qui a repris le nom de Grimaldi, en descend par filiation plusieurs fois féminine et naturelle.
Le port d’Antibes est le plus grand port de plaisance en tonnage d'Europe
Au début du XIVe siècle, les Catalans harassaient les côtes de Ligurie, défiant ainsi la puissance de Gênes. En 1353, une armada de quatre-vingts galères vénitiennes et catalanes se rassembla au large de la Sardaigne pour affronter la flotte de soixante vaisseaux sous le commandement d'Antoine Grimaldi.
En hiver, c'est le grand nettoyage
Plusieurs des plus vieilles branches féodales de la Maison Grimaldi apparurent durant ces nombreux troubles, telles les branches d’Antibes, Beuil, Nice et Sicile. En 1395 les Grimaldi profitèrent de la discorde à Gênes pour s'emparer de Monaco que ces co-seigneurs dirigèrent collectivement en indivision.
Chemin de ronde du fort Carré
On y voit l'origine de la principauté actuelle. Devenant opposé à la République de Gênes qui passa un temps à la Maison de Savoie (comté de Nice), les princes de Monaco s’allièrent au rois de France.
Après cet historique largement oublié des livres d’histoire français, passons à la promenade du chemin de bord de mer qui nous emmène au fort Carré. Le fort Carré est un fort militaire construit au XVIe siècle. Le fort se situe sur la presqu'île Saint-Roch à Antibes, au bord de la route du bord de mer et est construit sur un rocher. Son chemin de ronde s'élève à 43 mètres et offre une vue panoramique à 360 degrés.
Le Fort est entouré d'un parc protégé de 4 hectares à la faune et la flore typiquement méditerranéenne. Ce parc est la propriété du Conservatoire du Littoral et se trouve intégré au projet Natura 2000.
Direction le chantier naval
Les véritables architectes ingénieurs de ce fort sont: François de Mandon de Saint-Rémy et Jean de Renaud de Saint-Rémy. Malheureusement on attribue à tord ce site à Vauban qui est sans doute l’un des plus grands plagiaires de tout les temps sous caution de la municipalité antiboise, car si vous regardez le site officiel de la commune, pas un mot est attribué à ces deux ingénieurs militaire de génie, mais une large part à celui qui a seulement construit quatre petits murs en pierre 100 ans plus tard.
Mais bien sur le nom du port et de la cité plusieurs fois millénaire à été attribué à l’usurpateur.. Bon, je ne m’énerve plus, et soyons zen, la promenade du parc et du chemin de ronde est bien agréable en hiver loin des chaleurs estivales. Une fois arrivé dans le parc, on est dans un autre monde tout près de la ville mais presque à la campagne : des fleurs, des lapins, des goélands le bonheur quoi !
C’est l’une des deux ou trois plus belles balades de la ville. Une promenade au bord de l’eau, autour du Fort Carré et des rochers. Un chemin piétonnier très prisé lorsque le soleil est au rendez-vous pendant l’hiver. Rien de sportif, mais idéal pour flâner. Avec soso, on en profite pour ramasser de la bourrache pour nos prochains raviolis.
Les fleurs et les feuilles de la bourrache sont considérées comme fébrifuges (elles combattent la fièvre), sudorifiques et diurétique. Dans le Pays niçois et en Italie, elles sont consommées en salade ou en tisane. La bourrache fait d’ailleurs partie de la tisane nommée « des cinq fleurs » avec les fleurs de lavande, de pensée sauvage, de souci et de genêt.
Beaucoup de personnes curieuses de nous voir ramasser les feuilles sont venues nous demander pourquoi on les ramassait. Bien sur, ce sont des étrangers et des non niçois, car ici les gens de souche connaissent les propriétés de la bourrache. Cela se transmet oralement par nos grands parents, ce que je répondis à un monsieur.
En rentrant mon italienne va me faire de bons raviolis à la bourrache, aux blettes et à la ricotta, beurre saugé et parmesan...(Ravioli di borragine é blea e alla ricotta, saussa sauvia beurre, parmigiano.) C’est une recette de la cucina liguria é nizzarda. Soso réussi ce plat très bien, comme la recette des petits farcis niçois « lu farcit nissart » comme on dit chez nous et que nous mangerons au restaurant « la passion des mets » le midi avant la promenade.
Sur le sentier, on va cueillir la bourrache
Ceux ci étaient savoureux, mais bien moins bons que ceux de Soso tout comme la daube aux raviolis (doba e ravioli) d’ailleurs ! Soso en fait de toute sorte: Li menrenjaina: aubergines, Li cougourdeta: courgettes, Li ceba: oignons, lu toumati: tomates, lu pebroun: poivrons, lu boulet di parigi: champignons de Paris, li tantifla: pommes de terre.
Le fort Carré coté du stade et du monuments aux morts
C’est pour cela que je donnerai une note moyenne à ce restaurant du vieil Antibes. Autre coup de gueule après celui de Vauban, c’est le marché provençal d’Antibes. Un tour sur le marché m’a encore confirmé le côté hors de prix des fruits et légumes de ce marché pour des produits qui me semble surement pas venir du terroir vu la taille et la couleur.
les petits farcis niçois au restaurant "la passion des mets"
Celui de Cannes et de Nice sont bien plus intéressant avec de vrais maraichers du terroir. Comment ne pas être en colère quand le week end précèdent, je suis allé au marché de San Remo ou les fruits et légumes sont au top de la qualité avec des prix raisonnables…. Les grandes surfaces françaises ont encore de beaux jours devant elles si les exposants de ce marché prennent les gens pour des touristes ! Vous pouvez donc éviter cette halle sans intérêt.
la daube à la niçoise et aux raviolis ( doba nissarda e ravioli)
DIAPORAMA DE LA PROMENADE