Après l’orage qui a survolé la capitale mondiale du parfum vers midi, les prévisions météo annonçaient une nouvelle pluie pour dix-neuf heures, au cours de laquelle commence la deuxième édition de la Fiesta espagnole de Grasse avec une paella royale.
Cependant, les esprits du flamenco ont soufflé dur et les nuages noirs sont partis au loin, le coup d'envoi d'une soirée inoubliable devenait réalisable.
Grasse accueille donc un festival espagnol en ce début Juin 2016. Espagne France latine Association Amérique, en collaboration avec Costa Azul numérique, a organisé une grande fête … La Spanish Fiesta de Grasse 2016.
Elle a du chien.. hein !
Au centre de la place Honoré Cresp, sous le kiosque à musique, cuit lentement les fruits de mer et la viande qui accompagnent la paella. Les danseurs de l’école Acadi de flamenco sont ornés de leurs plus belles robes. Les musiciens tziganes et leurs guitares. enflamment deja la nuit et le debut de la soirée.
Pendant la paella et la sangria, la jeune chanteuse espagnole, qui vit à Nice, Natalia Maldonado prépare sa voix mélodique pour nous donner, plus tard, le plaisir d'entendre quelques-unes des ballades et boléros populaires espagnols.
Peu à peu, les invités arrivaient: français, espagnol nostalgique, installés en France depuis plusieurs décennies, les nouveaux arrivants espagnols, ainsi que beaucoup d'autres personnes de nationalités différentes: le Mexique, l'Equateur, la Chine, l’Italie … la convivialité réunit toujours les communautés.
Tous attirés par le folklore du sud de l'Espagne; les saveurs et les parfums de la paella, originaire de Valence; mais exporté dans le monde entier. Les saignements et les sons de la guitare et les paroles en espagnol. Pendant quelques heures, Grasse habillé en jaune rouge et jaune a le sentiment d'avoir voyagé à quelques milliers de kilomètres encore plus au sud.
Pendant l'apéritif, les danseurs et danseuses ont commencé la démonstration de flamenco et de sevillanas avec des étudiants de Fathia Lamorita. Puis ce fut le tour de la catalane Natalia Maldonado de prendre la scène. Pour mettre fin à la soirée ce fut avec les rythmes du groupe de rumba Los Amigos et le fils d’El Chato remplis par le son de leurs guitares et de leurs voix que le centre de Grasse a dansé jusqu’à deux heures du matin en compagnie de Monsieur le maire accompagné de Miss Grasse et Miss Magagnosc 2016 et de leurs dauphines.
La fiesta, le Barça, le Real Madrid, les tapas et le Flamenco. Quand on pense à ce qui symbolise l’Espagne, certains clichés viennent spontanément à l’esprit. La danse flamenco en premier lieu. Celle çi est devenue une danse internationale comme les autres types du même genre : le cha cha, le tango argentin, les danses brésiliennes, la salsa, les danses orientales, les danses africaines, la tarentelle italienne et bien d’autres.
Toute Espagnole qui se respecte aurait dans son placard une de ces grandes robes à volants, rouge de préférence parait il. Un Français qui glisserait le bout de son nez parmi les cintres de Barcelonaises, Madrilènes, Pampelunaises ou Salamanquaises serait sans doute déçu. Il faut descendre jusqu’en Andalousie pour entendre battre le cœur du flamenco : hors de ses frontières, cette danse existe surtout pour les touristes.
Le Flamenco est une performance artistique comprenant 3 éléments importants : le chant, la danse et la guitare. Les origines du flamenco remontent aux gitans du Sud de l'Espagne et les puristes pensent que les gitans sont les seuls à véritablement pouvoir comprendre et créer le flamenco.
En haut, Anais et Gwendoline Miss Magagnosc et Miss Grasse
Cependant, le flamenco vient également de gitans venus d'Inde, de Hongrie et de Roumanie et on lui reconnaît des origines arabes et juives. Pendant des siècles, l'histoire du flamenco s'est développée sur une période "hermétique", restant longtemps méconnue du reste du monde.
Le flamenco était uniquement pratiqué par les communautés gitanes. Le chant est arrivé en premier. Il est l'expression de la souffrance, de la peine et de la solitude des gitans mais aussi de la joie et de l'amour. Le Flamenco reste cependant l'art des opprimés. La danse et la guitare se sont incorporé à cet art et le tout était représenté dans des « cafés cantantes » au 19ème siècle.
Devenant de plus en plus populaire, cette forme d'art s'est étendue à travers divers pays et s'est de plus en plus répandue en Espagne puis à travers le monde. S'en est donc suivi la création d’écoles comme celle de Grasse par exemple…
Sur la scène grassoise et plus tard dans la soirée au milieu des invités, les danseuses nous ont offert des mouvements très sensuels. Ainsi, elles font beaucoup de mouvement de mains, de poignet, de pieds, de hanche.
La chaleur des nuits grassoises
Dans les bases de cette danse, on tape beaucoup au sol à partir des pieds. J’aurai presque aimé leur demander un service tellement leur pied doit être en béton. C’est de mettre un bon coup de pied au cul à la classe politique française tellement celle ci est grotesques de conneries…
Bon d’accord ce n’était ni Jennifer Lopez ou Shakira, mais c’était tout de même mieux que de voir les tristes et médiocres Nolween Leroy ou Chimene Badi…
Mais, pourquoi sommes-nous attirés par ces danses, ces chants et cette musique ? Peut-être parce qu'ils expriment des sentiments profonds, authentiques, intemporels, constitutifs des arts populaires ou sacrés. Une fiesta qui rassemble les gens d’origines diverses avec un état d’esprit bienveillant très loin de celui de nos politiciens et de nos dirigeants de tout bord, mythomanes et mystificateurs professionnels, malhonnêtes et prétentieux au nom de leur république….. Viva la paella, viva le flamenco, viva l'Espagne !
DIAPORAMA DE LA SOIREE PAELLA