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La festa dans les jardins du monastère franciscain de Cimiez: Le plus célèbre des Franciscains de Nice est le frère Marc qui devint «Marcos de Niza » et donna, le nom du fondateur de son ordre au site de la future ville de San Francisco (Californie)
lls sont gros et biscornus. Cultivés dans la région, ils nous régalent de leurs notes et inspirent artistes et cuisiniers... Comme chaque année, Nice célèbre les "cougourdons" à grand renfort de danses et de musiques.
La calebasse, ou gourde, est une plante herbacée annuelle de la famille des cucurbitacées, cultivée comme plante potagère pour son fruit, la calebasse, parfois consommée à l'état frais comme légume, ou plus souvent utilisée à l'état sec pour fabriquer divers objets.
Le « Festin des courgourdons » tire son nom du marché qui se tenait sur la place de l’église devant le monastère de Cimiez. Le « cougourdon » est le nom niçois donné au fruit de ce légume. Il est introduit dans notre région au XVIe siècle, et fut très vite adopté par les Niçois pour ses qualités propres : imperméable après avoir séché au soleil, il est souvent employé comme ustensile de cuisine.
Ses formes originales inspirent les artisans d’art. Souvent peint, il est aussi gravé de motifs géométriques ou d’entrelacs lui donne une dimension esthétique et décorative. Les musiciens décèlent aussi dans ce légume atypique un fort potentiel musical. Il continue d’inspirer musiciens et artistes niçois qui perpétuent et revisitent la tradition du « cougourdon ».
La fête est rythmée par les chants et danses du Comté de Nice: stands de cougourdons décorés, produits locaux (échaudés, fougassettes, socca, pan bagnat, barbajuans, pissaladieres….) Cette fête conviviale est l’occasion de rencontrer de nombreux artistes amoureux de ce légume tant privilégié.
C’est l’occasion pour les touristes de passage de découvrir notre culture avec les nombreux stands des associations de l’identité niçoise. Tiens, pour vous donner un aperçu de « nostra lenga » je vous donne un résumé de mon texte ci dessus.
Lou festin dei cougourdoun pilha lou siéu noum dau mercat que si debanava sus la plaça de la glèia denant dóu mounastèri de Cimies. Lou cougourdoun es lou noum nissart dounat à la frucha d’una planta de la familha dei cougourda.
Aquèstou liéume que noun si pòu manjà, arribat en lou nouòstre paìs au sècoulou XVI, siguet lèu adoutat dai Nissart per li siéu qualità particulièri : impermeable après d’avé secat au soulèu, es fouórça utilisat coum’aise de couhina.
Viva indepéndencia viva nissa libre...fouora jacobini
Li siéu fourma ouriginali ispiron lu mesteirant d’art. Souventi fès pintat, es finda entalhat de moutiéu geoumètricou e d’entressadura que li dounon una dimensioun estètica e decouratiéua. Lu musicant descuerbon ensin en aquéu lieume pas couma lu autre una poutenta capacità musicala. Countinua d’ensouflà musicant e artista nissart que mantenon e revisiton la tradicioun dóu cougourdoun.
Le cougourdon, en niçois, c’est la calebasse, la courge sèche et dure comme du bois. Dans le nord on dit une coloquinte. La tradition locale, depuis le XIXe siècle, veut que le cougourdon soit offert au début du printemps pour souhaiter prospérité et bonne santé à son entourage.
Décoré par les artisans locaux, un marché lui est consacré devant le monastère de Cimiez, appelé le Festin des Cougourdons, festin au sens de fête puisque l’événement est l’occasion de spectacles de danses folkloriques, de picnic entre amis et parents en se début de printemps.
Cette plante très semblable à la citrouille donne de grandes fleurs blanches presque identiques aux fleurs de courgette. Elles se distinguent des autres courges par la pollinisation nocturne et non diurne, par un pédoncule très solidaire du fruit ainsi que par une déshydratation naturelle très facile. Il est léger, très solide, imputrescible.
Traditionnellement, ce sont ces fleurs-là que l’on mange à Nice. Car la courgette est un apport du XIXe siècle seulement. C’est en 1550 que les courges de toutes sortes ont été introduites en Europe; on les mangeait matures. Si elle s’est très rapidement intégrée dans la cuisine locale via l’Italie, à l’origine, la courgette ne vient pas du tout de Nice et encore moins de la Provence qui s’approprie souvent les spécialités des autres.
Juste pour la déco ! Ne pas utiliser pour autre chose...
Et la courge non plus d’ailleurs. Car une courgette, ce n’est qu’un bébé courge. En remontant du sud de l’Italie, vers le XIXe, dans la région de Milan, on a élaboré les courgettes, des courges toutes jeunes. Comme Nice faisait partie du Royaume de Sardaigne à l’époque, voisin direct du Royaume de Lombardie-Vénitie (ayant pour capitale Milan et Venise) la culture de la courgette s’est propagée très rapidement.
J'ai un gros cougourdon ...coquine !
Voila pour l’histoire et rendons à Cesar se qui appartient à Cesar ! La particularité niçoise, c’est de manger traditionnellement les fleurs de gourde, de courge et de courgette, en plus des légumes. On en fait des beignets, li bignéta dé flou dé cougourdéta si on parle de courgettes, ou dé cougourda si on parle de courge/gourde. La aussi, je précise, recette entièrement niçoise et non pas provençale.
Cougourdons niçoises
Ailleurs en France, on s’en fiche un peu, alors qu’en Italie, dans les Balkans et bien plus loin, en Asie, on les adore aussi : aux Philippines, on en trouve de superbes bouquets identiques à ceux de Nice, et on les fait sauter au wok; au Vietnam, on les mange farcies.
La pâte à beignets que l’on utilise à Nice pour faire frire nos petites fleurs est aérienne grâce à des blancs d’oeufs montés en neige; elle est également assez fluide, ce qui donnera des beignets légers, assez proches de la tempura japonaise, mais en version légèrement soufflée.
Traditionnellement, on les mange tièdes, accompagnés d’une saoussoun. C’est un terroir pauvre, rare de nos jours mais d’une richesse en recette exceptionnelle avec des mets qui sont gorgés de soleil et de gout….
Je m'appelle Yehudi Menuhin ?
Etaient présent la plupart des associations de l’identité et de la culture niçoise. Merci à eux pour leur fidele participation: Boulegan sian Nissart, Paraula libre, Nissa Pantai, Edition Baie des Anges etc…
Instruments en bois de cougourdon
DIAPORAMA DE LA FESTA DEU COUGOURDOUN