Plage de Cros de Pin
C’est en revenant du festival de la rose et des plantes de la villa Rothschild à Saint Jean Cap Ferrat que j’aperçois une affiche sur le panneau de l'arrêt de bus mentionnant un week end polynésien le 27 Mai à la plage de Cros de Pin. Immédiatement RDV fut pris dans mon agenda.
On commence la course de va'a, la championne Ruahatu
La découverte de la culture Polynésienne, Kanak, Wallisienne et Futunienne à travers la danse, la musique, ses soirées à thème ainsi que la découverte culinaire exotique du Pacifique et son sport traditionnel est toujours un moment très festif.
Soso est inscrite
Pendant deux jours, le Pacifique est chez nous sur la Riviera et il invite les saint-Jeannois et les saint-Jeannoises, les touristes à partager un voyage de rêve à travers les délégations du Pacifique et notamment l’association Uvea Mo Futuna. Il y a des stands artisanaux comme la perle noire de Tahiti, le paréo, le collier de fleurs et les coquillages, deux stands de tatouages polynésien etc...,
C'est parti pour le chrono du mixte
la danse tahitienne, pilu pilu Kanak, le Sasamako wallisien, les danses et musiques traditionnelles des îles Salomon, Tuvalu, Wallis et Futuna et Samoa et les percussions, la dégustation de son poisson à la tahitienne, toute une pleine de bonnes festivités qui n’en pas douter vont nous faire passer une belle journée..
Poérava Moana Maohi en train de tatouer
Puis, pour à peine 25€ boisson comprise, l’association fait découvrir la cuisson au four traditionnel (prochain article) des iles de Polynésie. La mise en route le matin du four polynésien (UMU) (pour les plus matinaux qui veulent découvrir cette tradition culinaire du début jusqu’à la dégustation) sans oublier le Bougna et aussi ses sports traditionnels, la course aux porteurs de paniers de fruits, râpe coco, pêche à l’épervier, javelot (patia fa) et les courses de pirogues le va’a.
Chacun partage sur les coutumes et modes de vie propres au Pacifique Sud et tout particulièrement Wallis et Futuna. Organisée conjointement par la municipalité de Saint-Jean-Cap-Ferrat et l'Association UVEA MO FUTUNA (Wallis et Futuna en wallisien).
Le menu du midi se compose de Salade de poisson, du Umu porc cuit au four traditionnel, ignames, manioc (Le manioc foi manioka en wallisien et l'igname foi ufi sont des plantes très présentes dans la culture alimentaire locale) avec accompagnement : bami (vermicelle, carottes, haricots verts, poulet et sauce soja) et d’un dessert: tuki ote fai kai talo (spécialité wallisienne, un mélange de bananes, de noix de coco à de la farine de manioc.).
Les Polynésiens ont su préserver un style de vie en accord avec la nature. En dehors de la zone urbaine de Tahiti, la vie quotidienne des habitants est encore rythmée par les activités traditionnelles telles que la pêche, la culture des fruits, légumes et fleurs et un style d'habillement simple en short et “pareu”. Dans les autres îles, la vie est concentrée autour d'un village, souvent le seul de l'île ou de l'atoll.
La pirogue à balancier, emblème culturel de Polynésie, est utilisée dans toutes les îles. Les langues indigènes ont également été préservées : le Tahitien dans les Îles de la Société, le Marquisien aux Marquises, le Paumotu aux Tuamotu et le Mangarévien aux Gambier.
Un autre stand de tatouage
Ce sont les langues utilisées dans les chants polyphoniques, souvent accompagnés par des danses traditionnelles, transmettant de génération en génération les faits de guerre, les mythes et les légendes.
Qui est un coeur à prendre ?
Avant de passer à table, la matinée démarre par une course de va’a et Soso s’inscrit pour cette compétition mixte. Les va’a sont des pirogues polynésiennes dont la stabilité est assurée par un unique balancier (ama). Les va'a utilisées lors de cette petite compétition sont des V6 (va’a ono) à 6 places. Les jupes ne sont pas totalement hermétiques et laissent passer les embruns, les rameurs doivent donc régulièrement écoper.
Le Soamako danse d'origine guerrière, est le "haka" d'origine wallisienne et futunienne
Chaque pirogue compte cinq rameurs et un barreur. Soso doit ramer alternativement d'un côté de la pirogue. Les « rames » sont des pagaies simples, courtes et en bois. Cette course est un événement sportif majeur en Polynésie française. Sur la Cote d’Azur c’est l’Association VAI NUI VA’A, les piroguiers de Roquebrune Cap Martin qui organise ces courses.
Manuia et Falai
Je vous ai parlé plus haut de la course de porteurs de fruits. Le principe : en gros tu cours vêtu d’un pareo (homme et femme mais noué différemment) et pieds nus sur 1 300 m de la plage avec une charge de 15 à 50 Kg ! et comme c’est trop facile de courir avec 50 kg sur l’épaule, bin faut le faire 2 fois !
initiation à la danse
Plusieurs départs sont prévus, une pour chaque catégorie : les nanas c’est 15 kg avec une catégorie jeune et senior et les mecs c’est 30 kg avec une catégorie jeune et senior et une catégorie des fous furieux avec 50 kg d’orange sur le bras. On accroche les fruits sur un bout de bois de façon à ce que ça soit bien équilibré. La charge est pesée et notée sur le paquetage !
Il faut dire aussi que la charge est tellement lourde que les épaules souffrent et reviennent parfois bien égratignées ! Les fruits transportés sont en principe essentiellement des bananes, des cocos, des taros et des ananas. Ici on a mis seulement orange, ananas et noix de coco.
Peut être que je ne sais pas danser, mais je suis plus bronzé que le polynésien ..Sieu nissart badagou !
En plus si jamais y’en a un qui fait un lâcher de fruit discret sur la plage pour se sentir pousser des ailes, bin lui l’a pas eu une bonne idée (idem pour les participants qui perdent des fruits en route…) car les charges sont vérifiées à l’arrivée et des pénalités de temps sont distribuées en fonction du poids du fruit manquant !
photo du haut, Hina la percussionniste à la pirogue
Et bien sûr le gagnant est le plus rapide. Très belle course avec de belles performances physiques dans une ambiance survoltée avec les supporteurs criants dans tous les sens ! Une course à ne pas manquer si vous en avez l’occasion. Il y a aussi le lancer de javelot… Bon c’est pas un sport qui fait rêver. Lancer un bout de bois à une dizaine de mètres c’est pas hyper folichon.
le chrono n'a pas été bon, l'essentiel est de participer !
Mais là, la méthode polynésienne est bien plus fun ! Il y une rangée de polynesiens, tous vêtus d’un simple paréo, une couronne de fleurs et les pieds nus.
Demonstration de rape coco
C’est simple, t’as une noix de coco plantée sur un mât de 7,50 mètres de hauteur. Ce mât est situé à 22 mètres de la ligne de tir. Le but est de planter le plus de javelots possible dans la noix de coco et pour marquer le point, il faut le planter au plus haut. Tu as 7 min pour toucher ta cible.
Puis les participants terminent par une démonstration de pêche à l’épervier. Dans l’archipel de Wallis et Futuna cette pêche se nomme « la pêche à l’épervier ». Sans doute parce que le filet fond sur sa proie comme un épervier ? Cette pêche on la retrouve un peu partout en métropole, puisqu’ici à Saint Jean Cap Ferrat, les pêcheurs locaux la pratiquent aussi ! Bon, je me suis aussi essayé à la danse polynésienne, le Ote'a. Pas beaucoup de volontaire pour la demo devant les dames qui n'attendaient que de voir ce qu'était capable de faire les hommes. Votre serviteur au coté du sénateur maire de Saint Jean Cap Ferrat ne c'est pas mal débrouillé ! L'essentiel est la aussi de participer hein ?
Comment couper une noix de coco
Ah oui dernières remarques avant de terminer l’article et de vous donner rendez vous pour la présentation du four traditionnel polynésien que je ferai dans mon prochain post. Vu que sur la plage et pendant les festivités les filles étaient nombreuses, il fallait que je termine par la signification de la fleur de tiaré.
Course de fruit sur la plage de Cros de Pin
Une “vahine” qui porte une fleur sur l'oreille droite signifie qu'elle est libre et recherche un ami ou un amoureux, quand elle la porte sur l'oreille gauche signifie qu'elle est prise, réservée ou mariée. C'est pareil pour un “tane” mesdames ….
DIAPORAMA DE LA JOURNEE POLYNESIENNE
