Le Belles Rives un hotel de légende .. un hotel de famille, un hotel intime.
Le Palace de Juan les Pins nous proposait ce soir une soirée intitulait « Plage Rouge » ce qui veut dire que nous devons etre en « Dress Code » pour cette nuit « Caliente », mais non seulement le « Belles Rives » est mythique, mais en plus, il arrive à controlé les éléments…La plage était rouge d'un coucher du soleil Magnifaïque ! comme dirait Cristina Cordula.
Sur les pas de Fitzgerald, Hemingway, Gould, Picasso et Cocteau
Le Golfe de Juan affichait un coucher de soleil des plus magnifiques…n’est ce pas Gatsby ? Quelle classe ! Retour sur un lieu de légende connu dans le monde entier comme une icône de luxe et de fête et ou l’on inventa pour la première fois le ski nautique…
Le palace se prépare à accueillir ses hôtes
L'illustre homme de lettres, en l'occurrence, est un beau et sale gosse américain, un débutant fêté qu'on ne saurait dissocier de son épouse, encore plus jeune. Francis Scott Fitzgerald et Zelda, à peine un demi-siècle à eux deux. C'est le golden couple des années 1920, flamboyant et déjà un peu flambé.
Le Belles Rives se situe dans une crique au bord de l’eau avec les Iles de Lérins et l'Estérel en toile de fond.
Au commencement des Roaring Twenties (les années folles), ayant quitté les États-Unis coupables à leurs yeux d'avoir voté le dix-huitième amendement (la prohibition), ils veulent vivre vite, de coups d'éclat et de feux d'artifice plutôt que de bouts de chandelle. L'auteur donne aussi le ton en matière de mœurs, et décréte que rien ici-bas n'égale la Côte d’Azur dans le monde. Il décide de s’y installer…..
C'est toute la douce frénésie des années folles qui insuffle un air de fête rehaussé d'une élégance décontractée. Le Piano Bar Fitzgerald est comme un roman d'Agatha Christie.
Francis Scott Fitzgerald venait de toucher les 28 000 dollars des royalties de son roman "Tendre est la nuit". Aujourd'hui, avec cette somme, on pourrait à peine louer un yacht une demi-journée, décrocher deux pales d'un hélicoptère. En ces temps-là, le taux de change avait de la superbe. On devenait les rois du pétrole en un éclat de rire.
Le piano Bar Fitzgerald fait partie du cercle très fermé des Cafés Historiques et Patrimoniaux d'Europe. Comptoir en moleskine, fauteuils club, vue panoramique, tableaux de maîtres...sont complétés par une vue à couper le souffle depuis la terrasse où le coucher du soleil n’en est que féérique.
Location d'une maison ? 60 dollars par mois. Pour le prix d'une seule nouvelle, Scott fait l'acquisition d'un coupé 6CV Renault. La voiture est épatante. Jugez-en: elle est bleue et noire. Ne dispose d'aucune serrure, ni de compteur de vitesse, ni de jauge d'essence. Mais elle a un toit ouvrant.
La Passagère, restaurant gastronomique étoilé avec son sol en mosaïque de marbre de Carrare, ses colonnes peintes Cocteau, dominés par une rosace en céramique, reflétée à l’infini par un jeu de miroirs en kaléidoscope
Tous deux dénichent vite la Villa Saint-Louis, futur Hôtel Belles Rives. La maison est à ras des flots. On ne courait guère après. Elle appartenait à ces bâtisses qui avaient si peu de valeur qu'on les léguait aux jeunes filles sans dot, tant le rivage n'était guère prisé. Le chic était perché.
On habitait les hauteurs (les Picasso, Glenn Gould, Rudolph Valentino) et l'on délaissait ces villas. Même à l'Hôtel du Cap, au cap d'Antibes, l'Eden Roc, donnant sur la mer, était considéré comme l'annexe.
Les assiettes sont des œuvres uniques décorées par Emmanuel Bailet.
C'est pourtant là que furent lancés les bains de mer, les peaux dorées et les grands plongeons depuis les rochers rouge sombre. La mode était encore aux ombrelles. Les Fitzgerald allaient mener la grande vie, éventrer les soirées, être parfois seuls sur la terrasse, ayant enfermé au premier étage de la villa un orchestre de jazz jouant jusqu'à l'épuisement. Juan les Pins entrait dans la légende bien avant la surfaite Saint Tropez.
Tout le glamour azuréen se donne rendez-vous dans ce petit palace de charme où luxe, sérénité et exclusivité se rencontrent.
En août 1932, Emil Petersen, champion de ski norvégien, s'élance sur l'eau à Juan les Pins, sur des spatules en tôle de 20 cm de large. Le ski nautique est né. À la même époque, Lilian Harvey, star de Hollywood, vient enterrer sa neurasthénie, après avoir connu la Hongrie (elle y acheta un château avec 1 500 vaches et 3 000 moutons).
À Juan, elle crée un élevage d'escargots. Puis de cockers. Puis de poules. Avant de passer aux Bikini et aux jupes peintes à la main. Elle dormait portes et portail ouverts, avec à son cou un collier de 280 carats…
Le monde basculait et allait bientôt se casser les dents. Scott était rappelé à Hollywood, Zelda commençait à parler à ses chaussures. Le krach financier allait fracasser cette belle époque. Zelda entrait à la clinique de Montgomery pour hystérie et hallucinations psychotiques. La Villa Saint-Louis esquisse un pas en arrière.
Un émigré russe, Boma Estène, reprend le flambeau (1929), apaise les fantômes. Voici l'Hôtel Belles Rives, enrichi d'une aile et rehaussé de deux étages. Aujourd'hui, Marianne Estène Chauvin, troisième du nom, continue d'entretenir cette flamme Art déco. À l'écouter parfois, on recueille, par écho lointain, le vibrato de l'époque, son incroyable insolence.
C'est ici meme que fut inventé le ski nautique, Emil Petersen, champion de ski norvégien, s'élance sur l'eau, sur des spatules en tôle de 20 cm de large. Le ski nautique est né. Bien plus tard cela sera expérimenté sur le lac d'Annecy
La Villa Saint-Louis, tout comme le Belles Rives, dans ce tumulte ravageur, ont sans doute cette magie douce, celle de retenir la nuit. De faire qu'elle soit tendre. La citation gravée dans le marbre de F. Scott Fitzgerald évoque le plus grand bonheur de sa vie à la villa « Saint Louis ». Posée officiellement sur l’un des murs du hall en présence de ses petites filles, Eleanor Ann & Cecilia Scott, elle reste à jamais comme un message adressé personnellement à l’hôte de passage.
L’histoire du « Belles Rives » commence par une découverte: la Génération Perdue composée d’une jeunesse désenchantée et d’artistes foudroyés par la Première Guerre Mondiale s’emballe pour cette Riviera nouvellement Française et invente la Côte d’Azur et sa legende.
Ne vous inquiétez pas...je vais m'adapter ! je suis comme un biker en avion..
Chef de file de ce courant américain pour la littérature de l’entre-deux-guerres, F. Scott Fitzgerald et son épouse Zelda posent leur malles en 1925 sur la Riviera et succombent au charme d’une demeure dénommée « Villa Saint-Louis » dans une anse du Cap d’Antibes.
Menu Gaspacho de tomates à l'ancienne, Onglet de boeuf grillé sauce marchand de vin écrasé de pommes de terre aux cebetes, pavé de thonine, poelléé de légumes de saison, vierge d'agrumes; tropezianne Brigitte Bardot et cheesecake aux framboises à voir dans le diaporama
C’est en ce même lieu qu’il écrira son chef d’œuvre « Tendre est la nuit », transformant la Villa Saint Louis en lieu de villégiature pour de riches américains découvrant le plaisir de fêtes enivrées et des bains de mer. Le temps passé sur la Riviera lui servira d’inspiration pour l’écriture de « Gatsby le Magnifique » où l’on imagine ce couple extravagant donner de nombreuses soirées sur une terrasse en bord de mer avec des célébrités telles Rudolph Valentino, Ernest Hemingway, Franck Jay Gould, Maurice Chevalier et Pablo Picasso, et où brille toujours une lumière verte à l’horizon…
Une vie de nuit, de champagne, d’extravagance, de douce décadence… et les Fitzgerald feront de Juan les Pins un rendez-vous mondain très en vogue, où la jet-set de l’époque aime s’encanailler tout en cultivant une certaine idée de la modernité. C’est en 1929 que cette villa chargée d’histoire deviendra l’Hôtel Belles Rives.
A mille lieux de la Méditerranée, Boma Estène rompt avec sa Russie natale et part à la découverte de la Riviera, réalisant ainsi les rêves qui avaient bercés son enfance. Boma Estène, sensible au génie du lieu et à la légende du « dernier couple romantique », comprend en outre que l'avenir sera balnéaire.
Coucher du soleil sur le Golfe de Juan et le Massif de l'Esterel. La magie d'un lieu paradisiaque dans l'une des plus belles baies du monde
Alors que tout le monde l'en dissuade, il acquiert la villa Saint-Louis, l'augmente d'une aile et de deux étages, qu'un architecte hellénise avec goût. Le Belles Rives est né. En 1929 accompagné de sa femme Simone, issue d’une dynastie d’hôteliers Antibois, Boma Estène succède aux Fitzgerald et métamorphose la Villa Saint-Louis en une grande bâtisse destinée aux séjours de villégiature. L’Hôtel Belles Rives, le premier hôtel « les pieds dans l’eau » de la Côte d’Azur, est né.
Hello Misses, do you speak French ?
En 1930 et 1931 Boma et Simone Estène ajoutent une aile et deux étages à l’établissement qui compte alors 42 chambres. Leur union sera scellée par la naissance de trois enfants, Georges, Raïna-Laure et Casimir. En 1970 au décès de Boma cette année-là, Casimir Estène reprend les rênes de l’hôtel aux côtés de sa mère, pour ensuite le diriger seul, d’une main de maître.
En 2001 Marianne Estène-Chauvin, petite fille de Boma et Simone, fait l’acquisition du Belles Rives auprès des membres de sa famille. En 2006, elle achète l’Hôtel Juana, autre joyau de l’hôtellerie Juanaise et fonde le Groupe Belles Rives. Marianne Estène-Chauvin, n'a pas eu à faire de « revivalisme ». Le décor et le mobilier Art déco sont ceux des origines.
Le DJ Mike Panama et la chanteuse Nade
De sorte que le petit palace raconte les Années folles avec le naturel d'un témoin de l'époque. La citation de Scott sur son bonheur à Saint-Louis, le Belles Rives l'a gravée dans une pierre. Accrochée un jour à l'un des murs de l'entrée, en présence des petits-enfants des Fitzgerald, elle semble désormais un message posthume personnellement adressé à l'hôte de passage.
Coco Brandolini, Daphné Guiness, Nicky Hilton...du beau monde ?
L'histoire se prolonge ainsi avec une rare élégance. Et dans l'escalier, qui est resté celui de la villa, « nimbés de leur innocence dorée », voici qu'ils descendent en tenue de soirée, frac noir pour Scott, robe peau d'ange de Molyneux pour Zelda, souriants, légèrement gris. Ne les voient que ceux qui les aiment.
La nuit est caliente ...
Sans paraître remarquer leurs propres portraits, ils poussent la porte vitrée d'autrefois, font quelques pas sur la terrasse, s'accoudent à sa rambarde. Ils regardent les étoiles filantes s'abîmer sur les îles de Lérins comme ils s'abîmèrent avant elles et se taisent, enfin réunis dans la tendre nuit de Juan-les-Pins.
Chaud chaud chaud sur les rythmes de la Havane
Le Belles Rives remet chaque année depuis 2011 le prix Fitzgerald, couronnant l'auteur d'un roman ou d'une nouvelle reflétant l'élégance, l'esprit, le goût du style et l'art de vivre de l'écrivain américain.
Dans un cadre intime, le Bar Fitzgerald est célèbre pour ses lustres à pampilles, sa fresque murale, son mobilier authentique des années 30 recouvert d'un somptueux tissu léopard.
Aucun lieu au monde n’a eu une aura comme la Riviera, aucun autre pays au monde n’a été touchée par la grâce que cet éden méditerranéen…. La légende des Fitzgerald est gravé pour l'éternité, sculpté dans le marbre et figé dans nos mémoires pour l'infini !
DIAPORAMA PLAGE ROUGE