Stelia Dance & Pole de Mandelieu la Napoule
La Pole Dance est une discipline à la fois artistique et sportif, elle réunit le meilleur des deux mondes, Force, Grace, Souplesse… Cette danse, pratiquée à l'origine dans les cirques où des danseuses dansaient autour des poteaux entre les numéros pour distraire les spectateurs, a été sortie de son environnement érotique pendant les années 1990.
Stephanie Vignardou
Elle serait née semble-t-il dans les tentes foraines du Canada vers 1920 pendant la Grande Dépression, lorsqu'un groupe de danseuses a commencé à danser avec le poteau de la tente pour le plus grand plaisir du public de l'époque.
Il faudra attendre les années 1980 pour que cette discipline connaisse un véritable essor et s'étende à de nombreux pays. Populaire aux États-Unis, en Australie et en Grande-Bretagne, la pole dance, en tant que sport, a fait son apparition en France en 2006, avec Acrobarre.
Grip: prise sur la barre (des mains, jambes, creux du coude, aisselle…
C’est une activité extrêmement physique, qui exige une force et une souplesse réelles pour évoluer librement et avec grâce, mais qui peut également prendre une forme très artistique et créative. Il existe aujourd’hui différentes théories sur les origines de la pole dance. Le fait même d’utiliser une barre verticale pour exécuter des mouvements plus ou moins gymniques voire carrément acrobatiques remonterait au 12è siècle en Inde, chez des moines yogis.
Intéressant, certes, mais très éloigné de la discipline qui nous intéresse ici, puisque les moines en Inde ne cherchaient évidemment pas à produire un spectacle, encore moins à caractère érotisant ! La plupart des sources s’accordent à dire que l’actuelle pole dance serait donc née au Canada dans les fetes foraines.
Spins: différentes figures aériennes en rotation autour de la barre, utilisant la force centrifuge
L’une de ces fêtes, réservée aux adultes, abritait parfois les Hoochie-Coochie dancers, des jeunes femmes légèrement vêtues, ainsi nommées en référence au balancement suggestif de leurs hanches. Du fait de la taille réduite des tentes, la barre (pole, en anglais) centrale qui soutenait la toile devait se situer au centre même de la petite scène, et certaines filles ont commencé à s’en servir comme appui, avant de l’intégrer à leurs mouvements de danse, créant par là même un type de show plus spectaculaire et divertissant, qui ne perdait pourtant rien de sa charge érotique…
Tricks: figures acrobatiques sur la barre, inversées (tête en bas) ou non
Lorsque la danse exotique quitta progressivement les tentes foraines pour s’installer dans les bars, avec l’avènement notamment du burlesque dans les années 50, la barre fut automatiquement incluse comme part indissociable de ce type de numéro. Bien sûr, tout comme aujourd’hui, beaucoup de strip-teaseuses n’utilisaient la pole que comme un simple appui, sans exécuter de véritables figures dessus.
Ce n’est que dans les années 70-80 que le strip-tease et la pole dance deviennent véritablement populaires. Les clubs y fleurissent un peu partout, et le phénomène se communique bientôt à l’Angleterre et à l’Australie. L’ambiance généralement bon enfant de ces clubs les rend plus acceptables socialement, et la pole dance peut enfin se développer, lentement mais sûrement.
Combos: combinaison de plusieurs figures enchaînées
Au début des années 90, Fawnia Mondey, danseuse exotique canadienne, commence à enseigner cet art finalement très complet à des femmes n’ayant rien à voir avec l’univers artistique, ni avec le monde de la nuit. Bien sûr, l’image politiquement incorrecte de la pole dance rend assez difficile, dans un premier temps, son acceptation par un large public.
En haut: Inversion : figure la tête en bas
Cependant et malgré les préjugés, celles qui osent franchir la porte d’un de ces cours a fois esthétique, ludique et artistique mais également très sportif de cette discipline, pourtant encore tellement décriée à cette époque. Peu à peu, d’autres danseuses suivent l’exemple de Fawnia.
Cette figure dont la force musculaire est incommensurable sur la barre de pole dancing
Chacune avec son propre style, ces danseuses et acrobates vont se battre avec le sourire, la bonne humeur et d’incontestables qualités physiques pour faire sortir la pole dance des clubs de strip-tease et la faire reconnaître pour ce qu’elle est : une fabuleuse manière de développer sa musculature et sa souplesse, en même temps que sa sensibilité artistique et sa confiance en soi, tout en s’amusant et en assumant mieux sa sensualité et éventuellement sa féminité.
Contrairement aux apparences, la pole dance est accessible au plus grand nombre, physiquement parlant. Une des raisons de l’extraordinaire succès de la pole dance dans les pays anglo-saxons est justement cette accessibilité. Toute personne à qui son médecin dit : « Vous pouvez pratiquer un sport » par exemple la danse, la musculation, le judo ou le vélo, peut se mettre à la pole…
les cours sont aujourd’hui de plus-en-plus sérieux et incluent généralement un échauffement complet et des étirements doux en fin de séance pour favoriser la récupération, ce qui est essentiel à toute activité physique ! Aujourd’hui, l’activité s’ouvre peu à peu aux hommes, et même aux enfants et aux ados.
Spinning mode: mode rotatif, où la barre n’est plus fixe mais tourne librement sur son axe, dans les deux sens, en fonction de la poussée exercée par le danseur ou la danseuse
Les techniques sont les mêmes, mais les cours sont adaptés dans chaque cas en termes de durée, d’intensité et bien-sûr de style ! En France métropolitaine, on peut estimer aujourd’hui ce nombre à quelques 25 000, avec près de 250 écoles.
Le côté aérien de la pole la rend extrêmement ludique, on travaille son corps et ses capacités de proprioception tout en s’amusant et en apprenant à réaliser de très beaux mouvements, parfois réellement impressionnants, qui renforcent la maîtrise du corps et la coordination. On travaille tout le corps à la fois en souplesse et en tonicité, et tout particulièrement le haut du corps, la ceinture abdominale et l’ensemble du bassin.
En effet, les bras, les épaules, le dos mais aussi les abdos et les fessiers sont sollicités en permanence. Le pratiquant développera donc force, souplesse, agilité, équilibre, coordination, proprioception mais aussi capacité respiratoire et travail du cardio, surtout dans les chorés… pas mal pour une seule discipline !
Transitions: mouvements de danse liant les figures propres à la pole dance entre elles, afin de créer des chorégraphies
Un aspect important de cette discipline, dont on n’a pas forcément conscience tant qu’on ne l’a pas pratiquée, est l’assurance qu’elle procure. En effet, son côté acrobatique oblige les élèves à affronter trois craintes : celle de la chute, celle du choc contre la barre, et plus tard celle de la hauteur. Une fois ces peurs vaincues, le sentiment de force et de maîtrise est jubilatoire, surtout pour les personnes timides ou qui se considèrent comme peureuses.
Car la pole n’est pas seulement esthétique, elle est aussi assez impressionnante. Grâce au travail des fédérations mondiales comme la Pole Fitness Association (PFA), l’International Pole Sports Federation (IPSF), la World Pole Sports and Arts Federation (POSA) ou encore l’International Pole Dance & Fitness Association (IPDFA), qui ont mis en place des codes de pointage complexes essentiellement pour les compétitions de Pole Sports, la codification s’uniformise de plus-en-plus et contribue ainsi à la professionnalisation de la discipline et la discipline a posé sa candidature pour les jeux olympiques.
Superbe représentation de Stelia Dance qui va participer au championnat de France 2019
DIAPORAMA POLE DANCE