On déverse 4 tonnes de Mimosa pour alimenter les chars en divers endroits
La grande messe du mimosa à Mandelieu-la-Napoule fini avec le Corso du Dimanche sur le bord de mer à la Napoule en ce 24 Février 2019. L'occasion de se pencher sur l'histoire de cette manifestation.
On l’attend dès que les premières dorures apparaissent sur les collines. La voilà, elle arrive. Avec comme chaque année, un point de départ à la chapelle Notre Dame du Mimosa (La ville de Mandelieu-La Napoule est la seule à posséder une chapelle dédiée à Notre Dame des Mimosas ! Celle-ci fut construite en 1927.) et en clôture, la bataille du mimosa.
D’un simple corso en 1931. Cette grande fête populaire qui attire les spectateurs venu du monde entier (plus de 35.000 spectateurs lors de son corso, reparti sur un parcours de 3.5 km pour l’édition 2019) aujourd’hui.
Chameaux et Yak
Et durant les décennies qui séparent ces deux époques, des animations (majorettes, fanfares, acrobates, bataille de fleurs et élection de la reine Mimosa) sont venues compléter le Corso.
Gruppo Folk Ciociaro Valle di Comino de Bergame
Pour le faste, citons 1978, l’année où l’animateur Guy Lux a participé aux festivités, aux côtés du chanteur Hervé Villard. Malheureusement, quelques années plus tard, une mauvaise récolte et les incendies ont entraîné la mise entre parenthèses du rendez-vous durant une dizaine d’années.
C’est grâce à Maurice Muller, mimosiste capitoulan disparu il y a peu, que la fête a été réhabilitée. Ce dernier avait pris la parole lors du conseil du 25 septembre 1995 pour demander que la fête revienne dans la cité. Il avait été entendu. En février 1996, sous l’impulsion du maire de l’époque, on a de nouveau célébré le mimosa.
La Banda musicale cittadina di Santhià (Piémont)
Selon la tradition, les habitants de la commune participent à son élaboration. Ce sont eux, notamment (entre 250 et 300 bénévoles) qui se chargent de fleurir les chars à l’approche du corso du dimanche. Quatre heures pour chaque « véhicule" et deux mois de préparation. Et le corso compte huit chars cette année.
Le thème est « Marco Polo » et quand cela concerne l’Italie, tout devient féerique…les costumes sont toujours d’un esthétisme inégalé ! Le grand explorateur vénitien est avec le génois Christophe Colomb l’aventurier le plus connu au monde.
la troupe Wen Chang, Shintai
C’est donc sur les traces de ce pionnier du voyage qui aura influence Christophe Colomb avec son « livre des Merveilles » que Mandelieu fête le mimosa pour son édition 2019.
Ce livre a fait connaître l’Asie aux Européens et a eu un succès considérable. Marco Polo part avec son père et oncle pour l’Asie où il sert, avec eux, Kubilai Khan, l’empereur mongol. Après un périple de 26 ans, et lors de son retour à Venise, la cité est en conflit avec Gènes (la république de Venise et la république de Gênes étaient des états tres puissant en Europe).
Le 8 septembre 1298, Marco Polo dirige une galère lors d’une bataille maritime entre les deux puissances. La flotte vénitienne (95 navires) essuie une cinglante défaite et Marco est fait prisonnier par les Génois (78 navires) et rédige avec Rustichello de Pise une description des États de Kubilaï et de l’Orient.
L'Associazione Internazionale per il Carnevale di Venezia
En Asie, Marco Polo n’est pas marchand professionnel, il est conseiller du prince. S’il amasse avec ses parents un trésor en pierres précieuses, il ne dit d’ou cela venait. Les cadeaux de Kubilai durent suffire à leur constituer une fortune. S’ils étaient souvent « marchands », les patriciens vénitiens étaient toujours aussi officiers d’active, diplomates, conseillers d’État…
Marié, père de trois filles, Marco Polo meurt en 1324 et est enterré dans l’église de San Lorenzo à Venise. Il n’est pas le premier Européen à atteindre la Chine mais son récit a influencé d’autres voyageurs. Fra Mauro (cosmographe italien) établit sa carte du monde en s’appuyant, en partie, sur son récit.
La vie et les exploits de messire Marco Polo de Venise, le plus grand explorateur de tous les temps. Marchand italien né au milieu du XIIIe siècle, n’a que dix-sept ans quand il part sur la route de la soie pour rencontrer Kubilaï Khan, petit fils de Gengis Khan et empereur de Chine.
Traversant la Palestine, l’Arménie et le désert de Gobi jusqu’à atteindre le cœur de l’Empire du Milieu, où il deviendra ambassadeur. Marco Polo relate de manière très documentée une vie et un destin extraordinaires, qui ont toujours fait rêver les voyageurs du monde entier.
Gruppo Sbandieratori Sansepolcro (les plus anciens lanceurs de drapeaux d'Italie)
Le mythe selon lequel Marco Polo a introduit les pâtes en Italie est probablement le plus répandu et le plus combattu à la fois. Il réunit tous les ingrédients de la fable historique. Un illustre personnage auteur de multiples prouesses, à savoir Marco Polo introduit au sein de sa communauté un nouveau produit alimentaire, à savoir les pâtes à Venise en 1296 qui finit par gagner l'ensemble du pays.
Si les historiens ont établi très clairement que Marco Polo n’est pour rien dans l’introduction des pâtes en Italie, la question de la naissance du mythe est plus difficile à résoudre. En fait, cette légende autour de Marco Polo aurait été inventée par les Américains, comme celle du père Noël tout rouge popularisée par Coca-Cola.
Ce serait le "Macaroni Journal", un organe de communication de la National Macaroni Manufacturers Association, qui aurait lancé l’information en 1929. Dans une publicité, on voyait un membre de l’équipage de Marco Polo, répondant au nom de "Macaroni", rencontrer des femmes en train de fabriquer des fils de pâtes. Une légende reprise ensuite au cinéma, Gary Cooper incarnant l’intrépide Marco Polo, en 1938, dans « The Adventures of Marco Polo ».
Pourtant dès l’époque romaine, on mangeait de la pâte bouillie sous forme de lasagne, car le mot apparaît dès l’Antiquité : en latin « lasanum ». Ce serait aux VIe et VIIe siècles qu’aurait, par contre, débuté la véritable cuisson des pâtes dans l’eau, même si on semble bien loin des lasagnes actuelles.
Mais les pâtes sont encore plus anciennes. On retrouve leur trace dans le plus vieux livre de recettes connu, un traité culinaire mésopotamien datant de 1700 av. J.-C. Pas étonnant finalement, puisque c’est en Mésopotamie qu’a débuté la culture du blé, vers 9 600 av. J.-C. !
Ainsi, les Mésopotamiens consommaient des risnatu ou des bapirru, des pâtes "râpées" réalisées avec de la farine de blé et de l’eau et émiettées dans un liquide bouillant.
Les pâtes râpées ou émiettées sont ainsi la plus ancienne forme de pâte connue. Aujourd’hui encore, en Italie, il existe un type de pâte similaire, la pasta grattugiata, dont font partie les passatelli d’Emilie-Romagne. Tiens , je me demande s’il existe une pâte au mimosa ? Ou plutôt un ravioli au mimosa.
Il existe bien des ravioli à la bourrache (Ravioli di borragine) en Italie et à Nice. Ma grand mère en faisait tout le temps en saison. Je vais peut être inventer les ravioli au mimosa ….
je sais qu’il existe aussi en Italie le gâteau Torta Mimosa, préparé à base de génoise et de crème pâtissière que l’on déguste à l’occasion de la festa della donna. Alors comme on dit en Italie : Auguri ! Et buon appetito ! …..mais on le dit aussi à Nice ! Ciao fratelli d'italia.
DIAPORAMA FETE DU MIMOSA 2019