Le rocher le plus célèbre de la planète
A la suite de notre promenade à Cap d’Ail, Soso et votre serviteur du blog décide d’aller faire un petit tour à Monaco. Mais qu’est ce que l’on peut bien encore découvrir à Monaco ? Je la connais comme le fond de ma poche la principauté. Et pourtant, si on reste trois mois d’aller dans la principauté, on ne reconnait presque plus les lieux.
Francesco Grimaldi dit malizia, qui s'est emparé du rocher de Monaco aux détriments des génois.
Monaco n’arrête pas de se construire ou de se reconstruire. C’est un vrai labyrinthe de routes et de tunnels pour pouvoir accéder aux différents quartiers de la ville. On finit par se perdre totalement. On a plus de repère et on devient un touriste lambda !
Pourtant, il est agréable de se promener à Monaco et pour cela le mois de Janvier est une saison idéale. Peu ou presque pas de monde en hiver, c’est plus humain. En plus, on a un sentiment de sécurité absolu. La principauté est sans doute l’endroit au monde ou on a se sentiment de calme, de confiance et de quiétude.
Sur le rocher, le vieux Monaco
Quand on est résident monégasque ou des Alpes Maritimes, on a le droit de monter avec son véhicule sur le rocher. En haut, pas de problème pour trouver de la place en moto. On se gare juste à coté du palais de justice. La promenade des jardins suspendues sont la à quelques dizaine de mètres. La cathédrale est devant nous, le musée océanographie à 100 mètres. La vieille ville et ses restaurants à 50 mètres.
Le port Hercule en l'honneur du demi Dieu grec Hercules Monoecus qui a donné son nom a la principauté
En moto, aucun souci de parking et vous pouvez même laisser votre casque sur le guidon, personne ne s’aventurera à vous le voler… On peut se promener dans les jardins l’esprit tranquille. La balade se fait entre des allées qu’on dirait pavées de jaspe et qui filent, régulières, entre deux haies de géraniums géants, de chrysanthèmes monstrueux, de lauriers, de saxifrages....,
La cathédrale de Monaco
,.... de mimosas, de rosiers, de caroubiers tout en fleurs et d’un vert de jeunes pousses ou s’enfoncent sous les lilas, les pins, les eucalyptus, dans une soudaine fraîcheur de bosquet, puis, tout à coup, on arrive dans des sentiers rocailleux, qui descendent dans les aspérités et vous transportent dans une gorge énorme, ouverte au flanc du rocher et à pic sur la mer.
Là, c’est l’Orient absolu, l’exotisme qui commence. Le soleil incendie les arêtes aiguës de la pierre, embrase et semble faire palpiter cette terre rouge et grasse, tapissée d’une végétation de forêt vierge, qu’on sent pousser dans un trop plein de sève et autour de laquelle s’exhale, immense et continu, le bourdonnement d’insectes affolés de lumière, qui butinent autour d’une foule de fleurs gigantesques et étranges, aux parfums de serre, aloès, joubarbes, cactus, nopals, ficus, toute une floraison vivace, ardente, semblable à un pullulement d’animaux aux formes chimériques.
Au-dessous, les hautes murailles avec leurs tourelles quadrangulaires aux calottes ardoisées, sur le rocher vertical qu’escaladent, comme une armée de crabes, les figuiers de Barbarie aux feuilles grasses, rondes, épineuses, enchevêtrées; puis au bas, dans un gouffre, la mer mouvante, d’un bleu de rêve, sillonnée des virgules blanches des albatros, qui s’en va en pâlissant jusqu’aux teintes mourantes, si tendres, de l’horizon vague, au bord de la ligne verte, tranchée du grand large.
En haut la tombe de Grace de Monaco
Il semble que, dans ces reflets d’apothéose, vont transparaître les héros des temps passés, les ancêtres du Prince, ces Grimaldi chevaleresques, dont « l’essor de conquête épouvantait les cieux », et que, soudain, au milieu du fracas des destriers caparaçonnés et des luisantes armures froissées, au son des fanfares joyeuses, ils vont tous revenir, les Grimaldi qui ont bataillé pendant des siècles contre tous les peuples :
Allée descendant sur les jardins suspendus
Français, Sarasins, Espagnols, Génois, Vénitiens, toujours en route, en expéditions, reprenant, sur leur rocher, des forces nouvelles, courant le monde en chevauchées fabuleuses, comme si leur devise, Deo Juvante (avec l’aide de Dieu), leur assurait une merveilleuse impunité, emplissant la terre du tumulte de leurs armes et l’histoire de la magie de leurs exploits et de leurs hauts faits, éblouissants comme des ballades.
Plusieurs belles statues dans les jardins
Bâti sur le sommet de son roc solitaire, Monaco est une petite ville moyenâgeuse, aux rues étroites à toucher les murs des deux mains, pavées de briques, assombries d’arcs-boutants, et dont les maisons surplombantes ont de profondes allées, sur le fronton desquelles un artiste mystique a sculpté, dans la pierre patinée par les siècles, des ecclésiastiques, aux prises avec les Malacodas ou les Farfarellos d’un enfer imaginaire.
Tout est si monacal, si solennel qu’on se figure parfois entendre de lentes psalmodies balbutiées par des lèvres ivoirines, ou des liturgies susurrées, on ne sait où, dans l’ombre froide de quelque chapelle qui cèle de vagues agenouillements et les affaissements de douleurs inconsolées.
Pour un français ne pas avoir visiter Monaco une fois dans sa vie est une hérésie qui pourrait être sanctionné d'une faute pour aller au paradis. L’histoire des Grimaldi commence en 1270, par une guerre civile qui éclate à Gênes, opposant les Guelfes, partisans du Pape, et les Gibelins, partisans de l’Empereur romain germanique (dont Nice est partie prenante).
Albert 1er le prince navigateur.. face à la plus belle mer du monde
La victoire de ces derniers contraint de nombreuses familles guelfes à l’exil, parmi lesquelles celle des Grimaldi, puissants patriciens génois. Issu de celle-ci, François Grimaldi, dit "Malizia", surprend les Gibelins par la ruse en 1297, sur le Rocher de Monaco, et les en déloge pour installer durablement la dynastie toujours régnante.
Le 10 juin 1215, la première pierre est posée sur le Rocher de Monaco afin de construire une forteresse. A cette date, le début de l’édification marquera la naissance de la Principauté de Monaco. Dès lors, les gibelins, originaires de Gênes, à l’initiative de cette entreprise, se font le symbole de l’affinité particulière qui existe encore aujourd’hui entre Monaco et l’Italie.
Agrumes, citrons et oranges au mois de janvier
C’est donc au XIIIème siècle que la famille Grimaldi, indissociable de la Principauté de Monaco, prend possession du Rocher. Depuis, la dynastie n’a cessé d’y régner. Les Princes d'aujourd'hui sont les héritiers d'une longue dynastie de souverains. De l'éclat du XVIIe siècle au charme de la Belle Epoque: une fantastique épopée…
Située à quelques pas de la frontière italienne et bordant les côtes méditerranéennes, Monaco est également reconnue pour sa gastronomie qui sent bon le soleil de la Côte d’Azur. D’une superficie de tout juste 2 km², la luxuriante a su séduire plus de 38 000 résidents qui surplombent la Méditerranée et font face à l’horizon à perte de vue.
Avec une situation géographique désirable, Monaco dessine une mixité culturelle incontestable. En effet,125 nationalités y sont représentées. On y retrouve en partie des français, des italiens mais aussi des britanniques qui ne font que renforcer le retentissement cosmopolite du principat monégasque.
Le port de Fontvielle de l'autre coté du rocher
DIAPORAMA MONACO