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Dans la Grèce antique, pendant les « Dyonisiaques » il y avait une parade avec un char qui était suivi de danseurs et de chanteurs déguisés et masqués qui chantaient des chansons satyriques. Plus tard, sous l’Empire Romain, ces fêtes étaient organisées en l’honneur de Bacchus (l’équivalent Romain de Dyonisos) et se nommaient les Lupercales et les Saturnales. Ces fêtes étaient une combinaison d’adoration des Dieux et de divertissements allant jusqu’au libertinage.
Jean Pierre et Princesse Saphyre
C’est à cette époque de l’année qu’à la morosité hivernale succède la joie du renouveau de la nature, du printemps, du démarrage des plantations. Les manifestations de gens déguisés se déroulaient pour se déjouer de tous les mauvais esprits qui gardent la terre morte jusqu’à ce qu’elle soit incitée, par la « magie » des hommes, à produire à nouveau: que les graines germent, que les plantes poussent et que sortent les fleurs.
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La semaine de Carnaval est étroitement liée en Grèce à la fin de l’hiver et au début du printemps. Le mot « Apôkria » (anopkià) que l’on peut traduire par « semaine de carnaval » désigne cette période de trois semaines qui précèdent le carême. Nous pouvons penser qu’à Nicea (Nice) qui était la capitale de la province Romaine des Alpes Maritimes, on célébrait ces fêtes que l’on avaient importées.
Paula Moore en tutu rose
Mais c’est seulement en 1294 que l’on retrouve la première mention du Carnaval dans la ville azuréenne, il est donc avec Venise le plus vieux Carnaval du monde et le troisième plus grand de la planète. Mais, c’est en 1873, que le carnaval moderne est né comme nous le connaissons aujourd’hui.
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Le carnaval incarne la rupture avec le quotidien, le débordement et l’excès. Il prend des formes variées, des aspects divers et se décline sous des thématiques différentes. Il est composé de multiples facettes : l’ensauvagement, le renversement, le désordre, le comique, le grotesque, la bouffonnerie, le rire. En cela, il échappe à toute taxonomie ou modélisation même si sa fonction ultime est de se soustraire aux contraintes du quotidien, de l’ordinaire, des conventions.
Franck Leglam
Les corsos carnavalesques niçois avec leurs esthétiques grotesques sont toujours détenteurs d’une charge satirique unique au monde et on a beaucoup de plaisir à voir les chars satiriques niçois. Celui de Donald Trump, de Kim Jong-Un, de Macron et Stephane Berg ou de Sarkozy, de Poutine et de la reine d’Angleterre…
Fête d’origine païenne, le carnaval est étroitement encadré au Moyen Âge par l’Église qui l’inscrit dans le calendrier liturgique et en fixe la durée : du lendemain de l’Épiphanie au mardi gras, dernier jour avant la période de jeûne dite du carême. Il s’accompagne de nombreuses manifestations durant lesquelles l’ordre établi est mis à bas au profit d’un chaos éphémère.
Holly White et ses boys
Cette « fête que le peuple se donne à lui-même », selon l’expression de Goethe, est l’occasion de débordements, de travestissements, de manifestations de sauvagerie ou encore d’inversions de sexes et de codes sociaux. C’est la période d’inversion des rôles (maitre /esclave, homme/femme) sans aucun tabou. C’était l’occasion de régler des contentieux collectifs, des conflits sociaux, des luttes politiques.
Une période ou l’on est tiraillé entre l’hiver et le printemps, le gras et le maigre, le riche et le pauvre. Les masques et les déguisements que les participants revêtent renvoient au folklore et à la mythologie populaires; tel l’homme sauvage, ils sont des survivances de cultes païens de la fertilité, de la régénération de la nature.
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L’église qui trouvait cette fête scandaleuse a bien essayé de l’interdire…en vain. Elle a alors tenté de la canaliser, en la finançant pour mieux contrôler son contenu, puis on s’appuya sur la bourgeoisie, toujours prête à collaborer pour qu’elle lui donnât une teinte plus acceptable (par des représentations dont le symbolisme se rapprochait de la religion).
Tatyana Clakson et son boy's band
Cependant, il fut quand même difficile d’empêcher le défoulement du peuple. Cette fête subit de nombreuses transformations au fil de l’histoire : les aspects brutaux et le caractère subversif qui étaient les siens à l’époque médiévale tendent à s’effacer au cours du XVIIIe siècle au profit des bals masqués aristocratiques, sous l’influence de Venise, puis, au XIXe siècle, font place à de fastueux défilés, sous l’influence de la ville de Nice qui en lança la mode à partir de 1873, en instituant un corso carnavalesque auquel était rattaché un Comité organisateur de la fête.
Désormais, défilés de chars, cavalcades, mascarades, etc., constituent les moments forts du carnaval. Le carnaval est alors l’occasion de réjouissances variées, qui vont du festin à la parade en passant par les aspersions, barbouillages, batailles de projectiles, jeux de l’ours, chasses, farces, déguisements, chants, danses…
Nice a également joué un rôle de premier plan dans le succès des confettis, en instaurant la mode des batailles de projectiles durant la seconde moitié du XIXe siècle. Toutes sortes de projectiles sont employés : fleurs, dragées, bonbons, confettis de plâtre que l’on vendait avec un masque de protection en treillis de fer peint; ce n’est que dans les années 1890 que les confettis en papier font leur apparition à Nice. Ils font le bonheur des fêtards.
C’est à partir de cette période que Nice va influencer la plupart des Carnavals dans le monde dont le plus grand Carnaval, celui de Rio de Janeiro. Le carnaval de Nice était à la fin du 19e siècle le plus important au monde. Rois et princes venaient passer l’hiver à Nice, dont Pedro II du Brésil.
En 1888, un an avant son abdication, il est venu assister deux fois au carnaval et à la bataille de fleurs qui a lieu sur la promenade des Anglais. Il est accompagné de toute sa famille dont la princesse Isabelle. Pedro II était un hôte régulier de Nice. C’était un homme d’une grande intelligence et d’une extraordinaire culture, parlant plusieurs langues (dont l’hébreu, le grec, le sanscrit… et le Nissart bien sur), linguiste et traducteur renommé, correspondant de Pasteur, Victor Hugo et F.Mistral, apparenté à toutes les grandes familles royales d’Europe.
The boss is a bitch
Avant et après sa chute, il séjourna longuement sur la Côte d’Azur. Comme tout bon hivernant de l’époque, il assiste au carnaval aux côtés du baron de Bellet, dont le frère est consul du Brésil à Nice et de sa fille Isabelle. Dés son retour à Petrópolis, la capitale impériale du Brésil (Rio), elle organise une bataille de fleurs carnavalesque directement inspirée de celle de Nice avec un défilé de voitures fleuries à Flamengo, le lieu chic de l’époque.
C’est donc bien Nice qui a inspiré Rio, mais aussi Passadena (Californie) en 1890 qui possède aujourd’hui le plus grand défilé de chars fleuris au monde tous les 1er janvier. Mais il a aussi influencé celui de Québec, de la Nouvelle-Orléans, de Kobé au Japon, de Macao, Xiamen et Ningbo en Chine et bien d’autres…
Si Nice n’a plus le plus grand carnaval du monde, il reste sur le podium avec Rio et Venise, cela reste quand même le plus international car il reçoit chaque année une cinquantaine de groupes venant du monde entier.
Daniel Veloso & ses girls
Enfin pour la dernière nuit, la place et la ville de Nice clignotent de milliers de flammes qui s'éteignent et se rallument pour saluer l'élévation de l'âme du roi Carnaval. Rituel du feu éloignant le souffle des morts en chantant dans la langue niçoise:
Adièu paure Carneval (Adieu pauvre Carnaval)
E tou t'en vein , E ièu m'en vèni (Et toi tu pars Et moi j’arrive)
A si reveire l'an que vèn (Au revoir et à l'an prochain)
Scoute mi coumpaire Jacou (Ecoutes compère Jacques)
Scoute mi ce que ti dièu (Ecoutez ce que je dis)
Carnevale lou bouon toni (Carnaval, oh lui ! s'en moque)
Si laissa trata de gus, (Qu'on le dise original !)
Je suis monté sur un gradin parce que je n'ai pas envie que l'on me mette la main aux fesses... un biker est toujours prudent !
Lou counouisse l'antifoni; (Il n'est pas le seul loufoque)
Scouta bèn et pi fa bus (Qui pénètre dans le bal)
E toui lu jou la sièu frema (Sa femme, Dame Carême)
Noun fà rèn que de rougnà (Veut toujours le contrarier ;)
Lou sièu noum es " La Carèma " (Carnaval toujours le meme,)
La chanson était interprétée le soir du brûlement de Carnaval.
Place au Dance Floor maintenant avec le Dj... Nice show must go on !
DIAPORAMA DRAGSHOW WITH ESTROSI