Quand on voit le sourire de ces jeunes filles, on se dit que le Carnaval de Nice n’est que douceur et beauté dans une ambiance colorée sous le ciel bleu de Nice. Et comme s’il ne faisait pas encore assez chaud à Nice, les belles demoiselles sont calientes…
En haut: Sono una ragazza bellissima, sono nizzarda
Elles sont niçoises, françaises, italiennes, allemandes, hollandaises, brésiliennes, hongroises, américaines, vénézuéliennes ou canadiennes. Elles viennent toutes pour participer au casting du plus grand Carnaval d’Europe. Elles arrivent nombreuses en quête d'un réve. Un rêve pas comme les autres, participer à l’un des trois plus grand Carnaval de la planete.
Toutes postulent pour être mannequins lors des cinq batailles de fleurs et des 6 Corsi du carnaval 2020. Le statut d'intermittentes du spectacle, seules vingt-sept d'entre elles l’obtiendront. Pas question de sombrer dans le « Sois belle et tais-toi ». Il faut certes mesurer plus d'1m70 pour être sélectionnée. Ne pas dépasser la taille 40, ni les 25 ans.
Mais les talents de comédienne importent également. Car il faudra haranguer les foules une fois perchée sur un char. Créer de l'animation. Jeter les fleurs avec sourire et subtilité. Chaque candidate passe donc en entretien. Caroline Roux (que l’on voit dans mon article du hangar Spada) teste leur motivation. Les briefes, aussi.
sono ancora una bella ragazza di Nizza
Rappelle notamment qu'il leur faudra être disponible dès 7h le matin des batailles de fleurs et des Corsi. Elle précise : « On choisit celles qui font le mieux ressortir le plaisir qu'on a eu à créer les costumes. Vous êtes les ambassadrices de notre travail. »
Pour le défilé de mode en ouverture du Corso ce sont des mannequins internationaux venus du monde entier, contactés par les plus grandes agences. Rien n’est laissé aux hasard au Carnaval de Nice, on n’est pas ici dans une parade de poivreaux, mais l’élégance et la beauté sont les maitres mots d’un carnaval qui fait parti de l’association officielle des « Carnavals sans Frontière ». Le seul en France d’ailleurs !
Je suis sympa mesdames, je photographie aussi un garçon. Voyez je pense à vous !
Non, non ! Mon âge ne m’empêche pas de lorgner les filles sur les chars. Ah les filles du carnaval ! Je les regarde danser, ondoyer des hanches au dessus de ma tête. Colombines et princesses en bas résille et jupettes fendues jusqu’a la taille. « Il ne changera donc jamais ! » songez vous….
Et oui mes origines refont surface ! Mais, vous me connaissez maintenant et franchement comment pourrais je rester froid quand je croise les bataillons de majorettes. Bottées, sanglées, la jugulaire sur le menton. Regardez leurs jambes qui se lèvent bien haut, dans un accord si parfait qu’elles semblent solidaires les unes des autres. Oh ! Ces Scandinaves en justaucorps si fins et si moulants que…
Ce sont les princesses de Game of Thrones ??
Et ces italiennes la, j’ose à peine décrire avec leurs tuniques à mi-fesses. aussi haut que remonte mon regard fasciné par leurs formes, je ne rencontre que leur peau et la brillance du collant transparent. je vois que je ne suis pas seul à me demander comment elles font pour sembler nues dessous. Bravo pour ces hardiesse !
Moi, je suis la fille à Spaggiari....
Carnaval ne serait pas Carnaval sans elles toutes… Celles du « Carnaval des Carnavals » seulement parées de paillettes, au corps sculpté d’or par la lumière naturelle de la Riviera. Elles passent comme dans un rêve, à peine venues l’hiver et dévêtues l’été, sur des chars de contes de fées fleuris à profusion.
Dans une apothéose de couleurs, de bouquets qu’elles nous envoient à pleines brassées, elles jaillissent, quintessence mythique des millions de corolles qui les entourent, bustes et hanches nues, le port si noble qu’elles me laissent bouche bée à la seule vision du galbe de leurs cuisses, de la hardiesse de leurs poitrine si parfaitement pointés vers moi.
Mais, je m’égare, c’est de votre faute ! je vague maintenant sur la place Massena entre les rives de la houle humaine, je louvoie dans le courant des tourbillons de déguisements, du brouhaha, des fanfares et des bouffées de musique. Ça court, ça crie, ça saute autour de moi. Bataille de confetti, de serpentins font rage. Masques et déguisement affluent.
On s’asperge, on s’en glisse dans l’encolure, malheur à celui qui reste la bouche ouverte. Des farandoles niçoises serpentent dans le cortège, des jeunes font sauter un pantin sur un drap. La place Massena explose, je me fraie un passage. C’est le moment que je préfère. celui ou tout le monde rit, côtoie n’importe qui et lui sourit dans la bousculade, le moment ou la fièvre est à son comble, le moment ou les filles ont le diable au corps !
Alors tandis que j’achève mon dernier tour pour ne rien louper de mes photos, la place Massena m’appartient par exception mais j’aime l’exception. De tout en haut ou tout en bas de la place Massena faites comme moi, offrez vous le plaisir de contempler cette place grandiose et colorée, cette perspective emplie d’un fleuve de femmes, d’hommes, de garçons et de filles tous en fete, tous enfant un moment. La fete se termine, je suis épuisé mais je suis encore sous le charme féerique d’un carnaval exceptionnel. Je rejoins ma moto avec des étoiles plein la tête.
Le Carnaval réunit deux manifestations bien distinctes : Le Corso carnavalesque -de jour ou de nuit- et la Bataille de fleurs. Sur la place Masséna, des chars allégoriques ou burlesques défilent accompagnés d’éléments d’animation, d’arts de rue ou groupes musicaux internationaux.
Ces corsi carnavalesques prennent des allures de voyages initiatiques... Dans sa version nocturne, la mise en lumière et son lui confère un côté magique. L’autre temps fort, l’élégance des Batailles de fleurs rappelle le pouvoir des fleurs en valorisant le patrimoine floral de la région.
Le thème y est décliné par la création de costumes uniques portés par les mannequins qui envoient des milliers de fleurs au public. Cet autre volet du Carnaval, plus poétique, est indissociable de l’autre. Il se déroule aussi sur la place Masséna.
En parallèle des festivités, la période du Carnaval offre une merveilleuse opportunité de découvrir Nice en hiver : la douceur du climat, la luminosité du ciel et l’art de vivre de la Côte d’Azur. Sites naturels, vie culturelle et artistique, haut lieu de la gastronomie révèlent une palette riche d’émotions.
Adiéou baraca une catalana
Le Carnaval de Nice en chiffre c’est: + 50 millions d’euros de retombées économiques pour la seule ville de Nice; 1 800 emplois directs autour de la manifestation et 3000 indirect, mobilisation des médias : 400 accréditations pour une trentaine de pays. Côté web: 590 000 visites sur le site sur la seule période de février, plus de 79 000 fans Facebook avec environ 200 posts sur la manifestation. Les 3 Facebook Live de l’édition 2019 ont été visionnés plus de 86 000 fois pendant le premier Corso. Le Carnaval de Nice représente toute la lumière de cette région bénie des Dieux…
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