MENTON LA PERLE DE MEDITERRANEE

Basilique Saint Michel Archange et la chapelle des pénitents blancs

Un micro-climat d’une exceptionnelle douceur et plus de 310 jours de soleil par an, voilà ce qui a attiré de nombreux botanistes à s’installer à Menton. Des botanistes notamment britanniques qui durant le XIXème siècle, ont intégré de nombreuses espèces tropicales rares, dans d’originaux jardins fleurissant aujourd’hui Menton.

Esplanade Francis Palmero..vue sur les 4 clochers

Menton est la ville à la moyenne de température la plus haute de France. Les écarts entre l’été et l’hiver ne sont  jamais extreme et le climat subtropical. Ce qui réserve des hivers très doux.

Mentone...francisé en Menton

Menton est bien plus que la ville du citron avec ses montagnes qui embrassent la mer, sa basilique, ses palaces surannés, ses marchés pittoresques, ses jardins exceptionnels… cette ville nous accueille avec ses couleurs chatoyantes et son climat exceptionnel. Je vous emmène parcourir les ruelles colorées et soignées de la vieille ville, un des joyaux de la Riviera.

La plage des Sablettes

A Menton, il flotte comme un parfum d’Italie (quelques centaines de mètres seulement séparent son quartier de Garavan de la commune italienne de Vintimille). Indifférente au temps qui passe et imprégnée des douces couleurs de l’Italie baroque et d’un passé princier fastueux, la ville est embaumée par les citronniers et les mandariniers, on dit souvent que Menton dispose d'un climat quasi subtropical.

Un Ceiba ou Chorisia, cet arbre centenaire est originaire du Paraguay et pèse plus de 8 tonnes

Quand on l’observe pour la première fois depuis le quai Napoléon III, le vieux Menton semble soutenu par des arcades et dominé par les cyprès du cimetière. La vieille ville classée "Ville d’art et d’histoire" pour son architecture du XVIIe siècle, nous emporte dans un voyage historique.

Les escaliers qui montent à la basilique

Bien-sûr, il y a longtemps que les dandies à monocles et les grandes dames ont déserté les grands palaces, mais il flotte ici un parfum d’autrefois. En particulier lorsque l’on remonte la rue Longue dont les rampes du Chanoine-Gouget mènent au Parvis Saint-Michel.

Le sol est décoré par des galets aux armoiries des princes de Monaco

Là, vous ne pourrez qu’être époustouflé par l’un des plus ravissants décors à l’italienne que l’on puisse voir en « France » en découvrant ces deux églises baroques aux campaniles pointant vers le ciel bleu azur et sa jolie vue mer. Prêtez aussi attention au parvis formé d’une mosaïque recouverte de 250 000 galets noirs et blancs aux armes des Grimaldi.

La chapelle des pénitents blancs est magnifique

Car Menton était autrefois, comme Roquebrune Cap Martin, inclus dans le territoire de la principauté de Monaco….Prenez le temps d’admirer la superbe façade baroque et colorée de la Basilique Saint-Michel-Archange avec ses deux clochers à terrasses et son intérieur italien inspiré de l’église de Gênes.

La basilique

Appréciez également la chapelle des Pénitents-Blancs avec sa façade ornée de guirlandes de fleurs en stuc, son fronton en anse de paniers. Son trompe l’œil au-dessus de l’autel, vaut également le détour. On continue notre découverte au coeur du vieux quartier historique en arpentant les passages couverts de la rue Matton, puis on grimpe la pente par la rue du Vieux-Château.

Les fresques en galet pour les armoires des Grimaldi

Là, comme suspendu dans le temps, on profite sans bruit du calme et de la fraîcheur qui se dégagent des très vieilles maisons où sèche le linge, sommeillent les chats et foisonnent les plantes grasses et fleurs en pots.

Facade de la chapelle

On retrouve la civilisation avec la très commerçante rue Saint-Michel et ses orangers. On s’arrêtera à l’une des nombreuses terrasses de cafés qui trônent entre les platanes et la colonnade de la charmante place aux herbes. Au petit matin, on appréciera également le grand marché aux fleurs qui prend place à côté, sur le parvis des halles.

Les vieilles ruelles de Menton...ça sent l'Italie !

L’occasion de goûter pichade (mélange de tomates et d’oignons), barbajuan (chaussons farcis) et fougasse à la mentonnaise, à la fleur d’oranger, aux amandes ou aux épices. Il n’y a pas plus exotique que Menton en France. On se croirait volontiers sur l’une des iles des Caraïbes.

Tous les restaurants sont italiens. Celui du fond est même Sarde

La ville a été créée au milieu du XIIIe siècle, lorsque les habitants de Puypin, village accroché entre la vallée du Careï et celle du Borrigo (arrière pays mentonnais), se sont rapprochés de la plaine alluvionnaire. En 1346, le seigneur local, Vento vend la ville aux Grimaldi, des seigneurs d’origine génoise qui viennent de s’installer sur le rocher de Monaco par la rusé de Francesco Grimaldi habillé en moine.

Les couleurs chatoyantes de la Riviera dei fiori

Au XVIIe siècle, le protectorat de Charles Quint est tellement pesant qu’Honoré II de Monaco, pour retrouver un peu d’air, s’instaure prince, quitte la principauté et fait de Menton sa capitale. Quand, à l’issue de diverses tractations, Menton passe sous protectorat français, les Grimaldi regagnent leur palais de Monaco, bien plus confortable.

Le limoncello de Menton

En 1848, patatras ! Surtaxés, les Mentonnais se révoltent contre Florestan Grimaldi qui est destitué. En 1861, Menton se rattache à la France ( beaucoup de mentionnais doivent maudire leurs alleux aujourd’hui). La ville devient alors une station climatique prisée, accueillant Anglais et Russes, riches et parfois excentriques.

C’est l’époque du « grand tourisme ». Ces heures fastueuses prennent fin avec la guerre de 14-18. Il faut attendre 1936 pour que reviennent des touristes au profil bien différent puisque les « congés payés » déboulent à vélo prendre les bains de mer.

La jolie mairie de Menton

Des heures noires attendent Menton : en 1939, l’Italie de Mussolini annexe la ville (jusqu’en 1943), les Mentonnais sont évacués par les autorités françaises, d’abord dans les départements limitrophes, puis dans les Pyrénées orientales.

Un palais exotique ...

Aujourd’hui à 2 heures de route de Turin et à 2 h 30 de Milan, beaucoup d’italiens en ont fait leur résidence secondaire car à Menton le parfum de la dolce vita est toujours présent…

Menton est la ville la plus italienne de France, on comptabilisait déjà 60% de transalpins en 1989 et le chiffre ne cesse d’augmenter à tel point que beaucoup de commerces sont affichés dans la langue de Dante car l’italien est bien plus qu’une langue touristique.

C’est la quatrième langue la plus étudiée après l’anglais, le français et l’espagnol, le nombre de personnes, jeunes et adultes, qui s’y intéressent étant en augmentation constante ce qui confirme l’intérêt dans le monde pour la langue et la culture italienne adoré par tout le monde… et Menton a sur tirer son épingle du jeu, car elle profite de sa double culture et s’en est enrichi totalement …

Il est temps d'aller à ma soirée des Mille et une Nuits...et comme dirait un mentounasc « Laisha di e fa-te d’arrì ». 

                                                       DIAPORAMA MENTON