Comme je l’ai précédemment mentionné dans l’une de mes newsletters, je n’ai pas trouvé cette édition de la bataille des fleurs 2015 de bonne facture, mon sentiment a plutôt été très mitigé. Ce n’est pas un grand millésime et je n’ai pas trouvé l’ambiance au RDV. Quoique, il y a toujours des touristes qui pour avoir une fleur, te marcheraient dessus !
Moins de monde que les années précédentes sans doute à cause des derniers événements. J’ai trouvé les chars bien plus petits que ceux de l’année dernière et les costumes des demoiselles moins sophistiqués. Les parades et les troupes aussi, ont été en dessous de mes espérances…. bref comme je vous l’ai dit, pas un grand millésime. J'éspere que le Corso sera mieux !
Pourtant, ce deuxième rendez-vous floral du Carnaval de Nice avait réservé une surprise de taille aux spectateurs massés dans les gradins de la promenade des Anglais. Entre les gerbes de mimosas, la reine du Carnaval et ses dauphines, la première bataille de fleurs du roi de la Musique a accueilli l'équipe de «Danse avec les stars».
Postés sur le cinquième char de la parade, le «Violon» confectionné par la compagnie Aerosculpture, les personnalités de l'émission de TF1 ont assuré le show. Les jurés Jean-Marc Généreux et Chris Marques ou encore Tonya Kinzinger et Rayane Bensetti, le vainqueur de la dernière édition du célèbre concours, étaient notamment de la partie.
Pourtant annoncés, Alizée, Nathalie Péchalat et Brian Joubert n'ont eux pas pris part au cortège. Les partenaires à l'écran de ces apprentis danseurs ont par contre joué le jeu de la parade floral. Toutefois, bien que plus petits cette année, il y eu quelque 5 tonnes de mimosas qui ont été envoyées dans les gradins et les promenoirs. Et 2.500 à 3.000 fleurs (gerberas, œillets, roses, mufliers...) fleurissaient chacun des seize chars de la parade, dont près de 80 % de la production locale.
Cela reste tout de même une belle prouesse pour les organisateurs et les fleuristes qui ont 72 h pour le piquage des fleurs sur les chars, donc, 2 jours et demi entre chaque bataille, ce qui constitue un travail non stop. Ils doivent monter dans un temps record 400 pains de mousse, 10 kg de fil de fer et 12,5 m de grillage de jardin sur les 16 chars de la bataille.
Les 25 mannequins (Les reines des fleurs arrivent à sept heure du matin dans les loges. Des maquilleuses, coiffeuses et habilleuses s’affairent alors jusqu’en début d’après midi pour préparer les 25 jeunes filles qui représenterons les structures florales) quand à elles, elles distribuent au public cinq tonnes de mimosa par bataille plus la totalité des fleurs qui décorent…Cela à le mérite d’être dit !
Depuis 140 ans de l’époque du carnaval de Nice dite « moderne » celui ci a traversé bien des périodes difficiles, des conflits mondiaux, des guerres, les pires événements que l’humanité a pu connaitre de son histoire tourmentée… Mais en 2015 le Corso ou la bataille des fleurs sont toujours la, plus festif que jamais malgré le séisme récent réalisé par les barbares de l’islam radical.
Touchée dans sa chair, la famille Carnaval rend hommage à un de ses illustrateurs les plus connus, Tignous, qui aura participé à neuf reprises en dessinant des chars ou des affiches du plus grand et du plus beau Carnaval d’Europe. Tignous au Carnaval de Nice, c’était le partage d’une même vision humaniste par l’humour et la satire. La gentillesse incarnée, il est venu à plusieurs reprise suivre ses chars en famille. Il nous manquera.
Carnaval est toujours la cette année avec un thème éminemment universel et fédérateur: la musique. Il en présente toutes les tendances, son histoire, et surtout son interprétation carnavalesque qui ne manque pas de brocarder les personnalités de tous bords et leurs travers pour offrir une récréation et une grande fête en ces temps troubles et anxiogènes…
Le Carnaval est une soupape de décompression sociale, sa vocation originelle, depuis l’époque dite moderne citée plus haut, la recette perdure au coeur de la capitale de la Cote d’Azur, plus vivace que jamais et ce n’est pas ces barbares islamistes qui feront peur aux niçois et à son carnaval le plus vieux du monde..
Nous continuerons à danser, à défiler, on profitera au maximum de ce grand spectacle unique en France concocté par des équipes de passionnés de la vie, de caravaliers niçois, d’artistes venus des quatre-coins du monde pour nous divertir et participer à la grande histoire de l’un des trois plus importants carnaval de la planète.
C’est en 1876, qu’Andriot Saëtone crée la premiere bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais. Elles gardent depuis ce cadre prestigieux. À l’origine, elles prennent la forme de simples échanges de fleurs et, peu à peu, se transforment en un véritable spectacle.
Organisées initialement pour divertir les premiers touristes, le gotha européen, les batailles de fleurs sont maintenues pour honorer le travail des producteurs locaux, cher à Alphonse Karr, écrivain-botaniste, attaché à Nice.
Aujourd’hui, cet évènement valorise la qualité et la grande variété florale azuréenne puisque 80 % des fleurs utilisées sont produites localement. Les chars, au nombre de 16, entièrement fleuris paradent sur le Quai des Etats Unis et la Promenade des Anglais. Cette année ils seront entièrement modulaire et offrant une visibilité à 360°.
Sur chaque char, des mannequins costumés lancent 80 à 100.000 fleurs au public… Ces batailles sont à l'unisson des chars de carnaval, un cortège de mises en scène végétales sur le même thème. Leur réalisation représente un long et méticuleux travail, pourtant effectué dans un délai court par les maîtres de l’art du piquage que sont les fleuristes azuréens.
Les costumes naissent dans un atelier de création qui leur est entièrement dévolu. Ce sont des créations uniques conçues comme pour le théâtre. Cette manifestation représente un spectacle unique au monde, elle compte parmi les fêtes les plus renommées de la Côte d’Azur.
Nice exporte dans le monde entier ce savoir-faire de l’élégance, de la beauté et du charme des batailles de fleurs. Rio de Janeiro ou la Nouvelle Orleans se sont inspirés de la bataille des fleurs niçoise pour construire leur propre carnaval.
Nice fait parti de l’association officielle de « Carnaval sans frontière » qui est la seule association mondiale reconnue créée en 1980 et présidée par Annie Sidro ancien consultant-expert auprès de l’UNESCO pour les carnavals dans le monde ( Nice seul et unique Carnaval reconnu en France)...
Et qui comprend les Carnavals de Viareggio, Massafra et Venise Italie; Rio de Janeiro, Olinda Bresil; San Francisco, Passadena et la Nouvelle Orleans Etats-Unis; Londres et Bradford Angleterre; Aalborg Danemark; Danicheski, Moscou Russie; Tahiti Polynésie; Singapour; Moncton Canada; Seoul, Chang Won Corée du Sud.
DIAPORAMA DE LA BATAILLE