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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 14:51

photo2011A-0001.JPG Alors ! Comment se passe un Noel dans une famille du comté Niçois sans pour autant respecter à la lettre les traditions ancestrales que je vous ai présenté dans un article précédent. C’est que le Noel dans la famille Giordano reprend les couleurs de la fraicheur, puisque celle-ci vient de s’agrandir de deux petits enfants. Alors, de nouveau, le père Noel repasse avec ses cadeaux, qu’il laisse au pied de l’arbre. Avec la frénésie que l’on sait, la société de consommation s’est emparée de ce jour sacré, qui se fête dans le Comté depuis le VIIe siècle.

002.JPGOn profite  cette année pour réapprendre à fêter en famille le Noel traditionnel puisque une nouvelle vague de naissance a fait irruption. Rassurez vous, il n’est pas question de priver nos petits enfants du père Noel, mais plutôt de leur offrir un réveillon fait de petits gestes  qui les marqueront. Il faut leur expliquer ces symboliques et ces coutumes qui, dans un monde tendant à s’uniformiser, les ancreront dans l’atmosphère de « Caléna » le Noel Niçois. Une ambiance particulière faite de rituels qu’ils souhaiteront transmettre par la suite à leurs enfants.

photo2011A-0014.JPGAprès avoir découvert leurs cadeaux, surtout Celia, qui au plus haut de ses deux ans commence à comprendre le sens de cette tradition, alors que pour Nathan et ses dix mois, cela n’est encore que de l'anecdotique, les enfants ensuite laisseront les adultes commencer à festoyer, et la petite sieste salvatrice leur fera du bien après toutes ces émotions chaleureuses. Nous installons notre famille autour de la table pour un repas qui durera plusieurs heures.

photo2011A-0016.JPGPour garder les aliments dans leur meilleure fraicheur, pas de préparation la veille. Mais Soso et moi-même, nous nous lèverons à 6h30 du mat pour composer tout notre large choix de plats. Cette abondance est symbole de plaisir et dépassement des contraintes quotidiennes : elle a un caractère festif. L’art culinaire Niçois est à cheval sur les deux meilleures cuisines d’Europe : L’italienne et la Française. Le Niçois a su adapter des plats et des recettes avec les produits de son terroir. Un repas sera toujours chez le Niçois un composé de ces deux grandes gastronomies. Chez les Giordano, on se régale de cet amalgame ! Les photos parleront d’elles même, je ne vais pas vous mettre toute la liste des plats que nous avons dégustés.

photo2011A-0023.JPGVoila ! Pour cela, je n’ai pas été trop long. Mais la tradition, c’est aussi l’histoire d’une famille qui la compose. Sans passer pour un monarque à la prétention surdimensionné et narcissique, ce n’est pas le genre de la famille, qui a toujours milité pour le plus faible et le plus démuni, et qui à mon avis certaines étiquettes politiques n’ont jamais répondu à un esprit de justice et de liberté, c’est pour cela que le but humanitaire à toujours eu une grande importance sociale. Ce nom de famille Giordano, s’il peut-être inconnu de la plupart des Français, celui-ci est très rependu dans le Comté Niçois, le piémont, la Corse et la Sardaigne.

16.JPGC’est l’une des plus vieilles familles du comté de Nice et du royaume de Piémont Sardaigne. C’est en grande partie à cause de cela que nous nous faisons un devoir de continuer la transmission de la culture et de l’héritage traditionnel, la mémoire et la conscience collective. Voici donc un Second historique après le premier article : Giordano Family réalisé il y a 3 ou 4 ans. Celui-ci étant  fait de gloire ou de délit plus ou moins inavouable ! hi hi hi

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Il était une fois un vice roi, un comte et un archevêque……….

Paolo Giordano fut nommé premier Duc de Bracciano en 1560. Condottiere accompli, il fut également un personnage impitoyable qui fit assassiner sa femme Isabella de Médicis pour infidélité (ça commence bien !). En 1571, il a pris part à la bataille de Lépante. Deux ans plus tard, il a combattu dans l'expédition d'Espagne contre Tunis avec six galères toscanes. Pour ses nombreux homicides il dut s'enfuir en Italie du nord. Virginio Giordano lui succéda, et son héritier Paolo Giordano II épousa la princesse de Piombino et fut nommé Prince du Saint-Empire romain. Son frère Alessandro fut cardinal et légat du Pape, et un autre frère, Ferdinand Giordano (mort en 1660) acquit les possessions de la lignée de San Gemini. Les autres lignées sont :

photo2011A-0037.JPGGiordano (1367), seigneur de Monterotondo, sénateur romain, héritier du cardinale Napoleone
Gian Giordano (1517), 9eme Comte de Tagliacozzo e Albe, seigneur de Bracciano.
Don Paolo Giordano Ier (1541-1585), 1e Duc de Bracciano, 1e marquis dell’Anguillara.
Don Paolo Giordano II (1591-1646), 3e marquis dell’Anguillara.
Giordano (1438), archevêque de Naples.

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Mais l’un des plus connu fut Giordano Orsini connu en France sous le nom Francisé de JOURDAN des URSINS: (1500-1564) Commandant des galères de Cosme de Médicis en 1550. En 1553, il est au service des Français en Corse. Il défend San Fiurenzu devant l’attaque des Génois d’Andrea Doria. En 1554, il entame des négociations avec le Génois Chiappino Vitelli, l’envoyé d'Andrea Doria; elles échouent, les conditions des Génois étant trop dures. Il est battu et doit se rendre alors au Génois. Il est emprisonné et envoyé à la prison d’Antibes (Alpes Maritimes).

photo2011A-0100.JPGEn 1555, libéré depuis par les Génois, il remplace, en tant que commandant des troupes royales dans l'Ile, Paul de La Barthe, seigneur de Termes, qui est rappelé en France par Henri II. Il fait le siège de Calvi. Mais la ville résiste, et il est obligé de lever le siège. Il reçoit, de Marseille, 300 sapeurs en renfort. Il tente d’assiéger Bastia, mais devant la défection de la flotte, il y renonce. Il fait renforcer les positions de Bunifaziu (Bonifacio), Aiacciu (Ajaccio) et Porti Vechju (porto vecchio). En 1556, il est rappelé en France. Avant de partir, il désigne leurs positions à ses alliés corses. Puis il décide de tenir une dernière Cunsulta.

photo2011A-0117.JPGCette Cunsulta réunit I Nobili Dodeci du Diquà, I Nobili Sei du Dilà, deux Prucuratori élus par piève, tous les seigneurs, Sampieru Corsu, les officiers de l'état major royal, et des notables corses et français. Une réforme des lois de Gênes y est décidée. Deux représentants des Corses, Ghjacumu della Casabianca et Leonardu di Corti, l’accompagneront à la cour du Roi de France. L'idée de rattachement de la Corse à la France n'est pas encore exprimée. En 1557, il est de retour sur l'Ile, avec le titre de Vice Roi de Corse. Il débarque à Aiacciu, et envoie un millier de Français en Balagna pour renforcer les compagnies de Jean de Cros, déjà sur place.

photo2011A-0026.JPGPuis, il s'embarque pour San Fiurenzu, dont il a décidé de reconstruire les fortifications. Il délivre Furiani (Bastia) des Génois de Girolamo de Lodrone. A une Cunsulta tenue à U Viscuvatu, sous la présidence de Sampieru Corsu, et à laquelle la plupart des représentants corses participent, il annonce le rattachement imminent de la Corse à la France. De plus, il affirme également que le Roi de France Henri II lui a fait savoir qu'il répondra favorablement aux requêtes formulées par les Corses, sauf trois: celles visant l'exemption de la gabelle, l’autorisation de récolter le sel et l'amnistie pour tous les crimes commis depuis le début de la guerre.

photo2011A-0133.JPGEn 1558, il convoque une Cunsulta à Corti. Elle est ouverte à tous les Corses. Puis, il rentre en France, rappelé par le Roi Henri II, pour régler les modalités de la paix prochaine en Corse. Il laisse, à sa place, le gouverneur d'Aiacciu, Achille de Harlay. Il écrit à Henri II, pour lui demander des privilèges pour les Corses. Il sera reçu en cour. En 1559, il est de retour en Corse. Après la signature du Traité de Cateau Cambrésis, qui stipule que les Français doivent rendre la Corse aux Génois, il reçoit, à Aiacciu, une vingtaine de notables corses. Il essaie de les rassurer, et leur conseille l'envoi de deux ambassadeurs auprès d’Henri II. Il accompagne sur l’Ile Michel de Seurre, l’envoyé spécial du Roi de France François II, qui apporte aux Corses une lettre de ce dernier leur rappelant les termes de l'accord signé par son père Henri II, stipulant que la restitution de la Corse doit se faire un mois après cette signature.

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En 1559, après la signature du Traité de Cateau Cambrésis, il remet officiellement Bunifaziu à la République de Gênes. Puis sa mission terminée, il rentre définitivement sur le continent à Antibes la ville même ou il fut emprisonné par les Génois.
Dans le Sud des Alpes sur la frontière du Mercantour et du Parco Naturale delle Alpi Marittime une montagne porte le nom de Giordano. L’histoire est notre mémoire …BONNE ANNEE 2011.
                                    DIAPORAMA DE NOEL

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Published by BIKER06 - dans FETES & SOIREES

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