Le village de Pégomas, qui accroche aux premières collines, entre le littoral et les hauteurs de Grasse, est un lieu où la vie s’écoule paisiblement. Pégomas est par ailleurs l’une des étapes de la Route d’Or ainsi que de la Route du Mimosa qui rendent hommage à cet arbre. Fleur fétiche de la Commune, de décembre à mars, toutes les collines se parent d'une magnifique couleur or...
Comme le veut cette tradition qui fête le Mimosa, ce sont les habitants bénévoles de Pégomas qui sont chargés des décorations de la fête des Mimosas, et dans la bonne humeur et il en faut quand le temps n' a pas voulu etre au rdv !
Deux jours pour célébrer les petites boules jaunes, pour finir en apothéose le dimanche avec le Grand Corso du Mimosa, où les brins et bouquets vont voler dans les airs, dégageant leur parfum si agréable, pour la plus grande joie des spectateurs... (revoir mon précedent article)
La confrérie du mimosa a pour but la défense et la promotion du mimosa de son terroir ou il est cultivé par des horticulteurs appelés « mimosistes » pour la production et la vente de bouquets. Pégomas est au cœur de ce terroir. C’est sa spécificité et sa richesse. Le corso du mimosa qui se tient chaque année le dernier dimanche de janvier en est la manifestation emblématique.
La confrérie est particulièrement active au cours des mois de préparation, dans l’ombre, pour que l’apothéose du corso soit un éclat de soleil (en principe).
Des le mois de novembre il faut construire le squelette des structures. Les bénévoles de la confrérie coupent taillent, soudent dans l’atelier municipal les structures qui illustreront le thème choisi par le service des fêtes de la mairie. Ces structures de fer devront ensuite être « habillé » de grillage qui lui donnera forme et serviront pour recevoir le moment venu son habit de mimosa. Quelques jours avant la fête, les éléments seront juchés et solidement fixé et se promèneront pendant le corso.
Maintenant il faut faire vite dans les trois ou quatre jours qui précèdent le corso les mimosistes devront cueillir et livrer 2 a 3 tonnes de mimosa fleuri, qu’il faudra effeuiller. La tout les bénévoles du village doivent se réunir et participer. Vendredi après midi les mamies (et papy) du club inter age des jasmins effeuillent le mimosa pendant que les volontaires commencent la décoration par les parties vertes . Et samedi une cohorte de bénévoles, petits ou grands s’active autour pour les fleurir de leur parure de soleil.
C'est à la fin du 19ème siècle qu'apparait dans le sud de la France le Mimosa, originaire d'Australie, et acclimaté avec passion à notre climat. Dès lors nombreux sont les mimosistes qui vont cultiver cet arbre et vendre d'énormes quantités de fleurs dans le monde entier.
C'est au cœur du petit village de Pégomas que s'est établit la Confrérie du Mimosa, créée en 1998 par les mimosistes du coin. Ils sont une trentaine à s'être réunis en vue de promouvoir la petite fleur jaune à travers des visites et des festivités qui se déroulent essentiellement dans le triangle d'or, à savoir : Pégomas, Mandelieu et Tanneron où le mimosa est omniprésent et constitue la plus grande foret d'europe.
La fête du Mimosa, dont la première remonte à 1931 à Mandelieu-la-Napoule, est donc une vraie fête populaire, qui célébre une culture et économie locale importante du 19ème siècle. Son succès ne se dément pas depuis, et aujourd'hui ces manifestations attirent de nombreux spectateurs enthousiastes qui viennent de toutes les regions francaises et meme au dela des Alpes !
Avec mes précedents articles, je vous ai tout dit sur le mimosa dans les Alpes Maritimes et sa culture ainsi que ses forceries. Alors evoquons un petit peu l'histoire de cette commune agricole traversée par la riviere de la Siagne.
L’histoire de Pégomas commence au XII° siècle, au moment où les comtes de Tolosa vendirent le territoire de Pégomas aux moines de l’Abbaye de Lérins à Cannes. Peu à peu, la qualité de terres fut reconnue et l’agriculture se développa. Les habitants furent alors nombreux à s’installer à Pégomas.
Au XVI° siècle suite aux ravages de la peste et du cholera ce sont des familles italiennes de la region de Genes (les figons) qui arrivèrent à Pégomas et commencèrent à cultiver les terres. Ils plantèrent des oliviers, des arbres fruitiers et des vignes. C’est à cette époque que la culture des plantes aromatiques, dont le mimosa, se développa. Aujourd'hui encore, la culture du mimosa est le principal orgueil local, Pegomas étant une étape importante sur la fameuse "Route d'Or" qui serpente sur tout le massif du Tanneron pour finir sa route dans la capitale du mimosa: Mandelieu la Napoule.
**Le mystère du blason de Pegomas, celui de l'éléphant. Pourquoi cet emblème communal ? Parce que, à la Révolution Francaise, l'État avait demandé à chaque commune de se trouver un blason. À Pégomas, on a fait la sourde oreille, ayant bien d'autres préoccupations dans un monde rural où la vie quotidienne n'était pas toujours facile, puis parce que les troupes de la revolution ont toujours été mal perçu dans notre departement ... L'État par l'intermediaire du juge général d'armes, Charles-René d'Hoziera a donc décrété arbitrairement d'office que ce serait l'éléphant, ce sympathique pachyderme dont on dit qu'il a une incroyable mémoire et qui finalement depuis fait la fierté des Pégomassois.
DIAPORAMA DE LA FETE