En Ligurie, Il flotte dans l’air des parfums de cannelle, et de gingembre qui se mêlent à celle des fruits confits et du « vin brûlé ». L’odorat est le premier sens sollicité par les marchés de Noël de Ligurie. Après les yeux sont éblouis par les illuminations. Le goût sera comblé par les gourmandises traditionnelles, et on ne pourra s’empêcher de toucher les beaux produits de l’artisanat local étalés.
Pause dejeuner à Monaco
Ils se poursuivent jusqu’à l’Épiphanie et l'arrivée de la Befana qui passe dans chaque maison où vivent des enfants la nuit précédant l'Épiphanie (le 6 janvier) pour la distribution des cadeaux. Pour les Liguriens, Noël est synonyme de tradition et de dégustation. Vous ne pourrez pas manquer de déguster le traditionnel pandolce, pain de Noël riche en raisins, fruits confits et pignons de pin.
Ce dolce est plein de tradition et au rendez-vous de toutes les tables de Noël. Chaque mère de famille conserve jalousement sa recette ! Il est dit qu’à l’époque où les maisons n’étaient pas chauffées; la nuit, certaines prenaient même leur pâte au lit avec elles pour la garder au chaud et pour que la pâte lève correctement. Mais ne le comparez surtout pas au pannettone. Il n'y aucune comparaison à faire ni en terme de goût, ni de forme avec le pandolce.
Une branche d’olive verte est placée au-dessus du pain comme un signe de dévotion à Dieu. Traditionnellement, c’est le plus jeune membre de la famille qui enlève la branche d’olive et la découpe est exclusivement réservée au plus âgé. Vous retrouverez le pandolce ainsi qu’une foule d’autres douceurs dans les dédales des nombreux marchés de Noël qui fleurissent à cette époque dans toute la Ligurie entre Imperia et Nissa. Ces marchés, appelés mercatini di natale, sont aussi une occasion de découvrir les nombreux autres produits artisanaux de la région.
La tomme de la Brigue
C'est l'occasion de gouter à toutes les bonnes spécialités ligures que l'on peut trouver de Gênes en passant par le Vieux Nice: La testa in cassetta ( saucisson fabriqué avec viande de porc, certaine parties de la tête, pressés et épicés), le Bruzzu ou brusso (fromage ricotta lait de brebis, au goût fort et distinctif), la tome de moutons Brigasca (de la vallée de la Roya), la focaccia ou fougasse (Pain typique Ligurien), la piscialandrea (pizza marinière épaisse, avec tomates, olives, anchois et d'ail à ne pas confondre avec la pissaladière nissarda).
Pois chiche de Cezare Poma à Monaco
La frisciolata similaires à la socca di nizza, la Panissa (farine de pois chiche, huile d'olive, poivre et sel pour un plat d'hiver, qui se mange chaud comme une soupe, servie froide en gelée, frit et croustillant), la cima ( une «poche» de veau farci aux légumes, marjolaine, fromage, pressés et servie en tranches comme un saucisson). Bref, toutes les bonnes spécialités de notre région qui n'en manquent pas. Et cette Befana alors, qui est-elle ?
les fruits secs (y compris les tomates) traditions Ligure
En Ligurie, Piemont et toutes les vallées d'origines italiennes de la countea, le mot Befana signifie Épiphanie, mais il désigne aussi, selon la tradition, une vieille femme arrivée trop tard à la crèche pour adorer le Christ et qui distribuerait depuis cette date des cadeaux aux enfants, parce qu’elle trouve un peu de Jésus dans chacun d’eux. Elle ne passe pas à Noël mais la nuit du 5 au 6 janvier, et se glisse par la cheminée pour laisser ses présents dans les chaussons des petits.
Des noix pour faire les 13 desserts (figue fourée aux noix)
Tout a commencé il y a très longtemps. Les sages qui savaient lire les astres avaient prédit la naissance d’un enfant spécial qui changerait le monde. Des expéditions se préparèrent dans différents pays car ils souhaitaient être présent lors de ce grand évènement. Dans ce temps là, les gens assez riches pour faire de tels voyages étaient des rois. Dans le Piémont, une femme très savante elle aussi, était également au courant de cette naissance extraordinaire. Elle n’était pas assez riche pour monter une expédition, mais elle ne manquait ni de courage, ni de volonté, et elle s’était mise en route.
Son savoir lui avait donné quelques pouvoirs particuliers, aussi se déplaçait-elle sur un balai. Dans les villages, quand on la voyait arriver et bien qu’elle s’arrangeât toujours pour se poser loin de tout regard, on l’appelait « la stria ou strega », la sorcière. Mais elle ne s’en occupait pas. Chaque fois que quelqu’un avait besoin d’aide, elle n’hésitait pas à proposer son assistance.
Sa connaissance des plantes lui permettait de soigner beaucoup de maladies...Elle voyagea très loin de son Piémont natal et traversa la mer. Une fin d’après midi, alors qu’elle se posait au milieu des dunes, son arrivée ne passa pas inaperçue. Les rois mages campaient à proximité. Comme ils étaient accompagnés de leurs astrologues, ces derniers, en scrutant le ciel, avaient vu une vieille femme voler sur un balai et avaient donné l’alarme.
des manéges pour petits et grands
Cependant ces Rois étaient forts sages et ils reconnurent très vite que cette femme était plus savante que sorcière et de plus leur voyage avait le même but. Ils lui offrirent l’hospitalité pour la nuit. Autour du feu de camp, ils échangèrent avec elle leur savoir quant à la venue de cet enfant très spécial.
Le matin, elle reprit sa route sur son balai et salua les rois qu’elle espérait bien revoir à destination... Malheureusement, notre bonne Befana, n’arriva jamais à destination. Personne ne sait encore pourquoi. Y-a-t-il eu une tempête de sable ? Son balai s’est-il cassé ? Toujours est-il qu’elle n’a pas trouvé l’enfant qu’elle cherchait...
Mais comme je vous le disais au début de cette histoire, elle ne manquait ni de courage ni de volonté aussi décida-t-elle de continuer à chercher l’enfant si précieux. Chaque fois qu’elle entre dans une maison où il y a un enfant elle se renseigne sur celui-ci. S’il n’est pas sage elle lui laisse un peu de charbon car elle a quand même bon cœur et lui permet ainsi de se chauffer. Aux autres elle offre des bonbons et des jouets. En Russie, il y a le même genre de légende : la vieille Babouchka.
C’était la veille de Noël. Il faisait si froid que Babouchka n’était pas sortie de la journée. Elle avait préféré rester assise auprès du feu et tricoter un cache-nez. Dehors, la neige avait blanchi les montagnes, les arbres et les champs, le vent hurlant faisait tourbillonner les flocons et chaque nouvelle rafale attisait le feu dans la cheminée. Soudain: « toc, toc, toc » on frappa à la porte. C’était trois hommes avec des barbes blanches si longues qu’elles touchaient le sol et se perdaient dans la neige.
« Babouchka, nous savons que tu aimes les enfants, et chaque fois qu’il en naît un, tu lui apportes ta lumière et tes dons. Aussi, nous sommes venus de loin pour t’annoncer qu’il est né un petit prince, Jésus. Nous nous rendons chez lui pour lui apporter nos cadeaux. Veux-tu venir avec nous ? » Le vent glacial s’était engouffré dans la petite isba de Babouchka et la petite vieille se mit à frissonner. Elle regarda la neige si épaisse, et la nuit qui tombait… « Il est trop tard et il fait vraiment trop froid pour que je vienne avec vous » dit-elle, et vite, elle referma la porte.
le pére Noel arrive à Mouans Sartoux capitale francaise des figons Génois
Tandis que les trois vieillards poursuivaient leur chemin, Babouchka nettoya les flocons de neige qui s’étaient introduits dans la maison et retourna vite s’asseoir devant la cheminée: « Le petit Jésus peut bien attendre demain… oui, je partirai demain, quand il fera jour et je lui apporterai ma lumière et mes dons. ». Le lendemain elle mit une lanterne, des pommes, des noix, et des petits jouets dans son panier, elle s’emmitoufla dans son lourd manteau et son fichu, enfila ses grosses bottes, prit son bâton et la voilà partie.
Mais, oh l’étourdie ! Elle avait oublié de demander la route aux trois vieillards et la tempête de neige avait effacé leurs traces, elle ne pouvait plus les rattraper ! Elle marcha courageusement à travers bois et vallées et quand elle arriva à un village elle demanda : « Est-ce ici qu’est né l’enfant Jésus ? ». Mais on lui répondit, « Non, Babouchka, c’est bien plus loin… » Et Babouchka continua son chemin.
Elle traversa des montagnes et des rivières et quand elle arriva à un autre village elle demanda « Est-ce ici qu’est né l’enfant Jésus ? ». Mais on lui répondit, « Non, Babouchka, c’est bien plus loin… » Et Babouchka poursuivit son chemin. Mais jamais elle ne trouva l’enfant Jésus.
On raconte dans la vieille Russie, qu’à la veille de Noël, lorsque tous les enfants sont endormis, Babouchka, arrive tout doucement et va de maison en maison. Elle frappe à la porte avec son bâton, entre et s’approche du lit des enfants. Elle lève sa lanterne, éclaire les petits visages et remplie d’amour et de tendresse, elle laisse des petits joujoux sur leur oreiller. Puis elle reprend son chemin, toujours à la recherche du petit Jésus. Il est certain qu’à Nice les Russes se sont eux aussi retrouvés dans l’histoire de la Befana avec celle de Babouchka.
DIAPORAMA MARCHE