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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 19:25

Mars-2014-0386.JPG A la fin de l’empire Romain s’écoule une période trouble d’invasion par les Lombards et les Sarrasins alliés aux Provençaux contre Charles Martel. Les populations, elles paieront un lourd tribu à chaque camp, et les massacres seront nombreux comme en Aquitaine. Pour se protéger contre ses encombrants voisins Provençaux, dés le Ve siècle Nice adhère à la Ligue Génoise, pacte fédéral liant toutes les villes du golfe ligurique (golfe de Gênes) contre les rois de Lombardie et comtes de Provence.

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Selon l’antique usage du municipe, chaque cité formait comme une sorte de République, s’administrait elle-même et pourvoyait à sa défense comme à sa subsistance. Nice deviendra donc une république indépendante jusqu'a la dédition à la Maison de Savoie à partir du 14e siècle.

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Le Camposanto de Pise


 La commune de Nice prit évidemment naissance au moment de la dissolution de l’empire de Charlemagne (Avant cela on parlait de Cenemelum sur les hauteurs niçoises). A peine la commune exista-t-elle, que le génie naturel des habitants, la voix du sang, si l’on peut parler ainsi, se fit entendre au cœur du peuple, Nice affirme alors son autonomie en négociant avec Gênes et Pise des traités d'alliances militaires et commerciales.

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À cette époque commençait le pouvoir des Comtes de Provence, établis sur la rive droite du Var. Nice constituée en République chercha son point d’appui à Gènes, plutôt qu’en Provence, chez un peuple d’origine commune. C’est ce qu’il résulte de sa législation même. Les Comtes de Provence ne reconnaissaient  pas cette alliance et décidèrent de rentrer en guerre. Béranger Comte de Provence sachant qu’il avait à faire à une population belliqueuse et à une ville fortifiée, mit deux ans à se préparer et en 1166 il investit la ville de Nice avec une nombreuse armée.

Mars-2014-0353.JPGLes troupes provençales escaladèrent les remparts, ayant le Comte à leur tête; « ce prince, emporté par son désir de vengeance, s’avança imprudemment au plus fort de la mêlée; bientôt percé par une flèche niçoise, il tomba noyé dans son sang au pied de ces mêmes murailles qu’il avait juré de détruire. Au bruit de sa mort, l’épouvante se mit parmi les assaillants: repoussé de tout côté, ils levèrent le siège en toute hâte, se sauvèrent au-delà du Var, abandonnant presque tous leurs bagages.

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Le Baptistére de Pise 

 

C’est ainsi que cette victoire inespérée sauva la ville de Nice d’un grand désastre et rétablit dans toute sa force le gouvernement républicain et l’autorité consulaire. » Voila pourquoi le pays de Nice n'est pas une terre de Provence et ne le sera jamais.... En 1177, Les Niçois concluent une alliance avec Pise qui sécurise le territoire contre ce voisin belliqueux. Une  lettre écrite par les Pisans aux Niçois à l’aube du XIIème siècle, prouve que ce document particulièrement important lie une amitié très forte.

Mars-2014-0255.JPGEn premier lieu, il est un des premiers actes attestant l’existence de relations commerciales et diplomatiques entre les Républiques maritimes du haut Tyrrhénien et les villes de la Côte d’Azur actuelle. D'ailleurs, les Pisans l’envisageaient de cette manière, ces derniers trouvant certaines ressemblances entre leur situation propre et celle de Nice.

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Le Duomo de Pisa


 Il est aussi évident qu’avec cette lettre dialoguaient de manière paritaire deux réalités citadines qui avaient atteint en leur sein un certain degré d’autonomie, apte à leur permettre justement de stipuler des accords de façon indépendante par rapport à tout autre pouvoir supérieur. Cette lettre est conservée par les Archives Départementales des Alpes-Maritimes. Encore de nos jours, nous sentons bien l'influence de la culture niçoise avec les cités de Gênes et de Pise, ne serait ce que par la cuisine et le nom des lieux ou celle des habitants. D'ailleurs, un de ces jours, il faudra que je vous raconte l'histoire des guelfes et des gibelins.

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Comme tout bon touriste qui se respecte, la première des visites que l'on fait à Pise, c'est d'aller voir la "torre pendente" sur la Piazza del Duomo, vaste esplanade, recouverte de pelouses et bordée sur un flanc par les murs médiévaux, qui forme le cœur religieux et monumental de la ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Tout est fait en marbre de Carrare, statues, colonnes , édifices ....


 Le plus difficile à faire, c'est de trouver une place de stationnement, car comme pour les grands lieux touristiques Italiens, il y a beaucoup de monde toute l'année. Ma carte de stationnement autorisé européenne va d'ailleurs me servir dans pas mal de circonstance pendant ces quelques jours. Mais attention, si vous voyez un emplacement handicapé avec un numéro, c'est que celui ci est attribué aux résidents qui habitent au dessus de celui ci.

Mars-2014-0356.JPGUn stationnement handicapé vierge de tout numéro est fait pour les autres automobilistes. Heureusement qu'une vieille dame m'a expliqué tout cela, car en France cette particularité n'existe pas. (Je conçois que cela est difficile à savoir, quand on ne connaît pas la langue locale).

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Le heros niçois toujours en bonne place ! 


Ce que l'on appelle le "Duomo" est la cathédrale de Pise, commencée en 1064, caractéristique du style pisan. L’extérieur est recouvert de marbre vert et blanc et la façade est remarquable par ses quatre rangées d’arcatures.  L’intérieur est composé d’une nef à cinq vaisseaux. Elle est libre d'entrée à  la condition d'avoir pris un pass qui donne droit à la visite de plusieurs monuments.

Mars-2014-0406.JPGComme, je me suis contenté d'observer la tour penchée de l'extérieur (la grimpette par les escaliers est vraiment hard), j'ai pris l'option pour deux monuments à 7.50 par personne qui comprend le Duomo, le Baptistère et le Camposanto. La Tour penchée est en fait le campanile de la cathédrale. Haute de 58 m, elle est composée de huit étages soutenus par des colonnes en marbre de Carrare.

Mars-2014-0388.JPGLa "torre" penche depuis les premières années de sa construction, débutée en 1173, en raison d’un affaissement du sol. Le Baptistère quand à lui est un édifice circulaire de 110m de circonférence et coiffé d’un dôme de 55 m de haut, c’est le plus grand baptistère d’Italie. Il fut construit entre le XIIe et le XIVe siècle : par conséquent, si les deux premiers niveaux sont de style roman, les arcades sont gothiques.

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Le fleuve Arno traverse la ville


 L’intérieur est réputé pour son acoustique et le préposé à la démonstration n'a même pas besoin d'être un Pavarotti en herbe ! Je termine ma visite par le Camposanto qui est le cimetière monumental situé au nord de la Piazza dei Miracoli (la place des miracles)... Il se compose comme un vaste cloître étiré en longueur avec des fenêtres gothiques à quatre baies.

Mars-2014-4643.JPGCommencé en 1277, il ne fut achevé que deux siècles plus tard. Le centre contient de la Terre sainte ramenée par les croisés dont certains sont des templiers niçois.  Le cimetière est situé sur les ruines du baptistère de l’ancienne église Santa Reparata (également patronne de Nice). L’intérieur recèle une grande quantité de mobiliers d'art funéraire (une importante collection de sarcophages).

Mars-2014-4660.JPGEnsuite, nous préférons nous balader dans les ruelles de la ville antique plutôt que de visiter le "museo delle sinopie" consacré aux sinopies des fresques du Camposanto. Bien sur comme à Lerici ou dans bien d'autres villes italiennes nous tombons sur une statue du père de la nation, érigée sur la Place du même nom, le plus célèbre de tous les niçois fait face à la rive du fleuve Arno et au Ponte di Mezzo. Garibaldi le héros des deux mondes….

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                               DIAPORAMA DE PISE


 
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Published by BIKER06 - dans ITALIE

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