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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 20:00

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Par ailleurs, la ville de Monaco est réputée pour être une ville de riches, voire d'ultra-riches disposant d'un minimum d'environ 25 millions d'euros ! À la blague, les Monégasques disent qu'un propriétaire d'une Mercedes qui lave lui-même sa voiture est considéré comme un pauvre ! En réalité, la majorité des Monégasques appartiennent à la classe moyenne avec des individus au revenu moyen et travaillant dans les restaurants, les hôtels, les magasins, les boutiques, etc.

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De nombreux salariés ne gagnent pas plus de 1500 euros net par mois, alors que la moyenne est de 2540 euros/mois, (contre 1720 euros en France). Bref, s'il y a beaucoup de riches à Monaco, il faut compter aussi sur une importante classe moyenne. En vertu de l'Ordonnance souveraine, seuls les 5000 Monégasques d'origine (sur une population de 37 000) sont exemptés d'impôt sur le revenu, mais ils paient la TVA comme tout le monde.

DECEMBRE2012-0048.JPGToutes les autres personnes domiciliées à Monaco sont soumises à l'impôt sur les bénéfices des activités industrielles et commerciales, sur les droits d'enregistrement et de timbre, ainsi que les droits d'hypothèques. Ma nièce qui travaille chez Lancaster peut en parler en connaissance de cause et mon oncle et ma tante sont de nationalité Monegasque. Jusqu’en 1962, la principauté de Monaco fut un royaume de «droit divin». Ce n'est qu'avec la promulgation de la Constitution du 17 décembre 1962 par le prince Rainier III que Monaco est devenue une monarchie héréditaire et constitutionnelle, mais le prince régnant conserve encore des pouvoirs importants.

DECEMBRE2012-0051-copie-1.JPGAinsi, le pouvoir exécutif relève de la haute autorité du prince, dont la personne est inviolable, ce qui signifie qu'aucune action en justice ne peut être introduite contre lui pour quelque motif que ce soit. La direction des services est confiée à un ministre d’État, assisté de conseillers de gouvernement, responsables envers le prince. C'est le prince qui désigne le premier ministre, appelé «ministre d'État», monégasque ou français. Le pouvoir législatif est exercé conjointement par le prince et le Conseil national (Parlement), lequel compte 18 membres élus au suffrage universel pour cinq ans.

DECEMBRE2012-0055-copie-1.JPGCependant, c'est le prince souverain qui détient l'initiative des lois, du droit de sanction et du droit de promulgation, car le parlement de Monaco ne dispose pas des outils nécessaires à l’exercice du pouvoir: il ne peut ni modifier le budget ni contrôler le gouvernement, qui n’est pas obligé de répondre à ses questions. Le Parlement ne dispose pas du pouvoir de modifier les lois; il ne dispose que du pouvoir de présenter des propositions de loi. Toute proposition de loi adoptée par le Conseil national doit être reprise par le gouvernement princier qui prend la décision de le faire adopter par la Conseil national ou de ne pas y donner suite.

DECEMBRE2012-0062-copie-1.JPGEn réalité, tous les pouvoirs sont entre les mains du prince, qu’il s’agisse d’accorder la naturalisation par ordonnance, d’incorporer les conventions internationales dans la législation ou de lutter contre la criminalité. Le prince peut prendre seul des ordonnances souveraines, sans avoir à attendre une délibération du Conseil du gouvernement.

DECEMBRE2012-0070.JPGÀ l'heure actuelle, cinq partis politiques sont représentés au Conseil national: l'Union pour la principauté (UP), L'Union nationale pour l'avenir de Monaco (UNAM), la Promotion de la Famille Monégasque (PFM), le Rassemblement pour Monaco (RPM) et Principauté, Éthique et Progrès (PEP). Cependant, la principale fonction d'un parti politique dans la principauté de Monaco n'est pas de parvenir au pouvoir et/ou au gouvernement au moyen d'élections, mais de contribuer à la simple gestion des affaires de l'État grâce à une recherche permanente d'un consensus entre la volonté du prince et les attentes des Monégasques représentés par le Conseil national.  Seuls les citoyens monégasques ont le droit de vote.

DECEMBRE2012-0071-copie-1.JPGSur le plan fiscal, il n'existe guère d'impôt direct sur le revenu des personnes physiques. La Convention fiscale a cependant assujetti à l'impôt français sur le revenu les personnes de nationalité française ne pouvant pas justifier de cinq ans de résidence habituelle à Monaco. Les sociétés effectuant plus de 25 % de leur chiffre d'affaires hors de Monaco sont soumises à un impôt égal à un tiers de leurs bénéfices. On compte plus de 5000 entreprises à Monaco.

DECEMBRE2012-0073.JPGEnfin, dans la principauté, la religion catholique est la religion d’État. Toutefois, la liberté des cultes est garantie par la Constitution et de nombreuses confessions religieuses sont présentes à Monaco. Dans l'état actuel de la législation, tout enfant né d'un père monégasque est monégasque. Une femme ayant obtenu la nationalité monégasque par mariage ne peut la transmettre à ses enfants et il y aurait ainsi un certain nombre d'enfants apatrides à Monaco. La nationalité monégasque s'acquiert, tout au moins pour les femmes, essentiellement par mariage et sur simple déclaration.

DECEMBRE2012-0107.JPGEn vertu de l'article 15 de la Constitution, après consultation du Conseil de la Couronne, le prince exerce seul le droit de naturalisation et de réintégration dans la nationalité. Il procède à cet égard par ordonnance souveraine. Il y aurait environ 500 à 600 demandes de naturalisation par année, dont seulement 10 % recevraient une décision positive, après une enquête qui peut prendre jusqu'à deux ans. La principauté de Monaco comptait 36 965 citoyens en 2012, dont environ 11 000 Français, 5000 Monégasques, 10 000 Italiens, 2600 Britanniques, etc.

DECEMBRE2012-0078.JPGEn fait, plus d’une centaine de nationalités y sont représentées, ainsi que quelque 340 000 comptes en banque, soit dix pour un habitant. La population est composée de beaucoup d'étrangers, généralement riches, qui ont choisi Monaco en raison d’un système fiscal avantageux ; de nombreuses entreprises étrangères se sont installées dans la principauté pour les mêmes raisons. On compte actuellement près de 25 000 étrangers résidant dans la principauté et parlant des langues très diverses.

DECEMBRE2012-0089.JPGParmi la centaine de nationalités résidant de manière permanente à Monaco, une catégorie bien particulière appelée «enfants du pays» (généralement des «Français de Monaco») est couramment employée pour désigner quelque 14 000 personnes vivant à Monaco depuis plusieurs générations, sans jamais avoir obtenu la nationalité monégasque.

DECEMBRE2012-0121.JPGLes langues parlées sont principalement le français, l’italien et l’anglais. Environ 65 % des Monégasques parlent le français comme langue maternelle, 30 % l'italien, 5 % l'anglais.  Selon l’origine des locuteurs, le français, l’italien et l’anglais servent de langues véhiculaires. Il faut dire qu’une partie de l'économie monégasque repose sur de la main-d’œuvre migrante, provenant surtout de France et d'Italie. Aujourd’hui, Monaco compte plus de 60 000 emplois (publics et privés) pour 37 000 habitants. C'est que, tous les jours, 23 000 «frontaliers», dont les trois quarts sont franco niçois, les autres italiens, viennent travailler à Monaco, tout en résidant à l'extérieur de la principauté.

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Toutefois, il existe d'autres langues, dont deux langues autochtones: le monégasque et le niçois. Seuls quelque 5000 Monégasques parlent encore la langue monégasque, appelée ligure monégasque. Ce sont généralement les «anciens» qui parlent encore cette langue d’origine ligurienne, appelée en monégasque le munegascu. Les jeunes ne la parlent plus, même s'ils l'apprennent à l'école. Le monégasque est une langue à base de génois encore en usage en Ligurie (sur la côte italienne), à cette différence que le monégasque est teinté de fortes influences niçoises.

DECEMBRE2012-0128.JPGLe monégasque fut considéré comme une langue en voie d’extinction au début des années soixante-dix, mais son introduction dans les écoles semble lui avoir sonné un second souffle. Il existe une école du soir où l'on enseigne le monégasque aux adultes. L'hymne national est en monégasque, mais il existe une traduction française. Quant au niçois, il s'agit d’une variété piémontaise ligure désignée aussi sous le nom de nissart ou niçart.

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En 2006, la proportion de locuteurs niçois à Monaco était évaluée à 15 % des Monégasques, soit près de 5000 personnes. Cette langue est également parlée à Nice bien sur, située tout près, et dans la région environnante. Il existe une autre langue, intermédiaire entre le monégasque appris à l'école et le niçois maritime; cette langue est généralement appelée «patois de la rue», parfois «monéguier» ou encore «muneghié». Cette langue est issue des apports historiques monégasques, génois et piémontais. C'est l'identique au gavot niçois mentounasc royasque.

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                          DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS

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