L’installation des Templiers à Nice au XII ème siècle fait suite à un accord entre le Pape et l’Empereur d’Allemagne. Il est admis que le Temple, ordre militaire et religieux, aurait été appelé dans les Alpes Maritimes (vieille province romaine) pour défendre les populations contre les incursions maritimes des Sarrasins.
Pour tout ceux qui ne connaissent pas ce qu'est un village pentu chez nous, je conseille Biot.
P.Gioffredo l’historien niçois indique qu’en 1135, conjointement avec les Hospitaliers, les Templiers s’installent à Nice avec l’approbation du Pape et que l’évêque Pierre comble le Temple de ses libéralités et «lui fait de nombreux dons, tant dans la ville que dans ses environs ». Les Templiers sont alors présents à l’intérieur de la cité, sur les bords du Var (le fleuve) et au quartier du Ray qui a conservé le nom de Temple.
Dans une chartre de 1154, les Templiers occupaient dans l’intérieur de la ville, près de la rue nommée Saleya une grande maison appelée le Temple et deux autres établissements dans le territoire de Nice. C’est en 1176 dans la maison des Templiers localisée au quartier des Sagnes, sur la rive gauche du Var que sera signé le traité par Alphonse 1er et les consuls de Nice, mettant fin à la domination génoise sur la ville.
Hugues Geoffroi, maître du Temple est cité comme témoin capital de cette cérémonie.
Installés au nord à l’ouest et au centre de Nice, les Templiers semblent affirmer une domination évidente sur la cité. A l’occasion de sa seconde visite à Nice en 1188, Alphonse d’Aragon honora de sa présence la maison templière située au nord de la ville où il fut selon Durante «splendidement traités par les chevaliers ». Les archives révèlent ensuite les nombreuses acquisitions effectuées par les Templiers niçois.
Les animations sont un peu en bas du village, un peu en haut...vive les sportifs
Ces actes sont significatifs de l’affirmation du rôle militaire, assuré par les Templiers dans la surveillance et la défense de la cité et de toute sa région. Les acquisitions du Temple vont se poursuivre autour du pays de Nice. Le 13 avril 1222, Nice s’étant à nouveau détachée de la couronne de Provence, Rostaing de Saint Laurent, précepteur de la maison de Nice et de Grasse est cité à propos d’une convention passée entre la milice du Temple et Bérenger d’Avignon pour une indépendance totale.
A l'interieur des murs, des jardins luxuriants ou se melent figuiers et bananiers.
Pour cette édition 2012, les organisateurs ont de nouveau fait appel à toutes les troupes médiévales reparties aux quatre coins d’Europe pour établir leurs campements sur la cité Biotoise devenue en quelques années la capitale Templière. Aux nombreux campements de chevaliers s’ajoute l’implantation des ateliers d’artisans de tous les corps de métier répartis dans les ruelles du centre historique.
Devant nous, ils taillent la pierre, fondent les métaux, frappent la monnaie, tournent les cruches et les pichets, mouent le grain et cuisent le pain, enluminent nos manuscrits, créent des sceaux et des blasons, soufflent le verre !
Pour que la fête continue le soir venu du samedi 31 mars : la place est faite à la liesse pour un bal médiéval autour d’un gigantesque feu de joie animé par l’esprit magique des compagnies médiévales qui nous invitent à la danse.
Nul ne saurait séparer cheval et chevalier et, si historiquement le cheval se situe au centre du sceau des Templiers, c’est qu’il en est, sans conteste, l’élément emblématique. Il allie les notions de voyage, à celles de travail et d’humilité dans l’apprentissage, ainsi que de partage et de pauvreté puisque, contrairement aux autres chevaliers, le Templier ne possède pas son propre destrier.
Aujourd’hui, pour nos écuyers et chevaliers, l’heure est à l’entraînement, à l’exercice équestre, aux jeux d’adresse et aux tournois amicaux… À moins que la piétaille des Blancs Manteaux, des Chevaliers Teutoniques et Italiens ne cherche querelle aux Chevaliers de Crussol et ne leur lance un défi ? Là, la quête de l’exploit commence : du grand spectacle équestre en perspective.
Des spectacles de haut vol ! Un spectacle de fauconnerie médiévale nous surprend cette année par sa sidérante virtuosité. Sur le rythme d’un ballet médiéval orchestré, ces rapaces aux griffes acérées survolent les visiteurs et tournoient dans le ciel de Biot sur les indications de leurs maîtres fauconniers. Une émotion stupéfiante face à tant de force et de beauté déployées !
Au Moyen Âge, la fortification est un "phénomène international" en raison notamment des Croisades autour de la Méditerranée qui ponctuent les 11ème, 12ème et 13ème siècles. L’état de conservation actuel des forteresses médiévales témoigne des fantastiques capacités et du savoir-faire de ces tailleurs de pierres, forgerons, menuisiers, potiers, enlumineurs, faiseurs de vitraux et premiers verriers…
Bien des châteaux forts de cette époque furent construits en quelques années seulement grâce à des systèmes éminemment ingénieux. Vous serez surpris par l’esprit d’économie qui animait les bâtisseurs de l’époque : avec une dizaine d’outils, il était possible d’amener simplement le matériau de son milieu naturel à son milieu de pose. Vous saurez tout sur le nombre d’or, la cage à écureuil et les vieux métiers de la construction !
Tout cela on vous l'apprend à Biot pendant des conférences spécialisées dédiées à la construction au Moyen Âge, le chantier des bâtisseurs pendant les festivités rend hommage à ces explorateurs de la forme et de la matière qui édifient, consolident et embellissent notre patrimoine architectural. Sur la Place de l’Église et la Place des Arcades, ils ont installé leurs ateliers, leurs enclumes, leurs échafaudages d’époque...
La présence, entre autres, d’un cordiste sur le chantier nous initie à cet ancien métier d’exception : à partir du chanvre, il tresse des cordages puis quitte son atelier pour gravir les murailles à l’aide de ses jambières et de sa corde à nœuds. Cette méthode permettait à ces voltigeurs intrépides de monter les échafaudages en bascule et de manier avec le maître d’œuvre la cage à écureuil de 10 mètres de haut qui était l’engin de construction le plus puissant.
Dès le 11ème siècle, les places fortes se multiplient dans l’occident médiéval. Les sièges sont alors plus nombreux que les batailles rangées et c’est logiquement que se développent des engins de guerre perfectionnés. Trébuchet, couillard, bricole, ribaudequin ou pierrier, on est surpris par le nom de ces machines, certes, mais surtout par la sophistication et la taille de ces armes de siège artisanales monumentales.
Revers de la médaille de la construction de fortifications quasiment insurmontables et indestructibles, les constructeurs des armes de siège ont dû eux aussi rivalisé d’ingéniosité pour créer des outils capables d’ébranler les épaisses murailles des châteaux forts. Un campement médiéval aux pieds des remparts de Biot reconstitue cette tranche de notre histoire, et deux soldats en armures, aidés par le public, actionnent une collection de machines de siège : le trébuchet à roue carrier de 6 mètres de haut, le pierrier et le couillard. Gare à ceux qui se trouveront sous les projectiles à leur arrivée !
Sous les grondements sourds des tambours des Templiers, prêts à entrer dans leur fief de Buzot. À l’aube du 13e siècle, les Chevaliers du Temple ont écrit une nouvelle page de l’Histoire de Biot et rien ne saurait égaler cette mise en scène exceptionnelle de la Cité en images et en musique pour que les remparts, les tours et les clochers de ces lieux incroyablement préservés reprennent vie, l’espace d’un spectacle fantastique. Cette année, « La légende des Templiers » a pris une dimension internationale. Au-delà de la reconstitution visuelle de la vie au 13e siècle, la manifestation historique Biot et les Templiers s’appuie sur une programmation culturelle de qualité remarquale.
DIAPORAMA DES TEMPLIERS