Reine de la Cote d’Azur Nissa la Bella, vivante et coloré se déploie derrière la courbe majestueuse de la baie des anges, cernée par un éventail de collines. L’incontournable promenade des Anglais qui s’étire (7km) sans fin le long de la méditerranée fut le rendez vous mondain des princes, des aristocrates et des élégants de la belle époque ; symbole de la ville, elle est aujourd’hui l’image de Nice dans le monde entier.
Sur cette large avenue bordée de villas , d’hôtels particuliers et de palaces prestigieux affluent touristes venus de tous les points du globe. Le long et glorieux passé de Nice, tour à tour Grecque, Romaine, Italienne et Française, se lit à travers ses différents quartiers. L’enclave orientale qui abrite le port lympia est le berceau de la cité conquis par les grecs phocéens qui lui donnèrent le nom de Nikaia, c'est-à-dire « victoire ». Ainsi naquit l’une des plus anciennes cités de la méditerranée aussi ancienne que Lutèce.
Apres eux, les Romains installèrent leur capitale sur la colline de Cimiez , avec ses thermes et son amphithéâtre, le site archéologique témoigne de cette occupation dans un quartier résidentiel ou s’étagent les luxueuses résidences des hivernants fortunés de la bonne société européenne. Nice passa ensuite sous la protection des ducs de Savoie devenus Prince de Piémont puis Rois de Sardaigne avant d’être annexé à la France en 1860.
De l’estuaire du Var au Mont Boron qui sépare la rade de Villefranche, Nice regorge de splendeurs. L’empreinte italienne est présente dans le vieux Nice quartier pittoresque et animé qui cache à travers un dédale de ruelles, d’escaliers, des joyaux d’architecture baroque qu’évoquent quantité d’églises et de palais ; au cœur de la cité , les belles places à arcades portent le nom des enfants du pays : Garibaldi , Masséna , Segurane, Sappia, Tondelli.
Rivière à demi découverte, le paillon se jette ici dans la mer séparent Nice du nord au sud ; sur sa rive droite s’étend la ville moderne des immeubles « rococo » des années folles. Les coupoles à bulbes orthodoxe rappellent qu’après avoir séduit les anglais, Nice devint villégiature d’une importante colonie Russe.
Aux grés de mes balades dans cette ville magnifique, laissez-moi-vous servir de guide pour vous emmener de palais en villas, de temple de l’amour en parcs et jardins majestueux. Toutes les visites que je vous présente dans mon article sont totalement gratuites car tous les musées municipaux de la ville sont libres d’accès.(promenade faite en janvier 2010) Commençons par :
Le palais de Marbre
Le quartier de Fabron à Nice se pare en 1860 d’un immense domaine de 20 hectares ou s’élève une villa magnifique. L’impératrice Douairière de Russie vient se promener dans ce parc, réputé pour sa beauté exceptionnelle qui se déroule alors jusqu'à la mer. Mi classique, mi baroque la demeure couronnée d’une balustrade formant terrasse s’inspire du 16e siècle et emprunte au petit Trianon son allure, la netteté de ses volumes et une certaine rigueur.
La loggia du bâtiment central décoré de fresques rappelle celui du temple de la fortune à Rome. De part et d’autre de cette avancée, se déploient en parfaite symétrie, deux ailes présentant de hautes baies encadrées de pilastres. L’ensemble est entièrement recouvert de marbre de Carrare. Ce qui valut à la villa le surnom de « palais de marbre ». Souvent fréquenté par des artistes comme la tragédienne Sarah Bernhardt, ce palais reste l’un des bâtiments les plus magistraux de Nice.
Le palais Masséna (musée d’art et d’histoire)
Superbement situé face à l’incontournable Promenade des Anglais, le palais Masséna illustre brillamment les fastes d’une époque ou aristocrates et têtes couronnées colonisaient ce front de mer idyllique baptisé Cote d’Azur. C’est l’un des plus beaux exemples des demeures d’agrément de la cité Niçoise. La structure architecturale se conforme au schéma classique et prend modèle sur les villas italienne du premier empire. L’élégante rotonde constitue l’élément central de la façade tourné vers la mer.
En ayant su préserver l’une de ses plus belles demeures, Nice perpétue le souvenir d’une époque et rend hommage à son enfant, le héros glorieux des victoires Napoléoniennes. C’est en 1898, que Victor Masséna, prince d’Essling et duc de Rivoli, petit-fils du Maréchal Niçois André Masséna, décide la construction d’une grande villa de plaisance sur le bord de mer .
La villa Thompson (musée des beaux arts)
La magnifique bâtisse qui s’élève au cœur du quartier des baumettes de Nice fut édifiée en 1878 a la demande de la princesse Russe Kotschoubey épouse d’un proche du tsar de la famille impériale. C’est la réplique du palais Razoumovski en Ukraine, cette demeure d’inspiration italienne adopte une architecture qui oscille entre renaissance et baroque. L’ensemble dégage une impression de grand raffinement d’une ampleur considérable.
On trouve dans ce musée un éventail de sculptures et de peintures académiques du XIXe siècle, ainsi qu’un ensemble de ce que l’on appelle à présent le “pompiérisme». Les impressionnistes, post-impressionnistes, nabis, fauves y sont représentés, ainsi que des œuvres de Ziem, Dufy et surtout Jules Chéret, peintre et affichiste incontournable de la Belle Époque.
Le palais Lascaris
Au cœur du vieux Nice se cache une demeure secrète qui pourrait passer inaperçu tant sa façade s’imbrique parfaitement avec les maisons bordant les ruelles en lacis de ce quartier pittoresque et animé. Le palais Lascaris est un chef d’œuvre d’architecture baroque, il illustre bien avec magnificence ce style né à Rome dans le premier tiers du 17e siècle. Ce palais d’inspiration Génoise fut édifié en 1648 par Jean Baptiste Lascaris, Marechal du duc de Savoie, grand maitre de l’ordre de Malte qui appartenait à cette famille illustre du Comté de Nice.
Fondateur de l’empire de Nicée, Seigneur de Castellar et des comtes de Vintimille. A l’intérieur se déploie en palier successif une richesse décorative d’une somptuosité ornementale exubérante, demeures aristocratiques de tradition Niçoise dont le faste théâtral évoque le palais royal de Turin... L’éclat de ce palais relate toutes les splendeurs de l’art baroque et reste le plus brillant exemple d’architecture civile de ce style à Nice.
Palais des rois de Sardaigne (siège de la préfecture des Alpes Maritimes)
Ancienne propriété des ducs de Savoie qui devinrent au 18e siècle, rois de Sicile puis de Sardaigne. Cette grandiose demeure borde le cours Saleya l’une des artères élégantes de l’ancien Nice. Cet édifice datant du 16e siècle semble avoir été achevé pour la venue de Charles Emmanuel Ier. Tous les souverains de la dynastie y séjournèrent et fut un temps appelé par les Niçois « Palais du gouvernement ».
Les souverains Sardes Charles Félix, Charles Albert et Victor Emmanuel II se succédèrent jusqu'à l’annexion de Nice à la France en 1860. Sadi Carnot, le roi des Belges, Félix Faure, le Tzarevitch, le prince de Monaco ou bien le général de Gaulle : le livre d’or de cette prestigieuse demeure n’en finit pas d’égrener les noms de ses hôtes illustres.
Temple de l’Amour
Le Temple de l’Amour ou Temple de Diane est d’inspiration antique, douze colonnes corinthiennes de marbre blanc soutiennent élégamment l’entablement qui culmine à près de 20 m, sa couverture fut exécutée par la société Monduit, Gaget et Gauthier qui édifia la statue de la Liberté à New York.
En 1885, la comtesse de Chambrun fit construire un kiosque à musique en marbre de Carrare, imitation du temple de la Sibylle à Tivoli près de Rome. L’ensemble du parc est complanté d’essences subtropicales, parmi lesquelles, palmiers, cyprès,… Le cèdre du Liban dont la circonférence du tronc dépasse les cinq mètres, aurait été planté au cours du XVIIIe siècle.
Autrefois haut lieu de la musique Niçoise, ce parc est devenu un lieu magique, une oasis de rêve et de plénitude en plein centre ville ou les jeunes mariés viennent souvent se faire photographier à la sortie de l’église Sainte Jeanne d’Arc toute proche. A la saint Valentin toute aussi proche au moment ou je suis en train de mettre en page cet article , tous les amoureux de la Cote d'Azur vont immortaliser leur moment de bonheur au Temple de l'Amour dans le quartier du Ray haut lieu des exploits de l'OGC Nice.
Liste des autres Musées gratuit à Nice (site web)
Musée des Arts Moderne
Musée Matisse
Musée Terra Amata paleontologie
Musée des arts asiatiques
Musée Chagall
Musée d'histoire naturelle
Musée des arts naif
Musée des arts contemporains
Musée photographie et image
DIAPORAMA DE LA BALADE (exterieur)
DIAPORAMA BALADE (Interieur)

