drapeau Niçois au milieu des deux tricolores
Marie est une commune du comté de Nice annexé à la France en 1860, et maintenant située dans le département des Alpes-Maritimes. En langue italienne et niçoise (Georges Castellana), c'est Marìa. Marie se trouve à 50 kilomètres de Nice construit sur un piton rocheux à 620 mètres d'altitude, son église abrite depuis 1777 une statue de la Vierge sculptée à Gènes dans du bois d'olivier.
Fondé au Moyen Âge par un ermite qui opérait des guérisons miraculeuses. De toutes parts on accourait pour le consulter. Cet homme pieux fit bâtir près de sa cabane, à l'aide d'aumônes, une chapelle dédiée à la vierge Marie. Elle donna naissance à un hameau, quelques cultivateurs vinrent s'y établir et l'appelèrent MARIA pour indiquer qu'ils s'étaient mis sous la protection du Sauveur.
Marie fut ensuite une Seigneurie qui appartint entre autres aux Grimaldi de Beuil. Il fut ensuite inféodé aux Baciloto en 1618, puis aux Orciéro en 1700 et enfin aux Lovera di Maria depuis 1722 qui reçurent de Victor Amédée roi de Sardaigne le titre de Marquis. Marie est aujourd’hui un petit village perché sur les contreforts de la vallée de la Tinée, qui a gardé de nombreuses traces de son époque médiévale : une rue principale qui descend en pente douce, où l’on peut admirer des superbes façades de pierre grise, un brin austères, mais si pittoresques.
Une place intime où se dresse un magnifique lavoir couvert, une "rue Basse" bordée de vieilles granges, un passage couvert sombre et frais, plusieurs traverses en escalier, le plus souvent raides et pavées de dalles de pierre noire, qui mènent au sommet du village, où s’accrochent de hautes maisons construites dans le rocher.
Je traverse le pont qui enjambe la Vésubie pour me rendre maintenant à Utelle. Autrefois bourgade importante située au carrefour des sentiers muletiers de communication entre les vallées de la Tinée et de la Vésubie, prospère grâce au commerce du sel, depuis Nice vers Borgo San Dalmazzo et Torino, l’histoire du village a toujours été liée à celle de Nice et de son Comté. Utelle n’est aujourd’hui qu’un tout petit village de moyenne montagne (70 habitants en hiver, 300 en été). Perché sur la crête, au sommet d’une pente raide où s’accrochent les oliviers, Utelle se mérite. Mais vous serez récompensés par la vue panoramique sur les sommets.
la route accrochée a la falaise ne manquerait pas d'en effrayer plus d'un
Qu’il est doux en été de flâner dans les rues et ruelles en escalier d’Utelle, accompagné du glouglou de ses fontaines, et d’admirer ces maisons médiévales en vieille pierre, parfois avec arcades, souvent parfaitement restaurées et fleuries d’énormes massifs d’hortensias. Et peut-être parviendrez-vous à décrypter les mystérieux motifs qui ornent les linteaux de plusieurs portes anciennes : les historiens s’interrogent encore sur leur signification …
Dès la plus haute antiquité, Utelle eut sa renommée. Elle formait avec Peille et Lucéram une République Ligure (nos ancétres). La commune est particulièrement connue pour ses pèlerinages à la madone d'Utelle. Vers l'an 850, des Espagnols naviguant le long des côtes furent pris par une tempête terrible, près de l'embouchure du Var (le fleuve). Près de périr, ils firent vœu de bâtir un oratoire dédié à la Vierge si la tempête se calmait et si leur vie était sauve.
le village d'Utelle dans le Comté de Nice
Pendant qu'ils priaient, la Reine du Ciel leur apparut et leur montra une montagne, éclatante de lumière, qui dominait toutes les vallées de la région. Le ciel y était serein, en effet, et cette sérénité s'étendit bientôt partout, le vent cessa et la tempête fut calmée en un instant. La puissante Mère de Dieu les avait exaucés et ils érigèrent un "Pilon" commémoratif du prodige. Le "pilon" fut agrandi, transformé. Il devint une chapelle et nous voyons bientôt les Syndics d'Utelle et le Clergé y organiser de grands pèlerinages. Les évêques de Nice, et Rome même, encouragèrent cette dévotion.
Rejoignons dés à présent Ilonse un village médiéval situé à 1200 mètre d'altitude sur la rive droite de la Tinée dans le sens de la descente, qui prend son nom, au début du 12ème siècle. Construit dans une vison pyramidale sur le flanc sud du Mont Coucouluche, il abrite un remarquable lavoir à arcades, une chapelle (12ème siècle) et une église à clocher quadrangulaire du 13ème siècle bâtie en son sommet. Ilonse n’est pas sans raison aujourd’hui un village médiéval “classé”.
Perché sur un vertigineux piton rocheux, et construit en escalier, Ilonse est une merveille d’harmonie, de vieilles pierres et de maisons aux tuiles romaines entretenu et fleuri avec amour par ses habitants. Une voie romaine qui reliait les deux capitales successives de la province des Alpes-Maritimes, Cimiez et Embrun passait par le village d’Illonse dans la vallée de la Tinée.
L'abbaye de San-Dalmas-de-Pedona avait un prieuré placé sous le vocable de San Lorenzo. Le village apparaît dans le cartulaire de l'abbaye de Lérins (Cannes) au XIe siècle, Ilontia, puis au XIIe siècle Ilonza dans le cartulaire de la cathédrale de Nice. Le village appartient à la famille des Grimaldi de Bueil. En 1344, Astruga Rostagni-Grimaldi, devenue veuve, acheta la seigneurie mais dû faire valoir ses droits auprès de la Communauté des habitants par la force.
Les habitants passent l'acte de reconnaissance mais refusent de payer certaines redevances féodales, en particulier de participer au paiement de la dot de Tiburge Grimaldi à son mariage avec Ludovic ou Louis Lascaris de Vintimille. Traités durement par les agents de la dame Astruga, les habitants se révoltent. Le 29 novembre 1390, Jean Grimaldi de Bueil renonce contre 105 écus annuels à tous ses droits féodaux sur les habitants d'Ilonse. En 1621, à la suite de l'exécution du dernier comte de Beuil, Annibal Grimaldi, le château est démoli.
Village perché, il a conservé des ruelles avec passages voûtés. On a à partir du village un beau panorama sur la vallée de la Tinée.
Dans tous les villages de ce secteur des hautes vallées du Comté de Nice, les gens se comprenaient sans difficulté, car on parlait un même dialecte : le Gavot. Le Gavot est un parlé Niçois plus originel que celui que l'on parle actuellement dans la capitale du comté car non influencé par l'envahisseur Provençal mais se rapprochant plus des dialectes piémontais ligure.
Le Gelas et ses 3143 m le plus haut sommet des Alpes Maritimes
Du belvedere de l'église, on a une superbe vue sur le gélas avec ses 3 143 mètres d'altitude, au sein du massif alpin du Mercantour, la cime du Gélas est le point culminant du parc national du Mercantour et du département des Alpes-Maritimes. Le nom de la cime provient du verbe gelà qui signifie « geler » en niçois.
DIAPORAMA DE LA BALADE