Métropole incontournable au carrefour des routes de Méditerranée, Nice, capitale de la cote d’Azur et cinquième ville de France a depuis la plus haute antiquité suscité la convoitise de ses voisins et des innombrables envahisseurs qui ont longé le littoral des Alpes Maritimes et ont été séduits par ses paysages, son ciel et son climat.
Successivement celto-ligure, grecque, romaine, piémontaise, napoleonniene, sarde puis française, Nice peut se targuer d’un passé historique complexe, riche en événements dramatiques, en anecdotes pittoresques et en faits d’armes glorieux. Mais Nice est aussi le centre d’une intense vie artistique comme nul part ailleurs.
Oubliez les idées reçues. Qualifiée à tord de ville de retraités, alors que plus de 50% de ses habitants ont moins de 40 ans, la capitale de la riviera affiche une image jeune, moderne, dynamique, joggers et rollers sur la promenade des anglais, avenues verdoyantes ponctuées de sculptures et monuments contemporains, multiples initiatives en faveur de l’environnement , elle préserve un patrimoine hors du commun. Une sorte d’eldorado à la Française, avec beaucoup de raffinements à l’italienne et une pointe de folie à la californienne. L’irrésistible Nissa la bella demeure néanmoins encore plus paradisiaque que son homologue de la cité des anges …
Nice est tout à la fois ! Nizza la Bella, Nikaia la victorieuse, Nicea la province romaine des arènes de cimiez. Pas tout à fait française et pas vraiment italienne. Tout juste méditerranéenne. Un vrai Niçois se fera un plaisir de vous dire : Ici on est plus en France, mais on n’est pas encore en Italie !
Nice la cosmopolite qui ouvre sa baie aux anges et sa promenade aux Anglais. Nice des Russes, des Juifs et des Américains. Nice jazz, dont le festival, à l’égal du carnaval, jouit d’une réputation mondiale. Nice est plus qu’une ville, c’est un comté, qui s’offre le luxe d’englober une principauté. Nice à tous les attributs d’un pays : un territoire, un peuple, une langue et même une cuisine.
Au cours des promenades aux travers de la ville, de ses rues, ses avenues, ses boulevards et sa vieille ville, le cœur historique de la cité, on retrouve les traces de Louis Nucera, Max Gallo, Jules Romains, Friedrich Nietzsche, Guy de Maupassant, André Gide, Henri Matisse, Jean Cocteau, Catherine Segurane, Guillaume Apollinaire qui passe son bac au lycée de Nice, Paul Valery, Romain Gary, Victor Hugo, Napoléon 1er, Hector Berlioz, Gustave Effel et la liste serait trop importante à nommer , alors on la terminera par le héros des deux mondes : l’immense Guiseppe Garibaldi, l’enfant du pays connu du monde entier, symbole de liberté.
Nice est une « déesse sortie des eaux dans un baiser du soleil » écrivait Theodore de Banville. Pour l’apprécier pleinement, grimpez tout d’abord sur la colline du château. La cité s’est enracinée sur ce promontoire rocheux avant même que les colons grecs ne fondent le comptoir de Nikaia. C’est à présent, un exceptionnel belvédère : d’un coté le port ou mouillent bateaux de plaisance et ferries ; de l’autre, la célèbre baie des anges et sa mythique promenade des anglais. A vos pieds, un enchevêtrement de toits qui cachent palais et églises.
Descendez ensuite de rampes en escaliers à la découverte des façades aussi colorées que celle des cités ligures. Flânez dans ces ruelles qui regorgent de beautés baroques : ici un balcon de marbre aux faunes grimaçants, la un fronton à volutes, plus loin des bâtisses habillées de crépi ocre ou d’anciennes demeures aristocratiques. Cette Nice italienne avec ses maisons sculptées ou peintes, ses madones au coin des rues. Les bâtisseurs de l’époque ont théâtralisé la liturgie, ont frappé les sens, ont ému les cœurs aux grés de leurs créations et de leurs envies.
Autre coup de cœur : l’incontournable cours saleya, l’âme du vieux Nice. C’est avant tout un lieu de vie, le point de rencontre des niçois, l’extraordinaire manège des maraicher descendus des collines de bellet déballant leurs cagettes débordantes de mesclun, de pourpier, de jeunes pousses d’épinards, d’aubergines, de blettes et de courgettes dans un ballet ou le client fait parti des scènes de cinéma à la Pagnol. Etals aux couleurs éclatantes, senteurs qui vous mettent l’eau à la bouche… Toutes ces merveilles du verger et du potager niçois qui garniront les tables des chefs étoilés du département.
Partez ensuite à la découverte des ruelles de la vieille ville, jusqu'à la place Garibaldi ou le parfum de l’Italie s’immortalise avec le légendaire café de Turin une véritable institution plus que centenaire... Vous y trouverez une véritable ambiance de village du moyen âge. A l’explosion des couleurs, s’ajoute le parfum des épices et des spécialités niçoises.
Véritables labyrinthes de ruelles et de passages étroits uniquement piétonniers, vous y découvrirez plusieurs églises à la beauté baroques surprenantes et majestueuses. Vous passerez par l’étonnante « porte fausse » pour arriver ensuite sur la place Masséna avec ses fameuses couleurs rouges pompéien. C’est un ensemble architectural d'immeubles sur arcades, construits en 1815 et qui fait irrésistiblement penser à l'Italie et la dolce vita. La place est recouverte de dalles bicolores noires et blanches, formant une sorte de damier.
Tout au long du parcours du tramway, la place Masséna est jalonnée par sept statues en résine blanche juchées sur des mâts, à une dizaine de mètres au-dessus du sol. Ces statues, en forme de scribes et souvent assimilées à tort à des bouddhas à cause de leur position accroupie ou assise, s'éclairent la nuit grâce à des jeux de lumière qui changent progressivement et alternativement de couleur pour passer de l'une à l'autre, afin de représenter les sept continents. Vous apercevrez la Fontaine du Soleil avec sa statue d’Apollon en marbre de sept mètres de haut trônant sur ses cinq sculptures en bronze, célébrant les planètes Terre, Mars, Mercure, Saturne et Vénus et juste à coté, vous pourrez faire une halte reposante au jardin Albert Ier entre pins parasol et palmiers.
Si vos jambes tiennent le coup, partez à la conquête des galeries Lafayette et de son avenue commerçante au nom légendaire pour les Niçois. : Jacques Médecin.
Ce maire à la personnalité controversée aura eu l’avantage de refuser la mainmise et le contrôle de la région Marseillaise sur notre département et rien que pour cela, les niçois lui en sont éternellement reconnaissants.
Doué du charisme et de la mégalomanie innées des hommes politique, charmeur, beau phraseur , servi par une mémoire exceptionnelle et dévouée tout entier à l’avenir de Nice, il aura marqué de sa personnalité et, jusque dans ses années d’exil , l’évolution de l’entité niçoise pendant les 24 ans de son règne. Cela vaut bien le nom d’une avenue. Il a en grande partie réalisé son rêve d’une cote d’azur californienne avec son tourisme d’affaires, son industrie de haute technologie et son individualisme spécifique. Amoureux de son terroir, de jolies femmes, de cigare et de cuisine, il n’a jusqu’alors jamais été remplacé.
Espérons tout simplement que Nissa la Bella ne se repose pas sur son histoire et son passé prestigieux, comme est en train de le faire le pays qu’il l’a annexé en 1860.
DIAPORAMA DE LA BALADE