La Centifolia la rose aux cent pétales....
Petite ville du pays Vençois, voisine de Saint-Paul-de-Vence, La Colle-sur-Loup tient son nom des collines sur lesquelles elle s'étend, et de la rivière le "Loup". Située en retrait du littoral, bien que proche des grandes villes comme Nice, Antibes ou Grasse, elle bénéficie d'un environnement naturel verdoyant et préservé, et possède un important patrimoine culturel, artistique et religieux.
Des roses et du jasmin.....pour des rues parfumées !
Les terres de La Colle, abondantes en sources, furent alors exploitées dans la culture d’oliviers, de vignes, de céréales, d’agrumes, de pâturages et l’artisanat se multiplia dans des activités de poteries, tissage, fonderies, selliers, moulins à huile et farine…
Au 19ème siècle l’essor de La Colle fort de ses atouts agricoles, industriels, commerciaux et artisanaux devint un modèle de cité rurale, l’un des plus modernes de la région. La commune diversifia alors ses activités agricoles et devint l'un des principaux fournisseurs de l’industrie horticole grassoise.
La place du village de la Colle sur Loup
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1362 se nommait "Colla", qui voulait dire colline ou montagne. Des notes issues d’archives mentionnent que le nom de la rivière « Le Loup » qui borde la commune à l’ouest aurait un rapport direct avec l'animal.
La vallée encore sauvage en certains lieux était, il y a longtemps et jusqu’en 1860, infestée de loups. Sacrée capitale de la Rose à parfum en 1907, avec une production de 600 tonnes de pétales, la Colle sur loup consacre chaque année une festivité sur celle fleur mythique de la Cote d’Azur.
Ancienne coopérative agricole de la rose de Mai
Bien sur aujourd’hui des pays comme la Bulgarie et le Maroc produisent beaucoup plus qu’en France. Pourtant les Alpes Maritimes et la région PACA restent ce qui se fait de mieux dans l’hexagone.
Les jolies ruelles de la Colle sur Loup...
On se laisse porter au fil de timides animations par tous nos sens pour (re)découvrir l’histoire colloise d’une fleur pas tout à fait comme les autres qui recèle encore mille trésors au cœur de ses pétales ! Autrefois traversée par les champs de roses Centifolia et de fleurs à parfum, La Colle-sur-Loup était l’un des principaux fournisseurs des parfumeries grassoises.
Vins et confitures aux pétales de rose des produits du terroir des Alpes Maritimes
Les premières éditions de la fete de la rose à la Colle remontent aux années 50 et avaient pour but de faire venir la presse et les starlettes installées sur la Croisette pendant le festival du film de Cannes ! Lors de cette fête extraordinaire, une jeune colloise était élue Reine des Roses, tandis qu’une star recevait le « prix des Roses ».
Un orchestre de jazz pour la festivité
Brigitte Bardot, Michelle Mercier, Gary Cooper, Bourvil ou encore Luis Mariano ont fait partie des premiers primés ! La centifolia principale composante du Chanel N°5 fut cultivée sur la commune à partir du 19ème siècle. La cueillette des fleurs est assuré essentiellement par des femmes qui constituent la base de la main d'oeuvre employée par l'industrie de la parfumerie.
Ma rose préférée ....
Si ces deux activités se rattachent à la même industrie, la première est saisonnière et fluctuante, tandis que la seconde est journalière, une moitié des cueilleuses est originaire de la région, l'autre d’Italie. Une importante main d'oeuvre saisonnière venait d'Italie pour la cueillette. Certaines familles restaient de longs mois allant de village en village.
Encore aujourd’hui, plus de mille cinq cent ressortissants italiens ont conservé la nationalité italienne et habitent dans le Pays de Grasse, sans compter bien sûr les très nombreux Grassoises et Grassois d'origine italienne dont l'apport a été particulièrement important et positif pour la région.
Une belle démonstration de danse
De toutes les régions italiennes, le Piémont est la plus fortement représentée. Cette région a bénéficié d'une position géographique voisine des Alpes Maritimes, d'une similitude de mœurs, de langue, de climat. Le département appartenait autrefois au royaume de Piémont-Sardaigne.
Désolé pour le cadrage, j'ai été géné ! lol
"Pour faire la cueillette des fleurs, il n'y a pas d'apprentissage, de formation". On ne passait pas de contrat de travail, on s'engageait oralement à faire la cueillette des fleurs. "C'était un engagement oral, verbal. Vous venez à la fleur ? oui ". "Le jour où on était fatigué, on ne venait pas. On ne nous disait rien. On n'était pas enchaîné, on y allait ou on n'y allait pas ».
Un petit massage aux pétales de rose... ça vous dit ?
La cueillette de la rose Centifolia était tout un art, on se penchait sur elles, on les écoutait, elles parlaient et leurs paroles étaient du parfum. Le souci des cueilleuses est d'éviter les épines, cela donne à leur physionomie un air sérieux. Les cueilleuses relevaient à leur ceinture les coins de leur tablier pour faire une poche.
Les fleurs cueillies sont placées dans la poche qui peut contenir 1 kilo. Cette poche pleine de fleurs leur faisait une grossesse de fleurs. Quand la poche est pleine, on vide le contenu dans une grande corbeille placée à l'ombre et recouverte d'un torchon humide pour éviter le dessèchement des fleurs.
On n'oublie pas les bonbons à la rose...
Les fleurs sont ramenées dans des hangars bien aérés avant d'être rapidement acheminées vers les usines de Grasse. On vidait la récolte dans de grands sacs de jute. Comme pour les autres plantes à parfum, et pour les mêmes raisons, le transport est immédiat et s'effectue dans les mêmes conditions.
Ainsi que le pain d'épices à la rose
Lorsque l'on observe les photographies anciennes représentant la cueillette des fleurs, on ne peut s'empêcher de remarquer la tenue de ces femmes. "Nous étions habillées autrement".
Démonstration de distillation d'huiles essentielles à la rose
"La tenue traditionnelle de la cueilleuse était le panier d'osier carré attaché à la taille, les bas blancs pour éviter les piqûres d'insectes et le chapeau retenu par une épingle plantée dans le chignon. On portait des bottines.
Livres et magazines sur la rose
A cette époque, une jeune fille ne devait pas être bronzée. C'était un déshonneur. La pâleur était un signe de richesse. Alors nous coupions des bas et les enfilions sur nos bras pour éviter de brunir". "Parfois, on accrochait sous nos chapeaux un grand mouchoir pour nous protéger la nuque ».
La rose se cueille pendant 30 à 35 jours au mois de mai. Les boutons s'épanouissent dès les premiers rayons du soleil. La cueillette a lieu de bonne heure le matin jusque vers 9 heures au plus tard à cause du soleil ou en fin d'après-midi, vers les 17 heures.
Les jongleurs aux couleurs de la rose
Le travail ne s'arrêtait que lorsque toutes les roses étaient ramassées. La Cote d’Azur était une terre magique, béni des Dieux comme nulle part dans le monde….Le pays des fleurs éternelles !
Récit de Mme Stella Beliardo
Sans oublier le bougainvillier de Mme Orsini
DIAPORAMA NUANCE DE ROSE