Konnichiwa les blogueurs ..
" Kei " pour les intimes est tombé amoureux de la cuisine nissarde à 25 ans. Ce perfectionniste non conventionnel de la gastronomie, révolutionne régulièrement les tendances en jouant avec les saveurs de ses deux pays de coeur. Il n'en finit pas de revisiter et de sublimer la cuisine de notre région, apportant à la Méditerranée le meilleur de la touche Pacifique. Keisuke Matsushima voyage sans cesse entre le Japon et la France.
Restaurant le Poseidon à Nice rue Gubernatis
Il estime qu'il est primordial dans sa philosophie de revenir à ses origines tout en respectant le terroir de la cuisine niçoise. Le plus important selon lui est " de savoir d'où l'on vient ". C'est aujourd'hui un des ambassadeurs de la cuisine niçoise à travers le monde. Cet établissement gastronomique atypique de Nice, dont la direction artistique a été confiée à Jean Grisoni, est conçu autour du coeur du restaurant: la cuisine.
Décoration sobre, cuisine exceptionnelle
Dans le restaurant, seulement 40 privilégiés dans un espace empreint de l’esprit du maître des lieux : confortable, épuré, sobre et sensuel. A la table d’hôtes, le chef sert lui-même la fantaisie de ses créations selon le marché du jour. Une cuisine aux inspirations internationales. Elle est par définition inclassable ! Méditerranéenne et niçoise pour les produits et les parfums, française pour l’inspiration et les valeurs, japonaise pour les cuissons et le respect absolu du produit, italienne pour la subtilité des saveurs et avant tout internationale pour la présentation et la liberté d’interprétation…
Soupe de tomate en gaspacho, fregola sarde au safran, piment d’espelette
Déjeuner ou dîner chez Keisuke Matsushima est un rituel sympathique dédié aux joies du palais et à l’inventivité. L’exigence de Kei se retrouve à tous les niveaux de l’assiette qu’il propose. Du marché à la découpe, de la cuisson aux associations des saveurs, de la palette en bouche à l’harmonie des couleurs, du travail des textures à la combinaison des températures, de la rigueur de la carte à la gentillesse efficace du service.
On teste pour vous amis du blog
Situé à Nice, à deux pas de la promenade des Anglais, le restaurant (ou a habité Jean Moulin) est apprécié des locaux. Dans un décor contemporain, le chef Keisuke Matsushima, en puisant dans l’esprit de la Méditerranée, sert ses créations selon le marché du jour et selon les saisons. Pour suivre son rêve d’enfant, celui de devenir chef, il apprend les classiques de la cuisine française à l’école Tsuji de Tokyo.
Après de courts apprentissages chez nombre de chefs prestigieux (Régis Macon, les frères Pourcel, Banzo) à travers la France, il ouvre son premier restaurant à Nice le jour de son 25ème anniversaire. Trois ans plus tard le guide Michelin lui décerne sa première étoile en 2006.
Daurade royale jus de diable, sauce maltaise, asperges et légumes verts de Provence et violettes d'Albenga. Vin blanc du Domaine Terres Destel
Le choix de cette ville n’est pas le fruit du hasard… Tout d’abord elle lui rappelle sa région d’origine, la mer, la montagne et son climat béni des Dieux. En plus de sa douceur de vivre, Nice se révèle être un carrefour culinaire indéniable, lui permettant de travailler des produits d’une diversité et d’une qualité exceptionnelle. L’année 2010 est pleine de récompense pour Keisuke. Le Ministre Frédéric Mitterrand honore Kei de la distinction de Chevalier des Arts et des Lettres.
Tartare de crabe, cébettes, sésame blanc, quinoa
En Octobre il est nommé Ambassadeur du Saké au Japon sous le titre de Sake-Samoraï. Le Guide gastronomique Gault&Millau évalue le restaurant Keisuke Matsushima à 3 toques sur 5, meilleur notation sur Nice, et unique restaurant à l’être. Pour finir cette année en beauté, le Guide Michelin 2011 récompense le Restaurant du Chef à Tokyo d’une étoile. Le Chef cumul donc deux Etoiles Michelin !!! Le 18 novembre 2016 le chef reçoit le titre honorifique de Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole, qui lui a été décerné par le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.
Par cette distinction, les services rendus par le grand chef gastronomique à l’agriculture, tel que l’exercice de la pratique agricole, ont été récompensés. En partenariat avec des exploitants agricoles des Alpes Maritimes, Kei a participé, entre autres, à la récolte des olives pour la production d’huile d’olive èxtra. Inspiré tout particulièrement par la Côte d’Azur, le chef Keisuke conçoit des plats traditionnels issus de la gastronomie niçoise au gré des saisons, à partir de produits de qualité. De la culture de cette ville, « melting popote » des cuisines méditerranéennes terre et mer, il sait jouer avec malice en des créations culinaires alliant le soleil de la Riviera à celui du soleil levant.
Rouget sur un lit de purée de pois chiche à l'huile d'olive, vinaigrette au citron confit de Menton
Financier de basilic, crème d’anchois, panisse, stockfish, glace aux truffes, nougatine d’ail et gingembre, en apéritif, salade niçoise version Kei, sorbet céleri, œuf mimosa, cébette, anchois, présentée joliment dans un œuf de Colomb, oursin méditerranéen, et sa gelée de bouillabaisse, foie gras au nougat de Provence, le capoun, choux farci de faisan, figue, orange confite, consommé anisé, millefeuille de chocolat noir, mousseline de noisettes, glace caramel et sel de Camargue, c’est malin dans les saveurs et coquin dans les mariages.
Lait de coco ananas tapioca et glace à la coriandre
Sabayon de myrtille abricot et tarte chocolat noisette
On peut se demander comment notre cuisine locale s’accorde si bien avec la gastronomie japonaise. Il y a là le talent de Kei, mais ce n’est pas tout. La gastronomie japonaise parle aux niçois. La gastronomie niçoise parle aux Japonais. Cette connivence très spéciale est assez unique en son genre : Nice et le Japon s’enorgueillissent tous deux de leur patrimoine culinaire extrêmement varié et élaboré. Ce qui explique cette complicité et ce respect réciproque, c’est sans doute la richesse dont chacun de nos pays dispose, et ce à plusieurs niveaux. Tout d’abord, nos deux cultures possèdent l’une comme l’autre deux faces, celle du très populaire, du rustique, du vulgaire, et celle du raffinement ultime, de l’absolue délicatesse. Car à Nice comme au Japon, la même culture, les mêmes traditions englobent et contiennent ces deux facettes, l’une populaire, l’autre précieuse, qui se tournent parfois le dos, même si elles tendent à s’allier et se reconnaître de plus en plus.
Comme les Nippons, nous avons quelques-uns des meilleurs chefs et établissements au monde, une clientèle exigeante car habituée à certains standards, un art culinaire ancien et complexe. Nous aimons la sophistication comme la simplicité, nous adorons manger et nous en parlons sans arrêt. Quand vous entendez un chef japonais vous proposer des gnocchi merda di can (comprenez gnocchi crottes de chien en français, spécialité niçoise par excellence), si vous êtes du coin, vous serez aussi surpris que ravi. Ravi parce qu’en maîtrisant les classiques de la région, en les sublimant même, Kei vous flatte, il vous montre combien il a aimé et choisi votre culture d’origine. Il la valorise, la respecte et la transcende….et ça, pour un niçois c’est important !
Restaurant approuvé par biker06 pour le menu Fusion Japanice à 45€ /pers