Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 17:35

PHOTOS-2015-0200.JPG

A Pékin, le citron de Menton découvre une culture, des traditions et des monuments époustouflants. Mais bientôt la venue de cet hôte protégé s’ébruite comme une trainée de poudre dans la cité impériale.

PHOTOS-2015-0210.JPGL’agrume mentonnais est alors pourchassé par une horde de bandits. Le voyage initiatique devient une fuite effrénée. Les agrumes méditerranéens se lancent alors dans le plus haletant des périples au pays du céleste empire. Echappant à leurs malfaiteurs éreintés et exténués, les fugitifs donnent finalement du sens à leur aventure.

PHOTOS-2015-0228-copie-1.JPGComme le héros de Jules Verne, il aura fallu connaitre la peur et le malheur pour apprécier pleinement le bonheur.  Et pour la circonstance, il rencontreront leur cousin Marco Polo qui viendra à leur secours…

PHOTOS-2015-0243.JPGPHOTOS-2015-9023.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis quelques années déjà, l’engouement des médias asiatiques pour le fruit du soleil ne se dément pas. Pour preuve, des chaînes de télévision, mais aussi des magazines et des sites Internet de Chine, de Hong Kong, du Japon ou encore de Corée font le déplacement pour couvrir les fêtes de l’hiver sur la Cote d’Azur. De même de grandes marques ont utilisé les agrumes mentonnais comme décor de fond pour promouvoir leurs produits, telle une nouvelle caméra 3D.

PHOTOS-2015-0258.JPGEnfin, l’artiste japonais Yusuke Kamiji est venu pendant la Fête du Citron pour y tourner le clip de sa chanson « Remon » qui signifie « citron » en français. Jouissant d’une belle image auprès des pays asiatiques, connue déjà pour sa Fête du Citron, événement unique au monde, la ville a anticipé cette tendance forte et a cherché dès cette année à développer sa visibilité sur la toile.

PHOTOS-2015-0288.JPGL’Office de Tourisme s’est ainsi doté d’un site Internet en mandarin, mais pas seulement. Avec l’aide précieuse d’un collaborateur originaire de Chine, Menton et la Fête du Citron sont désormais présentes sur les réseaux sociaux chinois, tels que Weibo, l’équivalent de Facebook ou encore Youku. com, site de partage de vidéos.

PHOTOS-2015-0298.JPGSi le citron est à lui seul le symbole de Menton, c’est parce que son histoire est intimement liée à celle de la commune. L’agrumiculture mentonnaise amorce ainsi son développement dès le 15e siècle. Mais c’est véritablement 200 ans plus tard qu’elle va connaître son plein essor, avec la promulgation de textes législatifs par les Princes de Monaco qui la dirigent.

PHOTOS-2015-0329.JPGEn 1671, le Prince Louis 1er institue le « Magistrat des Citrons ». En 1683, une ordonnance règle la culture et la vente du citron. Suit en 1701 une ordonnance créant le « Magistrat de Santé » qui a pour mission de veiller à l’état sanitaire des exportations du fruit d’or. Le traitement des citrons destinés à l’exportation fait l’objet d’une réglementation plus rigoureuse en 1733.

PHOTOS-2015-0342.JPGÀ la faveur d’une activité commerciale florissante, d’un contexte favorable aux petits exploitants, de textes encadrant la production et la qualité du fruit, l’agrumiculture va connaître une période faste pendant un siècle, atteignant son apogée dans les années 1820 à 1840. On retrouve alors sur les étals des marchés le citron de Menton à Hambourg, à Amsterdam, Varsovie, Saint-Pétersbourg et même aux Etats-Unis.

PHOTOS-2015-0362.JPGDès le milieu du 19e siècle, l’agrumiculture doit cependant faire face à une multitude de problèmes précipitant son déclin. Au niveau local, le gel va décimer les plantations à deux reprises. De plus, les techniques de culture n’ont guère évolué et restent les mêmes qu’au Moyen-Age. Aux méthodes archaïques s’ajoute l’absence d’un réseau d’irrigation performant, entraînant de grandes fluctuations dans les récoltes.

PHOTOS-2015-0375.JPGLe relief du pays mentonnais ne favorise pas la création de grandes exploitations. Le morcellement extrême des surfaces cultivables et le nombre de chemins communaux que l’administration refuse d’entretenir à partir de 1861 (annexion à la France par Napoleon III), vont condamner une grande partie des exploitations.

PHOTOS-2015-0378-copie-1.JPGMenton ne dispose pas d’un véritable port de commerce permettant la venue de grandes unités comme à Nice ou à Gênes. Au fil du temps, les armateurs vont se tourner vers l’Italie et l’Espagne. L’agrumiculture doit faire face aussi à l’essor du tourisme qui provoque dès le milieu du 19e siècle une spéculation foncière sans précédent.

PHOTOS-2015-0398.JPGAu fur et à mesure, les exploitations disparaissent pour laisser place à l’édification de grands hôtels qui font encore aujourd’hui le charme de la cité. La signature de deux traités économiques abaissant les droits de douane à la fin du 19e siècle et la Première guerre mondiale, qui voit disparaître toute une jeunesse active, vont nuire davantage encore à la culture du citron.

PHOTOS-2015-0418.JPGEnfin, le terrible gel de 1956 va mettre un terme à la culture que nos ancêtres Mentonnais avaient organisée et développée pendant cinq siècles. Trente ans plus tard, le citron de Menton entame son renouveau. Aujourd’hui, il est de nouveau reconnu dans le monde entier, pour ses qualités gustatives et olfactives, et très recherché par les chefs étoilés.

PHOTOS-2015-0423-copie-1.JPGDe ce fait, la production est en phase de relance et compte aujourd’hui une quinzaine d’agrumiculteurs. La Ville de Menton, avec ses partenaires encouragent son développement: plus de 5 000 arbres ont ainsi été plantés depuis les années 90. Cette renaissance devrait s’accompagner bientôt d’une reconnaissance: l’obtention prochaine d’une Indication Géographique Protégée (IGP) sur la base des atouts et des spécificités de l’agrume exceptionnel.

PHOTOS-2015-0446.JPGLe Citron de Menton se caractérise également par des rameaux très fructifères, capables de porter une quinzaine de fruits quand la plupart des citronniers en compte moins de cinq par rameau. Les recherches menées avec l’I.N.R.A. révèlent que le citron du terroir mentonnais est riche en acides et en essences. Sa peau a une forte teneur en huile essentielle. Parole d’experts !

PHOTOS-2015-0464.JPGComme je vous l’ai dit dans le résumé de mon premier article, cette exposition n’est qu’un infime parti des festivités de la la fête du citron de Menton. Le soir par exemple tout s’illumine dans les jardins Bioves. En Chine, à la première pleine lune qui suit le nouvel an, on fête la lumière céleste à la lueur des lanternes.

PHOTOS-2015-0517.JPGA Menton aussi, on célèbre la rencontre des décors d’agrumes et de l’éclat nocturne qui les magnifie. Jeux de lumières, ombres chinoises et lueurs créent une atmosphère fantastique ou le festif se confond à l’inattendu.

PHOTOS-2015-0268-copie-1.JPGLa nuit d’étranges créatures habitent les compositions acidulées et surgissent de nulle part, provoquant surprises et frissons, rires et émotions. La lumière en offrande au ciel étoilé est source de santé et de prospérité dans les croyances chinoises et seul Menton est capable de fournir cela en France….

PHOTOS-2015-9014.JPG

Sur les 140 tonnes de citrons et d'oranges utilisées, 110 tonnes sont ensuite revendu au public pour la somme de 50cts le kilo. Le reste est racheté par les usines de parfumerie grassoises.

                             DIAPORAMA DE MENTON

Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 17:14

PHOTOS-2015 0012

Cela commence par un souffle, une note... la musique s’élève, le rythme s’accélère... C’est parti pour 20 jours de liesse et de fantaisie. 20 jours pendant lesquels les rues sont aux fanfares et aux saltimbanques...

PHOTOS-2015-0020.JPGPHOTOS-2015-0034.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Fête du Citron est une grande voyageuse. Elle a parcouru les mondes enchanteurs de la bande-dessinée, des fables et fait son cinéma. Elle a dansé au rythme de l’Espagne, aux sons des musiques du monde et invité toutes les îles qui le composent. Elle a partagé les terroirs des régions de France et est même retournée dans son histoire glorieuse, avant celle des grandes civilisations.

PHOTOS-2015-0063.JPGPlus récemment, elle a parcouru le monde en 80 jours pour mieux plonger 20 000 lieues sous les mers… Pour sa 82e édition, la Fête du Citron a décidé de s’offrir un périple en Chine, toujours sous la plume de Jules Verne avec « les Tribulations d’un Citron en Chine.

PHOTOS-2015-0022.JPGPHOTOS-2015-0162.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est au milieu des années 90 que la Fête du Citron fut relancée dans sa forme actuelle. La création des corsi nocturnes et plus récemment des Jardins de Lumières a apporté à l’événement une dimension plus festive et plus dynamique, avec en filigrane la conquête d’un public familial. De même, la succession des événements incite le spectateur à revenir ou tout simplement à s’immerger quelques jours dans le monde fascinant des agrumes.

PHOTOS-2015-0066.JPGEn deux décennies, la fête est non seulement devenue une manifestation phare de la Côte d’Azur, la première en termes d’entrées payantes, mais aussi un événement structurant de l’économie mentonnaise en hiver. Au-delà de la programmation, qui alterne défilés (« corsi »), Jardins de Lumières, et visite de l’exposition des motifs d’agrumes, la réussite de la Fête du Citron tient dans le choix de ses thèmes.

PHOTOS-2015-0067-copie-1.JPGDe Tintin à Alice au Pays des Merveilles, des Carnavals du Monde à Walt Disney, ils s’inspirent de l’imaginaire collectif, de la culture populaire, des symboles issus du monde entier ou de la littérature. C’est dans ce cercle vertueux que s’inscrit le volet de thématiques initié en 2013 et consacré à Jules Verne, à l’occasion de la 80e édition.

PHOTOS-2015-0087.JPGEn revisitant les Voyages extraordinaires, la Fête du Citron écrit une nouvelle page de son histoire. Après avoir bouclé le Tour du Monde en 80 jours, puis plongé dans les abysses des mondes sous-marins à bord du Nautilus, elle pose désormais ses valises en Asie et revisite Les Tribulations d’un chinois en Chine.

PHOTOS-2015-0088-copie-1.JPGCet ouvrage tient une place à part dans l’œuvre de Jules Verne, d’abord parce qu’il est l’un des rares livres français de l’époque dont l’histoire se déroule exclusivement en Asie. Roman d’aventures mêlant suspense, intrigue, humour et amour, « Les Tribulations... » sont un road-movie haletant. Ce n’est certainement pas un hasard si elles ont influencé l’œuvre d’Hergé.

PHOTOS-2015-0104.JPGCe parallèle entre le roman et la bande- dessinée n’a pas échappé à Philippe de Brocca, qui en a souligné les points communs dans son adaptation cinématographique en 1965. Le réalisateur s’est inspiré en effet tout à la fois du roman de Jules Verne, des Cigares du Pharaon et du Lotus bleu. 50 ans après son film, c’est Menton qui s’en trouve inspirée, pour mettre en scène le thème 2015 de sa Fête du Citron : « Les Tribulations d’un Citron en Chine » !

PHOTOS-2015-0115.JPGUne édition qui ne se doit donc pas au hasard, bien au contraire puisque de nombreux symboles et évènements s’y retrouveront. Ainsi la France vient-elle de célébrer le cinquantenaire des relations diplomatiques avec l’Empire du Milieu, initiées par le Général de Gaulle dans un contexte de guerre froide et de tensions très fortes entre l’occident et le bloc soviétique.

PHOTOS-2015-0145.JPGC’est également en pleine Fête du Citron que nous avons célèbré, le jeudi 19 février 2015, jour de corso nocturne, le Nouvel an chinois.

PHOTOS-2015-0169.JPGA Menton, la réussite des grands évènements naît avant tout de la magie inégalée qui s’offre aux regards, admiratifs, des petits et des grands devant un immense motif d’agrumes ! Une magie née de l’imagination sans limite du service « maquettes », où officient Stéphanie et Isabelle Perez qui créent les décors, disposés ensuite dans les jardins ou sur les chars.

PHOTOS-2015-0178-copie-1.JPGPHOTOS-2015-0250.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des décors uniques au monde et renouvelés à chaque fête ! A Stéphanie les créations de la Fête du Citron et à Isabelle celles de Noël (car les deux périodes rapprochées imposent un travail simultané). Mais toutes deux partagent la même passion: créer ! Ainsi, dès le thème connu, elles laissent aller leur crayon, proposent des croquis auquel il faudra donner ensuite vie par la matière.

PHOTOS-2015-9052.JPGUne création sans bornes, qui consiste à repousser les contraintes techniques et à explorer les usages même les plus insolites : « Les matériaux utilisés sont souvent récupérés des ateliers (gaine électrique, moquette, câble).... Après un essai et s’il est concluant, elles réalisent les pièces qui sont toujours uniques et que elles découpent, mettent en forme, peignent et ornementent à leur façon ».

PHOTOS-2015-9054.JPGUn travail minutieux sur des motifs géants, qui atteignent plusieurs mètres. Pour cela Stéphanie et Isabelle peuvent compter sur le soutien des équipes techniques: « Les ferronniers préparent les structures métalliques. Les menuisiers découpent les plaques de bois dont les plus grosses surfaces seront peintes par les peintres du centre mentonnais. Tous font un travail fantastique ! . Un travail titanesque....

PHOTOS-2015-9061.JPGAvec une telle équipe, la magie de la Fête du Citron sera toujours au rendez-vous ! La fête du citron de Menton est l’une des 10 plus grandes fêtes internationales au monde et la Cote d’Azur reste une terre de grande créativité….

PHOTOS-2015-9086.JPGPour cette édition 2015, on s’envole pour la Cité Impériale et on découvre l’un des Palais de la Cité Interdite, demeure des dynasties Ming et Qing. Plus loin se dresse le temple du ciel, haut lieu sacré. On raconte que l’Empereur avait coutume de s’y rendre aux solstices, afin de prier pour de bonnes récoltes. Puis on profite d’une pause pour s’initier au Tai Chi, discipline amenant à l’harmonie entre le corps et l’esprit.

PHOTOS-2015-0046.JPGMais, notre respiration est vite coupée à la vue du gigantesque Tian Long, le dragon céleste. Du haut de ses 12 metres, l’animal trône dans les jardins. Protecteurs des cieux, il veille a ce lieu divin à la fois monumental et fragile composé d’oranges et de citrons.

PHOTOS-2015-0075-copie-1.JPG

* Je rappelle à mes chers lecteurs, qu'a la fin de la fete du citron, il est vendu au public plus de 110 tonnes d'agrumes (oranges et citrons) qui composent les sculptures au prix de 0.50 cts d'euro.

                              DIAPORAMA DE MENTON

Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 17:14

Mars-2014-0437.JPG

La princesse Elisabeth Kotchoubey achète un terrain de plus d’un hectare, au  quartier des Baumettes. Le prince Léon Kotschoubey conseiller privé du tsar Alexandre II entreprend la construction de son immense palais d'inspiration Renaissance italienne d'une composition harmonieuse des modèles génois et michelangelesque qui est très en vogue à cette époque.

Mars-2014-0450.JPGIl serait une réplique du palais Razumovsky de Batourine en Ukraine. Devant la lenteur de l'avancement des travaux, la princesse Elisabeth Vassilievna Kotschoubey, devenue veuve entre-temps, vend son palais pour racheter celui que le baron Haussmann vendait au Mont-Boron.

Mars-2014-0460.JPGLe palais est donc acheté par l'industriel américain James Thompson. Il confie les travaux de finition de ce palais à l'architecte niçois Constantin Scala. Les dépenses furent importantes pour transformer le Palais Kotschoubey en villa Thompson. Le seul escalier du hall d'entrée a coûté 100 000 francs-ors. Il donnait accès à la salle des fêtes du premier étage dont la scène pouvait accueillir un orchestre de 25 musiciens.

Mars-2014-0464.JPGLe onze décembre 1897 James Thompson meurt à Nice. En 1925 la villa Thompson est rachetée par la ville de Nice pour y installer le musée des Beaux-arts qui avait été créé en 1860. Le nouveau musée est inauguré sous le nom de "Palais des Arts Musée Jules Chéret". Le bâtiment à cependant conservé les espaces initiaux comme le grand escalier. La visite se déroule sur les deux étages de l'édifice.

Mars-2014-4026.JPGMars-2014-4028.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’intérieur, après avoir traversé le patio, ancien jardin d’hiver, agrémenté d’une haute verrière Belle Époque, le rez-de-chaussée propose de découvrir des œuvres, depuis les primitifs régionaux jusqu’au XVIIIe siècle, avec une grande salle dévolue à la dynastie des Van Loo.

Mars-2014-4064.JPGDes primitifs italiens et hollandais côtoient des tableaux du célèbre peintre né à Nice en 1705. On y retrouve de nombreux tableaux: Degas, Boudin, Monet, Sisley et Guillaumin ainsi que la vaste collection de Raoul Dufy, don de Madame Dufy et des sculptures.

Mars-2014 4068Mars-2014-4071.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les origines du Musée des Beaux-arts de Nice remontent à l'annexion du Comté en 1860, quand Napoléon III consent à la ville nouvellement française un important dépôt qui sera le début des collections du futur musée. Il faudra attendre 1875 pour que les œuvres soient exposées, et 1901 pour qu'enfin un véritable musée soit ouvert au public, avenue Notre-Dame, placé sous la responsabilité du peintre niçois Alexis Mossa.

Mars-2014-4076.JPGEn 1925, la ville acquiert donc ce prestigieux palace, la villa Kotchoubey, construite entre 1878 et 1883. Le "Palais des Beaux Arts Jules Chéret" est inauguré en janvier 1928 et confié à Gustav-Adolf Mossa, le fils d'Alexis, lui aussi peintre de talent. Il restera à sa tête jusqu'à sa mort, en 1971.

Mars-2014-4079.JPGMars-2014-4149.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De nombreux dons ont permis la constitution des collections du Musée, notamment celle de Fanny Trachel, de la famille des célèbres peintres niçois, de Madame Félix Ziem, de Madame Clément-Carpeaux, de Violette Mossa, Emilienne Dufy, etc. De nombreux dépôts de l'État et une série d'acquisition ont complété ces dons, faisant du Musée des Beaux-arts de Nice l'un des plus riches de France.

Mars-2014-4199.JPGLe musée des Beaux-arts de Nice possède une collection unique au monde d'œuvres de Jules Chéret. Cet ensemble est dû à la générosité de Maurice Fenaille et surtout à l'extraordinaire donation effectuée par le Baron Vitta.

Mars-2014-4187.JPGMars-2014-4195.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le palais construit en 1878 pour la princesse russe Kotchoubey est  doté d’un patio et d’un escalier monumental exceptionnels, le visiteur reconstitue sans mal le faste de la Côte d’Azur au tournant du XIXe siècle. Les collections présentent des pièces majeures du XVe au XXe siècle : primitifs régionaux, peinture flamande du XVIe (Jan Bruegel), tableaux du XVIIIe (Fragonard, Natoire, Vanloo).

Mars-2014-4099.JPGLe XIXe siècle est particulièrement bien représenté grâce à un parcours qui débute avec des œuvres néo-classiques, orientalistes et se poursuit avec une ouverture sur les paysages de Fontainebleau qui ont déclenché les principes de la modernité sous l’impulsion des peintres de Barbizon (Diaz, Daubigny, Corot).

Mars-2014-0081.JPGLes portraits (Bashkirtseff, Breslau, Bastien-Lepage) nous conduisent vers des étapes plus intimistes pour rejoindre la gaîté des fêtes parisiennes telles que Jules Chéret a su les faire vivre sur ses toiles et ses pastels.

Mars-2014-4115.JPGL’œuvre de l’énigmatique Gustav Adolf Mossa marque une étape dans ce XXe siècle émaillé des artistes les plus célèbres (Bonnard, Vuillard, d’Espagnat, Camoin, Van Dongen…) et tout particulièrement Raoul Dufy dont le Musée possède plus de deux cents numéros. Un jardin de sculptures offre une promenade parmi le XIXe (Carpeaux, Rodin) et le XXe siècle (De Tarnowsky).

Mars-2014-4125.JPGMars-2014-4167.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En janvier 2007, à l'occasion d'un nouvel accrochage des collections permanentes, les Primitifs Niçois jusqu'alors exposés au Palais Masséna ont rejoint le Musée Chéret dont le rez-de-chaussée expose désormais des œuvres anciennes (Bréa, Durandi, les Van Loo, des peintres flamands du XVIIe siècle, Fragonard, Natoire) tandis que le premier étage est consacré aux XIXe et XXe siècles (Chéret, Mossa, Dufy, Van Dongen, Marie Baskhirtseff, Rodin, Carpeaux, de Tarnowsky...).

Mars-2014-4134.JPGDe nombreuses expositions temporaires (Van Loo en 2000, Van Dongen en 2005, Marie Baskhirtseff en 2008-2009, entre autres) contribuent à la renommée de ce beau musée. Les façades à l'architecture génoise maniériste et les toitures de l'édifice sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 17 décembre 1976.

Mars-2014-4177.JPGLe jardin contient des curiosités botaniques et architecturales qui méritent que l’on contourne le dit palais. En effet, sur la première terrasse de ce qui fut un parc irrégulier de style anglais d’environ un hectare, on a suffisamment de recul pour apprécier la façade au midi de l’édifice. La terrasse est ombragée de variétés de palmiers dont une rare cépée de Phœnix dactylifera, le dattier acclimaté sur la Riviera depuis le XVIe siècle.

Mars-2014-4159.JPGOn est intrigué par un arceau de pierre portant à son faîte un visage mythologique, soutenu de chaque côté par des tritons encadrant une margelle renflée, décorée d’attributs aquatiques.  Œuvre du sculpteur Henri Cordier (buste de Masséna dans le jardin du palais du même nom), ce n’est point une fontaine comme on inclinerait à le croire, mais le balcon d’une villa aujourd’hui disparue de la Promenade des Anglais.

Mars-2014-4193.JPGLe musée est ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures sauf le lundi et certains jours fériés. L’entrée est libre comme tous les musées municipaux de la ville Nice.

Mars-2014-4217.JPG

 

                                   DIAPORAMA DU MUSEE



 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 17:35

octobre-2013-3025.JPG

L'ancien sénat de Nice (drapeau)

 

Le Vieux Nice est un dédale de passages étroits, de ruelles ombreuses entre les hautes façades ocres ou rouges, clochers baroques innombrables… contre les flancs de l’antique colline du château, la « Vieille Nice » fût longtemps à elle seule toute la ville, et même lorsque les faubourgs s’étendirent au-delà de la rivière Paillon sur la rive droite, son cœur continua à battre là, entre les Ponchettes et la rue Pairolière.

octobre-2013-3030.JPGoctobre-2013-3032.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Vieux Nice d’aujourd’hui était jusqu’au XVIe siècle, la ville basse formée de faubourgs étendus de manière désordonnée aux flancs de la colline du chateau. On y entre au nord par la porte Pairolière qui ouvre sur la rue du même nom, lequel viendrait du mot « pairoù », chaudron en niçois.  Sur la place Saint François, se dresse l’ancien Hôtel de Ville, construit vers 1580. C’est là que siégèrent les institutions gouvernementales.

octobre-2013-3105.JPGAprès avoir changé plusieurs fois de lieu sous la Révolution, la Mairie revint dans ce bâtiment sous le premier empire, avant de s’installer en 1868 dans l’actuelle rue de l’Hôtel de Ville. L’édifice accueillit en 1892 la Bourse du travail. La place est également connue pour son marché au poisson, le Vieux Nice était composé d’un grand nombre de quartiers et chaque communauté se regroupait autour d’un clocher.

octobre-2013-3100.JPGoctobre-2013-3102.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sainte Réparate est la sainte protectrice de Nice. Après l’abandon de la cathédrale Sainte Marie du Château, c’était le vocable de l’église de la ville basse où l’Evêque transféra son autorité. La rue Droite, ainsi nommé parce qu’elle permet de traverser la ville de part en part était le quartier des notables. On y trouve des demeures urbaines des nobles familles niçoises, dont le Palais Lascaris construit au milieu du XVIIe siècle en est un bel exemple.  Un peu plus loin, l’église du Gesù, qui appartint au Jésuites est l’une des plus belles églises baroques de la ville.

octobre-2013-3112.JPGoctobre-2013-3118.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rue du Malonat constitua longtemps le quartier des pêcheurs. En bordure de la vieille ville, côté mer, furent aménagées au milieu du XVIIIe siècle les fameuses terrasses : entrepôts et logements dont les toits servaient de promenade au double panorama vers les montagnes côté nord et sur la mer au sud. Au cœur de la vieille ville se trouvait le siège du représentant de l’Etat, dans l’ancien « palais des rois sardes » où résidait l’ancien gouverneur du Comté de Nice. Ce monument fut édifié à la fin du XVIe siècle.

octobre-2013-3166.JPGUn peu plus loin, sur l’ancienne place San-Domenico en référence au couvent du même nom du temps des rois de Sardaigne détruit en 1885, fût édifié un massif palais de justice. On trouve également sur l’actuelle place du Palais, le quartier militaire avec l’ancienne caserne Rusca et la tour de l’horloge, symbole de l’autorité communale, plusieurs fois détruite. Mais, voulez vous que je vous indique l'itinéraire que je préfère pour ensuite vous permettre de faire une première visite du vieux Nice ?

octobre-2013-3191.JPGCommencez de préférence par la rue de la Poissonnerie et le Palais Ceva, attribué à la famille du protecteur des Jésuites Pons Ceva, ce palais vaut autant pour son porche que pour sa cage d'escalier et la loggia de sa cour intérieure. Ensuite,  prendre à gauche de la rue de la Poissonnerie et, au-delà du carrefour, en face, la rue Benoît-Bunico sur dix mètres. A gauche s'élève le Palais Dalpozzo au 26. Ce palais, qui appartient aux Dalpozzo dès le XVe siècle, fut reconstruit en 1692.

octobre-2013-3161.JPGLa famille Dalpozzo est surtout connue dans le comté de Nice pour Paganin dal Pozzo, ingénieur qui établit la première route muletière du sel au départ de Nice vers le Piémont au XVe siècle, passant par la Vésubie. Son descendant qui fit élever le palais le dota d'une intéressante cage d'escalier et d'un encadrement de porte discret et raffiné, portant la devise de la famille : «Turbida nunquam», (Jamais trouble), allusion à l'eau du puits qui figure sur les armoiries familiales (Dal Pozzo signifie Du Puits en italien).  Sur la façade du palais, on peut voir une plaque dédiée à Juli Eynaudi, poète de langue niçoise.

octobre-2013-3224.JPGoctobre-2013-3271.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenir sur ses pas et reprendre à gauche la rue de la Préfecture. Au carrefour de celle-ci avec les rues Droite et Jules-Gilly, on se trouve sur un site dénommé, pour des raisons inconnues, le cantoun dei Sarrain, le coin (ou l'angle) des Sarrasins. A l'angle sud-est, où se trouve l'enseigne de l'ex-Restaurant «La Trappa», se dresse le  Palais Maurice de Savoie  au 2 rue Jules-Gilly. Comme souvent pour les palais du XVIIe siècle, la date de construction de ce bel édifice est inconnue.

octobre-2013-3417.JPGIl est célèbre par l'attribution que les historiens en ont faite au cardinal Maurice de Savoie, gouverneur de Nice de 1642 à 1648. Sa personnalité, qui propulsa à Turin un groupe de Niçois qui devint illustre tels Torrini, Gioffredo, etc..., est demeurée célèbre par l'anecdote qui le vit épouser à cinquante ans sa nièce de douze ans pour concrétiser un accord politique conclu avec sa belle-sœur, veuve du duc Victor-Amédée Ier, à la suite d'une guerre civile qui les opposa.

octobre-2013-3180.JPG

Sainte Reparate


 Le cardinal (qui n'était pas prêtre, tout de même) abandonna la pourpre et épousa l'enfant à Sospel. A Nice, il résida semble-t-il dans ce palais. Au 5 de la rue Jules-Gilly on peut voir un linteau portant cette inscription latine : «Pax cum amicii, bellum cum vitii», (Paix aux amis, guerre aux vices). A gauche, au passage devant le n° 6, on peut admirer le bel encadrement de la porte du palais Galléan qui ouvre sur cette rue, orné au linteau de figures animales, ainsi que son vantail clouté.

octobre-2013-3048.JPGoctobre-2013-3068.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenir sur ses pas et prendre à droite la Rue du Malonat carriera barilerìa (rue Tonnellerie) pour voir le lavoir du Malonat. Dernier restant à Nice, le lavoir du Malonat daté de la moitié du XIXème siècle est un bassin public alimenté par une source permettant le rinçage à grande eau du linge que les lavandières lavaient chez elles avec peu d’eau. L’essorage se faisait au moyen d’un battoir en bois après maintes torsions pour extraire l’eau résiduelle.

octobre-2013-3037.JPGOn entre ici dans le quartier homonyme, Lou Malounat. L'origine du nom Malounat reste contestée: rue pavée de «maloun» (carreaux de terre cuite) ou lieu de fabrication de ceux-ci. Nous opterons pour la première hypothèse, considérant que c'est une des voies majeures de desserte du Château jusqu'en 1706, mais sans rien pouvoir affirmer. Poursuivre vers le monument, au sommet de la rue. Madone du Malonat. Ce monument, en son état actuel, fut refait à la fin du mandat de Jean Médecin et inauguré en 1966. Initialement, il n'était composé que de la statue de la Vierge du Bon-Secours, offerte en 1854 par le curé de la paroisse Saint-Jacques / Le Jésus implorant pour le quartier du Malonat frappé par le choléra la protection de la Vierge.

octobre-2013-3316.JPGCette décision suscita aussi la création d'une procession qui est encore célébrée aujourd'hui le premier dimanche d'août. Revenir sur ses pas. A l'angle de la ruelle du Malonat, belle perspective de la rue sur le clocher de L'Annonciation/Sainte-Rita, la rue de la Préfecture et la Loge. Arrivé au sommet des escaliers, on se trouve devant les anciennes prisons, dépendances du Sénat voisin, tribunal suprême du comté de Nice.

octobre-2013-3340.JPGCes bâtiments furent installés au XVIIe et demeurèrent affectés à cet usage jusqu'aux années 1890. Descendre l'escalier et poursuivre, tout en bas des marches, dans la rue de l'Ancien-Sénat. La loge du Sénat, plus modeste que la loge municipale, remplissait les mêmes fonctions de publication des décisions du tribunal suprême. Elle est contemporaine de sa construction. Il était donc naturel que ce fût sous ses voûtes que se trouvât la fameuse «pierre des faillis».

octobre-2013-3370.JPGCe tronçon de pierre posé au sol était utilisé comme châtiment infâmant dans les affaires de faillites : le failli, préalablement déculotté, devait publiquement s'y frapper trois fois le postérieur en disant une phrase rituelle. Cette pratique existait en Italie, à Padoue par exemple. Aujourd'hui encore, en niçois, l'expression utilisée couramment pour parler de faillite est «picà dóu cuòu», frapper du cul.

octobre-2013-3389.JPGLe Sénat, cour suprême de justice, fut créé à Nice par le duc Charles-Emmanuel Ier en 1614. Dans un premier temps, il fut installé dans une maison à l'est du Palais royal et y demeura jusqu'en 1654. La visite se termine et vous venez de faire une toute petite partie des innombrables ruelles qui serpentent dans le vieux Nice. Vous venez de decouvrir à la fois, Naples, Verone, Milan, Turin ou Florence dans une seule et méme ville ...

octobre-2013-3390.JPG

                                DIAPORAMA DE LA VISITE



 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 13:38

JUILLET2013-3135.JPG 

JUILLET2013-3050.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On y voit des cathédrales (cathédrale Sainte-Réparate..), des églises (celle du Gésu), des marchés, une piscine, la piscine Saint François, des musées, le célèbre marché du Cours Saleya. La principale rue du "Babazouk" est la rue Pairoliére qui part de la place Garibaldi ainsi que la rue Filippo Benedetto Bunico* du nom du grand défenseur de notre cité chérie,  hostile à la cession du comté de Nice à la France en 1860, et qui refusa de prêter serment à Napoléon III.

JUILLET2013-3167.JPGL’histoire du Babazouk et de cette rue qui est le centre historique du ghetto est encore parfaitement conservé dans ce  quartier du vieux Nice. On y aperçoit le fournil ou les juifs cuisaient les pains azymes pour la pâque. Dans cette rue, on voit encore l'ancienne porte de la synagogue oublié dans les méandres du temps. A cette époque les hommes devaient portés un béret jaune et les femmes un fichu de la même couleur frappé de l'étoile jaune et au couché du soleil la yutaria était fermé par des grilles de fer. Les deux extrémités clauses, les juifs ne devaient plus sortir de leur ghetto. Cependant ces derniers se rendaient dans d'autres quartiers par des galeries souterraines formées par des anciennes caves que leurs frères chrétiens mettaient à leur disposition.

JUILLET2013-3042.JPGJUILLET2013-3054.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les vieux Niçois prétendaient qu'autres fois ces galeries passaient sous la rivière paillon pour aller jusqu'a la cité Romaine de Cénémelum sur les hautes collines niçoises. On a retrouvé ces passages en concevant récemment la ligne du Tramway et la ville travaille depuis à l'aménagement de ces souterrains pour que la visite soit possible.

JUILLET2013-3096.JPGLe nom de Babazouk aurait été donné par un certain Franceschini qui vers le milieu du siècle habitait le quartier arabe El Bazoum à Alger. Revenu à Nice Franceschini établit une buvette dans l'ancienne chapelle désaffectée de Sant-Guiseppe, en plein cœur du Vieux-Nice ; son quartier était à l'époque aussi malpropre que devait l'être celui d'Alger. Par dérision et aussi en manière de plaisanterie, il l'appela d'abord le Babazoum, puis le Babazouk qui plut davantage aux oreilles niçoises. Le mot est resté.

JUILLET2013-3085.JPG3059.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les entrées des demeures du Vieux-Nice attirent souvent l’attention du passant. Des encadrements parfois imposants, des linteaux gravés et décorés, des grilles d’imposte en fer forgé sont autant d’indices et de démonstrations matérielles du savoir faire, de l’aisance et de la foi de nos ancêtres. Lieu symbolique, passage entre la sphère publique et le domaine privé, l’entrée étonne par sa diversité liée aux différents matériaux et styles mis en œuvre.

JUILLET2013-3226.JPGLes entrées de porte dans le vieux Nice se composent de plusieurs éléments caractéristiques, dans sa partie supérieure par un linteau en bois ou en pierre d’un seul tenant. Au niveau des ornementations, on peut retrouver des chanfreins, des moulures, des bossages (saillie de pierre décorative), des pilastres ou parfois des colonnes. Ces pilastres peuvent être lisses, cannelés, évidés.

JUILLET2013-3198.JPGoctobre-2013 3277

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils peuvent être couronnés de corniches ornementées ou pas, de frontons, de frises (comme l’encadrement mouluré flanqué de deux pilastres cannelés à chapiteaux toscans). Le linteau de pierre a constitué un support privilégié pour la décoration et la représentation symbolique. Présents en nombre dans la vieille ville, ils sont les témoins muets de la foi de nos ancêtres. Ils racontent avant tout une histoire. En effet, ces croix, ces symboles, ces dates, expriment des sentiments religieux qui imprégnaient alors fortement la société niçoise.

octobre-2013-3264.JPGEn plaçant l’habitation sous la protection divine, le propriétaire du lieu faisait référence à certains passages de l’Ancien Testament dans lesquels le Seigneur enjoint les Hébreux de marquer leurs linteaux de sang pour échapper au châtiment. Le plus ancien des linteaux datés remonte à 1482. De facture classique, il est à situer à la charnière de l’époque médiévale et de l’époque moderne. La croix de Savoie aurait été gravée ultérieurement. On peut lire l’inscription : "1482 die 12 februarii" à gauche, et, à droite : "barthus ben ?

3383.JPG3274

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les anciennes entrées des habitations de la vielle ville se trouvent généralement surmontées d’une imposte, c’est-à-dire d’une ouverture. L’imposte sert à la fois à la ventilation de l’habitation, permet d’éclairer le début de l’escalier et son arc supérieur sert d’arc de décharge. Leurs formes sont généralement demi-circulaires ou rectangulaires. Ces impostes sont fermées par des grilles constituées dans certains cas de barreaux de fer très simples voire rustiques, soit de véritables ouvrages de ferronnerie.  les entrées des demeures du Vieux-Nice restent un témoignage à la fois du particularisme niçois et de l’urbanisme baroque ainsi que de l’influence piémontaise.

octobre-2013 3296Grilles, escaliers, courettes et volets de la vieille ville de Nice n’ont contrairement aux apparences, pas qu’une vocation décorative : ils sont de fabuleux accessoires de la climatisation passive du quartier.

 Les habitants du Vieux-Nice n'ont pas attendu la technologie moderne pour mettre au point l'un des plus ingénieux systèmes au monde pour climatiser leurs rues et leurs maisons. Un truc qui a fait ses preuves : il fonctionne avec succès depuis des siècles !

octobre-2013-3255.JPGoctobre-2013-3241.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors, besoin d'un peu de fraîcheur ? N'hésitez plus, allez faire un séjour dans ces ruelles à l'ombre de leurs hauts murs et dans ces courettes ventilées en permanence. « Ici, on n'a jamais souffert de la chaleur. C'est toujours frais et aéré » Les constructeurs niçois ont en effet tiré parti des mouvements naturels des masses d’air et des vents marins pour climatiser la vieille ville. En matière de mécanisme météorologique, un principe énonce que lorsque deux lieux proches ont des températures différentes, un déplacement d’air se crée, ce qui va rétablir l’équilibre thermique.

octobre-2013-3247.JPGOr, en été, les toits sont surchauffés par le soleil.  En revanche, quelques mètres plus bas, les ruelles étroites et profondes sont plus fraiches. Quelques degrés de différence suffisent pour mettre en mouvement l’air. Celui-ci est alors aspiré vers le haut et le linge pendu aux fenêtres sèches avec rapidité. C'est le cas de toutes les villes disposant d'un réseau de rues étroites comme on le retrouve assez souvent en Italie.

octobre-2013-3066.JPGoctobre-2013-3094.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais dans le Vieux-Nice, certaines particularités architecturales accentuent ce phénomène. Ainsi, les clairoirs, des ouvertures grillagées placées au-dessus des portes des maisons du Vieux-Nice qui par leur art et leur diversité contribuent au charme des lieux, ne sont pas seulement des éléments décoratifs. Associées à d’autres éléments architecturaux, elles participent activement à rendre supportable l’atmosphère des étroites ruelles et des habitations, particulièrement lors des canicules estivales.

octobre-2013-3051.JPGLes clairoirs constituent une prise d’air, comme les volets niçois dotés dans leur partie basse d’un clapet entrebâillé vers la ruelle. L'air aspiré peut alors s’engouffrer respectivement dans le corridor et les pièces d’habitation et remonter dans la cour intérieure de l’immeuble. Ce courant d’air à l’échelle d’une habitation est expulsé par une verrière placée sur le toit et qui elle-même contribue à renforcer encore l’effet de « cheminée thermique ».

octobre-2013-3144.JPGoctobre-2013-3246.JPG 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Benedetto Bunico fit abolir en 1848 l’obligation de résidence pour les Juifs dans le ghetto. Comme partout au centre de Nice, une plaque rappelle l’ancien nom en langue niçoise.

octobre-2013-3057.JPG

                           DIAPORAMA DES PORTES



 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 08:25

PHOTOS-2015-8708.JPG

A Cannes, on dit que l’arbre fleurit en hiver car il a gardé la mémoire de sa floraison australe...Parmi les variétés les plus cultivées dans notre region, on citera: Le Gaulois, le Mirandole, le Tournaire, le Bon Accueil, le 4 saisons, le Rustica et le Longifolia.

PHOTOS-2015-0075.JPGPHOTOS-2015-0102.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, on dénombre 180 variétés de mimosa dans le département des Alpes Maritimes. Quant à l’acacia, c’est le bois de l’arche d’alliance. Selon la légende, la couronne d’épines du Christ aurait été tressée avec des branches d’acacia. Dans les Alpes Maritimes, il est avec l’olivier l’emblème de la région.

PHOTOS-2015-0088.JPGLe mimosa est un arbre appartenant à la grande famille des Fabacées. Il en existe plus de 1200 espèces à travers le monde, aux coloris et aux formes variés. Souvent utilisés dans la confection de bouquets pour apporter leurs notes ensoleillées, les pompons dorés du mimosa apparaissent dès le mois de décembre.

PHOTOS-2015-0093.JPGPHOTOS-2015-0040.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Très résistant lorsqu’il vit dans de bonnes conditions climatiques, le mimosa pousse vite (de 30 à 60 cm par an). Si vous plantez un mimosa dans votre jardin, attendez-vous à le voir mesurer de 3 à 10 m de hauteur et de 2 à 4 m d’étalement, avec une longévité en théorie de 50 ans ! Mais attention, il prefere les terrains acides aux terrains argileux.

PHOTOS-2015-039.JPGLe mimosa c’est une collection de boules dorées qui attirent le regard, un parfum reconnaissable entre tous, une longue floraison en plein hiver et un feuillage décoratif toute l’année.

PHOTOS-2015-0052.JPGLe mimosa doit sa commercialisation à la technique du « forçage ». Ce procédé est exécuté dans une pièce close, en maintenant une température de 25°C et une hydrométrie de 85. Il permet l’éclosion de la fleur et sa conservation grâce à l’ajout d’une poudre spéciale appelée « Crysal ».

PHOTOS-2015-031.JPGDeux versions expliquent l’origine de cette technique qui est née dans les environs de Cannes. La nouvelle nous est rapportée par l’historienne cannoise Emmanuelle de Marande. La première parle d’une petite fille qui avait cueilli un bouquet de mimosa pas encore éclos. Sa mère le plaça dans un vase et l’aurait laissé le soir, dans la buanderie.

PHOTOS-2015 019Au matin, elle l’aurait retrouvé fleuri. Grâce à l’humidité de la nuit, le lendemain, on raconte que le mimosa resplendissait… La deuxième version raconte qu’un jardinier de Cannes la Bocca ayant ratissé les branches coupées d’un mimosa les aurait rassemblées sur un tas de fumier.. Le lendemain le mimosa etait radieux.

PHOTOS-2015-006.JPG Chaque année le petit village de Tanneron culminant à 420m d’altitude  fête le mimosa comme il se doit. Et contrairement à son voisin Pegomas bien plus important en terme d’habitant, il trouve toujours le moyen d’avoir des bénévoles pour sa fête annuelle du mimosa. 

PHOTOS-2015-0067.JPGPHOTOS-2015-0085.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah oui, je sens que vous me voyez en colère contre cette commune qui a une nouvelle fois fait l’impasse sur sa festivité historique. L’année dernière la mairie de Pegomas déclarait qu’elle ne pouvait assurer la fête à cause des élections… et cette année 2015 , c’est à cause de quoi ? Les bénévoles sont maintenant l’excuse de la commune, comme je vous l’ai dit plus haut, 10 fois plus importante que le petit hameau de Tanneron.

PHOTOS-2015-0097.JPGTanneron est niché au cœur du massif du même nom surplombant la vallée de la Siagne, il est le plus vaste territoire arboré de mimosa tant cultivé que sauvage en France, de véritables forêts jaunes de petites boules duveteuses, et si belles à voir dans leur environnement naturel. De décembre à mars, l’abondante floraison de mimosa nous réserve une surprise parfumée, grisante, d’or et  de lumière : un enchantement.

PHOTOS-2015-0068.JPGLe massif est à cheval sur deux départements, celui des Alpes Maritimes et celui du Var, même si la plus grande surface se trouve dans le département des Alpes Maritimes, le hameau se trouve quand à lui dans le Var. Oui, je sais, c’est un peu compliqué..

PHOTOS-2015-0009.JPG

PHOTOS-2015-0013.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sur la petite fête n’est pas comparable à celle de Mandelieu La Napoule capitale historique des petits pompons d’or.  On y trouve un petit marché provençal, les forceries ouvrent leur porte au public, des groupes folkloriques, des animations de rue, un Corso fleuri, chars fixes décorés de mimosa, et distribution de mimosas sont l’essentiel de la festivité.

PHOTOS-2015-0019.JPGLes millésimes ne se ressemblent pas et sont en fonction de l’enveloppe accordé par les pouvoirs publics, mais en tout cas la tradition continue de perdurer grâce aux dons de plusieurs producteurs (on en compte une trentaine dans le secteur) comme la forcerie de la famille Augier, crée en 1926 dont le but était de faire découvrir à l’Europe du nord ( en particulier la Belgique) cette fleur originale.

PHOTOS-2015-0031.JPG

Augustin Augier ayant de bonnes connaissances dans le monde de la parfumerie grassoise demande à son grand ami Eugène Micquelis (ingénieur chimiste et directeur des usines Figene) de lui calculer le volume d’une salle tout en ayant le contrôle de la température et du taux d’hygrométrie. En effet, il faut savoir que si la température est trop élevée et que le taux d’hygrométrie est trop faible,le Mimosa sèche et ne fleurit pas.

PHOTOS-2015-0041.JPG

Si la température est trop basse et que le taux d’hygrométrie est trop fort, le Mimosa fleurit mais la fleur reste humide et n’est pas commercialisable. Après de nombreux calculs savants (comprenant les trois éléments principaux: volume de la salle, température et hygrométrie ), il est donc décidé qu’une simple chaudière à charbon avec thermostat allait créer une température variant de 20 °C à 25°C.

PHOTOS-2015-0043.JPGConcernant l’hygrométrie, les tuyaux de chauffages reliés à la chaudière et entourant la salle allaient être recouvert d’eau (1 centimètre au de dessus du tuyau). La première Forcerie « moderne » prenait forme et la distribution de mimosa allait se faire à travers l’Europe entière.

PHOTOS-2015-0058.JPG

Le jaune du mimosa sur le massif de l'Esterel, le blanc de la neige sur le Mercantour

 

La récolte court de décembre à mars, en fonction des variétés dans le secteur du massif du tanneron. Plusieurs centaines de tonnes sont produites ici chaque saison. Bientôt, cinq tonnes de mimosa orneront les chars des batailles de fleurs et seront distribuées à l'occasion du carnaval de Nice. Le mimosa sur la Cote d’Azur doit beaucoup au Capitaine Cook, il serait peut-être temps de lui ériger une statue….

PHOTOS-2015-0073.JPG

 

                                   DIAPORAMA DU MIMOSA




 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 16:52

octobre-2014-6040.JPG Le Bouddhisme, une vraie religion de paix

Le château d'Agecroft a été construit en 1918 sur des terrains achetés en 1914 par Harry Leland de Lengley.  En 1920 il a été dénommé domaine d’ Agecroft en souvenir d'une propriété que le grand-père de Mr. de Lengley possédait en Écosse.

octobre-2014-6045.JPGLe sable rouge de l'Esterel

Ce domaine qui avait à cette époque une superficie de 171 hectares (dont 14 hectares boisés et 4 hectares de jardins méditerranéens) domine la baie de Cannes et celle de Théoule La Napoule. Le panorama y est grandiose. Il représente un site exceptionnel face aux îles de Lérins, l’un des plus beaux au monde.

octobre-2014-6183.JPGoctobre-2014-6202.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 5 mai 1947 le domaine est acheté pour le compte des Houillères du Nord et Pas de Calais par Mr. Léon Delfosse, Directeur Général Adjoint. Au fil des années à une époque où le charbon joue un rôle primordial dans la politique énergétique de notre pays, le domaine connaît des transformations importantes qui permettront aux mineurs et à leurs familles de passer des vacances bien méritées, dans un site superbe.

octobre-2014-6199.JPGNeige sur les montagnes niçoises. La majestueuse chaine des Grands 3000


En 1994. La CCAS acquiert une partie du domaine (11 hectares) comprenant le Château et les bâtiments. Dès 1995, 283 lits sont mis à la disposition des gaziers et électriciens; la capacité sera augmenté en 1999 à 550 lits. Cette acquisition permit de renforcer le patrimoine et de disposer de places supplémentaires. Ce magnifique domaine, resta ainsi dans le bien collectif des travailleurs de notre pays. Quel symbole !

octobre-2014-6213.JPGChaque bateau commence par les lettres NI pour la Prudhommie de Nice

 

De 1998 à 1999. transformation du domaine. La CCAS et le CRE de la RATP, décident la construction de 60 gîtes, d'une salle de spectacle et d’activités. La plage est à 300 mètres accessible par des escaliers.

octobre-2014-6215.JPGLa mer et ma montagne, un site exceptionnel

 

Tous les habitants des corons connaissait ce nom : La Napoule, Théoule synonyme de « vacances sociales. Le centre de congés de La Napoule appelé également  » Château des Mineurs  » est ouvert aux ouvriers et employés des Mines et à leur famille pour un séjour de deux semaines.

octobre-2014-6222.JPGIl y avait tant de demandes qu’un tirage au sort était effectué chaque année. Quelle fierté dans les maisons quand on apprenait que c’était son tour. Il faut dire que le site est d'une immense beauté, l'un des plus beaux panorama qui soit offert.

octobre-2014-6224.JPGDés 1950, 9600 personnes purent  en profiter  contre 2800 en 1948, première année complète de fonctionnement du Centre. La capacité d’hébergement de Theoule la Napoule était de 500 à 600 personnes, soit un rythme de plus de 10 000 vacanciers à l’année.

octobre-2014-6228.JPGPendant presque 40 ans, Le château a permis à quelques dizaines de milliers de familles de mineurs de découvrir des horizons et une région totalement différents des leurs, mais aussi d’apprendre à vivre pleinement la période des congés. C’était le soleil, le dépaysement, un autre climat mais aussi le voyage ! Le paradis…. Le fait d’être servi à table a marqué les esprits. Les familles étaient servies comme des riches et comme ils n’allaient pas au restaurant c’était vraiment quelque chose de sensationnel.

octobre-2014-6239.JPGLe chateau de la Napoule et dérriere les montagnes grassoises

« Le Château des mineurs » est une grande bâtisse aux pierres rouges, aux murs crénelés, encadrée par deux tours carrées. Des cheminées monumentales et de très grandes portes en fer forgé venant d’Egypte décorent l’intérieur. La salle des fêtes, construite en 1956, disposait de 500 places; elle était insonorisée et climatisée.

octobre-2014-6241.JPGLe chateau d'Agecroft

Des soirées de variétés, des concours de chants, des bals, des séances de cinéma, etc…, y étaient organisés. La vue sur la baie de La Napoule depuis le Château est somptueuse. Pendant une quarantaine d’années, les mineurs prirent un train spécial de la SNCF à Douai.

octobre-2014-6266.JPGTrès vite, dans la joie de partir en vacances, les relations étaient établies d’un compartiment à l’autre. En gare de Mandelieu, des groupes d’amis étaient déjà constitués. A partir de janvier 1977, le transport pour La Napoule fut assuré par avion au départ de Lille-Lesquin.

octobre-2014-6259.JPGUn samedi sur deux, entre 800 et 1000 voyageurs empruntaient toutes les deux semaines les Mercure ou Airbus d’Air Inter entre Lesquin et Nice. En 1994 Charbonnages de France vend le château au CCAS. Le château n’est plus celui des mineurs mais ouvert au public tout en perpétuant la tradition du tourisme social.

octobre-2014-6269.JPGOn peut ajouter que de nombreux couples de mineurs, amoureux ou nostalgiques de la région, ont pris leur retraite à La Napoule et s’y sont installés. Il doit être surprenant que dans ce petit coin du midi entendre tout à coup : »Cha va, minloute ? « Aujourd’hui Theoule et La Napoule sont les deux plus importants villages de la Cote d’Azur d’origine Ch’tis.

octobre-2014-6271.JPG

A quelques centaines de mètres du château des mineurs se trouve le Château de Theoule sur le port du même nom. A l'origine, le château était une savonnerie construite en 1630. Elle était alimentée par les oliveraies de la région et la soude nécessaire à la fabrication du savon venait d’Egypte.

octobre-2014-6283.JPGHarley Davidson devant le chateau des mineurs

 

Le reste du bâtiment d'origine les fondations et les caves voutées date du XVIe siécle. Le château fut reconstruit à la fin du XIXème siècle et transformé plusieurs fois avant de prendre sa forme définitive vers 1905. Théoule-sur-Mer est la derniere commune de la Cote d’Azur historique, ensuite on passe sur la Cote Varoise. Elle est située à une dizaine de kilomètres de Cannes et à 40 kilomètres de Nice. Elle est également à quelques milles nautiques des Îles de Lérins (Sainte-Marguerite et Saint-Honorat).

octobre-2014-6188.JPGl'archipel de Lerins dans la baie de Cannes et de Napoule

 

Et si, on continue à se promener un peu plus loin par le chemin des douaniers, on arrive à un troisieme chateau. Mais, celui ci , je vous en ai dèja parlé...

octobre-2014-6235.JPG

      Le chateau de Theoule

                                     DIAPORAMA DE THEOULE



 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 19:36

PHOTOS-2015-8170.JPGConfrérie des Rabassiers du Rouret

 

Comme chaque année en janvier, c'est à Grasse que le syndicat des trufficulteurs des Alpes Maritimes organise sa grande fête de la truffe qui se déroule le samedi 10 janvier 2015 chez Jacques Chibois à la Bastide Saint Antoine de Grasse, un restaurant étoilé bien connu de votre serviteur.

PHOTOS-2015-8156.JPGPHOTOS-2015-8161.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La trufficulture progresse dans les Alpes Maritimes grâce au soutien du Conseil Général pour la plantation d’arbres mycorhizés et la marge de progression de cette culture exigeante et très écologique est encore importante dans notre département. Le marché de la truffe à Grasse est devenu au fil des années une institution.

PHOTOS-2015-8163.JPGLe samedi, la Bastide Saint Antoine ouvre largement ses portes au public proposant, dans ses jardins, un marché du terroir. Les habitués se pressent autour des tables pour savourer le repas composé par le chef Jacques Chibois autour de la truffe. Grasse est capitale du bon gout, de la gastronomie de terroir surtout. Son huile d’olive AOP Nice par exemple est considérée, chaque année à la foire agricole de Paris, comme la meilleure de France.

PHOTOS-2015-8178.JPGPHOTOS-2015-8174.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’ailleurs la bastide Saint Antoine toute proche du domaine de la Royrie éternel médaillé d'or (la référence suprême) élabore une huile d’olive de grande qualité. La truffe et l’huile d’olive, c’est le couple élégant par excellence !  C’est à partir de janvier que la truffe noire, tuber melanosporum, développe 100% de ses arômes. Il faut donc en profiter !

PHOTOS-2015-8176.JPGLe 19ème marché de la truffe à Grasse est l’occasion de faire un repas gastronomique autour d’un marché de la truffe et des produits agricoles régionaux. L'année s'annonce exceptionnelle, contenu des pluies d'été « La pluie n'a pas fait trop de dégâts ». La production est au rendez-vous. La 19e édition de cette rencontre avec les producteurs de tuber melanosporum se déroule sous les meilleurs auspices.

PHOTOS-2015-8183.JPGComme les années précédentes, tous les lots de truffe à la vente sont vérifiés et une multitude d'animations, démonstrations de chiens truffiers, ateliers culinaires, repas gastronomique, concours de brouillade de truffe, vient ponctuer ces deux journées destinées à s'approprier et comprendre ce diamant noir. La manifestation est placée sous le parrainage de l’artiste Kristian dessinateur humoristique. 

PHOTOS-2015-8309.JPGPHOTOS-2015-8313.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kristian est un amoureux du pays Grassois où vivent ses grands-parents, il s’y installe en 1976. Son premier dessin paraît en 1980 dans le Dauphiné Libéré. Aujourd’hui, ses dessins d’humour et d’actualité qui ont fait l’objet de plus de multiples publications en France et à l’étranger, sont publiés dans la presse et à la télévision. Il réalise de nombreuses affiches, des dessins publicitaires, de communication et des décors de pièces de théâtre.

PHOTOS-2015-8194.JPGSes œuvres ont été exposées dans divers salons d’humour en France, Allemagne, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Espagne, Estonie, Italie, Mexique, au Musée Océanographique de Monaco, au Musée Peynet d’Antibes. Un de ses dessins fait partie du monde permanent du Musée d’Histoire Contemporaine de Paris. Depuis 1996 il séjourne et travaille régulièrement au Japon où il expose chaque année (Tokyo, Yokohama, Fukuoka, Osaka, Nara, Maebashi, Nagoya, Takasaki) et dessine toutes les affiches du théâtre Guy Foissy de Tokyo.

PHOTOS-2015-8221.JPGDes gateaux à la truffe

 

Chaque semaine un de ses dessins paraît dans le Shincho, le plus important hebdomadaire d’information du Japon. Dessinateur officiel du Festival International du Film de Cannes pendant six ans, il a aussi réalisé pendant treize ans une revue de presse pour France 3 Côte d’Azur (la semaine de Kristian) et a collaboré, sur la 5, M6 et TMC, à l’émission Chrono dont il a entre autre créé le générique. Lors de la Coupe du Monde de Football 98, il a conçu pour chaque match des dessins reproduits sur des tee-shirts, étiquettes de bouteilles de vin et cartes téléphoniques.

PHOTOS-2015-8268.JPGPHOTOS-2015-8270.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maitre Chibois pour vous servir

 

Invité à présenter son travail en Colombie en 2008, il y a exposé et donné une conférence. Imagier du Carnaval de Nice depuis 2001, chaque année un ou plusieurs chars sont construits d’après ses dessins. Les projets 2015 : 6 mois d’exposition au musée Peynet, l’exposition annuelle de Tokyo, la collaboration hebdomadaire avec le Shukan-Shincho (10 millions de lecteurs), une exposition à New York et bien sûr la collaboration avec Nice-Matin, Monaco- Hebdo, l’Aéroport Nice côte d’azur et le Carnaval de Nice. 

PHOTOS-2015-8231.JPG Brouillade de truffe

 

La truffe a toujours été présente dans les Alpes Maritimes, en plus grande quantité qu’a l’heure actuelle, puisque l’on comptait une production de plus de 10 tonnes par an au début du XXe siècle. Et pourtant, la truffe n’était guère appréciée au début du siècle dernier. On la servait bouillie avec les pommes de terre, quand on ne la donnait pas aux cochons.

PHOTOS-2015-8281.JPGPHOTOS-2015-8289.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis, la guerre de 1914-1918 entraina une rupture dans les traditions agricoles, et les lieux secrets de récolte se perdirent. Enfin, la truffe est particulièrement sensible à la déprise agricole: ce champignon souterrain est le reflet d’un territoire paysan structuré en terrasses de cultures, aujourd’hui en grande partie délaissées.

PHOTOS-2015-8255.JPGLa truffe, si souvent mystérieuse, cachée, comme souvent par les trufficulteurs eux-mêmes, s’ouvre au grand public. C’est une démarche nouvelle et prometteuse d’un bel avenir pour son développement. La truffe fait souvent rêver. L’imaginaire nous invite à une promesse de régal, mais la truffe aujourd’hui, c’est avant tout « la trufficulture », avec des hommes et des femmes qui y travaillent.

PHOTOS-2015-8356.JPGPHOTOS-2015-8366.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'affiche de Wolinski sur le salon de la truffe à Grasse

 

La trufficulture est aujourd’hui une activité agricole. La région Provençale est la plus importante région trufficole de France, avec: 51% de la production nationale. Près de 3000 producteurs, 7650 hectares de plantations. Cette saison passée, 27,5 tonnes de produits commercialisés. Un produit de l’ensemble de la filière de 51,3 millions d’euros.

PHOTOS-2015-8344.JPG

La filière trufficole de notre région représente 1027 emplois à temps plein. C’est aussi un emploi créé chaque nouveaux 6.7 hectares de plantés. C’est près de 300 hectare de nouvelles plantations chaque année. C’est dans ce contexte que s’insère les Alpes-Maritimes. Même si nous sommes aujourd’hui un département modeste en termes de trufficulture par rapport au Var ou au Vaucluse, il n’en demeure pas moins que nous avons un fort potentiel de développement.

PHOTOS-2015-8335.JPG A Grasse au mois de Janvier les Roses sont toujours splendides

 

Si aujourd’hui, nous avons près de 350 hectares de truffières plantées, notre potentiel peut atteindre sans difficulté les 1000 hectares et nous maintiendrons la France en tête des producteurs mondiaux de truffe et rester la référence en production de tuber melanosporum (47 % de la production européenne).

PHOTOS-2015-8352.JPGLa Bastide Saint Antoine lieu d'excellence 7étoiles cumulées hotel+ restaurant

 

La demande mondiale est grandissante; des pays s’ouvrent à la production et à la consommation de tuber melanosporum en plus des pays déjà fortement développés: Chine, Nouvelle Zélande, Australie, Chili, Argentine….. Nos territoires ont besoin de l’image de la truffe pour se développer, culturellement, touristiquement. Le tourisme d’hiver, c’est aussi la truffe.

PHOTOS-2015-8422.JPGPHOTOS-2015-8432.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  La nature à Grasse ne s 'arrete pas au mois de janvier.  

 

Déjà quatre territoires de notre région ont constitué autour de la truffe des groupements d’actions locales pour utiliser l’image de la truffe pour développer le tourisme d’hiver. La réflexion sur le développement du tourisme d’affaires a conduit à la création d’une marque « La Provence de la Truffe » que bénéficie les Alpes-Maritimes, en particulier aux communes qui se sont impliquées dans notre action, principalement Grasse et le Rouret; cette dernière étant, pour les producteurs, le centre de la trufficulture des Alpes-Maritimes.

PHOTOS-2015-8388.JPGLe séquençage du génome de tuber melanosporum permet aujourd’hui de mieux appréhender les techniques de production en respectant la démarche biologique de cette production. En région PACA et en particulier dans les AM, la profession a démontré sa capacité à s’organiser. Nous pouvons encore faire plus pour développer la trufficulture qui est un métier très spécialisé. Il faut pour cela concentrer nos efforts et soutenir le Syndicat des producteurs de truffes des Alpes-Maritimes.

PHOTOS-2015-8403.JPGPHOTOS-2015-8412.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Provence de la Truffe; cette marque gérée sérieusement peut être un atout supplémentaire pour aider non seulement nos territoires économiquement mais aussi l’ensemble de la profession. Pour terminer, je vais simplement vous dire que je n’ai pas pris que des photos dans ce salon, je me suis aussi régalé de bons plats de la belle ténébreuse, impératrice souterraine…. Miss Truffette est une coquine !

PHOTOS-2015-8382.JPG

 

Pas d'inquietude, votre serviteur aura sa coupe et ses verrines....

 

                      DIAPORAMA DU MARCHE AUX TRUFFES




 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 15:05

PHOTOS-2015-8112.JPG

Cet endroit de la frontiera qui s'appelle de nos jours la Riviera Dei Fiori ( riviera des fleurs) était autrefois appelé "Costa Azzurra" (Cote d'Azur) et cette Cote d'Azur historique partait de San Remo Italie, pour se terminer à Théoule Alpes Maritimes France. Ce sont les veritables limites originelles.

PHOTOS-2015-7874.JPG

Elle comprenait aussi la Principauté de Monaco qui à cette époque la, comptait dans ses rangs les communes de Roquebrune Cap Martin et Menton. Et oui ! Beaucoup de Français ignorent que la cité frontière des citrons ( Menton) était partie intégrante de la Principauté Monégasque (Ils doivent bien le regretter de nos jours).

PHOTOS-2015-7893.JPGPHOTOS-2015-7910.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les aléas de l'histoire ont voulu que de nos jours, elle soit devenue française. Il n'est donc pas étonnant que des deux cotés de la frontière, on trouve traces des souverains de Monaco comme le village de "Grimaldi" ou bien "l'homme de Grimaldi" qui a donné son nom à la découverte du site archéologique.

PHOTOS-2015-7911.JPGCes rochers du site archéologique sont les plus importants de la Méditerranée occidentale et la visite n'est pas seulement culturelle, mais aussi fort agréable tout le long de ce littoral.  Ces roches soigneusement poli par la mer, forment la délicieuse Spiaggetta Balzi Rossi (la plage de Balzi Rossi).

PHOTOS-2015-7987.JPGPHOTOS-2015-8024.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans un joli cadre naturel, une petite entrée d'une rare beauté, aussi appelée la "Plage des oeufs", est la réunion des artistes, écrivains et personnes célèbres de la Riviera. Un chemin serpente le long des falaises et des formations rocheuses qui prennent des formes très spéciale … C’est un plaisir de marcher sur le sentier qui mène à la petite plage, un panorama unique de roches rouges, de mer turquoise, de plantes  exotiques et d'odeur de sel  qui nous enchante.

PHOTOS-2015-7920.JPGLa baie qui abrite la Spiaggetta, permet de passer des journées d'hiver de bonheur avec le soleil et la mer dans une tranquillité absolue, immergé dans la paix et la nature qui nous dorlote. La petite plage est un petit coin de paradis, aux couleurs raffinées et à l’environnement séduisant dans une atmosphère bucolique et enchanteur au pied d'une falaise surplombant la mer, dans le calcaire dolomitique.

PHOTOS-2015-7926.JPG Cormorans et Goelands sur le rocher

 

Balzi Rossi est le nom qui désigne une partie de la côte rocheuse de la Riviera des Fleurs, la plage est également connu sous le nom de "la plage des oeufs". Ce sont des galets plats et ovales qui caractérisent l’endroit. La mer est très belle, limpide et transparente. Le lieu dit Balzi rossi c'est aussi un avant goût de liberté et de dolce vità. Il suffit de stationner sa moto (ou sa voiture) à la pinède juste après la frontière et de suivre le chemin...

PHOTOS-2015-7954.JPG Aloes Succotrina en fleur


La promenade prend des airs de retour vers le passé devant les grottes où fut découvert l'Homme de Grimaldi en 1901. Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour ces hommes qui, il y a 40 000 ans, vivaient, pêchaient, chassaient ici l'éléphant, l'auroch, l'ours ou le  loup....  Et oui, ça parait incroyable !

PHOTOS-2015-7881.JPGPHOTOS-2015-7955.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec un peu d'attention on aperçoit encore leurs inscriptions sur les murs. Les anfractuosités de ces falaises striées de rouge leur servaient d'abris et de tombes. Aujourd'hui je me promène sur les lieux même des premières sépultures de l'humanité. Tout comme la grotte du Lazaret à Nice on a mis à jours un sol acheuléen remontant à prés de 200 000 ans.

PHOTOS-2015-7959.JPGLa plage des oeufs


 Mais ce qui m'impressionne le plus c'est l'à-pic de la falaise avec là haut, suspendu dans le vide, des cactus agrippés à la paroi. Balzi Rossi, évoquent pour moi, la Côte d'Azur d'il y a cent ans: des eaux cristallines, des galets qui roulent doucement au gré du clapot, des petites criques pour les amateurs de soleil, une retenue d'eau où, l'été, on s'amusent à attraper des oursins et des crabes.

PHOTOS-2015-7974.JPGPHOTOS-2015-7996.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A peine quelques pas et les parfums d'air iodé et de pinède se mêlent aux chants des oiseaux. Après la plage, le chemin se cabre un peu. Un randonneur expérimenté le gravirait en quelques minutes, mais pas moi. Je prends mon temps, je fais des photos,  je veux m'imprégner de ces premières parcelles de cette Italie que j’aime. Tout est calme et respire la douceur de l'hiver, les rochers, la terre, les plantes. Je vous rappelle que ma balade est au mois de janvier avec un bon 20° sous abris..

PHOTOS-2015-8003.JPGEuphorbes geantes de bord de mer


 Les plantes grasses prolifèrent de partout sur les rochers et les talus face à la mer. Ce sont des centaines d'agaves, de cactus, d’euphorbes. Le chemin se poursuit ensuite vers Grimaldi à environ deux cents mètres d'altitude. Son nom vient de la famille princière de Monaco. Le village est minuscule, un café-épicerie et basta cosi. De là haut la vue est imprenable. le village de Grimaldi est sans issue et les emplacements pour mettre son véhicule est difficile.

PHOTOS-2015-7861.JPGSitué juste après la frontière italienne sur la route de Mortola superieure, c'est un lieu paradisiaque et la vue sur Menton est à couper le souffle. J’y accède directement en moto, depuis le pont Saint-Louis par un autre chemin, juste derrière la voie ferré, connus seulement des habitués tant il est dissimulé.

PHOTOS-2015-8052.JPGLes bananiers du littoral

 

Après un début un peu rude, des escaliers, l'on débouche sur des brassés d'aloès aux fleurs rouge-orangé éparpillées entre les yuccas et les buissons d'euphorbes characias qui se mélangent avec des Poinsettia (étoile de Noel). La Riviera des Fleurs merite bien son nom. Ici en hiver, c'est une explosion de couleurs.

PHOTOS-2015-8054.JPGPHOTOS-2015-7880.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Belle prise pour ce pecheur de Loup


Au plus chaud de l'été, quand la foule s'entasse sur les plages de Menton, il est encore des plages isolées évoquant les rivages du siècle dernier. De l'autre côté des murs bordés de mimosas et d'eucalyptus quelques demeures du grand siècle, portes et volets clos, semblent endormies. Qu'ont-elles vues, vécues, je l'ignore. Le paysage ressemble à une aquarelle d'Ernest Louis Lessieux: pins parasols, galets, mer d'un bleu intense. La côte d'Azur à la Belle Epoque, celle qui allait de San Remo à Théoule…La vraie !

PHOTOS-2015-8059.JPG Il y a bien une montagne qui s'appelle Giordano, il peut y avoir un village du nom d'un prince !

 

Je rend une petite viste au musée avec son entrée symbolique à 2€.  Des grottes ont été découvertes, depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Les grottes des Balzi Rossi sont nichées dans les flancs d'un haut rocher de dolomite rosée qui a donné son nom au site.

PHOTOS-2015-8070.JPGDes outils et statuettes en pierre taillée, des sépultures humaines, et des gravures pariétales y ont été découverts. Ces vestiges datent pour la plupart du Paléolithique supérieur mais des industries du Paléolithique moyen sont également présentes. Les différents chantiers de fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des restes d’animaux de diverses époques, une vingtaine de sépultures humaines, des objets variés comme des Vénus callipyges, des outils lithiques, une gravure d’un équidé.

PHOTOS-2015-8079.JPGPHOTOS-2015-8096.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Etoile de Noel surplombant la mer


Au moins sept squelettes découverts sur le site sont attribués à l'Homo sapiens, appelé localement « Homme de Grimaldi. Les premières fouilles ont été entreprises par le prince Florestan Ier de Monaco dès 1846. Les travaux menés entre 1875 et 1902, sous l'égide du prince Albert Ier de Monaco sont dirigés par Louis de Villeneuve, qui veille à utiliser des méthodes scientifiques adéquates. De 1928 à 1962, l'Institut italien de paléontologie humaine de Rome complète l'exploration des différentes grottes avec l'aide de paléontologues renommés.

PHOTOS-2015-8129.JPGLes Euphorbes vont commencer leur fleur

 Depuis le cap de la Mortola, la via Julia Augusta poursuivait son itinéraire vers Cemenelum (Nice Cimiez) en traversant les hautes falaises des Balzi Rossi. Peu de traces de cette voie romaine sont encore visibles sur le site des Balzi Rossi, suite aux transformations contemporaines. Seule subsiste l'ouverture qui, creusée dans le rocher, permettait à la voie de contourner la falaise et de poursuivre son parcours par le bord de mer.

PHOTOS-2015-8134.JPGÀ la fin du xixe siècle, la construction de la ligne ferroviaire Gênes-Nice coupe en deux la zone archéologique. Durant la Deuxième Guerre mondiale, eut lieu la mise en oeuvre d'emplacements fixes pour l'artillerie, pour lesquels on a dut creuser de nombreux tunnels. On fit exploser l'arrière de la grotte de Barma Grande pour obstruer le tunnel ferroviaire.

PHOTOS-2015-8144.JPG Ficoides ou oeillet marin

 

Après la guerre, on perdit la dernière occasion de restaurer le milieu naturel originel du site en édifiant, sur l'emplacement de l'ancien casino, un immeuble résidentiel. Plus récemment, à la suite d'expropriations, un aménagement global du site a été effectué par la région de Ligurie avec notamment la construction d'un nouvel édifice pour le musée et la restauration de l'ancien musée. La aussi, les nombreux touristes qui viennent sur Menton zappent ce lieu, car ensuite, ils se dirigent directement sur Vintimille....

PHOTOS-2015-8140.JPG

 

                                  DIAPORAMA DE LA BALADE


  
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans ITALIE
18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 07:28

octobre-2014-5312.JPG

La meilleure huile d’olive de France l'AOC AOP olive de Nice (appellation d’origine protegé) comparable à la légendaire Taggiasca Ligure risque de disparaitre. Après le charençon rouge, dévoreur de palmiers, les puces qui s'attaquent aux potagers, les récoltes d'olives sont menacées par une mouche. Les producteurs des Alpes-Maritimes affirment qu'elles sont arrivées par millions.

octobre-2014-5537.JPGoctobre-2014-5372.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La bactrocera oléae a menacé, pendant la période estivale, les millions d'oliviers du sud de la France. Cette  mouche minuscule pond des œufs dans la chair de l'olive avec une trace caractéristique. Peu de temps après, un ver ronge le fruit. La récolte qui débute depuis le courant du mois d'octobre est catastrophique pour l'oléiculture des Alpes-Maritimes. Mais c'est aussi la faute à des facteurs naturels hors normes et à une chambre de l'agriculture apathique.

octobre-2014-5322.JPGL'olive est sous pression. « L'or vert » de la Cote d'Azur connaît une année catastrophique dans notre région. L'Espagne avait ouvert le bal avec une sécheresse historique. L'Italie, et la région des Pouilles, a emboîté le pas avec une bactérie mortelle pour les oliviers, laxylella fastidiosa, qui oblige à brûler et arracher tous les arbres. Cette bactérie extrêmement nocive menace d'ailleurs la Corse. Là-bas, les oléiculteurs craignent qu'elle n'atteigne l'île de Beauté et n'extermine tout sur son passage.

octobre-2014-5342.JPGCar la xylella fastidiosa s'en prend également aux arbres fruitiers. Dans les Alpes-Maritimes, la situation est alarmante, voire catastrophique par endroits. Mais pour d'autres raisons. Trois fléaux successifs viennent de s'abattre cette année sur nos plantations d'olivier. La chute physiologique (essentiellement dans les Alpes-Maritimes), puis la mouche de l'olivier, et enfin la dalmaticose.

octobre-2014-5383.JPGLe moulin Alziari au coeur de la ville de Nice, une institution.

 

Certains producteurs ont perdu 100 % de la récolte (C'est le cas de votre serviteur et de ses 40 oliviers). En moyenne, c'est 70 % de la production des Alpes-Maritimes qui est perdue à cause de ces trois facteurs. » C'est plus qu'une catastrophe pour l'olive de Nice, en AOC, qui est la référence de la qualité.

octobre-2014-5540.JPGCes trois phénomènes conjugués auront un impact économique énorme pour les professionnels ». Aujourd'hui, il ne s'agit plus de savoir comment sera la prochaine production en 2015, mais carrément de savoir comment sauver nos oliviers. La chambre d'agriculture des Alpes Maritimes après avoir été insouciante sur le désastre (elle pensait que le sol argileux ne nicherait aucune bactérie) se rapproche de la chambre italienne pour rechercher une solution à ce fléau. Comme toujours, il vaut mieux prendre conseil auprès des oléiculteurs du terrain que ces grattes papiers des bureaux.

octobre-2014-5541.JPGDans l'urgence les propriétaires d'oliviers doivent non seulement traiter à la bouillie bordelaise l'arbre, mais surtout, remué la terre avec un motoculteur autour de l'olivier en profondeur pour faire remonter les olives et son vers infecté par la mouche et traité au pied de l'arbre, sinon celui ci remontera pour la saison prochaine... On se prend même à souhaiter de la neige et une petite période de gel d'une semaine pour peut-être tuer la vermine....

octobre-2014-5335.JPG

Pendant ces portes ouvertes, je me suis rendu au moulin Alziari au cœur de Nice pour voir son moulin qui n’a cessé de travailler depuis 1868 et celui d’Opio à Grasse qui existe depuis 1848 et qui est le second plus grand moulin de France. J’en ai également profité pour déguster saussoun, tapenade, anchoïade, brissauda et le cacho conclu par un bon verre de bellet.

octobre-2014-5426.JPGPassons à des choses plus réjouissantes ! Après avoir voyagé et vu les coutumes des Toraja en Indonésie, les mariages et défilés de novices birmans et indous, les fêtes des rameaux à Bali, on peut dire qu’il n’est pas urgent d’aller voir très loin des coutumes ethnologiques. La tribu des niçois a codifié diverses fêtes traditionnelles dignes de celles des Swatis d’Afrique du Sud.

octobre-2014-5453.JPGL'orgue de l'Escarene


 A Nice deux évènements sont issus de traditions locales dont celle de la fête des cougourdons qui est désormais regroupée dans les jardins de Cimiez. Les vieux ont connu l’accrochage de ces cucurbitacées sous lesquels la population dansait tous les soirs. Un orchestre offrait la possibilité aux jeunes de se rencontrer et de danser, sans avoir à recourir aux sites dits de convivialité.

octobre-2014-5491.JPGoctobre-2014-5462.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nom du festin des cougourdons  lui vient du marché qui s’établit à cette occasion sur la place devant le Monastère. Ce marché proposait aux pèlerins des "cougourdons", c’est à dire des cucurbitacées non comestibles, de formes curieuses et de tailles diverses, séchées durant l’hiver puis vidées de leur chair et de leurs graines. Ces cougourdons devenaient alors des récipients tous usages appréciés des Niçois dans la vie quotidienne: louches, gourdes, mesures, etc...

octobre-2014-5501.JPGLes cougourdons dans le moulin de l'Escarene.


 Les stands permettent de voir comment la courge séchée devient un objet décoratif. En ce jour de fête des enfants apprennent à décorer les courges. Leurs formes bizarres, ont encouragé leur décoration, de plus en plus raffinée, par gravure ou peinture. De même, leurs qualités de résonance, aménagées par diverses techniques de sculpture et d’harmonisation les ont fait utiliser comme des instruments à vent ou à percussion par des orchestres improvisés.

octobre-2014-5504.JPGoctobre-2014-5507.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces orchestres étaient dénommés "la vespa" (l’abeille), car le son d’ensemble s’apparente facilement à un bourdonnement grave. Le festin des Cougourdons était aussi l’occasion de rendre publics les griefs que les couples, ayant vécu, reclus au foyer, la longue cohabitation de l’hiver, voulaient vider. Il porte donc encore le surnom de festin des Reproches.

octobre-2014-5519.JPGUne fois ces griefs exposés, sans violence autre que verbale, devant tout le monde, le public invitait le couple à la réconciliation, les différends étant purgés, à l’occasion des festins des Mais. Les cougourdons font l’objet d’achats et gagnent les maisons de la ville où ils concurrencent de plus en plus les rameaux. Les maisons les installent avec d’autres cucurbitacées achetées à l’automne sur des autels de telle manière que les habitants sont surveillés. Ils doivent éviter d’employer un langage grossier pour éviter de devoir annoncer leur inconduite le jour des Reproches de l’année suivante.

octobre-2014-5523.JPGoctobre-2014-5525.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Certaines familles font brûler de l’encens à côté des cucurbitacées pour chasser les démons. On peut voir une belle collection de ces Cougourdons dans un musée du village de l’Escarene. Une collection unique de 150 cucurbitacées, cédée gracieusement à la commune par Tom Roméo, un passionné de notre région qui se trouve dans ce village de moyenne altitude au dessus de Nice.

octobre-2014-5387.JPGCréche à l'Escarene


 Passionné depuis l'âge de 14 ans par la culture de ces légumes bien connus dans les Alpes Maritimes, il leur a donné une seconde vie. Plutôt fantaisiste et colorée, suivant son humeur et son imagination. Des gros, des petits, des longs et des courts, des ronds et des très fins qui deviennent, sous les doigts de Tom, des personnages, des animaux ou des représentations de notre Comté.

octobre-2014-5396.JPGoctobre-2014-5404.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme je le mentionne dans mon titre, je n'oublie pas les santons qui sont la tradition la plus importante de notre région au moment des fêtes. C'est donc à nouveau dans ce village de l'arrière pays niçois que je retrouve Sylviane (une niçoise qui fait l'une des plus belles crèches de la région) et son expo de crèches et quelques santonniers du coin.

octobre-2014-5402.JPG

Carriera dou pouort    

                           DIAPORAMA DE LA BALADE



Paroles Française de la chanson nissarde Toumba l’ouliva de la page d'accueil:

Brouillard dans la vallée, brouillard en montagne

Dans la campagne, il n’y a plus personne

Adieu, adieu, mon amour

Tombe et se cueille

Et les feuilles tombent de l’arbre

Tombe l’olive et tombe le genêt

Tombe l’olive et la feuille de genêt

Adieu, adieu, mon amour

Tombe et se cueille

L’olive est tombée, de l’arbre les feuilles

L’amour d’hiver comme l’olive tombe

Un peu chaque jour, le souffle s’en est allé

Adieu, adieu, mon amour

Tombe et se cueille

Le feu reprendra avec d’autres feuilles

Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS

Articles RÉCents