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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:57

Mars-2014-0470.JPG Après un bon petit déjeuner à l'hôtel Alsantandrea, nous prenons la route du retour en direction de Génes et de Nice (Genova é Nizza), mais sans toutefois oublier de s'arrêter dans l'un des plus célèbres villages de pêcheurs de la Riviera Ligure situé à quelques kilomètres avant la cité de Christophe Colomb: Gênes. Cela faisait une bonne dizaine d'année que je ne m'étais plus rendu à Portofino.

Mars-2014-0472-copie-1.JPGIl est quelques lieux mythiques en Italie… La côte Ligure entre Gênes et La Spezia en fait partie. D’abord l’immense Golfe de Gênes aux eaux bleues et profondes puis cette montagne, l’Appenin Ligure, qui dévale finalement jusqu’à la Méditerranée pour créer des sites uniques comme la baie de Portofino.

Mars-2014-0476-copie-1.JPGPortofino est l’une des villes touristiques des plus glamour sur la côte Ligure. Elle est située dans la province de Genova, au bord d'un petit port naturel et abrité par un promontoire supportant un ancien château-fort. Toute cette partie de la Riviera italienne est incomparablement attrayante. Dans une baie large et profonde ouverte devant nous on découvre Rapallo, puis Santa Margherita, plus au loin, Portofino.

Mars-2014-0482.JPGEn sortant de l'autoroute A12, la première ville que nous traversons est Rapallo. Comme la plupart des villages de Ligurie, Rapallo a connu une forte immigration vers l’Amérique et depuis 1914, la statue de Christophe Colomb, fils de Gênes, s’élève en bord de mer, pointant le doigt vers le Nouveau Monde. A l’entrée de Rapallo, l’ancienne forteresse ou Castello défendait la cité des Sarrasins. Aujourd’hui, elle reçoit des expositions internationales.

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Rapallo a connu, dès 1875 un tourisme d’élite lancé par des voyageurs anglais comme pour la Riviera Niçoise. Nietzsche y séjourna en 1883. Autre visiteur célèbre, le peintre Kandinsky. Les riches villas colorées tapies dans les oliviers et les palmiers témoignent de cette splendeur ainsi que les grands cafés du Cours ou les Palaces. Un étroit passage derrière le bord de mer conduit au bourg antique aux ruelles animées.

Mars-2014-0507.JPGEn continuant sur la route provinciale 227, on atteint Santa Margherita Ligura, ancien village de pêcheurs, qui devint aussi au début du 20ème siècle une chic station balnéaire. Comme Rapallo, elle accueille encore aujourd’hui une riche clientèle internationale et de congrès grâce à ses infrastructures luxueuses comme l’hôtel Miramare ou encore l’Imperiale…Rassemblée autour du port, elle est particulière pour son aspect qui mélange le bourg maritime aux décors Belle Epoque.

Mars-2014-0517.JPGLa ville était déjà bien développée au moyen-âge, mais fleurit vraiment en XVIIème siècle, quand la noblesse génoise fit construire ici des très belles villas. A partir du XIXème siècle, elle commença alors à attirer des voyageurs du toute l'Europe. Il ne faut pas rater la Villa Durazzo Centurione, construite à la fin du XVIème siècle, entourée d'un très beau jardin à l'italienne.

Mars-2014-0522.JPGLa Villa et son parc se caractérise par les lignes géométriques des haies de buis embellies de  nombreuses Cycadacées (dont certaines plantes mâles de Cycas du Japon très rares). Remarquable également la Basilique de Sainte Marguerite d'Antioche (S. Margherita d'Antiochia), en style baroque, qui renferme de nombreuses œuvres des maîtres génois.  La construction de la Basilique fut commencée en 1658 sur les restes d'une église du XIIIe siècle. 

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Enfin on arrive à Portofino. Il faut avoir vu Portofino ! L’anse du port, les couleurs des maisons, les villas luxueuses, les bateaux de croisière qui mouillent au large, les yachts… Tout concours à faire du lieu un « best » du tourisme italien. D’ailleurs, ici, le tourisme est une vieille histoire puisqu’il a été initié par les Anglais dès 1850. La rue centrale, Via Roma, n’a pourtant que cent mètres de long mais voit se succéder les boutiques des grandes marques internationales aux tarifs concordants…

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les pecheurs apportent les cagettes de langoustine aux restaurants


 Impossible de trouver une place pour se garer à Portofino autre que le parking souterrain, même en hors saison. Le tarif pour une voiture est de 5.50€ de l'heure (2.50€ pour une moto) et attention à celui qui essayerai de se mettre n’importe où, la police municipale veille au grain et le grain coute extrêmement cher (les jours d’été les files d’attentes pour accéder aux parkings sont conséquentes).

Mars-2014-0526.JPGLe café au petit bistro du coin est à 3€ hors saison et je vous laisse imaginer les tarifs qui doivent se pratiquer en été. En France nous avons Saint Tropez, en Italie, ils ont Portofino.  Sauf que Portofino a vraiment du charme et de la classe et n'est pas surfaite comme cette quelconque cité balnéaire Varoise. Bien sur, ici, résident les plus nantis ...

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Santa Margherita Ligure


 En tête de ceux-là, Berlusconi avec une immense villa-château sur la colline d'ou d'ailleurs etait invité bien souvent notre ex président et sa "princesse" italienne ! La Place du Port, avec ses cafés, invite à la contemplation en dégustant le « gelato » (la glace) local. En montant à l’église San Giorgio, excellent panorama sur tout le village. De l’autre côté, l’église San Martino abrite une superbe Pietà en bois sculpté du 18ème siècle.

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Portofino chere à Dalida


 Portofino garde tout de même le charme d'un ancien village de pêcheurs riche en histoire. Avec ses falaises spectaculaires. Fondée à l'époque de l'empire romain comme Portus Delphini (d'après Pline l'Ancien), Portofino intégra la république génoise au XIIIe siècle. Moins de 500 résidents permanents y vivent aujourd'hui. Dès le début du XXe siècle, Portofino accueilli des visiteurs étrangers, d'abord de riches anglais puis des allemands.

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Façades en trompe l'oeil


 C'est aujourd'hui une station touristique "grande classe" où sa marina comparée en son temps par Maupassant (avec son bateau le Bel Ami) à un croissant de lune, est désormais agrémentée de nombreux yachts (comme pour Saint Tropez en France). Sa petite péninsule est un beau parc naturel régional, que l'on peut découvrir à pied, sa côte abrite une réserve marine, propice à la plongée. 

Mars-2014-0480.JPGSelon Pline l'Ancien, Portofino fut fondée par les Romains et nommée Portus Delphini à cause du grand nombre de dauphins dans le golfe de Tigullio. Pendant le Moyen Âge, le port naturel de Portofino servait de refuge pour la marine marchande de la République de Gênes, l'etat le plus éclairé de Mediterranée.

Mars-2014-0584.JPGAu moment de la restauration Sarde, le Congrès de Vienne (1815) attribua le territoire communal (ainsi que la République de Gênes) au Royaume de Sardaigne qui venait de récupérer le Comté de Nice et la Savoie. Portofino a été rendu célèbre dans les années 1950 par la chanson Love in Portofino écrit par Leo Chiosso et composé par Fred Buscaglione, et publié le 12 mai 1958. Fred Buscaglione enregistra la chanson, qui fut ensuite reprise par de nombreux interprètes comme Dalida (1959), Andrea Bocelli (2012), etc.

Mars-2014-0541.JPGUn Portofino a été recréé aux États-Unis au "Portofino Bay Resort" par les Studios Universal d'Orlando, en Floride. Dans les années 50, à l’âge d’or du cinéma italien de Cinecittà, le "Monte «comme on l’appelle aussi, accueillait toutes les plus grandes vedettes du 7e art. Aujourd’hui, la surenchère des boutiques de luxe et l’abondance des hôtels de prestige témoignent de l’attraction toujours vive de la jet-set pour ce petit port de pêche, à l’image de Giorgio Armani qui qualifie Portofino « d’inaliénable, comme un blazer bleu ».

Mars-2014-0542.JPGLe film "Par-delà les nuages" (Al di là delle nuvole) réalisé par Michelangelo Antonioni et Wim Wenders a été en partie tourné à Portofino (séquence avec Sophie Marceau et John Malkovich). On voit apparaître Portofino dans le Loup de Wall Street sorti en 2013 de Martin Scorsese avec Leonardo Di Caprio. C’est vrai que le site est une vraie merveille. Guy de Maupassant n’a-t-il pas dit de Portofino: "Jamais peut-être, je n’ai senti une impression de béatitude comparable à celle de l’entrée dans cette crique verte, et un sentiment de repos, d’apaisement..."

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la Villa Durazzo Centurione


 Le spectacle est bluffant notamment grâce aux couleurs incroyablement saisissantes. Le bleu forcément azuréen de la mer, le vert profond des pins parasols et les camaïeux de rouges orangers des maisons de pêcheurs composent un tableau magistral. Les ruelles escarpées, la ribambelle de bateaux au mouillage dans la crique et la piazzetta bordée de cafés et de restaurants finissent de consacrer l’indéniable charme de Portofino.

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                             DIAPORAMA DE PORTOFINO


 
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 06:06

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avanti il prossimo paese

 La Ligurie orientale est un site culturel d’une valeur exceptionnelle qui illustre l’interaction harmonieuse instaurée entre l’homme et la nature, pour produire un paysage dont la qualité panoramique est absolument remarquable. Ici, pas de voiture ni de moto. Pour rejoindre l'un des villages, on abandonne donc sa voiture ou son deux roues, et on continue à pied, en train ou en bateau.

AVRIL-2014-4433.JPGLes Cinque Terre apparaissent comme l'ultime fort retranché de la civilisation. On est là dans l'Italie des cartes postales. Dommage que le mauvais temps ai été de la partie. Avant de commencer la visite, quelques infos touristiques qui seront utiles aux futur voyageurs. A la gare de la Spezia, on prend le train pour un "pass" à 7.50€ qui donne droit de s'arrêter dans chaque village puis ensuite de reprendre le train pour le suivant. Il est valable pour 6 heures à partir du premier village emprunté. Le trenitalia de Vintimille passe à peu prés toute les demi-heures.

AVRIL-2014-4466.JPGDe la Spezia, il est donc recommandé de s'arrêter par le dernier village des cinque terre et de remonter ensuite les autres pour finir par votre gare de départ.  A peine à 250km de Menton Alpes Maritimes, entre Genova et La Spezia, à quelques kilomètres de Carrara, Portofino ou de Pisa, Il existe l'une des plus belles destinations au monde. Les Cinque Terre sont une partie de la côte de la Riviera italienne, dans la Ligurie, à L'ouest de Gênes.

AVRIL-2014-4502.JPGLes Cinque Terre comprennent cinq villages: d'ouest en est, Monterosso al Mare, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore qui sont rattachés au parc national des Cinque Terre. Cinq minuscules villages de pêcheurs  d'une beauté à couper le souffle ! C'est l'une des merveilles de la Riviera reconnues en 1997 comme Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Ce joyau, symbolisent la somptuosité de l'Italie éternelle, le pays qui a le plus grand nombre de beautés classés au patrimoine de l'humanité.

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Des villages colorés avec des maisons colorées, offrant des palettes de couleurs harmonieuses, changeantes selon l’orientation des villages et l’heure du jour. Plus froides dans l’ombre d’un contre-jour, plus chaudes au coucher du soleil, plus claires sous le soleil de midi.  Le vert prédomine dans les couleurs des volets. Les versants de la montagne sont si abrupts que les maisons semblent être empilées les unes au-dessus des autres  tel un château de cartes (c’est aussi le cas à Gênes), constituant des décors presque irréels.

AVRIL-2014-0176.JPGLes falaises abruptes et leurs réstanques s'étirant à flanc de collines, les Cinque Terre se déploient sur la côte ligure. Ce paysage remarquable a été modelé par l'homme depuis mille ans, en particulier pour les besoins de l'agriculture. Un paysage où l'homme vit encore de nos jours en harmonie avec la nature… Au moyen âge le nom "terre" désignait le bourg.

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Un columbarium dans les Cinque Terre surplombant la mer


 C’est du nombre de petits villages construits à l’abri de cette côte rocheuse que dérive le nom de Cinque Terre qui est un coin de Ligurie où des générations ont travaillé pour créer une architecture de paysage avec des étagements à pic sur la mer, soutenus par plus de 7000 kilomètres linéaires de murs à «  sec »,  savamment  mis en œuvre sans aucun lien de ciment, avec des cultures de vignes fines frôlant les vagues.

AVRIL-2014-0195.JPGC’est aujourd’hui un Parc National et une Aire Marine protégée pour la sauvegarde de ce grand héritage culturel en corniche au-dessus des flots bleus, et bordé d’une végétation méditerranéenne luxuriante. Agaves, aloès, palmiers, cactus, bougainvilliers…  Monterosso al Mare est donc le premier village que l’on trouvera dans le sens que je vous l'ai indiqué précédemment. C’est le seul bourg avec une grande plage et une promenade sur la mer.

AVRIL-2014-0229.JPGVernazza est naturellement protégé par les assauts de la mer par un promontoire rocheux. C’est le seul abordage naturel des Cinque Terre. Corniglia est le seul qui ne donne pas sur la mer, il s’étend sur une colline entourée de vignes et a un charme d’une douceur champêtre. Manarola et Riomaggiore, perchés sur un rocher, avec des maisons tournées vers la mer et entassées en une mosaïque bigarrée, sont les plus pittoresques et les plus sauvages des cinq villages.

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L'église gothique de style ligure-pisan, San Giovanni Battista de Monterosso aux colonnes de marbre blanc et noir de Carrare


 Chaque village apparaît alors comme un joyau médiéval, accroché au rocher, et frileusement serré le long du torrent. Chacun a sa personnalité propre et on peut y trouver des barques rangées sur la rue principale ou des parkings à bateaux dans les arches des ponts de chemin de fer, à plus de 20 mètres de  l’eau, les ports étant exigus et mal abrités des coups de mer.

AVRIL-2014-4296.JPGRiomaggiore est classé parmi les 100 plus beaux villages italiens. Construit au Moyen Âge dans le fond d'une anse étroite, les maisons semblent collées les unes aux autres comme de petits gratte-ciel cubiques, chacune dépassant en hauteur la précédente, pour embrasser la vue sur la mer. Ce véritable Manhattan miniature et marin est traversé par la via Colombo, rue spectaculairement inclinée, bordée de commerces de bouche où l'on vend les trois spécialités locales : le vin Sciachetrà, la farinata (socca locale) et la fougasse.

AVRIL-2014-4326.JPGDu linge aux fenêtres, des femmes coiffées d'un fichu noir assises devant leur maison, achèvent de nous convaincre de l'authenticité de ce décor d'autrefois. Ici on ne construit pas et rien ne se vend aux étrangers. C'est le quartier le plus impressionnant de Riomaggiore. Les maisons empilées sur le rocher y sont si serrées que l’on a l’impression d’un trompe l’œil. L’effet est vraiment étonnant. 

AVRIL-2014-4339.JPGVoici Manarola un ancien village de vignerons devenu petit port de pêche. Parmi les produits typiques on trouve la spécialité vinicole des Cinq Terres, le vin "Sciacchetrà". Ce vin renommé dans tout le monde est produit avec les raisins des cépages “Bosco”. Le vin Sciacchetrà est un vin aimable dont on produit deux différentes qualités : le Sciacchetrà doux et le vin liqueur. Il est reconnaissable par sa couleur jaune doré aux réflexes ambrés et les saveurs d’abricot et de miel d’acacia.

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les ruelles sont si étroites que l'on se serre la main en ouvrant sa fenetre avec le voisin d'en face


Depuis environ 1000 ans l’homme est intervenu sur ces âpres  montagnes à pic sur la mer, en gagnant des zones cultivées, pour survivre. Comme par  défi l’homme a voulu entreprendre ce dur combat contre la nature. Un défi difficile à gagner vu l’escarpement de la montagne, sans lequel aujourd’hui on ne pourrait pas admirer le merveilleux et étonnant spectacle des terrasses.

AVRIL-2014-4421.JPGEn effet, cultiver la vigne dans ces lieux escarpés  comporte un labeur pénible causé par les difficultés qui dérivent de la morphologie, du transport et de la structure du territoire. La proximité de la mer et surtout ce terrain réchauffé par le soleil rendent le vin très doux. L’activité vinicole n’est pas la seule qui lie l’homme à la terre. A côté des vignes on trouve la culture des citronniers, avec la célèbre production de citrons Monterosso, des oliviers et des potagers.

AVRIL-2014-4491.JPGCorniglia, des cinq villages, c'est le seul qui ne se trouve pas près de la mer mais très en hauteur, sur une colline que l'on atteint après avoir gravi 382 marches. Courage ! Une fois au sommet, on est récompensé pour sa bravoure. La rue principale mesure à peine 1,50 mètre de large et trace une courbe légère entre des rangées de hautes maisons en grès sombre, avant de tomber sur la mer. Époustouflant !

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Le village semble tout droit sorti de l'imagination d'un film fantastique


 La place est un décor de film : minuscule, elle compte un seul café, abrité par deux platanes, et l'oratoire. Ici, il n'y a pas d'hôtel. On se croirait au bout du monde. Vernazza est le village des Cinq Terres qui plus a gardé l’aspect d’un ancien bourg marinier, grâce à son port naturel et à sa longue tradition maritime. Le bourg témoigne du dur travail des paysans qui modelèrent les coteaux des montagnes pour construire les terrasses qui sont aujourd’hui occupées par les oliviers et les vignes, les vergers et les jardins.

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Le village se développe le long du ruisseau Vernazzola, et d’une falaise qui cache les maisons à ceux qui arrivent de la mer. Des chemins escarpés et étroits descendent vers la route principale, qui se termine avec une place, située en face du port. La présence d’éléments architecturaux prisés, et notamment de loges, de porches et de portails, montre qu’autrefois le niveau de vie était bien plus haut ici que dans les bourgs voisins.

AVRIL-2014-0221.JPGActuellement, Vernazza apparaît comme un centre noble et élégant, accroché à la montagne. Vernazza mérite une visite aussi pour la beauté de ses architectures: on peut y admirer l’église dédiée à la Sainte Marguerite d’Antioche, la sainte patronne du village, qui fut bâtie au début du XIIIème siècle. Du fait que l’église se trouve au milieu du port, comme posée sur une roche, depuis ses fenêtres l’on voit la mer.

AVRIL-2014-0223.JPGVernazza est surmontée et protégée par le Château qui anciennement appartenait à la famille Doria. Cette construction fut érigée pour défendre le bourg des attaques qui pouvaient arriver de la mer et est surmontée par une tour de garde. Vernazza est l'un des plus jolis villages des Cinque Terre, mais il est difficile de dire quel est le plus beau.

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  Cela ressemble à un ensemble d’éléments modulaires comme des briques Lego


 Chacun d'eux a son charme particulier. Le charme de celui-ci tient probablement à l'harmonieuse répartition de l'habitat et des tours : en particulier le vieux donjon et le clocher de l'église jaillissant des maisons colorées, à proximité immédiate du petit port.

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                                DIAPORAMA DES CINQUE TERRE


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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 19:25

Mars-2014-0386.JPG A la fin de l’empire Romain s’écoule une période trouble d’invasion par les Lombards et les Sarrasins alliés aux Provençaux contre Charles Martel. Les populations, elles paieront un lourd tribu à chaque camp, et les massacres seront nombreux comme en Aquitaine. Pour se protéger contre ses encombrants voisins Provençaux, dés le Ve siècle Nice adhère à la Ligue Génoise, pacte fédéral liant toutes les villes du golfe ligurique (golfe de Gênes) contre les rois de Lombardie et comtes de Provence.

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Selon l’antique usage du municipe, chaque cité formait comme une sorte de République, s’administrait elle-même et pourvoyait à sa défense comme à sa subsistance. Nice deviendra donc une république indépendante jusqu'a la dédition à la Maison de Savoie à partir du 14e siècle.

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Le Camposanto de Pise


 La commune de Nice prit évidemment naissance au moment de la dissolution de l’empire de Charlemagne (Avant cela on parlait de Cenemelum sur les hauteurs niçoises). A peine la commune exista-t-elle, que le génie naturel des habitants, la voix du sang, si l’on peut parler ainsi, se fit entendre au cœur du peuple, Nice affirme alors son autonomie en négociant avec Gênes et Pise des traités d'alliances militaires et commerciales.

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À cette époque commençait le pouvoir des Comtes de Provence, établis sur la rive droite du Var. Nice constituée en République chercha son point d’appui à Gènes, plutôt qu’en Provence, chez un peuple d’origine commune. C’est ce qu’il résulte de sa législation même. Les Comtes de Provence ne reconnaissaient  pas cette alliance et décidèrent de rentrer en guerre. Béranger Comte de Provence sachant qu’il avait à faire à une population belliqueuse et à une ville fortifiée, mit deux ans à se préparer et en 1166 il investit la ville de Nice avec une nombreuse armée.

Mars-2014-0353.JPGLes troupes provençales escaladèrent les remparts, ayant le Comte à leur tête; « ce prince, emporté par son désir de vengeance, s’avança imprudemment au plus fort de la mêlée; bientôt percé par une flèche niçoise, il tomba noyé dans son sang au pied de ces mêmes murailles qu’il avait juré de détruire. Au bruit de sa mort, l’épouvante se mit parmi les assaillants: repoussé de tout côté, ils levèrent le siège en toute hâte, se sauvèrent au-delà du Var, abandonnant presque tous leurs bagages.

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Le Baptistére de Pise 

 

C’est ainsi que cette victoire inespérée sauva la ville de Nice d’un grand désastre et rétablit dans toute sa force le gouvernement républicain et l’autorité consulaire. » Voila pourquoi le pays de Nice n'est pas une terre de Provence et ne le sera jamais.... En 1177, Les Niçois concluent une alliance avec Pise qui sécurise le territoire contre ce voisin belliqueux. Une  lettre écrite par les Pisans aux Niçois à l’aube du XIIème siècle, prouve que ce document particulièrement important lie une amitié très forte.

Mars-2014-0255.JPGEn premier lieu, il est un des premiers actes attestant l’existence de relations commerciales et diplomatiques entre les Républiques maritimes du haut Tyrrhénien et les villes de la Côte d’Azur actuelle. D'ailleurs, les Pisans l’envisageaient de cette manière, ces derniers trouvant certaines ressemblances entre leur situation propre et celle de Nice.

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Le Duomo de Pisa


 Il est aussi évident qu’avec cette lettre dialoguaient de manière paritaire deux réalités citadines qui avaient atteint en leur sein un certain degré d’autonomie, apte à leur permettre justement de stipuler des accords de façon indépendante par rapport à tout autre pouvoir supérieur. Cette lettre est conservée par les Archives Départementales des Alpes-Maritimes. Encore de nos jours, nous sentons bien l'influence de la culture niçoise avec les cités de Gênes et de Pise, ne serait ce que par la cuisine et le nom des lieux ou celle des habitants. D'ailleurs, un de ces jours, il faudra que je vous raconte l'histoire des guelfes et des gibelins.

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Comme tout bon touriste qui se respecte, la première des visites que l'on fait à Pise, c'est d'aller voir la "torre pendente" sur la Piazza del Duomo, vaste esplanade, recouverte de pelouses et bordée sur un flanc par les murs médiévaux, qui forme le cœur religieux et monumental de la ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Tout est fait en marbre de Carrare, statues, colonnes , édifices ....


 Le plus difficile à faire, c'est de trouver une place de stationnement, car comme pour les grands lieux touristiques Italiens, il y a beaucoup de monde toute l'année. Ma carte de stationnement autorisé européenne va d'ailleurs me servir dans pas mal de circonstance pendant ces quelques jours. Mais attention, si vous voyez un emplacement handicapé avec un numéro, c'est que celui ci est attribué aux résidents qui habitent au dessus de celui ci.

Mars-2014-0356.JPGUn stationnement handicapé vierge de tout numéro est fait pour les autres automobilistes. Heureusement qu'une vieille dame m'a expliqué tout cela, car en France cette particularité n'existe pas. (Je conçois que cela est difficile à savoir, quand on ne connaît pas la langue locale).

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Le heros niçois toujours en bonne place ! 


Ce que l'on appelle le "Duomo" est la cathédrale de Pise, commencée en 1064, caractéristique du style pisan. L’extérieur est recouvert de marbre vert et blanc et la façade est remarquable par ses quatre rangées d’arcatures.  L’intérieur est composé d’une nef à cinq vaisseaux. Elle est libre d'entrée à  la condition d'avoir pris un pass qui donne droit à la visite de plusieurs monuments.

Mars-2014-0406.JPGComme, je me suis contenté d'observer la tour penchée de l'extérieur (la grimpette par les escaliers est vraiment hard), j'ai pris l'option pour deux monuments à 7.50 par personne qui comprend le Duomo, le Baptistère et le Camposanto. La Tour penchée est en fait le campanile de la cathédrale. Haute de 58 m, elle est composée de huit étages soutenus par des colonnes en marbre de Carrare.

Mars-2014-0388.JPGLa "torre" penche depuis les premières années de sa construction, débutée en 1173, en raison d’un affaissement du sol. Le Baptistère quand à lui est un édifice circulaire de 110m de circonférence et coiffé d’un dôme de 55 m de haut, c’est le plus grand baptistère d’Italie. Il fut construit entre le XIIe et le XIVe siècle : par conséquent, si les deux premiers niveaux sont de style roman, les arcades sont gothiques.

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Le fleuve Arno traverse la ville


 L’intérieur est réputé pour son acoustique et le préposé à la démonstration n'a même pas besoin d'être un Pavarotti en herbe ! Je termine ma visite par le Camposanto qui est le cimetière monumental situé au nord de la Piazza dei Miracoli (la place des miracles)... Il se compose comme un vaste cloître étiré en longueur avec des fenêtres gothiques à quatre baies.

Mars-2014-4643.JPGCommencé en 1277, il ne fut achevé que deux siècles plus tard. Le centre contient de la Terre sainte ramenée par les croisés dont certains sont des templiers niçois.  Le cimetière est situé sur les ruines du baptistère de l’ancienne église Santa Reparata (également patronne de Nice). L’intérieur recèle une grande quantité de mobiliers d'art funéraire (une importante collection de sarcophages).

Mars-2014-4660.JPGEnsuite, nous préférons nous balader dans les ruelles de la ville antique plutôt que de visiter le "museo delle sinopie" consacré aux sinopies des fresques du Camposanto. Bien sur comme à Lerici ou dans bien d'autres villes italiennes nous tombons sur une statue du père de la nation, érigée sur la Place du même nom, le plus célèbre de tous les niçois fait face à la rive du fleuve Arno et au Ponte di Mezzo. Garibaldi le héros des deux mondes….

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                               DIAPORAMA DE PISE


 
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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 17:18

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La maison impériale de France désigne la dynastie impériale française et ses branches collatérales. Elle est issue de la maison Bonaparte, une famille patricienne corse originaire d'Italie, reconnue noble en France sous l'Ancien Régime et devenue maison impériale à la suite de l'élévation de Napoléon Bonaparte à la dignité d'empereur des Français le 18 mai 1804.

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Trois de ses membres ont régné sur la France dans le cadre de la monarchie impériale française : Napoléon Ier (de 1804 à 1814, puis en 1815), Napoléon II (en 1815) et Napoléon III (de 1852 à 1870) (précédemment premier président de la République française (Louis-Napoléon Bonaparte, de 1848 à 1852).

AVRIL-2014-0078.JPGLa famille Bonaparte de Sarzane est la plus illustre, elle a toujours des descendants aujourd'hui. Elle résidait principalement à Sarzane. Francesco Bonaparte, dit « Mauro » (« le Maure »), soldat dans la cavalerie génoise, et arrière-petit-fils de Giovanni Bonaparte et d'Isabella Calandrini, se fixe à Ajaccio, en Corse, au tout début du XVIe siècle, vraisemblablement en 1514. Charles-Marie Bonaparte, père de Napoléon Bonaparte et descendant de Francesco Bonaparte « Mauro » à la neuvième génération, est à l'origine de la lignée impériale des Bonaparte.

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La ville de Sarzana est située dans la vaste et fertile plaine du Magra, au cœur de la Lunigiana. Moderne centre artisanal, agricole et touristique, Sarzana possède un important patrimoine artistique et maintient quasi intactes ses caractéristiques de place forte du 15ème siècle. Le centre historique, en grande partie fermé au trafic, conserve les traces de son glorieux passé.

AVRIL-2014-0090.JPGDe la porte de Parma à la porte Romana, se succèdent places et rues riches de monuments prestigieux mais aussi d'élégantes boutiques et de délicieuses pâtisseries ou l'on peut déguster la typique  "spongata". De particulière importance historique, la cathédrale Ste Marie (12-ème siècle) constitue un vrai recueil d'histoire de l'art  (portail roman, fronton gothique et, à l'intérieur, autel et plafonds baroques).

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Non moins importantes, les autres églises comme: St André, St François et l'église des Capucins. Pour finir, ses châteaux: la forteresse de Firmafede, dite la Citadelle, et le château de Sarzanello. La ville est fameuse pour ses nombreuses boutiques d'antiquités et de restauration. Pendant le mois d'août, dans les ruelles du centre, se tient la  "soffitta nella strada", l'une des foires d'antiquaires les plus importantes d'Italie. Toujours en août, la Citadelle abrite la "Mostra Nazionale dell'Antiquariato", où l'on peut admirer meubles, bijoux et objets variés de grand intérêt.

AVRIL-2014-0110.JPGL'histoire de Sarzana est liée à celle de ses remparts, construites à différentes époques afin de rendre inaccessible cette ville grande et riche, située en excellente position pour l'agriculture (au centre d'une grande plaine fertile) et pour le commerce (passage obligatoire pour aller de la Toscane en Ligurie et en Emilie Romagna). Au Moyen Âge, Sarzana devint le bourg le plus actif du puissant diocèse de Luni dont l'héritage de riche civitas romaine passa ensuite à Sarzana.

AVRIL-2014-0092.JPGLe "Castrum Sarzanae", cité dans le diplôme d'Othon Ier (963), aujourd'hui Sarzanello, fut édifié en position plus élevée par rapport au bourg qui commença à se développer après l'an 1000 et devint un évêché en 1204. De 1314 à 1328 le bourg appartint à Castruccio Castracani pour faire ensuite l'objet d'une longue dispute entre les deux grandes républiques de Gênes et Pise, puis entre les Visconti et les Médicis.

AVRIL-2014-0115.JPGCe fut Laurent le Magnifique qui, entre 1488 et 1492, fit édifier la "citadelle", sur les restes de la forteresse pisane de Firmafede: ce fut le premier de nombreux agrandissements qui rendront cette forteresse carrée avec tours et fossé de plus en plus imposante. Les remparts pentagonaux furent édifiés par les Génois au XVIe siècle.

AVRIL-2014-0122.JPGLa cathédrale de Santa Maria Assunta fut construite sur les restes de l'ancienne église de San Basilio, au début du XIIIe siècle: elle conserve le célèbre crucifix peint de Mastro Guglielmo (1138) et des œuvres de Domenico Fiasella. L'église romane de Sant'Andrea, s'élevant au centre de la ville, dans la via Mazzini, est plus ancienne et plus sobre: à une seule nef, elle conserve des fonts baptismaux en marbre remontant au XVIe siècle.

163118.jpgToujours dans le centre historique, on peut voir la tour-maison qui appartint à la famille Bonaparte, le palais Roderio (XVIe siècle), aujourd'hui siège de la mairie, et le palais Remedi. La dernière partie du fleuve Magra est englobée dans le parc fluvial. Les "bozi", les lacs artificiels formés par les petits fossés laissés par un ancien four, sont devenus des réserves naturelles.

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Côté gastronomie, on signale le vin des cols de Luni, le Vermentino, pour arroser de savoureuses tourtes de légumes, et la "spugnata", gâteau typique à base de confiture et de fruits secs. À Sarzana est né Tommaso Parentucelli, humaniste et pape de 1447 à 1450 sous le nom de Nicolò V.

AVRIL-2014-0437.JPGComme je le précisais au début de mon article Sarzana est très attractive à plus d'un titre. Notre hôtel l’Alsantandrea se situe à deux kilomètres de la sortie de l'autoroute et à 800 mètres de la gare. Ce très bon trois étoiles est un lieu stratégique pour visiter la région. Pise est à 50 km, Carrare à 20 km et la Spezia à seulement une douzaine de kilomètres. Bien plus agréable que la ville au port et à l'arsenal militaire de la Spezia et de son trafic intense, Sarzana propose toutes les commodités pour ceux qui préfèrent le calme.

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Soso ! Sono di Nizza


 L'hôtel fait sa publicité sur  la chaleur d'un accueil sincère et inestimable qui n'a pas de coûts, et c'est bien cette particularité qui fait toute la différence entre cet établissement et ceux des chaines impersonnelles. Ici, vous avez affaire à toute la famille et à un personnel d'une gentillesse exemplaire. Au Al Sant'Andrea on se sent entre amis dans une ambiance conviviale, agréable et confortable. Fatigué du voyage et se sentir attendu ... voila la différence !

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Daniella au petit dejeuner


 L'hôtel propose aussi un restaurant et même un casino pour les joueurs acharnés aux tables de jeux et aux bandits manchots. Le petit déjeuner est en buffet à volonté et les croissants et autres desserts sont faits maison. D'ailleurs le maitre des lieux fait artisanalement toutes les spécialités du terroir et bien évidemment les "pasta" et plus particulièrement la spécialité Ligure "les trofie" parfaites avec le pesto génovese (Le pesto est une spécialité originaire de la Ligurie.

AVRIL-2014-0447.JPGOn le prépare avec du basilic, des pignons de pin, de l’huile d’olive, de l’ail et du fromage râpé, parmesan ou pecorino). Les Trofie en forme de tire-bouchon, un des formats les plus chers et appréciés en Ligurie, doivent leur nom au terme "strofissià" qui, en dialecte génois, signifie frotter. Leur méthode de réalisation artisanale implique le frottement manuel des petits morceaux de pâte au-dessus du pétrin ou effectué directement entre les mains. Et pour le goût, je vous dis juste que c'est une merveille de délicatesse... les pâtes glissent avec bonheur.

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Hotel Restaurant Casino: http://www.alsantandrea.com/sito/

Resto Buffet:  http://www.woksushisarzana.com/

Supermarché: http://www.eurospin.it/ Via Aurélia 227 Vezzano Ligure, 19020 à 3 km de Sarzana

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                                 DIAPORAMA DE SARZANA



 
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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 06:20

Mars-2014-0075-copie-1.JPG L’Italie est réputée pour ses villages pittoresques au bord de falaises plongeant dans la Méditerranée. Il est le pays qui possède le plus grand nombre de "patrimoine de l'humanité" élu à l'Unesco. La péninsule est d'ailleurs mondialement renommée pour ses monuments et sites archéologiques. La botte offre une multitude de petits villages et certains font partie du label, " Les plus beaux villages d'Italie ".

Mars-2014-0015.JPGLe but de ce dernier consiste à protéger et développer les villages. Les heureux élus offrent un charme typique aux visiteurs. Tellaro est un vieux bourg caractéristique, probablement d’origine Etrusque, situé à 3km de Lerici en suivant le bord de mer. Cela pourrait être une légende, une fable d'autre temps arrivée jusqu'à nous grâce aux récits de voyageurs. Il semblerait, en effet, impossible de trouver encore aujourd'hui, le lieu qui a bercé un mythe si lointain et si singulier.

Mars-2014-0007.JPGEt pourtant là, où la mer méditerranée, notre nourricière, la naissance de la civilisation, s'est faite encore plus familière en se recueillant comme en un lac, une petite bande de terre en bordure de mer garde un secret de plusieurs siècles: c'est ici que la poésie a élu domicile. Parmi les ombres rosées de ces deux bourgs, dans la douce ondulation de ses collines, et le bleu profond de sa mer, cette terre discrète ouvre sur nos pas le rêve miraculeusement intact de Shelley, Pétrarque et Montale, le mystère de la parfaite harmonie d'un chant à l'unisson entre l'homme, sa mer et sa terre.

Mars-2014-0020.JPGC'est cela le Golfe des Poètes, le Golfe de La Spezia. Coincée entre la roche et l’eau comme la quille d’un navire, avare d’espace et de terre, la Ligurie des Cinque Terre et du Golfe des poètes est une région restée intacte et mystérieuse. C’est une enclave de beauté, un concentré d’Italie, une terre pour contemplatifs.

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« La beauté de ce lieu nous paraissait irréelle par son propre excès… Nous étions pris dans une sorte d’enchantement ». C’est avec ces paroles que l’écrivain anglais Mary W. Shelley décrivait, en 1822, la magnifique baie de La Spezia, en Ligurie, une destination incontournable du Grand Tour si cher aux intellectuels britanniques du XIXe siècle. De lord Byron aux époux Shelley, de George Sand à Virginia Woolf et Virgile, les « poètes » de toute époque ont chanté la beauté de ce coin paradisiaque.

Mars-2014-0037.JPGLa végétation, dense de chênes verts et d’arbousiers, nous rappelle qu’on est bien au cœur de la Méditerranée, cette mer habitée par les dieux et célébrée par les poètes depuis des millénaires. Tellaro doit son caractère à une petite place sur laquelle se trouvent plusieurs commerces et à son centre historique qui embrasse complètement la falaise. Des étroites artères sous voûtes quasiment continuelles et connectées entre elles, débouchent sur la mer, sur la petite place qui fait face à l’embarcadère.

Mars-2014-0042.JPGAutour de la petite église, élevée sur la falaise à pic sur la mer comme un navire près à prendre la mer, s’élevèrent les maisons, serrées les unes contre les autres. A Tellaro, la route s’arrête sur la petite place : au delà, les rochers sur la mer protègent l’intimité des grandes plages, sauvages et pures, dites "spiaggioni", auxquelles on accède par la mer à travers les services créés à ce propos.

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Sur la Riviera della Liguria, le village multicolore de Tellaro près de Lerici, est un très vieux village au bord d’une falaise qui a inspiré de nombreux artistes et poètes. Il est d’ailleurs situé dans le Golfo di poeti, golfe des poètes. Tellaro a obtenu la distinction «Borgo tra i cento più belli d'Italia» et ainsi compte parmi les 100 plus beaux villages de tout l'Italie.

Mars-2014-0046.JPGOn pénètre dans le petit bourg en passant à travers une porte du XVe siècle. Les ruelles, typiques de la Ligurie, rappellent les carruggi, les étroits passages qui font le charme de la ville de Gênes. Une rare harmonie se dégage des éléments architecturaux, comme les arcades en pierre, parmi les plus photographiées et peintes de la côte. L’écrivain anglais David Herbert Lawrence choisit de s’installer provisoirement, sur les hauteurs de la baie Ligure.

Mars-2014-0061.JPGL’auteur de L’Amant de Lady Chatterley s’attendait à rencontrer dans cette « alcôve de pirates de deux cents âmes » rien moins que « Jésus dialoguant avec ses disciples ». Je vous emmène maintenant dans un endroit qui ne vous laissera pas de marbre !

Située au Nord de la Toscane, la ville de Carrare donne sur la mer Ligure avec, à l'arrière-plan, le massif montagneux des Alpes Apuanes encore bien enneigées en cette fin de mois de Mars.

Mars-2014-0064.JPGDe loin, on croirait des glaciers. Mais plus on s’approche, plus ça se précise : ces montagnes zébrées de pistes d’un blanc éclatant sont … en marbre ! Pour en savoir plus, en route pour les sommets. Pur, translucide, blanc laiteux parfois veiné de gris, le marbre de Carrare a fourni un matériau d'une exceptionnelle valeur dans l'édification de monuments et le travail de la sculpture au fil des siècles. Tous les plus grands châteaux de France, de Versailles à Chambord, de Fontainebleau à Amboise ont été construits avec le marbre de Carrare.

Mars-2014-0071.JPGLe marbre de Carrare demeure incontestablement le plus beau, d’une pureté exceptionnelle. Pour ces raisons, de nombreux sculpteurs l’utilisent, tout comme Michel Ange autrefois. L’extraction de 500 à 700.000 tonnes de marbre par an a métamorphosé les collines en amphithéâtres, noyés dans un nuage couleur de lait aux heures de travail. Globalement la masse de marbre « que l’on peut extraire » en amont de Carrare a, selon les experts, une surface de 67 km2 et un volume de 60 milliards de mètre cubes. 

Mars-2014-0418.JPGDéjà exploitées sous le règne d'Auguste (63 av. JC), les carrières renferment des vestiges archéologiques encore visibles à ce jour et témoignent de la production de marbre depuis l'Antiquité; la connaissance de ce site remontant à 2500 ans. Dès le début du XIIIe siècle, le travail du marbre prit une part importante dans l'embellissement des villes : palais, places, églises, sépultures etc... En 1505, Michel Ange habita face au Duomo de Carrare et passa plusieurs périodes dans la montagne pour choisir le marbre du tombeau commandé par le Pape Jules II, il avait auparavant sculpté son David à Florence.

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En amont de ces réalisations artistiques, il faut aussi considérer le travail éprouvant de milliers d'ouvriers depuis des siècles. L'extraction se fit d'abord au burin et au marteau dans les fentes naturelles du matériau. Les blocs dévalaient en chute libre des pentes dégagées de toute végétation et se brisaient en arrivant dans la plaine. Vint alors l'utilisation de la "lizza" : sur une pente garnie d'un "chemin" de troncs de bois savonnés à main d'homme glissait un berceau où étaient placé le bloc, le tout guidé par câbles et cordes.

AVRIL-2014-0423.JPGCette méthode nécessitait une main d'œuvre importante soumise au risque perpétuel d'accidents graves. L'avènement du rail remplaça l'utilisation des chars à bœufs et améliora le transport, mais la dénivellation de la voie ferrée était telle que ce moyen fut abandonné au profit d'une rotation de camions accédant aux différents sites par un tunnel creusé dans le marbre de la montagne.

AVRIL-2014-0428.JPGLes blocs sont à présent découpés par les moyens les plus modernes et amenés à Carrare par un lacis de routes impressionnantes. Il y a trois grands bassins à visiter : Torano, Fantiscitti et Colonnata. Colonnata a également laissé son nom à une préparation de lard remontant à l'an 1000 et destinée traditionnellement à l'alimentation des carriers. Ce lard salé et parfumé d'arômes divers dégusté en fines lamelles sur un pain un peu chaud fait le délice de milliers de touristes assistant à la Fête du Lard le second dimanche suivant le 15 août. Une fois que vous l’aurez goûté, vous ne penserez qu’à une chose : en rapporter pour faire durer le plaisir.

AVRIL-2014-0431.JPGPremière ville à l'Ouest de la Toscane, Carrare nous libère des nombreux tunnels en venant de Gênes. Elle offre un paysage riant mais rappelle par le stockage des blocs et plaques de marbre des deux côtés de la route que, là haut, dans la montagne tailladée, le rouge du sang des hommes s'est souvent mêlé à la blancheur du marbre. Nullement tournée vers son passé, Carrare produit et exporte ses marbres dans le monde entier.

AVRIL-2014-0435.JPGA noter : tous les 2 ans de juin à septembre se déroule à Carrare la Biennale Internationale de Sculpture, dédiée aux artistes de haut niveau. Une dernière petite info, la capitale mondiale du marbre est jumelée avec la capitale mondiale des parfums. Grasse et Carrare jumelée dans l'excellence !

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                                DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 10:00

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Pour de nombreux touristes...c'est deja l'Italie !

 

La rade est fréquentée dès l'Antiquité par les marins grecs et romains. Depuis le XVIe siècle, Nice est l'un des points essentiels du dispositif de défense des États de Savoie. La rade de Villefranche-sur-Mer, en raison de sa profondeur et de sa situation abritée, est le principal port commercial de la région jusqu'à l'ouverture du port de Nice au XVIIIe siècle puis ensuite au port de Gênes qui devint pour un certain temps le plus grand port de la Savoie.

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Le port-franc créé en 1612, était destiné à attirer les bâtiments du grand commerce international à Nice et à Villefranche. Ils y bénéficiaient de franchises et d'exemptions pour tous les produits destinés à être importés en Piémont. On y attirait, en outre, grâce à un généreux sauf-conduit général, tous les commerçants intéressés, quelle que soit leur religion ou leur passé commercial.  Ce fut aussi le port de guerre de la Savoie pendant quatre siècles.

DECEMBRE-2013-1156.JPGMon Harley Davidson garé sur la route de la basse corniche, j'emprunte les ruelles qui descendent dans la vieille ville et notamment dans cette fameuse « Rue Obscure ». La Rue Obscure ou "Carriera Scura" est un lieu incontournable qui vous replonge dans l'atmosphère du Villefranche médiéval. Elle est située le long du premier rempart, au cœur du village, entre les escaliers de May et l'église Saint-Michel, derrière le célèbre restaurant "La Mère Germaine", cette rue vaut le coup d'œil.

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Elle fut bâtie sur un terrain vierge à partir du 13ème siècle. C'est par elle, partant du bord de mer, qu'a commencé la construction d'une cité étagée sur la pente. Cette rue, avec ses remparts en façade sur la mer avec sa porte fortifiée, protégeait les magasins et les réserves. Elle  constituait la continuité du chemin de ronde défensif et  permettait la circulation des militaires en facilitant les manœuvres. Ceci accordait aux habitants réfugiés dans la ville une protection contre d'éventuelles attaques de pirates venus se réfugier dans la Baie.

DECEMBRE-2013-1160.JPGLes commandants des navires, parfois contraints par une tempête à mouiller dans la rade, pouvaient, sous protection, effectuer les réparations nécessaires. La Rue Obscure accueillait ainsi dans ses caves de précieuses marchandises, dont le vin. Elle est longue de 130 mètres et pratiquement couverte sur la totalité de son ensemble. Elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1932. Cette rue est une curiosité incroyable qui vous replonge à l’époque « d’Angélique Marquise des Anges » et de sa cour des miracles.

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 Lieu de villégiature prisé dès la fin du XIXe siècle par la noblesse russe et anglaise, c’est d’ici que le 21 juin 1930 partit pour Montevideo en Uruguay sur le Conte Verde, l’équipe de France de football qui participa à la 1er coupe du monde sous la conduite de Monsieur Jules Rimet, le créateur de cette compétition laquelle porta ensuite son nom.

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Il est conseillé de se promener la nuit avec un collier d'ail autour du cou et un petit crucifix


 N'en déplaise à la cité Phocéenne, Villefranche sur Mer qui n'a jamais été bloqué par une sardine reste le premier port d'escale de croisière de France. Les plus importantes compagnies mondiales font près de 160 escales par an dans la rade. Villefranche affiche actuellement 700 000 croisiéristes par an contre 70 000 en 1995.

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Autre particularité importante et économique pour la ville en son temps, fut que la rade de Villefranche abritera la 6e flotte de guerre américaine à l'issue de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de l'OTAN entre 1945 et 1966. En Avril 1949, le pacte fondateur de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord est signé à Washington. L'OTAN est né et la France à ses côtés. 

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une rue à te donner des frissons..un regal !


 Pour des raisons stratégiques, les États-Unis vont faire de la rade de Villefranche une de leur base navale en Méditerranée des plus importantes. C'est une flotte imposante d'environ soixante bâtiments de guerre composée de cuirassés, de croiseurs, de destroyers, d'escorteurs et même de porte-avions qui règne sur les flots. Villefranche devient le port d'attache du navire amiral, le croiseur lourd « USS Salem » qui sera relevé quelques années plus tard par le « USS Des Moines ».

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pour une promenade en amoureux, c'est excellent ... votre partenaire sera toujours blottie contre vous.


 Trois cents familles d'officiers seront ainsi débarquées sur nos rivages pour des périodes de deux ans environ. Tout est prévu afin de faciliter l'intégration des « Ricains ». C'est une ville dans la ville qui s'installe dans le temps avec son administration, sa poste et ses écoles « made in USA ». Petit !  je me souviens encore de ces grands marins costauds portant le brassard "MP" qui circulaient dans les rues et qui rentraient dans les bars de nuit de la rue Meynadier à Cannes.

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Comme nous le racontait Jo Masnata, charpentier de marine sur le port de la Darse : « Les mariages mixtes vont tout naturellement faire leur apparition entre les deux communautés et sa sœur Mauricette a épousé un sous-officier américain. Elle vit depuis à Charleston (Caroline du Sud)... ».

DECEMBRE-2013-0247.JPGOutre un apport économique non négligeable pour la région, les lieux « chauds » vont également naître dans la vieille ville où les hôtesses des bars de nuit seront là pour divulguer, en plus de leurs charmes, quelques expressions locales en Nissart. Cette épopée s'achèvera en 1967 avec le départ définitif de ces grands bâtiments de guerre déroutés dorénavant sur d'autres escales de la Méditerranée...

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Au bas de la citadelle, on pourra découvrir la chapelle Saint Pierre dite chapelle Cocteau. Cette Chapelle de style roman (XIVème siècle) est dédiée à Saint Pierre, patron des pêcheurs. Lieu de culte à son début, elle sert alors de réserve pour le matériel de pêche (filets etc). Elle abrite aussi la prud’homie des pêcheurs. En 1957, après de nombreux séjours à l’hôtel Welcome, Jean Cocteau (écrivain, cinéaste, peintre), décide, avec l’accord des pêcheurs, de redécorer, en signe d’amitié, la chapelle (extérieur et intérieur).

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la stelle qui immortalise le passage du grand empereur Charles Quint


 C'est la première chapelle peinte par Cocteau. On peut y découvrir aujourd'hui des passages de la vie de St Pierre, les chandeliers de l’apocalypse, des scènes locales comme l'hommage aux gitans des Saintes-Maries de la Mer et aux Demoiselles de Villefranche.  Cette chapelle fait l’objet d’une classification au titre des monuments historiques depuis le 27 décembre 1996. Elle a reçu le label Patrimoine du XXe siècle le 1er mars 2001.

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Jean Cocteau déroute parfois par l’éclectisme de sa personnalité et l’effervescence créatrice dont il fit preuve tout au long de sa vie. La Côte d’Azur a été pour lui une terre rêvée où il exerça ses talents de cinéaste (l’Eternel retour est tourné à Nice en 1943), d’écrivain, de céramiste et de peintre. Les rivages de la Méditerranée ont offert un cadre idéal à son imaginaire poétique, peuplé de personnages mythologiques et fantastiques.

DECEMBRE-2013-0244.JPGJean Cocteau a également nourri sa créativité de l’observation de son quotidien et les pêcheurs de Villefranche, les paysages environnants, la mer, les essences végétales,... sont des thèmes que l’on retrouve de façon récurrente dans son œuvre peinte. Il réalisa cinq scènes principales, deux consacrées à la vie méditerranéenne, et les trois suivantes, à la vie du saint dédicataire. Les autres murs furent couverts de dessins géométriques car Jean Cocteau voulait que les visiteurs, entrant dans la chapelle, puissent se sentir pris comme dans «les mailles d'un filet de pêche».

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Enfin Villefranche sur Mer est le village qui a servi de lieu et de décors au plus grand nombre de films internationaux tournés en France. La liste est très loin d'être exhaustive, plus d'une centaine de films répertoriés: La Main au collet, de Alfred Hitchcock, avec Cary Grant, Grace Kelly et Charles Vanel. James Bond - Jamais plus jamais, Le Diamant du Nil, Brice de Nice, Ne nous fâchons pas de Georges Lautner avec Lino Ventura, Les Compères de Francis Veber, avec Gérard Depardieu, Pierre Richard etc ...

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  D'autres dates historiques: Sous le règne de Robert 1er, en 1317, des galères niçoises font partie d’une escadre qui se porte au secours de Gênes assiégée par les gibelins. En 1326 des bateaux niçois participent à une opération navale contre la Sicile et la Toscane; en 1330 une autre galère de Nice se joint aux forces de la reine Jeanne tentant de dégager Aversa, port au nord de Naples, assiégée par le parti hongrois. En 1522 les chevaliers de St Jean-de-Jérusalem y font construire le premier « cuirassé » de l’histoire maritime, la proverbiale « Nau de Rodi ». Le 26 octobre 1530 le Grand-Maître Philippe Villiers de l’Isle Adam y embarqua pour aller prendre la possession de l’île de Malte. En septembre 1571 trois galères niçoises rallient la flotte espagnole en route  pour la célébre bataille de Lépante.


                                 DIAPORAMA VILLEFRANCHE


 
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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 17:30

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Bien sur, je ne vais pas vous faire voir les photos de ces carnavaliers qui pendant des mois travaillent dans le secret d’un atelier de la ville de Nice. Mais, je vais tout de même vous faire découvrir les visages de ces niçois et niçoises qui participent à la fête pendant les corsos et les batailles de fleurs. Bénévoles ou intermittents du spectacle, leur sourire et leur bonne humeur enchantent le public nombreux de la promenade des Anglais ou de la place Masséna.

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Plusieurs mois avant le carnaval, une fièvre étrange s'empare des carnavaliers. A Nice, on l'appelle malicieusement la carnavalina. Le carnavalier niçois prend connaissance du thème imposé par le Comité des Fêtes. L'art pictural du carnavalier niçois passe par la peinture des personnages et des chars.  Enfin, l'ingéniosité des carnavaliers  niçois qui font mouvoir leurs sujets à l'aide de moyens souvent très simples.

Mars-2014-3512.JPGDes cordes et ficelles, le carnavalier, devenu électricien ou soudeur, est passé aux moteurs électriques, d'origine parfois inattendue : essuie-glace, machine à coudre, machine à laver, ou systèmes plus élaborés, tels les vérins hydrauliques. Les carnavaliers niçois sont devenus les maîtres incontestés de la mécanisation. Voyons voir qui sont tout ces maitres carnavaliers:

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POVIGNA: Dans la famille Povigna, on est Carnavalier depuis quatre générations, Jean-Pierre Povigna, secondé par Pierre, son fils aîné, exerce sa passion depuis plus de 55 ans dans le respect des traditions ancestrales mêlées à des procédés innovants, des techniques et des matériaux nouveaux.

Mars-2014-3839.JPGCédric PIGNATARO: Carnavalier passionné, Cédric est fier de perpétuer et d'enrichir constamment le respect de la tradition Carnavalesque en innovant dans le choix des matériaux qu’il utilise.

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Lucien MARI: Membre de l’Academia Nissarda, Lucien Mari est très attaché au Carnaval et à la culture niçoise dont il est un fervent porte-parole. Accompagné de son neveu Gilles Povigna, adepte des défis technologiques, ils représentent le parfait équilibre entre la théorie et la pratique. Carnavalier depuis quatre génération, il est passionné par l’histoire du Carnaval. Il a œuvré également pour Disneyland Paris et exposé à l'hôtel Negresco. Il voyage à la découverte des carnavals et des carnavaliers.

Mars-2014-3611.JPGDanilo PAPARELLI: Il fait ses débuts en tant qu’humoriste en 1979. Il publie quelques ouvrages à caractère technico-scientifique, de même que des caricatures et dessins humoristiques présentés dans des expositions nationales et internationales, au cours desquelles il est primé et salué à plusieurs reprises.

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Moya: Patrick Moya arrive à Nice en 1970 et n'en est plus jamais reparti. Sans arrêt en mouvement et vouant sa vie à l'Art, il participe à d'innombrables expositions de groupe, mais aussi à des performances, happenings, sur robes ou sur toiles immenses, sans oublier la création d’affiches ou les dessins de presse.

Mars-2014-3518.JPGMarc Lenzi: Né à Nice, Marc  fréquente l’école de dessin de la villa «THIOLE». Il reçoit la médaille d’or «Arts Sciences Lettres». Ses œuvres sont exposées en France et à l’étranger. Il participe à divers salons d’illustrateurs et salons cartophiles, expose au profit d’œuvres humanitaires, réalise plusieurs illustrations pour La Poste et devient membre du jury de concours et salons de créateurs, de BD et de dessins.

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Hervé Moreau: Né a Nice en 1971, il fait d’abord des études de stylisme. Son talent est rapidement reconnu et sa carrière dans le monde de la mode connait une rapide évolution. Il est aujourd’hui styliste dans une grande maison de couture. Sa passion pour les formes, les matières et les couleurs, lui permet de réaliser des créations colorees aux traits fluides et délicats. Cet artiste mêle talent et modernité dans des œuvres toujours plus imaginaires.

Mars-2014-3695.JPGCaroline Roux est costumière depuis l’âge de 19 ans, c'est une  véritable passionnée. « Je ne sais pas du tout d’où me viennent ces idées. J’observe la vie  dit elle». Son large sourire, ne cache pas son exigence. Elle se décrit d’ailleurs comme une éternelle insatisfaite. En pleine période du carnaval, ses yeux pétillent. Celle qui a confectionné en cinq mois, avec l’aide de ses trois couturières, 27 robes, ne trouve pas ses mots. « Je suis toujours étonnée de pouvoir faire ce que j’aime faire et d’avoir autant de critiques positives ou négatives.

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Depuis le début des défilés, je suis très heureuse mais je n’arrive pas à être objective. Je vois tous les défauts ». Pointilleuse donc. Pour elle, tout doit être parfait. Les mannequins doivent être souriantes, comédiennes, et surtout, respectueuses. Chaque représentation ne doit pas être moins bien que la précédente. « Il faut qu’à la fin, on ait pu prendre la même photo que lors de la première représentation. Même si je vois toujours quelque chose que j’aurais pu ajouter ».

Mars-2014-3733.JPGL’imaginative Caroline demeure très réservée et humble: « Je pense qu’on a toutes plus ou moins rêvé́, enfants, lorsque l’on voyait les robes sur les podiums. Mais ce qui est important c’est de se dire que l’artiste ce n’est pas le styliste. Mais celle qui a passé cinq jours sans dormir à coudre la robe ». Un bel hommage à ses trois collègues qui l’ont accompagnée pendant cinq mois et une manière de rester dans l’ombre: « On est un peu comme les souris dans Cendrillon. Je suis fière de voir ce que je fais. Mais ce que j’aime c’est rester derrière le rideau ».

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Spécialiste internationale  des carnavals et parades urbaines, Annie Sidro est née dans la plus ancienne famille des carnavaliers niçois, (le nom de  Sidro apparaît dans le carnaval niçois en 1897),  et possède une expérience unique et originale dans le domaine des carnavals : ancien consultant-expert auprès de l’UNESCO pour les carnavals dans le monde, historienne du Carnaval de Nice et des grands carnavals urbains, psychosociologue et « carnavalière ». Annie Sidro  est présidente de carnaval sans frontière et est en relation directe avec les institutions Carnavalesques dans le monde.

Mars-2014-3854.JPGSidro possède une immense culture liée au domaine carnavalesque et possède une place importante dans ce milieu. Son aisance et sa culture dans celui-ci lui viennent également de sa famille, la plus ancienne famille des carnavaliers niçois (plus d’un siècle d’activité dans ce domaine). L’association est également mise en avant par son réseau international prestigieux, elle est en contact et collaboration avec des artistes plasticiens et carnavaliers, des organisateurs de festivals et carnavals (notamment de l’International Festival and Events Association qui regroupe trois mille membres et qui a attribué le Hall of Fame à Annie Sidro en 1998), des danseurs et musiciens et possède un réseau de chercheurs et universitaires.

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Elle a une solide expérience en dramaturgie et scénographie auprès des plus grands carnavalescos brésiliens, elle connaît les aspects et thématiques des grands carnavals de Rio, Bahia, Olinda, Recife, Parintins en Amazonie…et a pu être directeur artistique de parades de Carnaval à Bradford (GB), Moncton (Canada), Singapour…

Mars-2014-3500.JPGElle a reçu plusieurs distinctions, dont: Le Hall of Fame de l’IFEA/ International Festivals & Events Association qui regroupe plus de 3500 organisateurs de festivals et événements dans le monde. Le titre de Citoyen d’Honneur de l’Etat de Rio de Janeiro pour son action dans le développement des relations culturelles et festives entre Nice et Rio de Janeiro…

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Le titre de Fille d’Honneur du Carnaval de Barranquilla, en Colombie (Carnaval au Patrimoine immatériel de l’UNESCO). A contribué à la participation et représentation d’un char sur le Carnaval de Nice (le Roi Triboulet), sur le fameux sambodrome au Carnaval de Rio dans le cadre de l’année de la France au Brésil en 2009, avec l'école de Samba Grande Rio.

Mars-2014-3496.JPGNice fait parti du cercle très fermé des carnavals de prestige dont le comité « Carnaval sans frontière » n’oublie pas l’identité populaire, mais bannis tout rassemblement de poivreaux ou carnaval du style beuvrerie collective …. Seul Nice et Tahiti sont les représentants français du comité carnavalier et la ville Francophone de Dieppe dans la province du Nouveau-Brunswick au Canada. Le carnaval demeure une fete populaire, il n'en demeure pas moins que l'on ne peut pas faire du n'importe quoi !

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                                DIAPORAMA DES VISAGES



 
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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 18:33

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La gagnante du concours bénéficie d’un contrat d’un an avec l’agence Enjoy Models l’une des meilleures agences de mannequinat basé à Nice, d’un Book photo et d’un séjour à Naples pour deux personnes avec Air France.... Et bien sur représentera Nice pour les grands carnavals mondiaux faisant parti du comité des "carnavals sans frontiere".

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Choisies par les organisatrices, les couturiers de l’évènement et un jury international lors d’un casting, les demoiselles sélectionnées ont pour mission première de représenter la ville sous un thème différent chaque année. La gastronomie est à l’honneur cette année, les cinq continents l’étaient l’année dernière. Fanny, sacrée reine du Carnaval le 8 février 2013, se remémore: “C’est une très belle expérience humaine. Être reine du Carnaval de Nice c’est être ambassadrice de la ville pendant un an.

Mars-2014-0409.JPGJ’ai pu gagner un voyage à Venise, un contrat dans une agence de mannequins et j’ai également participé à une conférence de presse à Berlin le mois dernier pour le lancement de l’édition 2014. Durant le défilé des chars, ce sont plus de 100 000 fleurs qui sont lancées au public. Une démonstration qui peut même parfois mal tourner: “Quand on voit que les gens sont à la limite de se taper dessus pour une malheureuse rose, c’est impressionnant !”. Mais les aspects négatifs restent moindres.

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Le Carnaval de Nice reste le plus important de France et d’Europe et aussi l’un des trois plus célèbres au monde, chaque année il attire environ 1,5 million de visiteurs et presque 100 medias du monde entier viennent couvrir l’évènement. Une opportunité pour ces jeunes Niçoises de faire briller leur ville de mille feux…..Et à ce petit jeu de l’élégance et du charme, c’est Angéline Genovese, 20 ans, qui est la nouvelle reine du carnaval 2014.

Mars-2014-0428.JPGEtudiante de deuxième année de droit à la fac de Nice, elle a participé aux sélections lancées par l’office de tourisme. Pour s’entretenir et souffler après les cours, Angéline Genovese pratique la course à pied et le vélo du côté du canal de Gairaut et du mont Boron ainsi que le basket-ball à l’université, un sport "qu’elle a pratiqué en compétition durant douze ans".

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La nouvelle reine, qui n’a jamais fait de mannequinat mais rêvait d’en avoir l’opportunité, ne se sent pas stressée à l’approche du jour J.  Lorsque s’ouvrira le carnaval de Nice, elle commencera son rôle d’ambassadrice auprès du roi. Cette Niçoise "pure et dure", dont le plat préféré est les raviolis maison de sa grand-mère, a été élue après une campagne électorale organisée par l’office de tourisme. En provenance de 117 pays (France, Italie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Belgique, Canada, Suisse, Australie, Afrique du sud…) ont été enregistrées pour départager les candidates.

Mars-2014-3669.JPGLe thème des batailles de fleurs s'accorde à celui des corsi carnavalesques. Un ou plusieurs plasticiens est alors en charge de l’identité visuelle des chars. La réalisation proprement dite est quant à elle, assurée par « l'Amical des fleuristes réalisateurs de bataille de fleurs de la ville de Nice ». Les costumes sont confectionnés dans un atelier de création spécialement dédié aux batailles de fleurs.

Mars-2014-3702.JPGQuand la brise de mer se renforce sur la Promenade des Anglais, des milliers de pétales multicolores virevoltent devant les yeux émerveillés d'un public conquis. Quel spectacle ! La bataille de fleurs de Nice, qui ne fut d’abord qu’un essai, s’imposa progressivement comme un événement incontournable du Carnaval de Nice. Ce défilé, auquel toutes les célébrités de l'époque ont participé, jouissait déjà à la Belle Époque d’une renommée mondiale.

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Les batailles de fleurs niçoises ont inspiré des défilés fleuris dans d’autres villes du monde. La célèbre parade fleurie de Pasadena, aux Etats-Unis a été créée en 1890 par Francis Rowland, après qu'il ait assisté à une bataille de fleurs à Nice. La ville de Cannes organisa sa Première bataille de fleurs en 1898.

Mars-2014-3760.JPGIsabelle, fille de Pedro du Brésil, s’inspira également du modèle niçois pour célébrer l'abolition de l'esclavage en organisant le premier défilé de voitures fleuries à Rio. La coutume de jeter des fleurs pendant les défilés de carnaval s’est perpétuée au fil des siècles, mais la Bataille de Fleurs a évolué en un véritable corso fleuri composé d'une vingtaine de chars ornés de fleurs fraîches.

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De nos jours, le corso des batailles de fleurs offre un défilé de chars allégoriques entièrement fleuris accompagnés par plusieurs groupes musicaux, français et étrangers. Sur chaque char, deux à trois jeunes mannequins, habillés de somptueux costumes de plumes, de paillettes et de strass créés pour l'occasion, lancent des milliers de fleurs aux spectateurs installés dans les tribunes (représentant environ 20kg de Mimosa et fleurs coupées).

Mars-2014-3845.JPG4000 à 5000 tiges de fleurs fraîches sont nécessaires à la réalisation de chacun des 20 chars (de 7 mètres de long pour 2 mètres de large et 6 mètres de haut). 90 % des fleurs utilisées proviennent de producteurs locaux : œillets, roses, glaïeuls, tokyos, gerberas, dahlias, liliums et Mimosa sont tout particulièrement mis à l’honneur.

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Les chars sont décorés à la main, à l'aide de pétales de milliers de fleurs, collés un à un, et de fleurs piquées dans de la mousse pour composer de ravissants motifs. Les fleuristes, réunis au sein de "L'Amicale des Réalisateurs de Batailles de Fleurs de la Ville de Nice" travaillent dans la nuit et la matinée qui précèdent chaque bataille et mènent une véritable course contre la montre afin que tous les chars soient prêts à temps.

Mars-2014-3874.JPGL’horticulture niçoise, célèbre pour ses œillets connait à cette époque et jusqu’aux années 1930 une grande prospérité à tel point qu’elle fournit revenus et emplois aux niçois ainsi qu’aux émigrés en provenance d’Italie. La production locale exportée grâce aux chemins de fer dessert alors toute l’Europe de Londres à Berlin, de Paris à Saint-Pétersbourg. C’est d’ailleurs en 1897 qu’apparaît à Nice le marché aux fleurs de gros.

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C’est donc tout logiquement que se prit l’habitude de jeter des fleurs pendant les défilés carnavalesques. La première vraie bataille de fleurs avec son cortège de chars fleuris sur la Promenade des Anglais eut lieu en 1876 à l’initiative d’Andriot Saëtone  désireux de donner au carnaval plus d’ampleur. 

Mars-2014-0395.JPGL’idée des chars fleuris est souvent attribuée à Alphonse Karr, poète, romancier, journaliste pamphlétaire et écrivains des jardins et du jardinage. Passionné d’horticulture, il se lança dans la culture des violettes, ouvrit une boutique de fleurs et fut le précurseur des fleurs coupées à Nice. Plutôt simples échanges de fleurs à l’origine, les batailles de fleurs deviendront avec le temps de véritable spectacles. Aujourd’hui encore 90% des fleurs utilisées sont produites localement ; œillet, roses, glaïeuls, gerberas, dahlias, mimosa...

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Une vingtaine de chars ornés de fleurs fraiches défilent en un corso fleuri accompagné de musiciens. Des mannequins costumés de plumes et de paillettes lancent 80 à 100 000 fleurs (soit environ 20 kg de mimosa et fleurs coupées) en direction du public.

Mars-2014-0449.JPGChaque char nécessite 4000 à 5000 tiges de fleurs fraîches. Des fleuristes travaillent sans relâche à créer des motifs à la main à l’aide de pétales de milliers de fleurs, collés uns à uns et de fleurs piquées dans de la mousse.

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                                DIAPORAMA DES DEFILES

 


 
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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 18:10

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C’est dans les locaux du chantier Sang Neuf, route de Turin, que se trame l’exécution des 47 toilettes qui font les choux gras des batailles de fleurs dédiées à la gastronomie. Un délice... L’atelier des costumes des batailles de fleurs a pris ses nouveaux quartiers aux anciens abattoirs de Nice. Devenus le chantier Sang Neuf. Endroit spacieux, idéal, pour l’exécution des costumes, considérés comme les gros morceaux des cinq corsos fleuris paradant autour du Roi de la gastronomie.

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Quand on jette un œil discret sur le travail des couturières, on y voit, des jupons bouillonnants, des robes de marquise aux manches gigots ou des tenues à jabots rappelant souvent, l’inspiration superlative du peintre François Boucher ! Toutes ces niçoises préparent plus de cinquante toilettes à tailler. De vraies toilettes, bien gratinées, bien relevées, bien soufflées, entre couture et humeur allégorique. Il y en a pour tous les goûts.

Mars-2014-0324.JPGLe char du poulailler ne prendra pas le bouillon grâce à son couple de volailles, emplumées dans un tulle blanc aux tâches noires et des empiècements pied-de-poule ou pied-de-coq. Côté mer, on en pince pour le homard, représenté par une robe à tournure dite « queue d’écrevisse » transparente et surmontée d’épaulettes en guise de carapace.

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Toujours dans la série « sea food », le char « Mordre à l’hameçon » part à la pêche d’un poisson volant recouvert d’une armure manga en lamé bleu glacier, vert et argent. Au fil du manège gourmet et gourmand, tournent follement les herbes, les épices et les condiments. Les piments « Show devant » excitent un corset en taffetas de lurex baleiné jaillissant, tel une flamme, d’un tutu en tulle rouge.

Mars-2014-0335.JPG« Chouchou bidou » n’emporte pas la bouche, mais fait éclore de son tendre cœur de crucifère vert et violet, un couple de robes courtes et de coiffes, dont les frisottis sont habilement simulés par des cache-pots plissés, coupés et superposés. Ensemble très chou !

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La « Malbouffe ». Costume progressif et calorique en crin rigide, truffé d’emballages, sachets, paquets froissés et agrafés, ayant contenu bonbecs, barres chocolatées, chips, soupes industrielles, sauces bien grassouilles... Le sucre s’en paye une tranche. En particulier à bord du char des bonbons, où trois « Sweet Ladies » sont à croquer dans leurs robes  de petites filles modèles faisant valser cup cakes, glaces, sucettes, candy canes. Appel régressif sur fond rose pour pic glycémique de choc. 

Mars-2014-0360.JPGEt la reine ? Elle trône sur une pièce montée à l’américaine. Un « wedding cake » de trois étages couleur vanille et dragée, drapé, festonné, culminant à 4 mètres de hauteur. D’autres supports sont invités à nourrir cet opéra-bouffe oversized. Textures et ustensiles détournés : napperons de papier dentelle plastifié imitant la chantilly, mousse pour jouer les plumes postérieures des gallinacés, ballons dorés façon bulles de champagne, polystyrène, isolant à parquet, couverts, bâche, bouchons de liège, etc.

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Autant d’ingrédients servant la soupe à des vêtements inédits et à des coiffes toquées. Effets mitonnés aux petits oignons par des artistes à la fois couturières, plasticiennes, architectes du corps, qui ont mis toutes leurs tripes dans ce festin d’étoffes. Les batailles de fleurs sont à` l'unisson des chars de carnaval, un cortège végétal et poétique sur le même thème dont l’identité´ visuelle est assuree par les fleuristes.

Mars-2014-0512.JPGLe passage à` la version florale représente un long et méticuleux travail, pourtant effectue´ dans un délai fort court par les maitres de l’art du piquage réunis, en un groupement de fleuristes niçois. Défilé de silhouettes graciles et déliées. Ballets de jambes interminables... Carnaval a beau être une enflure mastoc s'étranglant d'un rire gras, sa cour au féminin doit davantage se rapprocher des sylphides que des walkyries.

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Afin de choisir les créatures qui paraderont sur les chars des batailles de fleurs le casting est l'un des plus sévères de France. Mme de Fontenay apprécierait ! Age requis : 18/25 ans. Taille minimum pour passer sous la toise convoitée : 1,70 m. Le centimètre a aussi son mot à placer. On aime les minces. Pas les planches ! Pas les tartes non plus. Les mannequins sont revêtus de créations uniques conçues comme des atours de théâtre en écho au thème du Carnaval.

Mars-2014-0372.JPGAinsi en cette année de Mascarades, l’art du travestissement est exprimé de façon élégante et fantaisiste. Ces costumes naissent dans un atelier de création entièrement dévolu aux batailles de fleurs et a`l’élection de la Reine. Dans cet antre aux mille couleurs et aux accessoires les plus variés, sont réalisées des œuvres dans les tissus les plus riches, les matériaux les plus inattendus...

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Une cinquantaine de costumes, coiffes, paires de chaussure, bijoux et autres petits trésors sortent alors sur les batailles de fleurs. Un char de bataille de fleurs... C'est: Quatre a` six mille tiges de fleurs fraiches, 80 % de celles-ci sont issues de la production des Alpes Maritimes, mises en terre des le mois de novembre; ses dimensions sont de 7 à 8 mètres de long sur 2 à 3 mètres de large et 6 de haut ; 72 heures de travail concentrées sur 2 jours et demi ; 400 pains de mousse, 10 kg de fil de fer et 12,5 mètres de grillages de jardin ; plusieurs baquets de 200 litres d’eau; 1, 2 ou 3 mannequins par char lancent environ 20 kg de mimosa et fleurs coupées.

Mars-2014-0390.JPGCes Corsos deviennent aussi des batailles de fleurs ressemblant davantage à une parade où alternent chars fleuris et divers groupes de musiques, fanfares, marching-band, et dont le charme réside à échanger des fleurs, plus qu'à "batailler". Œillets, roses, glaïeuls, tokios, gerberas, mimosas, dahlias, liliums, etc... Sont soigneusement piqués dans des pains de mousse spéciale, gardant la fleur fraîche.

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Pour la garniture "pétales" d'un grand char, il faut compter 80 à 100 bottes d'œillets de 50 fleurs chacune, soit quelque 5000 fleurs. Par char, on place entre 60 à 70 coussins de mousse. Chacun supporte 60 à 65 fleurs et feuillages. Il faut donc compter de 3600 à plus de 4000 tiges.

Mars-2014-0404.JPGL'histoire du Corso est liée à la tradition populaire des célébrations des fêtes auquel la nature fait référence. C'est un patrimoine culturel attaché à l'agriculture florale du pays niçois et de la péninsule italienne. Celle ci appartient à la sphère des événements que l'on pourrait appeler «l'éveil de la nature. L'événement récurrent de la mort de la végétation arrivée de l'hiver et la renaissance miraculeuse de la nature au printemps, a exhorté l'imagination des anciens de la Méditerranée orientale et des agriculteurs depuis des milliers d’années, au moment de la période néolithique.

Mars-2014-0321.JPGC'est l'âge des premières récoltes qui ont suivi les cycles saisonniers de la prise de conscience que la générosité de la " terre mère " et les autres forces de la nature dépendait le sort de la communauté. Il n'est donc pas surprenant que les rythmes saisonniers ont été enregistrés par des cérémonies spéciales, prêt à invoquer la «résurrection» du monde des végétaux, pour célébrer le semis et la récolte, afin de souligner l'interruption temporaire des choses avec la trêve hivernale et sa restauration imminente.

Mars-2014-0358.JPGCette festivité d'origine païenne marque donc la fin de l'hiver et celle ci se fait par tradition à cette époque et non pas, comme on le voit dans certaines villes françaises en été. Cela n'a plus aucun sens ! Resté le symbole de l’imaginaire et du burlesque, le Carnaval attire chaque année, autour de Mardi-Gras, plus d’un million et demi de spectateurs.

Mars-2014-0385.JPGPlus de 2.000 personnes sont mobilisées autour de la sortie de Sa Majesté Carnaval dont le règne éphémère est marqué par un thème renouvelé chaque année et traité par des dessinateurs de la presse internationale. La période de Carnaval, outre ces festivités, donne une merveilleuse opportunité de découvrir Nice en hiver : la douceur du climat, la luminosité du ciel et l’art de vivre de la Côte d’Azur. Sites naturels, vie culturelle et artistique foisonnantes, gastronomie…donnent à Nice et à sa région une atmosphère riche en émotions.

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                           DIAPORAMA DE LA BATAILLE



 
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Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 23:55

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le partage pour lutté contre les inégalités

 

Les participants étaient bien souvent grimés comme pour le Mardi gras, ou comme l'on disait plutôt, « mâchurés ». Habillés de façon fantaisiste, ils avaient pour objectif de faire sensation, se moquer des gens et des notables de façon humoristique, attirer l'œil du spectateur, lui donner envie de participer à la liesse populaire, au son de musiques locales.

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les fromages de Hollande 


De nos jours, un corso comprend un défilé de chars qui illustrent des thèmes allégoriques. Sur chaque char, figurent plusieurs jeunes filles, jeunes et superbes mannequins, somptueusement maquillées et habillées de rutilants costumes de plumes, paillettes et strass sous les mains expertes des couturières locales de grand talent.

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Nissa la Bella nous fait deguster la cuisine nissarde


 Petit à petit, ces cérémonies font place aux corso. Comme son nom l'indique, ce terme est bien d'origine italienne et Nice fut l'un des états à part entière du royaume de Sardaigne. De même, ce corso faisant place lui aussi à la bataille des fleurs. La première bataille de fleurs à laquelle les Niçois assistèrent, eut lieu au cours de l'hiver 1830, à l'occasion du séjour à Nice du roi Charles-Félix, venu passer l'hiver à Nice, "pour y jouir de son doux climat".

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Il précédait ainsi dans la tradition, les souverains et princes russes, anglais, allemands qui séjourneront à Nice. L'habitude de jeter des fleurs pendant les défilés du corso subsista au cours du siècle. Alphonse Karr (le véritable initiateur du corso et non pas Edmond Rostand né 40 ans plus tard; comme je l'ai encore entendu dire, il faut arrêter les plaisanteries) le poète jardinier souhaitait vivement qu'il y ait de véritables corso de chars fleuris, au cours des défilés carnavalesques.

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la malbouffe et ses addicts


 Son vœu fut exaucé la décennies plus tard. C'est ainsi, qu'en 1874, le carnavalier niçois Jean Cuggia, auteur du char de "la Paix", épuisa, avec ses amis, pour une seule journée de corso, près de 15 000 bouquets de fleurs ! En 1876, Andrio Saëtone créa, à l'instigation d'Alphonse Karr et du Comte de Cessole, la première bataille de fleurs, sur la Promenade des Anglais. Le public s'habitua peu à peu, à échanger ou "batailler" avec des fleurs.

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Toutes les célébrités de l'époque, participèrent aux batailles de fleurs. D'autres villes de la Côte d’Azur suivirent l'exemple de Nice, et Cannes inaugura sa première bataille de fleurs en 1898. L'exemple niçois inspira également Isabelle, fille de Pedro II du Brésil.

JANVIER-2014-0533.JPGComme tout bon hivernant de l’époque, Pedro II le dernier Empereur du Brésil, assiste au carnaval aux côtés du baron de Bellet, dont le frère est consul du Brésil à Nice et sa fille Isabelle organisera, à Petrópolis, la capitale impériale du Brésil, le premier défilé de voitures fleuries pour célébrer l'abolition de l'esclavage, une bataille de fleurs directement inspirée de celle de Nice.

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Nice est aussi à l'origine de la célèbre parade fleurie de Pasadena (Tournoiement of Roses) (USA) qui fut créée en 1890 par Francis Rowland, après qu'il ait assisté à la bataille de fleurs de Nice. Cela permet de mieux comprendre le prestige de cette fête niçoise à la Belle Époque et sa renommée internationale. Attention, certains confondent d'ailleurs Carnaval et bataille de fleurs, corso carnavalesque et corso fleuri. De toute manière sur la Riviera, il y a les deux ...

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Pour sa 130° édition de l'époque moderne, le Carnaval de Nice s’annonce gourmand. C'est l’événement phare de la Côte d’Azur en hiver, un des trois plus grands Carnavals du monde. Pendant la période du carnaval, environ 40 personnes travaillent jour et nuit, mais ce sont plusieurs centaines qui travaillent au carnaval pendant les 6 mois précédent l'événement.

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Pour retrouver les origines de cette fête, il faudrait retourner très loin dans le passé, peut-être, au temps de l'homme préhistorique… Fête païenne à l'origine, canalisée par l'Église au Moyen Âge qui l'insère dans le cycle précédant la période de Carême, Carnaval prend place pendant les "jours gras" (Mardi Gras), ou durant le cycle entre Noël et Mardi Gras. "Carne levare, levamen", "enlève la chair", est l'une des définitions étymologiques les plus usitées au sujet du Carnaval.

JANVIER-2014-0478.JPGElle fait allusion à la période où l'on "ôte la chair", où l'on consomme une dernière fois de la cuisine grasse avant d'entrer en Carême ou "quadragésime" (période de quarante jours pendant laquelle les chrétiens devaient consommer de la cuisine maigre, jusqu'à Pâques). "Carrus navalis", "char naval", est une autre définition avancée pour rapprocher les origines du carnaval, au char naval ou barque voiturée, sur laquelle Dionysos, le dieu venu de la mer, pénétrait dans les îles grecques pour célébrer les fêtes dignes de son nom. La bataille des fleurs navales se passe dans la voisine de Villefranche sur Mer.

JANVIER-2014-0573.JPGAussi, avant d'entrer en Carême, période d'abstinence et de cuisine maigre, le carnaval était la dernière fête qui donnait lieu à des débordements licencieux de la part des participants, à "des excès permis", pour reprendre la célèbre formule de Freud. Dans l'espace urbain, une mise en scène fantastique se crée, avec des rites respectés au cours des siècles, et des rôles joués par des personnages voisins du monde du Merveilleux, du Fantastique, issus de la mythologie populaire du Carnaval.

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Parmi ces "rôles", apparaît celui fondamental, de l'Homme Sauvage : Végétal, feuillu, ou animal (ours, cerf, bélier, chèvre, symbole de fécondité et de régénération de la Nature ou Conducteur des "âmes des morts" qui errent pendant la période carnavalesque, entre le Monde des Ténèbres et le Ciel… L'espace carnavalesque devient un lieu de médiation entre le royaume des morts et celui des vivants.

JANVIER-2014-0637.JPGDans le prochain épisode, je vous emmènerai à la bataille des fleurs: Mondialement connu et reconnu, Carnaval de la démesure, la fête niçoise est surtout réputée pour son corso fleuri. Cette parade parfumée haute en couleurs a servi de modèle à Rio, Los Angeles, La Nouvelle Orléans, Québec et, plus récemment, Tahiti. Pas étonnant quand on connaît le savoir-faire niçois forgé depuis 1830 et l'énergie investie pour préparer la vingtaine de chars habillés de fleurs fraîches.

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«  Soixante fleuristes professionnels niçois réalisent des prouesses d'imagination, de dextérité et de rapidité. En effet, les fleurs arrivent dans les hangars atelier la veille du corso, en soirée. Commence alors une véritable course nocturne contre la montre afin que tous les chars soient prêts le lendemain. Œillets, roses, glaïeuls, gerberas, dahlias, iris, lys et autres mimosas (symbole de Nice) sont ainsi soigneusement piqués dans des coussins de mousse.

JANVIER-2014-0497.JPGQuatre-vingts dix pour cent de ces fleurs proviennent de la production locale. Les plants ont été mis en terre dès le mois de novembre pour que la récolte soit disponible en temps voulu. Les 10 % restants sont importés des départements d’outre-mer comme la Martinique ou la Guadeloupe ou encore, du Kenya et même d'Amérique du Sud. Près de 10 000 tiges fleuries sont ainsi sacrifiées par char, pour le plaisir des yeux.

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Au total, plus de 200 000 fleurs sont nécessaires pour l'organisation d'un corso (et il y en a cinq par carnaval...). Ajoutons à cela les 100 000 «  munitions florales  » offertes au public au cours de chaque bataille.

JANVIER-2014-3527.JPGL'Euro choucroute d'Angela


Quand on vous dit que Nice fait dans la démesure ! Face à la mer, les 20 chars de la batailles de fleurs rappelleront le pouvoir des fleurs et mettront en valeur le patrimoine floral de la région (90 % des fleurs sont locales, 60 fleuristes, 80 000 à 10 000 fleurs lancées sur chaque char par des mannequins costumés). Il n'y a aucun equivalent dans le monde ....

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                        DIAPORAMA DU CARNAVAL


CLIQUEZ SUR LE LIEN CI DESSOUS POUR VOIR LE DIAPORAMA

 
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