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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 06:19

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Vallée de la Tinée, l'une des nombreuses vallées du pays niçois

 

Roure est un village mystérieux, car il est difficile de trouver de la documentation sur celui ci, comme s'il n'avait pas existé. C'est assez étonnant d'ailleurs, car la plupart des villages du comté de Nice sont très pourvus en événement historiques et médiévaux. C'est vrai que celui ci se trouve au bout d'une vallée oubliée en cul de sac au sommet d'un éperon rocheux.

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Toujours les panneaux d'agglomeration avec le nom en niçois dessous.


 Profitant d’une exposition plein sud, favorisant l’exploitation de riches alpages, le village est resté peuplé jusqu’à la moitié du siècle dernier.  Ici les gens vivent l'hiver en complète autarcie, nous sommes loin de la capitale du pays Niçois et de son tumulte touristique. Si la route d'accès, minuscule et tortueuse, taillée dans la roche rouge sang, vous donnera le vertige, il en sera de même de la situation de Roure, vieux village montagnard allongé en balcon au-dessus d'un à-pic impressionnant qui fait de ce petit coin un des plus beaux balcons de la Tinée.

JUILLET2013-8681.JPGLes points culminants sont situés au Nord, avec des sommets dépassant les 2300 mètres d'altitude. Accroché à une pente abrupte, Roure étalera devant vos yeux superbes granges et maisons de pierre rouge coiffées de toits de bardeaux ou de lauze violette (schistes de la vallée), en une merveilleuse harmonie de couleurs que vous pourrez admirer depuis le belvédère qui domine le village. Sujets au vertige, s'abstenir !

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Vous ne manquerez pas d'aller voir de plus près ces vieilles maisons qui datent pour la plupart des 17ème et 18ème siècles en empruntant de pittoresques ruelles pavées en escalier, qui vous conduiront jusqu'au cœur du village où vous pourrez goûter à la typique "charcuterie de montagne", au "Brous" (fromage de vache), à la Tomme de Roure ou à l'agneau d'estive (Label officiel).  N'oubliez pas pour autant d'entrer dans l'église "romano-gothique"  étonnant pastiche de façade classique italienne à niches du 18ème, et de clocher-mur roman (voir diaporama).

JUILLET2013-0028.JPGC'est un village médiéval à l'architecture agro-pastorale situé à 1 400 m à l'entrée de la vallée de la Haute-Tinée (riviere se jetant dans le fleuve Var), en lisière du Parc national du Mercantour. La première indication du village date de 1067 sous le nom de « Rora ».  Depuis toujours, l'isolement du village obligea ses habitants à vivre en autarcie ne descendant de la montagne qu'à pied ou à dos de mulet.

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La route ne fut créée qu'après la Seconde Guerre mondiale, cependant en 1927 les habitants mettent en place un câble de 1 850 m de long porteur de wagonnets en bois et actionné par un moteur électrique. Il fonctionna jusqu'en 1962 permettant d'assurer la descente de la production (lait, fromages et farine) et de remonter les provisions et le courrier.

JUILLET2013-8684.JPGL’histoire connue du village remonte aux tous débuts du XIème siècle; le village appartient alors à la famille Rostaing de Thorame-Glandèves, et aussi à la famille Caïs à partir du XIVème siècle. Le baron de Beuil, Barnabé Grimaldi, s’empare du fief de manière sanglante. Bertrand Cais Seigneur de Roure aura la main droite coupée et les deux yeux crevés. Il en meurt rapidement. La reine Jeanne, inflige au baron une très forte amende, mais le fief restera aux mains des Grimaldi. En 1621, après l’exécution d’Annibal Grimaldi, le château sera rasé et le village sera inféodé aux Badat. C'est à peu près tout ce que l'on connait de l'histoire du village.

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Toiture en schiste de la vallée


 Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore. La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s’y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés.

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un relief géologique remarquable


 Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor. Cet environnement propice ne devait pas manquer de produire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité. Je continue ma route sur le second village de ma balade: Bairols.

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La Tinée se fraye un chemin dans les gorges rouges et vertes de la vallée


 On ne va pas à Bairols par hasard : il faut emprunter une toute petite route qui grimpe sur un versant abrupt de la vallée de la Tinée. Les courageux qui se gareront en contrebas du village auront la joie de découvrir, au rythme de la marche, (après 350 mètres de chemin en pente), les charmes médiévaux de ce ravissant village perché.

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Car la récompense est à l'extrémité du chemin de ce bout du monde ! Après avoir failli mourir abandonné, Bairols doit sa résurrection à son maire qui depuis 20 ans à œuvré pour sauvegarder cet ancien fief de la reine Jeanne. Une formidable entreprise de restauration qui a rendu à Bairols son profil seigneurial avec ses façades de vieille pierre, ses voûtes et passages couverts moyenâgeux et ses escaliers vertigineux (cardiaques s'abstenir !) offrant une vue panoramique sur la riante vallée de la Tinée.

JUILLET2013-8761.JPGIci les gens sont différents du monde urbain de la bande cotiére composé de beaucoup d'étrangers. Dans l'arriere pays niçois, les habitants sont de souche nisso piémontaise, ils parlent le nissart ou le gavot. Chaque personne rencontrée vous dira bonjour avec un large sourire, comme ce couple en train de restaurer sa maison dans une ruelle qui remarquera immédiatement mon T-shirt Harley Davidson venant de Thaïlande, et c'est parti pour une demi-heure de discours sur nos différents voyages et en nissart SVP. Car ce couple d'habitant vient d'acheter une maison au village pour y vivre les 5 mois de l'année les plus beaux et ensuite partir pendant 7 mois en voyage à travers l'Asie.

JUILLET2013-8771.JPGJe passe ensuite par la Tour sur Tinée. Attention, merveille : La Tour sur Tinée n'est pas pour rien un village classé Monument Historique. Bâti sur une crête dominant de haut la vallée de la Tinée, entouré de pics et collines boisées, La Tour sur Tinée, village décidément béni des Dieux, a également la chance de posséder un air léger, une vue panoramique et une nature superbe, entre sapins, cyprès et tilleuls !

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Façades en trompe l'oeil à l'italienne


 Se promener dans les ruelles aux pavés inégaux de La Tour sur Tinée est un moment inoubliable: en commençant par l'espace artisanal du Béal, comprenant un gros lavoir à toiture et un abreuvoir, un moulin à huile, une distillerie et un moulin à farine, superbe ensemble en pierre de taille, datant du 18ème siècle. On ne manquera pas d'admirer le pavage des rues, composé de larges dalles inégales, comme usées par le temps.

JUILLET2013-8798.JPGEnfin, on débouche sur la "Grand Place" ou sont regroupées toutes les merveilles dont le village n'est pas avare: au centre, une belle fontaine octogonale(1895), et autour plusieurs maisons médiévales aux arcades gothiques, la plupart aux façades en trompe l'œil parfaitement restaurées, dans des couleurs à l'italienne, jaunes, roses, rouges, bleus pâles, qu'on doit au pinceau talentueux du grand fresquiste niçois Guy Ceppa.

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A la sortie de la Tour sur Tinée, je prends la direction des Granges de la Brasque pour une expédition dés plus vertigineuses et dés plus périlleuses car a chaque lacets le danger est à chaque fois bien présent et le nombre de pierres éboulées de la montagne vous avertie des chutes possibles.

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La Tour sur Tinée


 Les Granges de la Brasque sont situées en pleine forêt aux confins d'une route du bout du monde, comme les Alpes-Maritimes en ont le secret, 20 km après le village de La Tour. J'emprunte cette piste étroite qui monte, monte et monte encore. C'est bien simple, chaque kilomètre parcouru, vous fait monter de 100 mètres supplémentaire...

JUILLET2013-8838.JPGSource de la Brasque, pure et sans calcaire


Arrivé au sommet à presque 2000m d'altitude, la récompense. Heureusement vais je dire, car j'ai tellement était secoué en moto sur cette piste que la déception aurait été trop grande si j'aurai du faire cette route pour rien ! Je découvre des pierres militaires gravées des insignes des régiments ayant occupé les lieux. Au bord de la route, un peu sous les fameuses Granges, il y a une source de grès qui a la particularité de produire une eau non calcaire.

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Sous la source, un peu sur la gauche quand on regarde la vallée, un petit chemin conduit à l'ancien abreuvoir à chevaux et plus bas, une vacherie qui produit cette fameuse tomme de montagne. Au dessus des granges une église en ruine, peut-être construite pour les militaires ? Je n'ai aucune information. L'une des granges appartient à un couple de niçois qui m'invite à l'apéro et même au BBQ ! Oui, les gens sont vraiment différents ici .....

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                              DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 20:05

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Palais des Congrès bâtiment d’inspiration « Italienne »

 

Depuis 1946, Grasse rend un hommage tout particulier au jasmin, fleur du pays de Grasse, qui nous enivre par son parfum de qualité, et nous rend fiers de par sa rareté.  Hommages à cette fleur rare et enivrante qui fait partie de l’histoire de Grasse ! Une fête aux effluves de jasmin partagée par toute la ville. Soixante cinq ans plus tard, Grasse perpétue toujours sa tradition et la fête du Jasmin demeure le rendez-vous estival touristique du Moyen Pays des Alpes Maritimes.

JUILLET2013-0528.JPGCette manifestation accueille, durant trois jours, plus de 75000 visiteurs, à la recherche d'animations traditionnelles, authentiques et populaires. Les festivités proposées sont variées et permettent d'animer pleinement la ville, particulièrement le centre historique; le public peut ainsi gracieusement participer à la fête. Au total, c'est 150000 fleurs qui sont utilisés pour la festivité.

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Outre le côté festif de cette manifestation, elle nécessite pour sa réalisation un investissement très important de la ville de Grasse: Investissement humain pour que la fête réponde pleinement aux attentes du public avec mobilisation de plus de 200 agents des services municipaux, création de costumes, création des décors par le service des fêtes.

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Prét pour le feux d'artifice au dessus de la cathédrale Notre-Dame-du-Puy de Grasse


 Investissement artistique avec une programmation variée, attractive mêlant modernité et tradition. Cette fête a naturellement vu le jour dans une Cité dont l'histoire est celle d'une économie ayant évolué d'une activité de tanneurs, à celles de gantiers parfumeurs, et puis enfin, depuis le XVIIIème siècle, à celle des parfumeurs dont tout un chacun connaît aujourd'hui la renommée de par le monde ainsi que son poids économique à l'échelle nationale (les 2/3 du chiffre d'affaire national).

JUILLET2013-0020.JPGC'est en 1946, les 3 et 4 août exactement, que la première Fête du Jasmin voit le jour à Grasse, le mois d'août correspondant à la période de la cueillette du jasmin. A l'époque, pas de corso fleuri ou de bataille de fleurs mais des réjouissances populaires avec concerts, exposition de peintures, défilés de musiques militaires, kermesses, spectacles de marionnettes, feux d'artifice et bal.

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On commence la fete par de la Zumba


 A partir de 1948, la fête du jasmin devient la véritable fête fleurie que nous connaissons aujourd'hui.

Pour l'édition 2013, quatre carrosses fleuris (insuffisant) font leur apparition dans les rues de la ville. Ils sont traînés par de magnifiques chevaux et présidés par cinq belles jeunes filles aux brassées de fleurs, ainsi que Miss Grasse Leanna Ferrero pure Grassoise qui se souvient toujours de sa grand mère ramassant la fleur des champs de jasmin.

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Tous le monde danse sur le cours Honoré Cresp


 Le jasmin fait alors son apparition comme « roi » de cette fête... Aujourd'hui, la Fête du Jasmin conserve son caractère traditionnel grâce à la présence permanente et imposante des fleurs. Le corso est composé de chars somptueusement décorés et présidés par de belles jeunes filles dont les Miss des villes jumelées avec Grasse, accompagnée de leurs deux dauphines. Le lancer de fleurs en direction du public demeure et, pour magnifier la présence du jasmin sans l'abîmer (puisque la fleur est très fragile), de l'eau de fleur de jasmin (jasminol) est utilisée par arroser le public qui s'amuse de cette tradition en se protégeant tant bien que mal de ce jus floral...

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A ces chars fleuris viennent s'intercaler des groupes folkloriques et des formations artistiques en tous genres, nationaux ou internationaux, afin de colorer et pimenter cette soirée populaire. Ce corso fleuri et animé se déroule le samedi soir et revêt un caractère extrêmement populaire. Un ensemble d'animations sont mises en place sur trois jours pour faire vivre la cité des parfums.

JUILLET2013-0628.JPGLe jasmin est, avec la rose, pour ce qui est des espèces odorantes et capiteuses, une des deux fleurs reines de la parfumerie. Apprécié depuis l’Antiquité, le jasmin est l’un des grands classiques de la parfumerie moderne. Un rang qu’il doit aux Grassois qui, très tôt, ont su extraire de ses fleurs particulièrement fragiles le plus sensuel des parfums.

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Parfaitement acclimaté, le jasmin devint l’une des pierres angulaires de cette industrie naissante. D’autant que l’on s’aperçut très vite qu’il formait un couple idéal avec l’autre joyau du terroir local : la rose Centifolia. De leur union naquit ainsi le cœur de quelques-uns des plus célèbres parfums de notre temps, à commencer par les fameux N°5 de Chanel et Joy de Jean Patou ! Nous sommes alors au cœur des Années Folles.

JUILLET2013-0630.JPGLe « jasmin pays » comme le nomment les Grassois est ainsi devenu un produit aussi rare que précieux...  Une plantation produit annuellement entre 3000 et 3500 kilos de fleurs à l’hectare, soit 30 à 35 millions de petites fleurs qu'il faut cueillir une à une. Le jasmin grassois apporte bien plus que du prestige à un parfum : une nuance sans pareille. Sans doute parce qu’il est moins écrasé par le soleil que ses homologues d’outre-Méditerranée, il délivre un parfum délicat aux notes florales, confiturées, subtiles et suaves qui restent aujourd’hui encore sans équivalent dans le monde.

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Aujourd’hui encore, la parfumerie demeure le principal pôle industriel de Grasse. Un réseau d'une soixantaine d'entreprises y emploie 3500 personnes dans la ville et les environs. En comptant les emplois induits ce sont près de 10000 Grassois qui vivent des parfums. L'industrie de la parfumerie a permis à Grasse de conserver un secteur secondaire puissant autour de la filière arômes et parfums qui est reconnue internationalement : 15 % du chiffre d'affaires mondial de cette filière et 70 % du chiffre d'affaires national est réalisé à Grasse.

JUILLET2013-0684.JPGRare, cher, et plus subtile que celui d'Egypte ou de Tunisie, le jasmin de Grasse est de plus en plus prisé par les parfumeurs qui se l'arrachent pour 45 000 ou 50 000 euros le kilo d'absolue. Il faut 8.000  fleurs pour faire un kilo. Un litre "d'absolue de jasmin" nécessitant quelque 660 kilos de fleurs. Pour obtenir un kilogramme d'essence absolue de jasmin, il faut recueillir environ sept millions de fleurs. Autant dire que le jasmin naturel est cher, réservé aux parfums de luxe.

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C’est Galimard, tanneur à Grasse qui a l’idée de créer des gants en cuir parfumé dans des « bains de senteur » (eau de rose, épices). Il en offre une paire à Catherine de Médicis qui est séduite par le cadeau. Dès lors, les tanneurs enfleurent les peaux de cuir et le gant parfumé se répand à la Cour et dans toute la haute société. Il fait de Grasse la capitale mondiale du parfum. Les senteurs rares du pays de Grasse (lavande, myrte, jasmin, rose, fleur d'oranger sauvage, mimosa) firent gagner à Grasse le titre de capitale mondiale du parfum.

JUILLET2013-0686.JPGGrasse est une ville marquée par l'influence de l'Italie, visible sur son architecture, qui s'explique par des échanges constants avec Gênes et Pise au Moyen Age. Avec Menton et Nice, Grasse est la ville la plus italienne de la riviera, occupé par les figons originaires de Gênes.

JUILLET2013-0691.JPGLe soleil y a des caresses plus douces qu'en aucun pli de la corniche, à ses pieds scintille le saphir de la mer. L'air y est dépouillé des acuités salines de la plage, le mistral expire avant d'y atteindre. Grasse se cache dans un nid de fleurs et de collines. Les floraisons successives colorent le paysage et parfument l'air. Tout dans ce lieu, chante l'idylle, et dans cette atmosphère embaumée, tout y est léger, délicat comme des Watteau ou des Fragonard.

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                                 DIAPORAMA DE LA FETE


  
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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 07:45

JUILLET2013-0134.JPG Un beau jour de 1865, le célèbre botaniste Gustave Thuret découvre un cap merveilleux et sauvage, couvert de forêts de pins et de garrigue odorante. Seules traces de la présence de l'homme, un phare, deux chapelles et quelques vignes.

JUILLET2013-8579.JPGC'est grâce à lui qu'Antibes est devenue la capitale mondiale de la Rose et l'un des premiers centres agronomiques du sud de la France. Son parc et ses jardins ont marqué le Cap d'Antibes à jamais, en présevant miraculeusement cette cathédrale écologique. Mais les investisseurs au profit de l'aristocratie europeenne commencent a y réaliser des demeures parmi les plus prestigieuses au monde.

JUILLET2013-8600.JPGCharles Garnier, architecte des opéras de Paris et de Monte-Carlo, dessine une superbe villa que lui a commandé un milliardaire hollandais. Ce dernier la baptise "Villa Eilenroc", anagramme du prénom de son épouse, Cornélie. Puis, ce seront le "Château de la Croë", la Villa "Les Chênes Verts" où séjourne Jules Verne, le Château de la Garoupe entouré d'un immence parc de 60 hectares, la Villa Soleil et la Villa Eden Roc feront du Cap d'Antibes un haut lieu de la jet set.

JUILLET2013-0084.JPGViendra la Villa Picolette, celle du père de Gatsby le Magnifique maison où séjournèrent l'écrivain Francis Scott Fitzgerald et sa femme Zelda, entre 1924 et 1926. Des résidences fabuleuses parmi les plus belles au monde comme Le Château de la Croë de style victorien voisin de la villa Eilenroc, sur la baie des milliardaires ou sejournerent le roi Édouard VIII du Royaume-Uni (duc de Windsor) et son épouse Wallis Simpson. En 2004 celui ci est acheté par le milliardaire russe Roman Abramovitch. Pour l'heure, interressons nous a la villa ou Jules Verne écrivit son roman interplanétaire : "Hector Servadac" (Chapitre XVI)

JUILLET2013-8569.JPG"Soudain, il s’arrêta. Son pied venait de heurter sous la neige un morceau de pierre taillée. Par sa forme, par sa couleur, ce morceau ne semblait pas appartenir au nouveau sol. Le capitaine Servadac le ramassa. C’était un fragment de marbre jauni, sur lequel on pouvait encore lire quelques lettres gravées, entre autres celles-ci : Vil…
« Villa ! » s’écria le capitaine Servadac, en laissant retomber le morceau de marbre, qui se brisa en mille fragments. De cette villa, sans doute quelque somptueuse habitation bâtie presque à l’extrémité du cap d’Antibes, dans le plus beau site du monde [...] que restait-il à présent ? Pas même ce morceau de marbre, qui venait d’être réduit en poussière !"

JUILLET2013-8532.JPGNon ! Quoi qu'en pense le Capitaine Servadac, cette villa n'a pas disparu. La voici telle qu'elle se présente aujourd'hui. Il s'agit de la villa "Les Chênes Verts", située presque à la pointe du Cap d'Antibes. Une majestueuse demeure patrimoine classé au 152 boulevard Kennedy fut érigée par le célèbre dramaturge Adolphe D'Ennery.

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Extrêmement enthousiastes sur la région, en 1865, M. d’Ennery  achete une grande parcelle de terre qui est bordé par des arbres et en redessine la propriété de trois étages avec l’architecte Abeille. D’Enerry était très bien connu dans le monde du théâtre et obtint un succès populaire pour de nombreuses pièces, notamment « Le Savetier de la rue de Quincampoix» et a écrit plusieurs opéras pour Gounod, Massenet et Aubert.

JUILLET2013-8541.JPGCette villa fut construite en 1866 par l’architecte Auguste Abeille pour Adolphe d’Ennery, dramaturge parisien très en vogue, auteur des « Deux orphelines » qui furent jouées au Théâtre de la Porte Saint-Martin et au Chatelet à Paris. Le jardin fut créé en même temps que la villa, Dennery  fit construire le manège pour sa compagne, Mme Desgranges, écuyère, devenue sa femme. Ils y passaient tous leurs hivers, recevant leurs amis, tels Rochefort et Villemesant, directeur du Figaro.

JUILLET2013-8588.JPGJules Verne vint lui aussi lui rendre visite et prit l’habitude d’y séjourner tous les hivers pendant 6 ans. Au cours de ses nombreux séjours, il travailla à l’adaptation théâtrale de ses oeuvres romanesques : « Le tour du monde en 80 jours », « Les enfants du capitaine Grant », ou encore « Michel Strogoff ». Les deux écrivains créént aussi un jeu inédit à la villa "Les Chênes Verts" intitulée «Le Voyage à Travers l’impossible» qui a été un énorme succès à Paris.

JUILLET2013-8559.JPGJules Verne gardera de ces étapes antiboises un souvenir émerveillé : « Du bleu partout, en haut, en bas et du vert à revendre. » En 1905, la villa a été achetée par Sophie Desplans, la fille de Neopoleon III, médecin privé, et Les Chênes Verts reste dans la famille pour les trente prochaines années.

JUILLET2013-8636.JPGEn 1938 l'architecte niçois Louis Bensa propose le réaménagement de la maison et la modernisation de l'escalier.  En 1953, la propriété que détient une plaque de l’écrivain visionnaire, est achetée par l'industriel Jean Joannon, qui réaménagea l'intérieur délabré, la villa redevint alors un lieu de réceptions. La villa reste aujourd’hui semblable à son état initial.

JUILLET2013-0093.JPGAvant de rejoindre le sentier des douaniers, je passe par la villa Elein Roc à ne pas confondre avec le plus luxueux hotel au monde , l'Eden Roc qui se trouve à quelques centaines de metres de la villa .

JUILLET2013-0008.JPGLa Villa Eilenroc est une demeure française d'exception de style néoclassique située au milieu d'un parc de onze hectares, en bordure de mer. Alors que la haute société européenne passe l’hiver sur la Riviera méditerranéenne, le riche hollandais ex-gouverneur des Indes néerlandaises Hugh-Hope Loudon fait construire cette luxueuse résidence par l'architecte Charles Garnier entre 1860 et 1867. Il la baptise « Eilenroc », anagramme de Cornélie, le prénom de son épouse.

JUILLET2013-0112.JPGEn 1873, la propriété est vendue au riche écossais James Wyllie qui fait aménager le parc par des jardiniers aussi célèbres que Ringuisen. À son décès en 1908, le domaine est vendu à Sir Coleridge Kennard puis au couple Sudreau suivi par le couple américain Beaumont en 1927.

JUILLET2013-8577.JPGEn 1982, Madame Beaumont lègue sa propriété à la ville d’Antibes sous condition de créer une « Fondation Beaumont » destinée à gérer et exploiter ce patrimoine et d'ouvrir le parc au public avec oliveraie et roseraie de 1 000 plants.

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En 2011, un jardin des senteurs a été créé à l'entrée de la roseraie de la Villa Elein Roc. De plus, le sentier du littoral permet d'effectuer une ballade de 3,7 km entre la plage de la villa Eilenroc et l'Anse de la Garoupe. Les promeneurs peuvent ainsi apprécier le panorama exceptionnel en longeant le Cap d'Antibes et la Villa ou effectuer une halte dans la petite plage de l'Anse de l'Argent faux. On comprend mieux pourquoi les milliardaires ont élu domicile au Cap d'Antibes !

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Villa et Parc ouvert du 1 octobre au 31 mars
Mercredi et samedi après-midi (entrée gratuite) Horaires : 13H – 16H
Du 1 avril au 30 juin
Mercredi et samedi journée (entrée payante 2€) Horaires : 10H – 17H
Du 1 juillet au 30 septembre
Mercredi, samedi et dimanche après-midi (entrée payante 2€) Horaires : 15H – 19H

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                            DIAPORAMA DES VILLAS


  
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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 09:02

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Contrairement à la fête du jumelage de Nice et de Papeete avec la Polynésie qui est parti dans l'oubli… et c'est bien dommage de ne pas avoir renouvelé cette fiesta qui c'était déroulé sur la promenade des Anglais, cette fois ci les cérémonies des offrandes à l'orixas Yemanja sont bien partis pour durer. Faut dire aussi que la communauté brésilienne est bien plus importante que la Polynésienne. Mais qui est Yemanja ?

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Yemanja !  Orixas qui donnent la force. Yemanja, mère de tous les orixas. Yemanja, mère de la fertilité et des eaux salées. Même quand elle se retourne dans son sommeil, elle crée de nouvelles sources. Le jour de sa création, elle vivait dans la terre. Mi déesse, mi humaine, elle agirait guidée par des forces surnaturelles à contrôler.

MAI-2013-0164-copie-1.JPGContrôler ses énergies divines, son corps à travers des offrandes, des sacrifices et des cérémonies. Un contrôle nécessaire au maintien de leur pouvoir. Yemanja, l'archétype du romantisme. La plus belle des femmes. La belle, la douce, pudique et raffinée. Réduite en esclavage. Docile. Un teint clair, parée de nacres. Yemanja, l'insoumise.

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Entre les lignes des chants de louanges aux saints du paradis, un chant d'esclave s'élève. Cacher les dieux d'Afrique sous des traits de saints catholiques. Orixas ou la résistance d'un groupe à l'oppression, chant de lutte contre l'oubli. Offrir à l'oppressé une mémoire. Yemanja c'est un peu tout cela à la fois. Un mélange de religion catholique et de culte païens....Dans notre pays niçois on peut comprendre cela, nous qui mélangeons aisément les traditions religieuses et païennes venus des montagnes de notre Mercantour. Souvenez-vous de mon article sur "la montagne du Dieu Taureau".

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Yemanja, hybride. Mi femme et mi déesse. Yemanja, allégorie du pouvoir. Par les mers, les pouvoirs politiques, économiques se sont imposés. Yemanja, Peau blanche. Yemanja, Déesse de l'océan, à la fois matrice et témoin. Yemanja, Mère de tous les hommes. Mère de toute vie. Parfois douce, parfois violente, mère du jeu dynamique des opposés, rien ne peut lui résister. Rien ne résiste à l'eau.

MAI-2013-0141.JPGYemanja, celle qui protège. Yemanja, celle qui noit ceux qui blessent ses enfants. De son corps est né le premier homme. De son corps sont nés les hommes. De son corps, la construction des puissances coloniales. De l'Afrique à l'Amérique, Yemoja est devenue Yemanja, fusionnée avec les saintes images catholiques. Yemanja, protectrice des femmes. Yemanja, protectrice de toute chose vivante.

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Créature fabuleuse émergeant des flots. Yemanja, mère qui accompagne ceux qui sont arrachés à leur terre.  Yemanja, à l'apparence de sainte vierge. Les niçois pourraient presque s'approprier le culte, eux qui ont été protégé par la vierge Marie lors du siège de Nice par les Franco Turcs.  Eux qui sont issu de la terre et de la mer, eux qui sont toujours colonisés par un état impérialiste. De la à ce que Yemanja soit niçoise, il n’y a qu’un pas !

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le groupe de Capoeira


 On raconte que Yemaya a toujours existé et que toute vie est née d'elle, y compris tous les orishas (divinités). Cette Divinité africaine yoruba, Yemanja a fait le voyage vers le Brésil avec les esclaves noirs que l'on arrachait à la terre de leurs ancêtres. Les clercs portugais chargés de l'évangélisation des Noirs se sont bien sûr méfiés de la religion animiste. Le paganisme devait disparaître pour laisser la place à la « vraie foi », le christianisme.

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Dans ce but, et afin de faciliter la conversion des esclaves noirs, le clergé présent au Brésil a encouragé le syncrétisme, c'est-à-dire l'association de divinités non chrétiennes aux saints catholiques. C'est ainsi que Yemanja a été assimilée à la Sainte Vierge. C'est de ce syncrétisme que sont nées les religions afro-brésiliennes. En fait les deux religions principales islamo chrétiennes se sont éternellement battues pour convertir les sous croyances à leur religion dictatoriale.

MAI-2013-0146.JPGPour l'heure c'est une association brésilienne de Nice qui nous a offert ces 3 jours de fêtes et de cérémonies diverses. Organisée par l’association culturelle brésilienne Brasuca,  cette manifestation inédite et originale a enflammé les rues  du Vieux Nice, offrant aux niçois, brésiliens d’origine et aux touristes, un moment unique pour découvrir et partager la culture brésilienne.

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Le dimanche 16 juin, un cortège orchestré par des percussionnistes de Samba reggae, Maraketu (rythme du Nordeste) et Samba Enredo,  suivis  des  toujours si populaire danseuses Brésiliennes et Bahianaises ont  défilé sur des rythmes  latinos africains dans les rues de la vieille ville.  Des groupes de folklores portugais, cubain, cap verdien, antillais, angolais, sénégalais, Malgache se sont joints au défilé.

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sur la plage de l'opera, chacun prend une offrande


 Ensuite, la fête continua sur la plage de l’Opéra,  où l’on retrouva des dégustations culinaires et de la musique brésilienne pendant plus de trois heures. Les participants en ont profité pour rendre hommage à la déesse de la mer, en réalisant des offrandes de roses blanches et de fleurs qui sont jetées à la mer. D’autres s’asperger d’eau de Cologne ou bien vider des bouteilles de bières dans la grande bleue. 

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La Clôture du Festival c'est faite par un show  musical 100% Brésil,  avec un Workshop Culturel et un Flash mob qui a été présenté pour faire connaitre les différentes danses. A la base de la danse africaine et de toute danse contemporaine, la danse des Orixas est un travail sur les éléments lié à la nature, eau, air, terre, feu. Il approfondit la conscience du corps et l'expression des gestes.

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les offrandes sont apportées à la mer


 Les Orixas sont devenus les symboles culturels de la culture bahianaise et leurs danses constituent la base des danses brésiliennes populaires telles que la samba, les danses des blocos afro, l’afoxé, l’afro-brésilien, l’afro-reggae, le maracatu, etc. Elles forment également la base gestuelle et symbolique de la "Technique Silvestre". Chaque Orixa représentant un archétype complexe et un élément de la nature, ces danses nous permettent d'explorer une multitude de gestuelles et d'émotions différentes: la sensualité, la férocité, l'élégance, la souffrance, l'arrogance, la douceur et plus.

MAI-2013-0426.JPGLa fête est donc plus rituelle et moins carnavalesque que le Mardi Gras, bien qu’elle soit tout aussi festive et coloré avec des participants qui arrivent même en rentrer en transe. En tous les cas, si je ne suis pas un fervent partisan des religions quel qu’elles soient, je suis un fervent admirateur des danseuses brésiliennes et Yemanja a toute ma bénédiction ! Vous savez, c’est comme quand on signe à la fin d'un document avec la mention : Lu et Approuvé.

MAI-2013-0443.JPGEt bien j’approuve tout à fait de revoir une troisième édition en 2014 avec yemanja en déesse de la Méditerranée.

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  DIAPORAMA DE LA FETE                                                                                  


  
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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 06:54

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Flavia, Jaina et Shemalti

 

Tous se réunissent pour assister à la grande cérémonie du cadeau livré aux vagues de la Mer (Méditerranée pour la circonstance), demeure de Yémanja, reine des eaux salées et protectrice des pêcheurs, de la maternité et des enfants dans le candomblé.

Tous sont venus également apporter à la mère leurs suppliques et leurs vœux dissimulés au milieu de leurs offrandes de fleurs, de parfums, de jouets, de bijoux et d’autres objets disposés dans des paniers qui seront emportés dans le bateau qui accompagnent le grand cadeau confectionné spécialement pour elle chaque année par la communauté.

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A l’origine c'est-à-dire en 1923, cette cérémonie était organisée pour la 1ère fois à l’initiative de la « colonne de pêche » (corporation de pêcheurs) du quartier «Rio vermelho» à Sao Paulo (Un peu comme notre prudhommie de pêcheurs niçois). La communauté des pêcheurs de ce quartier avait pris cette initiative grâce aux recommandations d’une Yalorixa (une «prêtresse» de candomblé) qu’ils étaient allés consulter suite à une pêche désastreuse durant l’année précédente, ayant entraînée d’importants préjudices économiques pour la corporation.

MAI-2013-8308.JPGLa yalorixa leur avait alors conseillé d’offrir un cadeau à leur « patronne » et protectrice Yémanja, en ce jour qui lui est consacré encore dans certains terreiros de Bahia, ces temples du candomblé.

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Ainsi l’année suivante, les pêcheurs de ce quartier organisèrent une grande cérémonie où ils emportèrent dans une barque un cadeau mystérieux, dissimulé dans une boite à chaussure selon la légende populaire, qu’ils offrirent aux eaux de l’océan.

La cérémonie avait fait grand bruit. Le cortège paré de tenues traditionnelles, de fleurs et de parfums accompagnés des tambours qui marquaient le rythme de la procession n’était pas passé inaperçu dans la ville (ça ne passe pas inaperçu à Nice non plus !).

MAI-2013-8309.JPGD’autant que durant toute l’année suivante, les pêcheurs clamaient leur reconnaissance et leur satisfaction du succès de la cérémonie. L’année de pêche 1923 ayant été excellente et même une des meilleures dont ils pouvaient se souvenir, ils répétèrent le rituel l’année suivante puis chaque année depuis lors jusqu’à nos jours où la cérémonie rassemble toujours plus de participants et de curieux, jusqu’à attirer les caméras et les journalistes de tout le pays.

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Il n’est pas surprenant que cette cérémonie soit devenue au cours du temps si populaire dans tous le pays car Yémanja est devenue la protectrice du Brésil, sous des formes certes diverses, en ce sens qu’elle incarne en son nom tout le symbole d’une icône du syncrétisme culturel brésilien, valeur essentielle de la culture nationale.

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Que ce soit sous la forme européanisée de la sirène aux longs cheveux qui séduit par son chant ou son regard, et sauve ou précipite les pêcheurs et autres navigateurs des périls du naufrage. Ou bien sous la forme d’une belle amazone amérindienne qui enchante les eaux des forêts d’une puissance curative et bienveillante dont profite autant la nature que les Hommes.

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Sous la forme encore d’une séduisante nymphe à la fois sorcière et magicienne venue des eaux des fleuves du Congo africain comme de ceux du golfe de Guinée…, ou bien au contraire, sous les apparences d’une mère généreuse et attentionnée qui soigne, nourrit et console grâce à ses larmes ou les richesses de ses eaux salées, comme dans les traditions chrétiennes et Yorubas à travers le candomblé et l’umbanda.

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Tous reconnaissent en la Sirène ou la «diosa del mar» (alias la Déesse de la mer) ; en la cabocla (Esprit autochtone des régions d’Amazonie) Iara ou Dona (Madame…) Janaina ; en l’Inkisse (Esprit de la nature) Inaê ou Kayala ; en la Vierge Marie ou l’immaculée conception (mère du fils de Dieu) ; en l’orixa (ancêtre divinisé) Yémanja et Yémowo reignant sur les eaux salées ; tous reconnaissent sous ces différents noms et représentations, la mère universelle des Brésiliens et la patronne du syncrétisme national, un des symbole de l’identité du pays.

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Ce rituel est directement hérité de la religion des Yoruba du Nigeria où la cérémonie continue d’exister, toutefois sous une forme plus édulcorée que par le passé et avec une audience plus discrète. Ce rituel est connu au Nigéria sous le nom de festival d’Olokun et au Bénin de fête d’Agwé  pendant lequel le « prêtre » de cet orisha offre à l’océan un panier de cadeaux recouvert de pagnes et de diverses richesses, qu’il remet au cours d’une procession publique et selon un rituel précis au seigneur des océans.

MAI-2013-8307.JPGLa cérémonie et le rassemblement commence sur la place Masséna en principe à 10h du matin en ce dimanche de juin, mais les brésiliens sont sans doute des personnes qui aiment prendre leur temps, car les premiers cortèges arrivent seulement une heure plus tard.

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La foule se rassemble enfin, apportant leurs offrandes et suppliques. J'aperçois deux grands paniers en osier destinés à recueillir les offrandes de chaque participant tandis que d’autres iront directement les offrir à la mer. Tout ce joli monde se dirige à présent vers la plage en déambulant dans les ruelles du vieux Nice au son des tambours et des chants dans une indescriptible cohue. On arrive dés à présent sur la plage de l'opéra. Les paniers sont emportés dans une barque qui les emmènera au large dans une grande procession maritime, après un moment de recueillement et de prières communes.

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Mais avant le grand départ de la barque, le grand cadeau offert par la communauté brésilienne niçoise. La communauté brésilienne de Nice accompagnés de quelques dignitaires du candomblé et de leurs assistants monte sur la barque au milieu des offrandes et des bouquets de fleurs pour les emmener au large au rythme des tambours et des chants de la foule. Une fois la barque suffisamment éloignée du rivage, toutes les offrandes sont déposées sur les flots au milieu des salutations, des applaudissements et des chants de l’assistance.

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C’est à ce moment également que certains adeptes sous l’emprise de l’Orixa se jettent à l’eau dans une étreinte fusionnelle avec leur divinité tutélaire. Il faut donc que je me mouille moi aussi pour approcher la cérémonie, et je repartirai trempé jusqu’au pantalon, les chaussures pleines de sable.

MAI-2013-8235.JPGLa tradition exige que les offrandes soient emportées dans les profondeurs de la mer en signe d’acceptation et de satisfaction de Yémanja ainsi que du bon déroulement de la cérémonie. Si les offrandes se trouvaient malheureusement refoulées par la vague sur les plages du littoral, ce serait alors le signe de l’échec du rituel et du mécontentement de la reine mère des eaux. A mon avis, vu les sourires de tous les adeptes de Yémanja, les prières ont été exaucé !

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                             DIAPORAMA DES PARTICIPANTS


  
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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 22:07

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Le Château de La Napoule occupe un site prestigieux en front de mer, connu des Romains, il y a plus de 2000 ans. Investie par une tribu Ligure, la Napoule devient un emplacement stratégique sous l'occupation romaine.  Demeure des comtes de Villanova au XIVe siècle, l’une des grandes familles du pays niçois en 1284, un fort avait déjà été érigé sur le domaine, lorsque la famille de Villanova en fit l'acquisition. Ils y bâtirent une grande forteresse médiévale. Après avoir subi de nombreux dommages à la suite de diverses invasions sarrasines et lombardes, le château fut rasé à la révolution par d'autres barbares.

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La forteresse fût détruite et rebâtie à huit reprises, avant de devenir une manufacture verrière au cours du XIXe siècle. En 1916, l'artiste américain Henry Clews acquit l'édifice en ruine, qu'il s'appliqua à restaurer assisté de sa femme, Marie Elsie Whelen Goelet. Deux tours, romane et sarrasine furent harmonieusement intégrées à la construction fortifiée ; le pavillon d'accès, les hauts remparts et les terrasses surplombant la mer forment un ensemble hétéroclite reflétant les goûts éclectiques des Clews.

012.JPGLa Cour d'Honneur, la Galerie Spencer, vaste salle voutée, et la Galerie blanche autrefois aménagée en théâtre, accueillent aujourd’hui comme hier, des expositions comme celle que vous venez de voir précédemment. Les jardins classiques conçus par Marie Clews sont agrémentés de jeux d'eau et de décors en topiaire. C'est l'œuvre sculpturale d'Henry Clews, empreinte d'humour et de sensibilité art-nouveau, qui fait de ce monument historique une fascinante escapade dans l'histoire de l'architecture.

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Le château a subi au cours des siècles de nombreuses transformations. En 1918, nos deux américains s'installent dans les restes de la demeure médiévale. Grâce à leur fortune, le couple put restaurer les bâtiments et en construire d'autres de toutes pièces, en apportant leur touche personnelle (Henry était sculpteur et sa femme architecte). Les jardins furent également aménagés.

JUILLET2013-0232.JPGFondée en 1951 par Marie Clews, l’Association d’Art de La Napoule Mémorial Henry Clews a fait du château un lieu d’échanges culturels international comprenant l’organisation de colloques, d’expositions, de concerts et de spectacles auxquels s’ajoute un programme de résidence d’artistes. Le château et ses jardins ont été inscrits monuments historiques par arrêté du 6 janvier 1947. 

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Les jardins du château de la Napoule dessinés en 1919 sont constitués du jardin principal qui s'ouvre par une grande allée à la Française et de trois autres petits jardins : le jardin de La Mancha, les terrasses sur la mer ou l'on peut se restaurer gastronomiquement et le jardin secret. L'allée régulière, le bassin, la fontaine et le puits et les constructions qui parsèment les jardins, conciergerie, chapelle, une fabrique de verre, la tour de jardin, la pergola et le pont de jardin sont spécifiquement inscrits comme monuments historiques. Le parc est labellisé « Jardin remarquable ».

JUILLET2013-0202.JPGJeune dandy newyorkais, Clews préférait l'activité artistique aux affaires de la banque familiale. Incompris aux Etats-Unis, Clews s'installa au début du siècle sur la Cote d'azur ou la liberté d'expression artistique avait déjà fait le tour du monde par une aura spectaculaire, il travailla sans relâche sa vocation pour la sculpture. Autodidacte doué, Clews portraiture ses contemporains avec un réalisme à la limite de la caricature, dans un style imbu d'humour noir et d'ironie, laissant libre cours à son esprit fantasque.

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Dès l'arrivée de Clews sur la Côte d'Azur, au lendemain de la première guerre mondiale, une nouvelle tendance se manifeste dans son travail, d'avantage tournée vers les arts primitifs : en effet, à la Napoule, l'artiste nous ouvre les portes d'un monde imaginaire peuplé de monstres fabuleux.

JUILLET2013-0047.JPGHenry Clews naquit à New York d'une famille descendante du président Américain James Madison. Clews montra très tôt un caractère rebelle, excentrique et un penchant pour les arts et la littérature. La Napoule fut pour Henry une source d'inspiration permanente et lui apporta l'isolement nécessaire à l'épanouissement de son art. Son style s'imprégnant d’influences précolombiennes et extrême-orientales.

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Il donna vie à tout un bestiaire de petits monstres et animaux imaginaires qui vinrent peupler la forteresse Napouloise. Lorsque Marie et Henry Clews tombèrent amoureux du château de la Napoule, ils s'éprirent également de sa situation idyllique à l'extrême ouest de la baie de Cannes et des iles de Lérins. Afin de profiter pleinement du panorama, Marie dessina de longues terrasses surplombant la mer.

JUILLET2013-0173.JPGLe château, préalablement perché sur un roc, se retrouva posé sur une majestueuse rangée d'arcades plongeant directement dans l'eau de la méditerranée. Ce chantier en front de mer nécessita la technicité particulière d'un ingénieur Russe et la supervision quotidienne d'Henry et Marie Clews. Une voie ferrée fut même installée afin de permettre l'acheminement des blocs de pierre qui servirent à la construction des quinze arcades qui soutiennent les terrasses. Les travaux sur la façade mer furent considérés comme une priorité par Henry et Marie qui les exécutèrent avant même la restauration du toit.

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Marie Clews, née Elise Whelen, vit le jour en 1880 à Philadelphie. Benjamine d'une famille aristocratique de mécènes d’art, Elsie à toujours rêvé de devenir chanteuse d'opéra. Cette passion ne la quitta jamais puisqu'elle organisera plus tard au château de la Napoule de nombreux concerts et récitals. D'une grande beauté, Elsie fut l'une des débutantes les plus prometteuses d'Amérique. 

JUILLET2013-0080.JPGElle fréquentait la haute société de Newport, lieu de villégiature très à la mode au début du XXe siècle. Dés son installation à la Napoule en 1918, Marie se passionna pour la reconstruction du château dont elle conçut les plans jusqu'a la direction des maçons et des tailleurs de pierres. On ne peut imaginer un changement de vie plus radical. Marie devint pour Henri Clews un véritable soutien, une inspiratrice et une partenaire de travail.

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Ensemble, ils créèrent leur monde imaginaire: « Once Upon A Time », il était une fois .... Nom qu'ils donnèrent au château. Après la mort d'Henry en 1937, Marie protégea son château bien aimé pendant la seconde guerre mondiale et ne ménagea pas ses efforts pour révéler l'œuvre de son époux aux yeux du monde... En 1951, elle créa la Napoule Art Fondation, ayant pour mission la conservation et la mise en valeur de la collection Clews et du château, œuvre de leur vie.

JUILLET2013-0141.JPGLe château considéré comme un  emplacement stratégique, fut occupé par les Français avec qui elle vécut en harmonie. Après l'entrée en guerre de l’Italie, une menace plus importante pesa sur la région. Lorsque les fascistes de Mussolini occupèrent le château, Marie fut jugée par le tribunal de guerre pour avoir apporté son aide aux Américains. Seule son amitié avec la princesse Maria de Savoie, fille du Roi d’Italie, réussit à la sortir de cette situation difficile.

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Après la reddition de l’Italie, les allemands occupèrent le château à leur tour et Marie fut évacuée dans une villa à Cannes.  Finalement le 15 Aout 1944, les Alliées débarquèrent sur les plages alentour. A la grande surprise de Marie, le libérateur du château n'était autre que son propre cousin, le colonel Lewis H. Van Dusen. Marie réintégra alors sa demeure.

JUILLET2013-0203.JPGElle installa le quartier général de la croix rouge américaine dans ses murs. En 1951, huit ans avant sa mort, Marie Clews crée l'Association d'Art de La Napoule en mémoire de son époux, afin de conserver au Château son statut de centre d'art dédié aux échanges interdisciplinaires et internationaux.

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                                  DIAPORAMA DU CHATEAU


  
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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 19:19

MAI-2013-8484.JPG Nicolas s'installe dans la vieille ville et commence ses structures en bois. Une révélation ! En plus le Vieux Nice favorise les rencontres d'amis artistes: Milthon, Bosio, Fondacaro, Baviera, Sacha Sosno, De Bonis, Chubac ... Il devient l'assistant d'Arman !

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Nicolas Lavarenne a atteint une renommée internationale. Aujourd'hui il est au sommet de son art et ses œuvres monumentales et aériennes en bronze sont exposées dans les lieux les plus prestigieux. Ses sculptures voyagent constamment des plus grands salons aux plus fameuses expositions urbaines pour le plus grand plaisir du public et des amateurs d'art.

MAI-2013-8492.JPGNé en 1953, fils d'artistes peintres, Nicolas est un sculpteur autodidacte. Assistant d'Arman, sculpteur et mouleur de prototypes industriels, il commence à récolter les prix du public et l'attention du monde de l'art dès 1984. Aujourd'hui il est représenté par de prestigieuses galeries en Europe et ses œuvres sont dans de nombreuses collections publiques et privées à travers le monde (famille royale d'Angleterre, du Danemark, Ville de Sion, Moosseedorf Suisse, Ville d'Evian, de Divonne, Région PACA…).

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Notre ex biker expose jusqu'à la fin juillet dans les jardins de la fondation d'art du château de la Napoule, je me précipite donc pour voir ses œuvres  monumentales qui font jaser de partout ou elles passent ! Le sculpteur azuréen libère ses œuvres de la pesanteur pour le plus grand étonnement et plaisir des spectateurs. Saisissant !

MAI-2013-0085.JPGSes êtres de bronze, perchés sur leurs échasses dans un équilibre fougueux découpent les espaces et envahissent les lieux qu'ils occupent par leurs lignes et leurs mouvements. Des œuvres saluées par la critique internationale, ne pouvant laisser personne indifférent.

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Ce n’est pas la première fois que les œuvres de Nicolas Lavarenne sont présentées au Château de la Napoule mais cette année, pour cette exposition solo, plus d’une douzaine de sculptures monumentales envahissent les jardins, avec les grands classiques de Nicolas, ainsi que ses dernières créations. Dans la galerie blanche, ce sont des études et de plus petits formats qui sont à découvrir.

MAI-2013-8481.JPGDans les cieux du monde entier on découvre des sculptures monumentales de Lavarenne représentant des hommes ou des femmes nus, soit tendus sur des fils, soit portés par des pieux et qui s’élancent vers le ciel. La Côte d’Azur n’en manque pas puisqu’on en trouve à Menton, à Saint Paul de Vence. De partout ou passe le sculpteur cela fait souvent grand bruit, car ses œuvres quelque peu sulfureuse font souvent débat.

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Celle qui est installée à Cagnes-sur-Mer est particulièrement élégante. Une femme, face à la Méditerranée, semble s’envoler pour rejoindre les côtes africaines. Les bras écartés, la poitrine tournée vers la mer, on s’attend à ce qu’elle disparaisse d’un moment à l’autre dans son envol.

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Avec les fesses qui regardent le Cros et les seins tournés vers les vagues, la statue élancée de Nicolas Lavarenne ne passe pas inaperçue au Cros-de-Cagnes... Cette femme nue réalisée en "stratifié polyester fibre de verre", repose, telle une échassière, sur trois lances d’acier de plus de 6 mètres de haut. Suivant l'angle de vue certains passants jugent cette œuvre d'art obscène. Depuis son inauguration une petite polémique enfle au Cros et des habitants demandent qu'elle soit enlevée.

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Mais alors, quitte à redouter une telle indécence, il faut enlever les femmes nues de Germaine Richier du musée Picasso à Antibes, et surtout l’obélisque de Bernard Venet du quai des Etats-Unis à Nice d’un aspect phallique dégradant mais incontestable.

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Le plus amusant est que, pendant ce temps-là, on installe douze grandes sculptures de Nicolas Lavarenne dans le château de la Napoule qui ont été inauguré le 31 mai. Le château serait en état de siège. Les barricades commencent à être érigées (le mot est peut-être malheureux) aux alentours. On parle d’une contre-révolution vis-à-vis de ces sans-culottes qui se dressent dans l’enceinte seigneuriale. Après les contre-manifestations du mariage pour tous, allons-nous assister aux manifestations anti-Lavarenne ?

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En attendant c’est une belle opération de communication au bénéfice de l’artiste qui, probablement, n’en espérait pas autant. Nicolas Lavarenne a commencé ses œuvres à une époque ou l’on ne s’offusquait beaucoup moins de la nudité que de nos jours.  A cette époque, il travaillait le bois et, déjà, sa préoccupation était de libérer les corps de la gravité terrestre : il les suspendait à des cordages ou les juchait sur des installations improbables.

MAI-2013-8377.JPGC’était le temps de la révolution sexuelle, des libertés permises, de la création artistique après des années de guerre. Aujourd’hui, tout est à polémique, il faut tourner 20 fois la langue dans sa bouche pour dire quelque chose, au risque de se faire accuser de tous les maux ! En attendant, Nicolas Lavarenne occupe et anime les jardins du Château de la Napoule jusqu’au 31 juillet. Un lieu idéal s’il en est pour ses sculptures géantes autant qu’aériennes. On a vraiment le souffle coupé devant autant d’audace et de prouesses techniques. Comment même est-ce possible : des bronzes de plusieurs dizaines de kilos, voire une centaine qui flottent au dessus du sol, dégagés à jamais de leur socle ?

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Des êtres nus, aux muscles allongés et saillants, concentrés sur leur gestuelle, instantanéisés dans l’effort, sûrs d’eux. Des hommes, surtout des hommes, et des femmes en équilibre stable sur leurs grandes échasses ou descendant le mur d’une tour, à moins qu’ils se soient installés dans un improbable hamac, immobiles mais ramassés, prêts à exécuter une action... explosive.

MAI-2013-0119.JPGNicolas Lavarenne a dû exécuter de nombreux écorchés avant de pouvoir saisir avec autant de maîtrise ses personnages. Rien d'érotique dans ces nus. C'est un Homme dépouillé de ses atours, de ses cache-misères, sans faux fuyants, un Homme naturel, à peine sorti du paradis terrestre et qui doit s'affirmer, prêt à bondir, prêt s'il le faut à se battre... et qui cultive le geste juste car il n'a pas droit à l'erreur dans ce monde devenu pour lui une jungle.

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La présence des nombreux bronzes qui habitent les jardins du Château de La Napoule rendent incontournable la visite. De plus petits formats tous aussi audacieux sont visibles dans la Galerie Blanche du Château. Dans le prochain article, je reparlerai à nouveau de ce château de la Napoule, qui est tout aussi spécial que les œuvres de Lavarenne….

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                                  DIAPORAMA DES OEUVRES


  
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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 11:12

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Les festins de Carême ponctuent, chaque dimanche, les quarante jours qui précèdent Pâques. Ils ont pour objet, à la fois de canaliser l’approche du printemps, de rendre acceptable la longue période d’abstinence du Carême, et de dissiper posément les effets du Carnaval qui s’est achevé le Mardi-Gras, veille de l’entrée en Carême.

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L’empreinte et le pragmatisme de la religion catholique sont immédiatement perceptibles dans cette organisation du temps. Tous ces festins s’organisent autour de l’interprétation religieuse chrétienne, qui se superpose parfois à des rites antérieurs. Le temps du Carême s’ouvre donc par le festin des Reproches, le dimanche suivant immédiatement le Mardi-Gras: à Cimiez (Cenemelum la capitale romaine de la province des Alpes Maritimes), on purge entre couples les griefs de l’hiver et les écarts de Carnaval.

MAI-2013-0416.JPGLe dimanche suivant, c’est le festin de Saint-Barthélemy, ou de la Réconciliation: les couples se pardonnent; le dimanche d’après se place le festin de Saint-Etienne, ou de l’Amitié, lou calignatori (le flirt), le surnommait-on, c’est-à-dire celui où les relations conjugales se renouaient.

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Vient ensuite le festin de Saint-Pons, dit des Vents; autour de ce dimanche se place l’Anounciada, ou festin des Cougourdons, obligatoirement organisé le 25 mars. Viennent ensuite le dimanche des Rameaux, puis le dimanche de Pâques: pas de festins en ces circonstances solennelles exclusivement religieuses.

MAI-2013-0164.JPGEnfin, le dimanche In albis (premier dimanche après Pâques), c’est le festin de Saint-Pierre d’Arène, dit lou festin dei Ràngou (le festin des Boiteux), ainsi surnommé parce que, comme il se déroulait dans le quartier campagnard le plus proche de Nice intra muros (Saint-Pierre d’Arène étant au centre du quartier de la Buffa, et Nice intra muros étant constituée du Vieux-Nice d’aujourd’hui), même les boiteux avaient le temps de s’y rendre.

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Chacun de ces « « festin » prend place autour d’une chapelle, alors en pleine campagne, et anime le hameau qui l’entoure. Il en va de même, en partie au moins, pour les Mai. Les festins des Mai reposent sur le même principe. Toutefois, leur dimension religieuse est moins patente. Chaque quartier ou hameau de la commune de Nice (Bellet, Cappan, Gairaut) organise ses "mai".

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Le mois de Mai à Nice a été particulierement terrible cette année, il a du faire 4 à 5 jours de pluie dans le mois.


 Au milieu du XIXème siècle, le plus renommé était le Festin dei verna (du niçois verna, l’aulne, arbre omniprésent dans les sols humides de la plaine du Var, le fleuve), ou Mai du quartier Sainte-Marguerite, à l’extrémité occidentale du territoire communal.

MAI-2013-0259.JPGTrès développée durant la Restauration sarde, pendant la première moitié du XIXème siècle, les Mai connurent un temps d’éclipse avant d’être relancés, au début du XXème, par un groupe de Niçois attachés à la renaissance de ces traditions, en particulier Menica Rondelly le barde créateur de l’hymne niçois : Nissa la Bella.

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Dès lors, les Mai de quartier, de plus en plus souvent urbains désormais, marquent le souvenir des Niçois du XXème siècle de leur caractère simple, joyeux, convivial, festif et familial. On décore de guirlandes et de lampions la place ou le carrefour principal du quartier, on y mange, on y joue au vitou, à la pignata, à la moura ou au pilou, on y danse autour du mât de cocagne, symbole de l’arbre de mai, renouveau de la nature aux origines païennes, si vira lou mai-on tourne le mai dit-on, dans la tiédeur des journées et des soirées de printemps. Une multitude de fêtes couvrent ainsi la ville, découpant clairement des quartiers, au cœur même du Vieux-Nice, où le Mai de la Condamine rivalise avec d’autres.

MAI-2013-0276.JPGCependant, à la fin du siècle dernier, divers acteurs de la vie niçoise s’inquiétèrent de la tristesse dans laquelle tombait la ville une fois la saison touristiques terminées, au début du printemps, et avec elles ses plaisirs ordonnés, mondains et éblouissants, et une fois passés les deux grands temps des festins traditionnels, simples et conviviaux, qui concordaient  accidentellement  avec elle.

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On établit donc une sorte de calendrier estival qui, en reprenant le même modèle (répartition par quartiers, semaines après semaine, du même type de réjouissances), tentait d’organiser ces festins d’été. Ainsi, en 1899, on programma chaque dimanche des mois de juillet d’août un festin de quartiers : Gambetta, Malausséna, La Madeleine, Saint-Etienne, Saint-Philippe, Cimiez, Saint-Isidore, Saint-Barthélemy, Sainte-Hélène en bénéficièrent successivement, parfois en rapport direct avec la célébration du saint patron du quartier (Marie-Madeleine le 22 juillet, Hélène le 18 août, Barthélémy le 24 août), renouant ainsi avec une tradition religieuse ancienne.

MAI-2013-0290.JPGMais cette tentative, malgré une logique respectueuse et novatrice à la fois, ne résista pas à la force des fêtes traditionnelles, à la croissance urbaine, au développement de la circulation automobile et à l’apparition d’une nouvelle conception des loisirs.

Ainsi vont les festins traditionnels niçois, ancrés dans la volonté de partager un bonheur de vivre souvent fugace, prodigué à Nice par la nature et enraciné dans une culture qui, longtemps, adoucit un quotidien rude et laborieux. Le niçois est à la fois un pécheur et un montagnard ...

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                                  DIAPORAMA DE LA FETE


  
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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 21:09

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Ces lieux que je vous presente sont situés au nord de la ville et contrairement aux quartiers nords de certaines cités Francaises, devenus des zones de "non droit", les quartiers nord de nice sont beaux et élegants , alors partons ensembles pour une visite de ces lieux étonnants.. L'église Jeanne d'Arc de Nice est un monument réputé pour son architecture originale.  Elle présente une architecture extérieure qui ne vous laissera pas indifférent. L’église Sainte-Jeanne-d'Arc de Nice est une église catholique située dans le quartier de Fuon-Cauda. C'est dans cette église qu'ont été célébré les obseques de mon ami Patrice en ce début d'année.

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Dès 1913 fut décidée la construction d'une église à cet emplacement. La première pierre fut posée en 1914 et l'on bâtit les fondations et une crypte sous la conduite de l'architecte niçois Casteli. La mort de ce dernier et la Première Guerre mondiale entraînèrent l'abandon des travaux. En 1926, la construction reprit suivant les plans de l'architecte parisien Jacques Droz. Elle s'acheva en 1933.

AVRIL2012-0054.JPGL'utilisation de la technique du voile de béton armé, récente à cette époque, a permis une construction de style futuriste, elle est d'un style difficile à classer, inspiré selon certains, par le mouvement moderniste art nouveau catalan. Trois grandes coupoles en forme d'ovoïdes sont supportées par quatre piliers et soutenues par huit autres coupoles de plus petite taille, ce qui permet l'établissement d'un impressionnant volume intérieur.

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Le clocher, haut de 64 mètres, à flèche élancée et ajourée est censé représenter le cierge pascal. Sa forme angulaire contraste avec les courbes des coupoles. Les fresques intérieures d'Eugène Klementieff s'inspirent du cubisme, des icônes orthodoxes et du Quattrocento. L’intérieur, qui produit une impression de très grande ampleur, présente un plan où huit demi-cercles s'articulent pour former une vaste élipse.

AVRIL2012-0032.JPGL'effet de légèreté et de souplesse de l'ensemble est saisissant en même temps qu'une force ascensionnelle attire le regard vers le haut. L'église est quelquefois surnommée la « meringue » en raison de sa couleur blanche. Elle est classée monument historique par arrêté du 12  juin 1992.

AVRIL2012-0068.JPGOn continue maintenant notre balade vers un jardin paysager toujours situé au nord de la ville, dans le quartier résidentiel de Saint–Maurice. Entouré de rues dont les noms perpétuent les grands poètes du XIXème, le parc Chambrun est très apprécié pour son calme et son "temple de l’amour", petit chef d’œuvre d’architecture romantique, et son magistral cèdre du Liban.

AVRIL2012-0076.JPGTout proche du stade du Ray, lieu des exploits passés de l’OGC Nice, se tient le quartier de Chambrun, dit aussi Parc Chambrun en souvenir de la propriété du comte Joseph Dominique Aldebert Pineton de Chambrun. Bordé des avenues Chateaubriand et George sand , le square Jean-Baptiste Carpeaux, du nom du célèbre sculpteur français dont le groupe « la Danse » orne la façade de l’opéra de Paris, est paré en son sein de ce qu’il est convenu d’appeler « le Temple de l’Amour ».

AVRIL2012-0088.JPGC’était à l’origine un kiosque à musique dont la construction, sous la direction de l’architecte niçois Philippe Randon, dura cinq ans. D’inspiration antique, douze colonnes corinthiennes de marbre blanc soutiennent élégamment l’entablement qui culmine à près de 20 m, sa couverture fut exécutée par la société Monduit Gaget et Gauthier qui édifia la statue de la Liberté à New York. Le comte Joseph Dominique Aldebert Pineton de Chambrun (1821- 1899), né à Saint-Chely, mort à Nice, était sociologue. Député puis sénateur de la Lozère il écrivit divers ouvrages de sociologie et de philosophie et fut l’un des fondateurs du musée social de Paris à qui il légua son hôtel particulier.

AVRIL2012-0089-copie-1.JPGIl était très riche ainsi que sa femme, propriétaire d’une cristallerie à Baccarat. En 1876 ils vinrent s’installer à Nice et, sous le charme du lieu, achetèrent la grande propriété à l'abandon de la famille Caïs de Pierlas. Le domaine s’étendait de la place Saint Maurice jusqu’à l’avenue Henri Dunant. Ils y firent construire une demeure style « manoir anglais », ornée de tours crénelées et chargèrent l’architecte niçois Philippe Randon d’y tracer un somptueux parc superbement arboré.

AVRIL2012-0107.JPGLes magnifiques réceptions des Chambrun furent aussi célèbres que les soirées de Valrose auxquelles elles succédèrent. En 1885, la comtesse fit construire un kiosque à musique en marbre de Carrare, imitation du temple de la Sibylle à Tivoli près de Rome. Il fut inauguré le 28 mars 1890 après cinq ans de travaux et une dépense d’un million de francs de l'époque. Appelé le Temple de l’Amour ou quelquefois, Temple de Vesta ou Temple de Diane, c’est tout ce qui reste du domaine dont les grilles se refermèrent à la disparition du comte de Chambrun en 1899.

0108.JPGÀ la fin de la première guerre mondiale, le domaine fut loti et les avenues Chateaubriand, George Sand, Alfred de Musset, André Chénier, furent tracées. Une patinoire, le « Palais de Glace », fut même construite au Parc Chambrun. En 1927, le Conseil Municipal d'Alexandre Mari mandata Alexandre Medecin, le père de Jean Medecin, pour racheter un lot de terrain entre le temple et l'ancienne villa. La partie ainsi sauvegardée fut transformée en jardin public. De l’avenue Chateaubriand on accède au temple par un escalier monumental du plus bel effet.

AVRIL2012-0126.JPGBon ! Je vous emmène pour terminer la promenade au monastère de Cimiez d’où vient le Niçois qui est à l’origine du nom de la ville de San Francisco aux Etats Unis. Et oui ! encore une nouvelle incroyable...  Cimiez affirma très tôt sa vocation chrétienne avec son statut d’évêché, elle fut l'une des toutes premières églises de la région en l'an 314. Il y eut même deux sièges épiscopaux. L'un à Nice Ville et l'autre sur les hauteurs de Cimiez la Romaine.

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  Le monastère de Cimiez a été fondé au IXe siècle par les moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Pons, et il rassemble l'église Notre-Dame-de-l'Assomption et le musée franciscain qui retrace la vie franciscaine à Nice. Le plus célèbre des Franciscains de Nice est le frère Marc qui devint le « fray Marcos de Nizza » et donna, dit-on, le nom du fondateur de son ordre au site de la future ville de San Francisco (Californie).

AVRIL2012-0140.JPGFrère Marc de Nice, plus connu sous son nom espagnol de Fray Marcos de Nizza, est un explorateur franciscain né à Nice vers 1495 et mort à Mexico le 25 mars 1558.  Nice, faisait alors partie du duché de Savoie, vers 1495, orphelin, de patronyme inconnu. Il devient franciscain de l’Observance, profès de la province de Saint-Louis Evêque.

AVRIL2012-0152.JPGEn 1530, il part en Espagne, traverse l'Atlantique et rejoint Francisco Pizarro lors de sa conquête du Pérou. Il s'oppose très vite à Pizarro et dénonce les cruautés espagnoles envers les Indiens. Fin 1538, le vice-roi Mendoza l'envoie à la découverte des territoires au nord du Mexique. Il part en compagnie du frère lai Onorato et de l'esclave noir Estevanico. Il atteint l'Arizona et le Nouveau-Mexique en 1539 et découvre les territoires des indiens zuñis. Il remonte en direction du pacifique et decouvre la baie de San Francisco.

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  L'ensemble du monastère est classé au titre des Monuments historiques. La façade extérieure est de style troubadour baroque ou gothique flamboyant. Devant l'église, une colonne torse en marbre surmontée d'une croix symbolise la vision de Saint François du christ séraphique. Dans le cimetière du monastère reposent de nombreuses personnalités comme Raoul Dufy et Henri Matisse. Voici de nouveaux trois lieux de Nice que je viens de vous faire découvrir dont un vieux niçois direz à nouveau : Nissa estounanta, sourprenenta, insoulita …
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Abbaye Saint-Pons de Nice en dessous du monastere de Cimiez

 

                                 DIAPORAMA DE L'ARTICLE


 
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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 19:30

avril2013-6711.JPG Ce festin niçois est l’occasion d’un ensemble de réjouissances simples, autour d’un "pique-nique", de danses et de jeux, précédés d'une manifestation à la gloire de la culture niçoise ou un grand nombre d'autonomiste se réunissent et rêvent au retour de la liberté.

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Stand de la Ligue des restaurations et des libertés niçoises.


 Le festin des Mai rend honneur à la culture et à la langue niçoise. C'est l'occasion de découvrir différentes facettes du folklore du comté de Nice (spécialités, musiques, chants, danses ...) il est primordial d'emmener les petits enfants pour comprendre dés le plus jeune âge, d'ou ils viennent et qu'elles sont leurs origines ainsi que de maintenir la tradition et l'identité de son pays. Cette année Célia a célébré la fête des Mai dans les jardins des arènes de Cimiez en compagnie de centaine de petits niçois.

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  La fête des Mai est une tradition à Nice : c'est une très vieille fête (datant des romains) qui célébraient à l'époque le renouveau de la nature au printemps.  Le festin du XXIème siècle se déroule désormais au beau milieu des oliviers centenaires des jardins des arènes de Cimiez, construits sur les ruines de l'ancienne cité romaine de Cenemelum ... un retour aux origines pour ainsi dire !

MAI-2013-0080.JPGPendant la fête des Mai, on nous invite à déguster les spécialités culinaires niçoises, mais aussi la musique, les chants et danses traditionnelles du comté de Nice grâce à des concerts donnés par des groupes nissarts et piémontais, rappelant l’unicité des deux pays.

MAI-2013-0102.JPGDe nombreuses animations sont également proposées aux enfants: spectacles de marionnettes, structures gonflables, maquillage, le Jeu de l’Aigle animation autour d’un jeu de l’oie 100 % niçois, grandeur nature… tout cela animé par Cristou Daurore le porte drapeau de l'identité culturelle niçoise ... et si vous lui posez la question: Pour vous, c’est quoi être niçois aujourd’hui ?

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Il vous répondra instinctivement: Estre nissart encuèi seria éstre ciutadan de la republica de Nissa ! Que la lenga de Nissa sigue lenga .... Il vous répondra aussi ! 150 ans de présence française et c'est un bilan catastrophique pour la langue et la culture de Nissa. Quand on dit que "Nice a choisit la France" en 1860, il s’agit là d’un travestissement de l’histoire auquel je n’ai pas voulu collaborer* l’année dernière ».

MAI-2013-0139.JPGComme énormément de Niçois, il préfère honorer la mémoire de Garibaldi qui en son temps s’était farouchement opposé à l’annexion de son comté natal. Daurore, c’est aussi « Ràdio Nissa Pantai ». Une web radio exclusivement en nissart et gavot, dont l'écriture du logo a été offerte par Ben.

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La radio compte plusieurs milliers d’auditeurs dont certains au Japon, en Afrique ou en Amérique. Politiquement, "le futur président de la « República de Nissa ? «, imagine comme beaucoup, des ponts à construire avec le Piémont, la Ligurie et la Savoie. « Des régions qui nous sont proches historiquement, culturellement et linguistiquement ».

MAI-2013-0149.JPGCristou participa l'année dernière à la fête nationale en Catalogne ou pour l’occasion les catalans, jamais à bout de leur combat, sont revenus en force dans les rues de Barcelone pour faire entendre une fois de plus leurs revendications auprès de Madrid. Il est donc primordial de faire un point sur la situation des indépendantistes nissart qui ont appelé à être solidaire avec leurs voisins catalans. Bon, revenons à notre Festin des Mai, puisque Cristou Daurore a fait passer le message.

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Pour ce Woodstock du pique nique, certains sont  très organisés avec tables, chaises et cuisine ambulante, d'autres sont venus seulement avec un pan bagnat ou une salade niçoise accompagné d'un parasol. Mais pas seulement des sandwiches, les paniers possédaient des Tupperware avec  des tourtes de blettes aux raisins et pignons, des salades de supions et artichauts violets, les célèbres fleurs de courgettes farcies, de la pissaladière et les merda di can etc ...

MAI-2013-0189-copie-1.JPGPour la socca, pas de problème ! Les fours à bois ont marché sans relâche toute la journée. La socca, ça se mange à l'ambulant sur le bout des doigts et chaude de préférence. La socca est une galette à base de farine de pois chiche que depuis fort longtemps les liguriens font dorer au four.  Ainsi, dans le parc de Cimiez  les nissarts font leur merenda, casse-croûte en niçois, avec cette spécialité que l'on ne retrouve que dans la countea.

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Le début de l'après midi commence par les traditionnelles danses niçoises emmenées par la Ciamada et lou Caireu Niçart avec touplen de dansa, cant, mùsica e fèsta en lou bounur !  On démarre les festivités avec la danse de présentation " La Caireletta": danse créée par le groupe sur l’air d’une chanson qui dit toute la beauté des niçoises avec leur Caireu (coiffe en dentelle).

MAI-2013-0335.JPGPuis on continue avec la Babazouquetta : c’est une danse populaire des jeunes filles dans laquelle les danseuses montrent gracieusement leurs dessous. Bien sur, on n’oublie pas les danses les plus représentatives du festin des Mai que sont: L’auceloun d’amour, danse de l’oiseau d’amour, c’est une danse de printemps qui représente des oiseaux perchés sur des branches qui refleurissent.

MAI-2013-0342.JPGVirens lou Mai, les danseurs évoluent sous des guirlandes de fleurs pour fêter le printemps. Hommage aussi à l’orange (amère) fruit régional par excellence ! La Danse de l’orange, danse pour célébrer l’orange, en niçois, c’est la  Dansa dou Pourtegal. Et pour finir la farandole niçoise....

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Il est l'heure maintenant de faire le balèti et pour mettre l'ambiance,  rien de mieux que Sylvain Casagrande "L’as pagat lou capéu" qui pendant le bal est toujours le premier à inviter les belles niçoises. Quoique, avec le groupe de folie qu'il y avait sur scène, l'ambiance était survoltée ! Les Piémontais du groupe Cap Levat et son leader Frederico Silvestri ont contribué à enflammer le balèti.

MAI-2013-0326.JPGLe nom "Cap Levat" signifie "la tête haute": une exhortation à montrer avec orgueil la culture de sa propre terre.  Ils peuvent rejoindre le piémont la tête haute, tant ils ont été magnifiques ! Vielle à roue, cornemuse, accordéon, fifre, de la bonne musique du pays... Sans oublier que le balèti commence obligatoirement par l'hymne national: Nissa la Bella.

MAI-2013-0346.JPGLou festin de Nissa est une festa qui se passe tous les dimanches du mois de Mai qui attirent des milliers de niçois et de non niçois qui aiment le Comté de Nice…Forza Nissa Per Sempre ! C'est notre pays et on l'aime...

MAI-2013-0347.JPG* anniversaire des 150 ans de l'annexion qui c'est fait dans l'indifference la plus totale de la part des niçois. Peu, ou meme pas du tout on participé a cet évenement. D'ailleurs votre biker reporter ne s'y est pas rendu non plus.

                                   DIAPORAMA DE LA FETE



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Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS

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