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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 08:00

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Le terme dame désignait particulièrement, dans le langage de la Chevalerie, la Femme à laquelle un chevalier consacrait ses soins et ses exploits. Il a rompu des lances pour sa dame. La dame de ses pensées. Porter une écharpe aux couleurs de sa dame. En écoutant le troubadour » Eric Derrien », j’ai bien aimé la légende de Berthe au grand pied et j’ai voulu vous la faire partager.

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Lorsque Pépin le Bref décida de se marier, ses conseillers partirent en quête d'une fiancée de bonne noblesse dans divers pays. Mais le roi ne parvenait pas à faire son choix. Jusqu'à ce qu'un trouvère qui avait parcouru une bonne partie du monde vînt lui chanter la beauté de Berthe, fille du roi de Hongrie, aussi intelligente que fine et sage. Elle n'avait qu'un seul défaut : l'un de ses pieds était trop grand.

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«Les pieds restent cachés sous les jupes», se dit le roi. «Qu'on amène donc Berthe à Paris ! ». Pépin fit alors charger trente chevaux d'or et d'argent, équipa une douzaine de chevaliers le plus richement du monde, et la troupe prit le chemin de la Hongrie. La belle Berthe n'était pas joyeuse après avoir donné son consentement, quand il lui fallut quitter son pays natal et sa famille. Mais ses parents lui dirent pour la réconforter.

Aout-2010-0308.JPG  «C'est dans la douce France que tu t'en vas, ma chérie ! Où trouverais-tu plus beau pays au monde ? Nous ne t'oublierons pas, sois-en sûre ! ».
Et Berthe s'en alla donc vers la France. En route, son cortège fit une halte chez le duc de Mayence, qui s'étonna fort en voyant la princesse Berthe. Ce duc avait une fille, Alista, qui ressemblait à Berthe comme une sœur. Sauf les pieds, qu'elle avait justement très petits. Il ne fut donc pas étonnant que les deux demoiselles se prissent vite d'amitié l'une pour l'autre. Berthe était si enchantée de sa nouvelle amie qu'elle proposa d'en faire sa suivante, et de l'emmener avec elle en France.

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Lorsque tout le monde arriva à Paris, la princesse hongroise était si lasse de son long voyage qu'elle fit cette proposition à sa nouvelle amie. «Chère Alista, je t'en prie, remplace-moi ce soir. Que l'on te présente au roi à ma place. Cela ne durera pas longtemps, et de toute façon les gens n'y verront rien. Nous nous ressemblons tellement! » Alista accepta très volontiers : elle se revêtit de l'une des plus belles robes de la princesse hongroise et se rendit à la salle de réception pour la cérémonie de la présentation. Seulement, cela lui plut très fort de se trouver ainsi auprès du roi !

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Alors elle décida de remplacer sa maîtresse pour toujours. Alista paya très cher deux serviteurs, qui enlevèrent Berthe et l'emmenèrent en secret dans la forêt la plus profonde. Là, ils avaient ordre de la tuer. Mais ils n'en eurent pas le cœur, ils hésitèrent devant tant de beauté. Ils l'abandonnèrent donc à son sort, et s'en retournèrent à Paris. La pauvre Berthe erra longtemps dans la forêt obscure, elle se déchirait les jambes dans les fourrés épineux, dormait à même le sol nu et se nourrissait de fraises et de framboises. Jusqu'à ce qu'un jour, elle débouchât en une prairie où elle vit une petite chaumière. C'était là que vivait le charbonnier Simon, avec sa femme et ses deux filles. Berthe vécut neuf ans et demi dans la cabane du charbonnier, et jamais elle ne trahit sa véritable identité.

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La reine de Hongrie Blanchefleur n'oubliait pas sa fille. Dès qu'elle en avait l'occasion, elle envoyait des messages en terre de France, et était fortement inquiète de ne recevoir de sa fille que de très brèves informations. On peut comprendre qu'Alista n'adressait à la cour de Hongrie que des mots très prudents. Aussi, quand la reine de Hongrie invita sa fille à venir la voir en son pays, Alista lui répondit qu'elle ne pouvait faire le voyage, étant malade. Cela décida la reine de Hongrie. «Je vais aller voir Berthe en France ! »

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Ce fut en vain que le roi son époux tenta de la dissuader d'entreprendre un si long et si pénible voyage. «Si Berthe a supporté ce voyage, je le supporterai bien aussi, moi !»déclara-t-elle. Et elle se mit en route. En apprenant cela, Alista eut grand-peur. Elle se mit vite au lit, en se déclarant malade. Ce fut ainsi que la reine de Hongrie trouva celle qu'elle croyait être sa fille, au lit dans une chambre obscure, aux rideaux tirés.

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La reine se jeta sur la fausse Berthe dans son lit, et se mit à caresser sa fille comme un bébé. Ce fut alors qu'elle remarqua que celle qui était dans le lit avait bien le même visage que Berthe, mais avait des petits pieds : tous deux semblables. «Tu n'es pas ma fille !» s'exclama la reine. Et elle se hâta d'aller raconter au roi cette nouvelle stupéfiante.

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Le roi Pépin le Bref se fâcha très fort. Il fit venir Alista devant lui, et elle, tout en pleurs, avoua tout. Ensuite le roi entendit les deux serviteurs qui avaient été chargés de l'horrible besogne, et eux aussi confessèrent tout. Ils menèrent le roi jusqu'à l'endroit de la forêt où ils avaient abandonné la malheureuse princesse hongroise.
Le roi fit rechercher Berthe, et il chercha lui même, dans toutes les directions. Il commençait à se faire à l'idée qu'elle avait dû périr dans la forêt, quand il parvint lui aussi à la chaumière du charbonnier. Là, devant la maisonnette, il vit une très belle jeune femme qui rapportait une cruche d'eau de la fontaine. Et il remarqua aussi que l'un de ses pieds était chaussé d'un très grand sabot.

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Pépin l'interpella «Dites-moi qui vous êtes ! Vous devez me suivre, je suis le roi de France !» Berthe, effrayée, répondit «Ah, Sire, ne me faites pas de mal ! Je suis la reine de France, la fille du roi de Hongrie, l'épouse de Pépin !»
«Et Pépin, c'est moi ! »S’exclama le roi, tout heureux. Et il prit Berthe sur son cheval. Tout se termina très bien. Le roi fut miséricordieux, car Berthe au grand pied et aussi au grand cœur, plaida en faveur de tous. Sauf d'Alista, qui fut honteusement chassée de Paris.

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Les deux serviteurs reçurent une bonne volée de coups de bâton, mais ensuite le roi les récompensa richement parce qu'ils n'avaient pas tué Berthe, comme ils en avaient reçu l'ordre. Le charbonnier Simon, qui ne parvenait pas à croire qu'il avait hébergé chez lui durant dix ans la reine de France, fut élevé au rang de chevalier, et reçut comme armoiries une fleur d'or sur champ d'azur. La reine de Hongrie pleurait, puis riait, et se réjouissait fort de n'avoir pas écouté les conseils de son époux, qui ne voulait pas la laisser aller en France.

Aout-2010-0042-copie-3.JPG Qui sait comment tout cela aurait fini, si elle ne s'était pas décidée à ce voyage ! «Mais si vous n'aviez pas retrouvé Berthe», disait-elle au roi Pépin, «je vous jure que de mes propres mains je vous aurais raccourci d'une tête ! ». Peu de temps après les retrouvailles, on célébra de façon grandiose, pour la deuxième fois, le mariage de Pépin le Bref, mais cette fois avec la véritable Berthe, fille du roi de Hongrie. Et les époux royaux vécurent ensemble de longues années heureuses, et ils régnèrent avec une grande sagesse sur le doux pays de France.

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Origine du conte
Berthe au grand pied (vers 1275) est la mise en roman d'une légende concernant la mère de Charlemagne. Le troubadour Adenet s'inspira de cette histoire pour écrire «Li Roumans de Berte aus grans piés», où l'héroïne, une princesse de Hongrie, se voit substituer une rivale lors de son mariage avec Pépin. La mystification sera découverte par Blanchefleur, mère de Berthe, lors d'une visite à Paris. Pépin retrouvera lors d'une partie de chasse la vraie Berthe qu'il épousera. Elle devint reine de France et mère de Charlemagne.

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L'histoire : Berthe ou Bertrade, dite au grand pied était la fille de Caribert II comte de Laon et de Gisèle d'Aquitaine, Son mariage avec Pépin est daté de 743-744. Reine de France, elle est la mère de l'empereur Charlemagne et de son frère Carloman. Elle mourut le 12 juin 783 à Choisy-au-Bac et sa dépouille fut inhumée en l’église de l’abbaye royale de Saint-Denis.

  C'est avec ce 4e episode que ce termine les aventures des templiers de Biot avec cette extraordinaire fete qu'il ne faut surtout pas manquer.

             DIAPORAMA DES GENTES DAMES DE BUZOT

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 17:20

Avril-2011-0098.JPG L’an dernier, quelque 35000 curieux étaient venus découvrir les artisanats d’autrefois, les combats de chevaliers, les spectacles de fauconnerie. Cette année, le programme est riche, le village entier est placé en mode médiéval. Les stands abrités sous de vastes toiles blanches se succèdent, illustrant la calligraphie sur parchemin, l’art de souffler le verre, de fondre le cuivre …

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Les artisans comme de nombreux biotois jouent le jeu et déambulent parés de leurs costumes de lin. Des chevaliers, des rois, des reines, des gueux aux dents sales qui font peur même aux adultes. Des conteurs aussi qui s’exclament aux quatre coins du village. Au sol, la paille recouvre les pavés. Au moment de faire ripaille, les menus ont eux aussi remonté le temps. Mais le bonheur est tout de même dans l’écuelle.

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Et une fois les bedaines repues, place aux spectacles, au pied du village. Joutes, tournois d’archers, vol de rapaces, défilés aux flambeaux, feux de joie, jongleurs, magiciens et troubadours envahissent ruelles et places ….
La tribune est assiégée pour les spectacles, des milliers de personnes défilent dans les rues du village. Il est difficile de comptabiliser le nombre de visiteurs venus assister aux différentes animations quand l’accès est libre et non payant.

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Selon les habitués, ce nombre serait supérieur à celui de l’an dernier. Des le premier jour, la manifestation est déjà victime de son succès. De nombreux commerçants sont en rupture de stock de nourriture dés le début de l’après midi. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les buvettes tenues par les associations biotoises en ont largement profité pour remplir leurs caisses.

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Tout démarra le vendredi soir à 18h, Ils partirent vingt, cinquante, cent, mille biotois de l’office de tourisme, mais par un prompt renfort de Niçois, d’azuréens et d’étrangers, ils arrivèrent plusieurs milliers au stade de la fontanette pour l’embrasement de la cité, clou de cette première soirée.

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Biot a vécu une très belle soirée dont se souviendront surement pendant longtemps ceux qui comme moi y ont assisté.
Et pourtant, le démarrage avait été un peu difficile, avec un peu de retard à l’allumage du à une arrivée tardive de la troupe germanique venue renforcer cette année les troupes des  commanderies françaises et italiennes.
Le maire, a rappelé l’importance de ce rendez vous et le lien historique qui unit les templiers et la cité des potiers devenue au fil du temps la cité des verriers.

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Je dois féliciter, Christine Tabusso qui est l’initiatrice de cet événement gigantesque et qui comme beaucoup de personnes dans les Alpes Maritimes, des liens se sont crées ,  grâce à la moto Harley Davidson qui nous unit avec son père. Quel paradoxe une fois de plus, l'association du médiéval et du cheval mécanique americain.
Comme le veut l’histoire, Biot est désormais sous la protection de sir Thibaut : «  nous te confions cette ville, à toi de la protéger » déclareront les organisateurs de la cérémonie avant d’ouvrir officiellement cette édition 2011.

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De très bonne heure, a quelques heures du lancement de la journée, tout le monde, organisateurs, troupes et figurants, était au « taquet ». Ici, on ne replonge pas dans la Grèce antique, mais dans l’époque des templiers. La troupe des » blancs Manteaux » vient de débarquer et le sénéchal de la compagnie est tout de suite audible et donne les directives. Ils installent leur campement sur la place de la vieille ville, deux camions avec six tentes et un grand auvent vont constituer le décor et sont tout de suite installés.

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Mais parfois, on peut aussi se faire rattraper par son temps. « Des allemands doivent les rejoindre et ceux-ci viennent d’avoir  des problèmes avec la douane volante à cause des épées qu’ils transportent. A croire que dans l’autre sens, coté italien la frontière devient plus facile pour passer ! Il vaut mieux laisser entrer des tunisiens que des allemands avec leurs épées du moyen âge pour faire un spectacle. Mais arrêtons la polémique, on est en droit de supposer que nos chers douaniers fassent bien leur boulot et ne font jamais de zèle !

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Sur ces entrefaites, arrivent la compagnie templière de Hyères dans le var, flanqué de la croix rouge sur leur costume blanc, ce sont tous de grands gaillards portant la barbe.
Sur le chemin, dans les ruelles du village, on s’active partout, les commerçants installent les affiches, les toiles de jute, les oriflammes avec la croix. «  Tout le monde joue le jeu à fond ». Tout d’un coup, un jeune homme à la barbe bien fournie vient récupérer sa « commande ». 2.5 M2 de terre végétale. Un monticule déversé sur le bitume au centre de la rue principale et qui va faire son bonheur. C’est qu’il ne vient pas d’à coté le bougre ! Sa compagne et lui-même, viennent des Pyrénées orientales. Ils vont proposer une initiation à la poterie avec un four, composé lui aussi de terre et de briques.

Avril-2011-0245.JPGC’est maintenant au tour des chevaliers de crussol avec des chevaux pour des jeux d’adresse et des tournois amicaux, à moins que quelques combats ne viennent perturber l’atmosphère car on annonce la visite de l’ignoble chevalier noir , malheur à celui qui le rencontre, cet homme est damné..

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Une trentaine de passionnés campe dans un véritable musée vivant peuplé de chevaliers et destriers, d'écuyers, d'hommes d'armes, d'archers, d'artisans, d'herboristes et de cuisinières. On y voit sire Giraud capitaine, le chevalier Richard, Yort le barbare, le prince abdallâh, le chevalier jacques, dame Aneska et dame Théodora …. Tout ce petit monde propose une taverne médiévale avec des plats cuisinés, des cochons à la broche, des gamelles de plus d’un mètre cinquante de diamètre pour préparer les ragouts.

Avril-2011-0283.JPGOn notera aussi, la compagnie « vol en scène » pour les spectacles de rapaces, les archers de Malvan, et surtout la compagnie de troubadours « Saboi »  qui chemine en petite tribu nomade. Vêtus de peaux de bêtes à cornes, ces musiciens réouvrent les ancestrales voies de l’imaginaire à grand sons de trompes et de tambours. Avec Saboï défilent les rondes sabbatiques, les folies, les farandoles et les airs de transe, supports essentiels de toutes les fêtes religieuses ou païennes comme les carnavals et les feux de la Saint Jean si appréciés en Provence et pays Nissart.

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Depuis toujours en contact avec les populations méditerranéennes et orientales, le répertoire Nisso/provençal n'a cessé de s'enrichir tout en développant un style original où la rythmique joue un rôle majeur. Ce n'est pas un hasard si le galoubet (petite flùte à trois trous) et le tambourin, réunissant mélodie et percussion dans un seul musicien, se sont perpétués dans notre région.

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 On n’oubliera pas la compagnie les loups de Ravel ou encore la compagnie  Soukha une troupe de 6 saltimbanques qui, partis des terres de Provence, prennent la route de l'Orient. Après un long périple, ils nous reviennent pour livrer une envoûtante alchimie entre l'Occident et l'Orient ; un subtil mélange de musiques, jongle, danses et  spectacle de feu. Soukha signifie en sanscrit, le bien-être, le bonheur infini. C’est ce qu’ont ressenti tous les spectateurs de cette extraordinaire fête des templiers de Biot.

 

                        DIAPORAMA DES JOUTES

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 08:36

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messe templiere dans l'eglise Sainte Madeleine de Biot

 

C’est en 1135 que les chevaliers du temple s’établirent à Nice, occupant plus tard en 1154 un édifice désigné sous le nom de « temple » situé dans l’actuelle rue de la préfecture.

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Hors les murs de la cité historique, ils disposaient de deux autres établissements, l’un, sorte d’hospice ouvert aux voyageurs franchissant le Var, installé sur la rive gauche, l’autre sur la rive droite sur les hauteurs de Buzot (Biot). C’est dans ces différentes retraites que le 24 janvier 1308 seront interpellés, comme d’ailleurs dans toute la Provence (Nice n’étant pas encore à la Savoie), les chevaliers aux blancs manteaux du baillage de Nice.

Aout-2010-0499.JPG Cet événement avait été précédé par la rafle opérée le 13 octobre 1307 dans tout le royaume de France sous l’ordre de Philippe le Bel. A la suite de ce premier coup de filet, le fameux trésor du temple avait été acheminé clandestinement dans le sud pour être transporté ensuite en lieu sur vers les possessions d’orient. Il était prévu ensuite de l’embarquer au port d’Antibes. C’est ainsi que commence la légende de Auger Guigonis et du trésor des templiers :

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L’histoire prétend que chaque nuit, lorsque la cloche du donjon sonnait le huitième quart du guet, une ombre entrait dans le temple du quartier saleya  à Nice. Le visiteur prononçait  le nom et les lettres donné par le prophète Isaïe au Rédempteur  Emmanuel. Toutes ces précautions devaient aboutir à l’amoureuse rencontre d’Auger Guigonis Commandeur du temple avec Bertrade d’Arlac la fille du gouverneur du château de Nice.

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Nourri des principes ésotériques de son ordre, prudent, l’amant ténébreux imposait ce protocole mystérieux pour parvenir jusqu’au nid avec sa colombe. (Il est impossible pour un niçois de faire des vœux de chasteté). La fille du gouverneur connaissait la disgrâce qui avait frappé les chevaliers du temple dans le royaume de France. Des bribes de conversation saisies au château faisaient état de la haine portée aux templiers, dont la réussite et la puissance constituaient une menace pour le despote roi de France (un de plus avec François 1er, Louis XIV et Naboleon IV).

Avril-2011b-0365.JPG Bertrade fit part de ses craintes à Auger qui organisa habilement la fuite vers l’orient... Consciente du Danger qui menaçait son amant, Bertride ouvrit les lettres parvenu à son père par Charles d’Anjou alors comte de Provence. L’assemblée des commandeurs avait donc décidé de hâter le départ pour la terre sainte. Déjà 37 chevaliers de l’ordre regroupés dans le baillage de Nice avec armes et bagages, suivis des « tueropoliers » (fantassins) se dirigeaient vers Antibes pour y être embarqués.

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A Nice seul une douzaine de frères et leurs écuyers restaient encore dispersés dans les trois ordres locaux. Auger était du nombre, ne voulant pas abandonner sa bien aimée. Ils entreprirent de sauver le trésor du temple, objet des convoitises de Philippe le Bel et Charles d’Anjou.

Avril-2011b-0653.JPG L’amas d’argent et de bijoux constituant l’intégralité du trésor du temple doit être enfouis en lieu sur dans les meilleurs délais. De sa possession dépend la survie de la confrérie…. Ainsi parla Auger Guigonis ! Comme il ne pouvait être question de conserver la fortune des templiers dans un de leurs établissements, il fallait le transporter sans tarder dans une cachette insoupçonnable. Auger eut encore recours à Bertrade pour organiser ce délicat transfert. Une cache sure dans les galeries perdues des fortifications du château de Nice sera accepté. (Souvenez-vous de ma newsletter sur la découverte de la crypte à la suite de la construction du tramway. Les fortifications Niçoises étaient alors deux fois plus importantes que celle de Carcassonne.)

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Ce n’est point au château truffée de souterrains et de catacombes encore inexplorés de nos jours, que l’on trouvera le trésor pensa  la jeune fille. Avant de partir, Bertrade confiera à son preux chevalier : S’il vous arrive malheur, je fais serment de me précipiter du haut des remparts sur les rochers du rivage.
Abritée dans les fondations du château, repérées grâce à un plan primitif qu’avait consulté la fille du gouverneur, la fortune du temple pouvait attendre la des jours meilleurs à l’écart des convoitises. Avec les premières lueurs de l’aube, l’impitoyable processus d’arrestation décidé par Charles d’Anjou s’accomplissait dans toute sa rigueur.

Avril-2011b-0673.JPG Huit chevaliers Niçois se défendirent avec bravoure mais succombèrent sous le nombre. Pris ils furent conduits jusqu'à Meyrargue et Perthuis ou étaient regroupés les prisonniers. Quand aux 37 templiers embarqués à Antibes, ils avaient déjà gagné la haute mer. Guigonis et les siens tentèrent en dépit des risques de rejoindre Aix en Provence ou se déroulait le procès.

Avril-2011b-0687.JPG  Mêlés à la foule Guigonis et ses compagnons furent démasqués. Interpellés, ils périront eux aussi dans les flammes du bucher. Quelques jours après leur mort, on devait découvrir le corps déchiqueté de Bertrade d’Arlac sur les rochers battus par les vagues, au bas des tours du château de Nice. C’est par hasard lorsqu’on débarrassa en 1822 les restes de l’ancien château ruiné, pour transformer le site en promenade publique que l’on mit à jour une dalle de pierre dont l’inscription intrigua les archéologues. On y lisait cette étrange inscription : AG  GB + EMMANUEL HA IV MCCC VIII. Le code secret de Bertrade d’Arlac et d’Auger Guigonis.

Avril-2011b-0709.JPG On sait qu’un autre   roi de France fit détruire le château de Nice, Louis XIV. Toutes les galeries, les fondations et les souterrains furent écroulés. Les sous sols de la cité historique conservent dans ses flancs l’énigme du mystérieux trésor des templiers épargné grâce à l’amour et caché la depuis prés de sept siècles. Avec la pyramide de Falicon et sa grotte mysterieuse dont je vous ai précedement parlé dans un article , les galeries naturelles rejoignent la mer et donc tout naturellement l'ancienne forteresse Niçoise.L'hypothese du tresor  dans ces lieux est fortement mentionné par les historiens.

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              DIAPORAMA DES FESTIVITES TEMPLIERES

 

 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 17:22

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Durant deux siècles de présence templière, Le pays Niçois se présente comme une province quasi indépendante, alors que la Provence voisine toute proche est placée sous l’autorité des comtes de la Maison de Barcelone et d’Aragon, de 1113 à 1245 avec le règne de Raymond Bérenger 1er. Sous Raymond Bérenger 1er apparaissent donc les communes indépendantes de Nice, Grasse, Peille, Sospel ayant déjà fait sécession etc…

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Puis vint les règnes de Raymond Bérenger II (1131-1144) et Raymond Bérenger III (1144-1166) qui lutteront contre la république de Gênes, à laquelle s’alliera Nice en 1166 déjà rebelle à l'autorité Provençale. Raymond Bérenger III tombera mortellement blessé au siège de Nice d’août 1166, contre les Génois. Pendant cette période trouble, les templiers à Nice seront perçus comme un gage de stabilité, avant que la ville ne demande protection à la maison de Savoie pendant les 5 siècles suivant….

Aout-2010-0091.JPG L’installation des Templiers à Nice au XII ème siècle fait suite à un accord entre le Pape et l’Empereur d’Allemagne. Il est admis que le Temple, ordre militaire et religieux, aurait été appelé dans les Alpes Maritimes pour défendre les populations contre les incursions maritimes des Sarrasins et des barbaresques. Conjointement avec les Hospitaliers, les Templiers s’installent à Nice avec l’approbation du Pape et de l’évêque Pierre qui comble le Temple de ses libéralités et lui fait de nombreux dons, tant dans la ville que dans ses environs.

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Les Templiers sont alors présents à l’intérieur de la cité, sur les bords du Var, au quartier du Ray et à saleya. L'emplacement du Var sur la colline appelée « lei serroi sobranoi » (les serres supérieures), on trouve encore les ruines de cet ancien édifice qui était destinée à secourir les pèlerins qui traversaient ce fleuve, passage très périlleux à cause de la rapidité des eaux et des sombres forêts qui couvraient les deux rivages. C’est en 1176 dans la maison des Templiers localisée au quartier des Sagnes, sur la rive gauche du Var que sera signé le traité par Alphonse 1er Comte de Provence et les consuls de Nice, mettant fin à la domination génoise sur la région.

Aout-2010-0023-copie-1.JPG Installés au nord à l’ouest et au centre de Nice, les templiers semblent alors affirmer une domination évidente  sur la cité. A l’occasion de sa seconde visite à Nice en 1188, Alphonse d’Aragon honora de sa présence la maison templière située au nord de la ville où il fut splendidement traité par les chevaliers. La commanderie de Biot se trouve dans les Alpes Maritimes, arrondissement de Grasse, canton d'Antibes. Les maisons de Grasse et de Biot seront presque toujours réunies sous l'autorité d'un seul commandeur, appelé commandeur de Nice.

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Quel fut le véritable rôle des Templiers, très tôt installés dans cette région entre mer et montagne ?
Les Templiers inspirent d’abord l’image glorieuse de moines soldats se jetant la lance ou l’épée au poing, pour défendre ardemment les lieux saints, à l’époque des croisades.
Par la suite, ce tableau avantageux se nuance, avec l’évocation de leurs richesses, pour s’obscurcir enfin dans l’épaisseur du mystère, avant de n’être plus éclairé que par les sinistres lueurs des bûchers où s’achève l’épopée des frères du Temple, accusés d’hérésie.

Aout-2010-0032.JPG  Reconnu comme le département de France le plus pourvu en possessions templières, les Alpes Maritimes conservent encore de multiples et intéressantes traces de la présence au Moyen-âge de ces fiers chevaliers.
 Pour la 3e année consécutive Biot honorent les moines soldat dans ce qui fut l’une des plus grandes commanderies de France. Pendant les 3 journées de festivités, nous aurons droit à un programme grandiose.

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Expositions d’artistes et artisans de Biot, initiation à la généalogie, l’astrologie, atelier d’héraldique et de sigillographie, contes médiévaux par un troubadour, chasse au trésor, défilés des templiers avec les troupes, joutes, tournois et jeux d’adresse équestres, saynètes et farces médiévales, spectacle de fauconnerie, tournois d’archers, concerts des latines dans l’église, défilé aux flambeaux, messe templière en l’église sainte Madeleine, spectacle de feu, feu de joie et danses médiévales, embrasement de la ville au son et lumière, feux d’artifice, marché médiéval , tournoi des souffleurs de verre, campement médiéval etc …

Aout-2010-0044.JPG Participation des troupes templières allemande et italiennes. Au fil de mes 3 ou 4 articles consacrés à cette magnifique festivité, vous y découvrirez mes modestes photos qui relateront l’ambiance et les différentes périodes de la fête. N’hésiter pas à lire dans le prochain épisode, l’incroyable histoire d’Auger Guigonis et de Bertrade d’Arlac cachant le trésor des templiers dans les souterrains du château de Nice. Mais, n’oublions pas aussi de rendre hommage aux templiers italiens dont les liens avec les Niçois sont très étroits.

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Les Ordres Templiers italiens:

Le premier Ordre Templier italien, intitulé Ordre de Saint Jacques d’Altopascio est considéré comme l’un des plus anciens ordres militaires découvert à ce jour. Constitué par des moines Augustin vers le milieu du 10ème siècle, à Altopascio prés de Luca, cet ordre a pour mission de porter assistance aux pèlerins voyageant par la route de Rome jusqu’à Saint Jacques de Compostelle. L’Ordre de Saint Jacques d’Altopascio, dirigé par Maître Capponi, n’a jamais étendu son territoire. Ainsi, après quelques désaccords avec le Pape Paul III, le dernier maître Capponi est excommunié puis l’ordre est absorbé par celui des Chevaliers de Saint-Étienne de Toscane.

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Fondé en 1561 par le Grand Duc Cosimo de Médicis de Toscane pour combattre les corsaires, l’ordre de Saint Etienne de Toscane suit la règle des Bénédictins. L’ordre italien comporte quatre classes composées de chevaliers issus de sang noble, de chapelains, de sergents et de canonniers. Les chevaliers siègent dans le couvent de la ville de Pise et sont vêtus du blanc manteau comportant une ligne rose et la Croix de Malte a liseré or sur le côté gauche.

Aout-2010-0160-copie-1.JPG Pour l’occasion le groupe templiers Italiens de cette année viendra de la région de parme. C’est l’association « Mansio Templi » que vous découvrirez sur leur site via internet. Celui ci donne des informations interressantes sur l'histoire des templiers italiens.

 

                      DIAPORAMA DES FESTIVITES

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 12:14

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le manoir Leliwa

 

Les Châteaux de Nice rassemblent plusieurs bâtiments royaux d’une grandeur inouïe et d’une splendeur inégalable. La Belle Epoque débutait en 1856 pour prendre fin des années plus tard. Une Belle Epoque en tout cas qui nous  permet aujourd’hui d’admirer la beauté et la splendeur de la ville de Nice sous la royauté à travers ces grandes demeures qui ornent ses rues depuis cette époque dorée. Si un jour l’envie de vous évader dans une époque royale vous vient à l’esprit, choisissez Nice comme première escale en commençant par le palais des rois de Sardaigne.

photo2011A-0475.JPG Elle vous emmènera non seulement vaguer à travers les époques les plus lointaines, mais elle vous fascinera aussi à travers les spécificités de l’architecture de la Belle Epoque et de leur évolution incroyable au cours d’une même époque. Nice, ville très courue pendant la saison d’hiver, connait alors de grands fastes. Durant la Belle Époque, elle voit l’éclosion d’une cinquantaine de somptueuses demeures entourées de parcs, qui répondent à un art de vivre bien particulier : désir de prouver sa richesse et ses exigences mondaines. Statues et plantes rares, escaliers monumentaux pour étaler sa toilette, succession de salons, boudoirs, salles de musique …

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Purs “caprices” de princes et de potentats, ces constructions échevelées n’ont aucune unité de style et ne respectent aucune règle, si ce n’est celle de la liberté de l’architecture. Celui qui conçut les plans du Château de la Tour a pu s’en donner à cœur joie. Construit autour de 1850 sur les ruines d’une ancienne tour de guet, il édifie une œuvre de style “troubadour”, mélange de château-fort moyenâgeux, de cathédrale gothique et de Renaissance classique.

photo2011A-0110.JPGle chateau de la Tour 

 

Le Comte Joseph Victor Caravadossi, Comte d’Aspremont, baron de Thoët de l’Escarène, fait partie de la vieille noblesse niçoise depuis le 10ème siècle. Né à Nice en 1834, d’abord diplomate puis militaire, brillant officier de cavalerie de l’armée royale italienne (Nice était alors au Royaume de Piemont/Sardaigne). Il participera à la création du Comité des Fêtes du Carnaval en 1873.

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Après la visite du château de la tour, je vous emmène au manoir Leliwa. On le dirait sorti tout droit d'un conte de sorcières ou encore habité par quelques fantômes qui attendent l'arrivée de quelques naïfs touristes auxquels ils feront passer des moments pénibles. L'allure de cette résidence sort tellement de l'ordinaire qu'elle aurait pratiquement choquée...si elle ne s'était pas trouvée dans cette ville ô combien cosmopolite.

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Cette demeure étrange est encore l'un des multiples vestiges du passé doré de la ville et de la Belle-Époque. À l'origine de la construction en 1880 un comte polonais Michel Leliwa de Rohozinski.  Le comte confia la construction de son manoir à un compatriote Adam Dettlopf et demande à ce dernier de transformer la demeure qui s'y trouvait en château du moyen-âge. Le résultat de cette expérience artistique fut tellement réussie qu'elle ne manque pas de laisser bouche bée, même de nos jours. Des sculptures de rapaces au sommet, des tourelles d'angle, des tours crénelées, des balcons à colonnettes, sans oublier les fenêtres à meneaux...

photo2011A-0171.JPGLe manoir Belgrano 

 

L’accueil de cette clientèle étrangère constitue, avec la production d’huile d’olive, la principale source de revenus de la cité des Anges. La fin du XIXe et le début du XXe siècle voient l’essor de l’urbanisme niçois, celui-ci est principalement dû à la vocation de villégiature hivernale de la ville. En effet, c’est à cette période que se crée le mythe des vertus thérapeutiques du climat azuréen. Les commandes de particuliers se regroupent généralement sous l’appellation de « palais » ou, mais c’est un cas exceptionnel, de « manoir ».

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Ma prochaine visite sera encore un manoir. Le manoir Belgrano est un des rares édifices de style Renaissance, si ce n’est le seul, que l'architecte Charles Dalmas ait réalisé. Il emploie tourelles, colonnes torsadées, gâbles… Pour la façade il utilise de la pierre de taille ainsi que de la brique qui donne un aspect décoratif à la façade. Le toit est recouvert d’ardoise. Vous pouvez facilement l’apercevoir dans le quartier de Cimiez au boulevard Edouard VII. photo2011A-0443.JPG

le chateau de l'Anglais

 

Ma dernière visite est plutôt surprenante ou plutôt controversante….  Cela dépend du gout architectural de chacun. Pour mon compte, je n’aime pas, mais je me devais de vous montrer ce château qui est devenue inséparable des panoramas du port et de l'est de la ville.
Le Château de l'Anglais est un édifice qui marque l’apparition de châteaux de styles exotiques construit à Nice a partir du milieu du XIXe siècle.

photo2011A-0494.JPG De par sa couleur et sa forme, il demeure comme l’un des témoignages forts des folies qui sont érigées sur la Riviera. Sa construction débute en 1856, date de l’achat d'un terrain de 22 000 m2, par Robert Smith, officier du génie anglais en Inde. Il est construit en trois ans et son architecture éclectique s'inspire des constructions néo-mogholes. Le domaine descend sans interruption jusqu’à la mer et comprend de nombreuses fabriques (tours, belvédères, kiosques, escaliers...), toutes dans le même style exotique fantaisiste, un curieux mélange de styles hindou et médiéval britannique.

photo2011A-0499.JPG Le château suscite rapidement de nombreux commentaires souvent contradictoires : En 1861, Émile Négrin évoque « un quelque chose, cauchemar des architectes classiques », en 1877, Mayrargue parle « d’une admirable villa où tout ce que l’imagination peut rêver de plus extraordinaire y a été assemblé avec un art exquis » et Stephen Liegeard le juge comme « une bâtisse qui n’est ni un château, ni un palais, ni une tour, ni un bastion, ni une villa, ni une pièce montée, ni un gâteau de Savoie, ni rien qui ait un nom dans aucune langue ». photo2011A-0507.JPG

Pour la petite histoire, c’est le gardien du château qui m’expliquera l’historique de celui-ci en m’affirmant qu’il fut habité autrefois par Sean Connery et qu’actuellement y réside le consul d’un pays de la communauté européenne installé à Monaco. Une autre anecdote dit que la femme du propriétaire du château tardait souvent à rentrer de sa promenade matinale… obligeant Monsieur à patienter avant de mettre les pieds sous la table ! Cet ancien colonel de l’armée anglaise imagina alors une solution pour la rappeler à ses devoirs d’épouse et de cuisinière : faire tirer un coup de canon à midi ! » Après le départ du gentleman, la population exigea le maintien du coup de canon. Le 19 novembre 1885, un arrêté institua « lou canoun de Miejour » comme une tradition nécessaire à la ville de Nice. La ville n’en était pas à une folie de plus !!  De nos jours et toujours  à midi , vous entendrez encore le fameux coup de canon , tiré maintenant de la terrasse de l'ancienne forteresse Niçoise.

 

                         DIAPORAMA DE LA BALADE

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 09:28

photo2011A-0443-copie-1.JPG Apres les chefs d’œuvre de l’école russe exposés  au centre d’art la Malmaison de Cannes qui rend hommage à des artistes ayant pour  thème le nu. Voici les sculptures d’un artiste reconnu du monde entier comme le maitre incontesté de cet art.

photo2011A-0389.JPGAntoniucci Volti naît le 1er janvier à Albano en Italie mais, de nationalité Française. En 1920 sa famille s'installe définitivement dans le comté de Nice à Villefranche-sur-Mer.  Depuis 1905, son père, d'origine italienne est tailleur de pierre professionnel, ce qui sans doute orientera le jeune  Antoniucci pour cette vocation créative de la sculpture.

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Volti,a aussi été inspiré par les trois grâces !

 

En 1920, Volti entre à l'Ecole des Arts décoratifs de Nice. Et, en 1932, il obtient  déjà une médaille d'or pour deux bas-reliefs polychromes. Cette même année, il monte à Paris et s'inscrit aux Beaux-arts dans l'atelier de Jean Boucher, où il est reçu élève temporaire à la fin de l'année. En 1936, Il obtient le premier second Grand prix de Rome. Pendant toute cette période, il travaille tous les après-midi pour vivre, faisant des moulages, de la peinture en bâtiment, des décorations diverses, etc….

photo2011A-0403.JPGPar ailleurs, il obtient différents prix de l'Ecole et de l'Institut (prix Roux, Prix Lemaire-Bridau, etc).En Octobre, il part sous les drapeaux de l’armée française ce qui ralentira un peu son travail d’artiste.
Antoniucci fut à la fois sculpteur, dessinateur et graveur. La sculpture de Volti s'inscrit dans la lignée des Rodins, Bourdelle, mais surtout de Maillol. Toute son œuvre glorifie la femme et son corps : « Ce qui m’enchante dans un corps de femme, ce sont les rythmes et les volumes ».
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Antoniucci Volti a consacré sa vie d’artiste à célébrer la femme : « Ce qui m’intéresse disait il, c’est moins la femme que son architecture... C'est dans le corps de la femme que je puise mon inspiration ».
photo2011A-0391.JPGVolti dessinait chaque jour d’après des modèles vivants, mais il fut surtout sculpteur. Tout au long de sa vie, il accumula croquis et études, au crayon, au fusain ou à la sanguine. Les croquis lui permettaient de mieux analyser les volumes et de trouver son style, très particulier, dans lequel on reconnait les données constantes de la statuaire méditerranéenne. Souvent comparé à Maillol, Volti disait : « Maillol est un charnel. Moi, je suis un architecte de la sensualité ».

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Les sculptures de Volti figurent sur les places de nombreuses villes de France (Paris, Nice, Angers, Orléans, Colombes, Cannes…). Volti est un sculpteur extraordinaire qui nous réconcilie avec le beau. La sculpture de Volti est lisse, ronde, humaine. Volti est un architecte de la femme, par rapport à Maillol, sa sculpture peut être monumentale ou petite, mais est toujours rigoureuse, équilibrée, stable.

photo2011A-0405.JPGIl n’y a que Volti qui a été capable de respecter, les espaces vides dans un corps accroupi (Intimité) ou plié sur lui-même (La nuit) la capacité de travailler la terre en lui donnant la vie et le mouvement des corps de ses modèles. C'est ça qui fait que c'est un artiste très recherché et connu dans le monde entier.

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Amoureux de la femme, toute son œuvre forme un chant à la gloire du corps féminin, courbes et rondeurs sont pour lui les images même de l’art et de la vie. Jamais de mièvrerie dans les sculptures de Volti qui traite le corps de la femme en recherchant davantage force et vérité que grâce facile et élégance légère. Cuisses lourdes, ventres ronds, seins nourrisseurs, ici tout n'est que rondeur.

Avril-2011-0445.JPGIl est honoré d’un musée-fondation dans la citadelle de Villefranche-sur-Mer où il a toujours vécu. Dans un  dédale de petites galeries au cœur de la citadelle vous y découvrirez son superbe travail. De cuivre, de bronze ou de terre cuite, les sculptures se retrouvent dans un cadre hors du commun des casemates de la citadelle Saint Elme au cœur de la vieille ville. Le musée Volti est gratuit comme, les quatres autres musées  de la ville. Un musée et une ville à découvrir sans moderation ...

 

                              DIAPORAMA DU MUSEE

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 16:55

photo2011A-0014-copie-2.JPG Des patronages prestigieux et une assistance haut de gamme. Le Combat Naval de Villefranche est le prétexte à un rassemblement de notabilités qui en fait la manifestation chic de la saison d'hiver. De nombreuses personnalités acceptent de parrainer la fête. La tribune officielle affiche tout ce qui compte dans la région en fait d’autorités civiles et militaires : les maires, les députés, les conseillers généraux, le préfet, les consuls, les amiraux des escadres souvent présentes à cette fête…

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Un gotha républicain a peu à peu remplacé, celui plus royal et impérial des hivernants de la Côte d'Azur du début du siècle. Les ministres étrangers en visite y sont conviés. Une année on notera la présence du Ministre de Perse et des souverains du Siam. L'évêque de Monaco, ainsi que le Ministre d'Etat font figure d'habitués, quelquefois le Prince lui-même se déplace pour l'occasion, le Roi des Belges, le Grand Duc Michel, le Prince Romanowsky, le gouverneur de Nice, le consul britannique, celui d’Italie… la liste est longue. L’affluence populaire est elle aussi bien présente.

photo2011A-0027.JPG Le Combat Naval Fleuri n'est pas seulement un rendez-vous huppé, le succès de cette manifestation réside aussi dans le fait que dès les premières années, l'affluence populaire est au rendez-vous. Le combat naval fleuri de Villefranche attire chaque année une foule considérable évaluée à plusieurs milliers de personnes. Le lundi gras, jour traditionnellement retenu pour ce spectacle, les trains en direction de Villefranche sont doublés, les tramways sont renforcés, les voitures par centaines encombrent les corniches.

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Les chroniqueurs de l'époque rapportent que, outre les tribunes installées autour du bassin de la Darse qui disparaissent sous des grappes humaines, les cafés du port sont noirs de monde et la foule envahit les champs d'oliviers qui bordent la route nationale, les pentes du Mont Boron, les murs et les glacis de la Citadelle.

photo2011A-0046.JPG Dès les premières années, la présence de l'escadre de méditerranée est un élément phare de la manifestation. Cette participation régulière de la marine fait du Combat Naval un événement patriotique tout autant que mondain. Il ne faut pas oublier que les années précédant et suivant la Grande Guerre sont des années où règne un fort sentiment patriotique. Comme dans la chanson, on aime aller " voir et complimenter " l'armée française ! Donc une manifestation organisée, selon les années, " en l'honneur " ou " avec le concours " des défenseurs de la patrie est automatiquement bien ressentie dans toutes les couches de la société.

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Les chasseurs Alpins, basés à Villefranche-sur-Mer participent volontiers aux festivités, et on rencontre beaucoup d'uniformes sur les embarcations. Comme le montrent les procès-verbaux d'organisation, la participation matérielle de l'escadre française est loin d'être formelle, de nombreuses embarcations sont mises à disposition et l'ensemble des officiers est " sollicité " pour faire le spectacle.

photo2011A-0031-copie-2.JPG De nombreuses récompenses témoignent du grand intérêt que suscite le combat naval dans la proche région mais aussi dans la France entière. Des prix somptueux provenant de la présidence de la République ou du ministère de la marine, des médailles offertes par des sociétés, et surtout des bannières d’honneur.

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Dés les premières années, les magasines « people » de l’époque sont aux premières loges, sollicités pour relater l’événement le plus chic de la saison. Egalement présents, les hebdomadaires régionaux  (Nice Matin & le petit Niçois), les journaux étrangers (the times) expédient leurs correspondants, sans oublier les agences de photos. L’événement devient l’un des plus connu à travers le monde.

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Dés sa création, la manifestation bénéficie de l’aide de plusieurs mécènes, ce qui accroit considérablement le budget. Avec une étonnante modernité, les sollicitations partent tout azimuts : auprès des institutions, des banques, des sociétés privées (Les carnavals de la région représentent un nombre d’emplois important pour toute la région et cela pendant toute l’année).

photo2011A-0169.JPG  Fort d’un financement exceptionnel, le comité d’organisation ne lésine pas sur les moyens pour que la fête soit grandiose et réussie.
Les offres de services sont nombreuses et les devis mirobolants. Un devis d’une entreprises de fêtes des Alpes Maritimes s’élève en 1902 à plus de 5000 F (il s’agit du franc-or d’avant 1914). En effet, cette manifestation nécessite des installations lourdes et couteuses : des gradins, des tribunes, des chapiteaux.

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L’ordonnance du spectacle ne doit rien au hasard. Le combat naval de Villefranche est un « must » à l’organisation parfaitement huilé, qui ne souffre pas l’improvisation. La cote d’azur résolument tourné vers la modernité devient la concurrente directe d’Hollywood.

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  Aujourd’hui, c’est pour le lundi gras que le combat naval fleuri continue la tradition par son comité des fêtes, ainsi que l’association des bateliers-plaisanciers de villefranche sur mer qui assurent la fabrication des décors des barques et leur fleurissement. Cette fête plus que centenaire est désormais intégrée au programme du carnaval de Nice.

photo2011A-0125.JPGSi vous passez à Villefranche sur le port pour voir les festivités de la bataille navale fleuri, n’oubliez pas de visiter dans le bâtiment de la capitainerie, l'amicale des anciens marins qui tient un petit musée avec exposition permanente. C’est le musée des maquettes marines : Maquettes de navire de guerre français et étrangers et voiliers de toutes époques »

photo2011A-0138-copie-1.JPGLa rade de Villefranche en raison de sa profondeur et de sa situation de rade abri, a une longue tradition de port militaire. Elle fut port de guerre de la Savoie pendant 5 siècles, puis à partir de 1860 abri naturel, elle vit mouiller tous les cuirassés et croiseurs de la flotte du début du siècle. Elle abrita la 6ème flotte américaine entre 1945 et 1962. La vieille ville avec ses fameuses ruelles obscures et ses bars à marins était un petit Chicago.  Tous les musées de Villefranche y compris la citadelle sont gratuits et bien sur , il en est de même pour la bataille navale fleuri.

 

                                  DIAPORAMA DE LA BATAILLE NAVALE

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 19:03

photo2011A-0239.JPG L’AOEF organise chaque année à Menton, dans le cadre du Palais de l’Europe et pendant la « Fête des Citrons », le « Festival  d’Orchidées et de Plantes Tropicales ». L’exposition d’orchidée  est la 28ème du nom. Le thème général retenu pour la Fête des citrons étant cette année « les Grandes Civilisations" les organisateurs ont intégré dans les décors végétaux et aquatiques des personnages et des monuments de ces époques antiques.

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Comme pour la fête du citron, cette manifestation importante mobilise une cinquantaine de bénévoles  qui consacre à peu près 8 à  10000 heures de travail. L’exposition elle-même se tient dans une immense salle de 1000²  éclairée, en majeure partie, naturellement par une verrière. Environ 2500 orchidées et 3000 plantes tropicales, dont 1200 broméliacées et tillandsias, sont présentées au public dans des décors paysagers, avec pièces d’eau et cascades, dont le thème est renouvelé chaque année en fonction du thème de la fête du citron.

photo2011A-0199.JPG Les orchidées les plus rares et les plus précieuses, parfois merveilles miniatures sont abritées dans des vitrines d’exposition. Il est possible d’acheter toutes les plantes exposées ainsi que celles proposées sur les stands de vente. Les espèces commercialisées sont exotiques, leurs prix est abordable et, par exemple, un Phalaenopsis (orchidée papillon) dont la floraison dure 3 mois ne coûte guère plus cher qu'un bouquet de roses, certe très joli, mais qui se conserve à peine une semaine...

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L’exposition qui dure 17 jours et dont l’entrée est libre et gratuite, il faut le souligner, attire environ 200000 visiteurs. Menton est la ville jardin par excellence, un cas unique en Europe puisque celle-ci peut se vanter de posséder une dizaine de jardins avec le label « jardin remarquable » pour une ville de 30000 habitants. Les orchidées appartiennent à la famille des orchidaceae, famille la plus riche du monde végétal puisqu'elle comporte entre 20 et 30 000 espèces. On compte en France 170 espèces dont une centaine dans les Alpes Maritimes (06) ou elles sont protégées. Un peu d’histoire sur cette ville merveilleuse :

photo2011A-0269.JPG En 1895, des hôteliers proposent à la municipalité de créer un défilé pour animer la ville en hiver. Dès 1896, cette nouvelle animation de Menton séduit les habitants comme les riches hivernants. A l’époque, il est de bon ton de venir passer les mois d’hiver sous le climat clément de la Côte d’Azur. Rois, princes et artistes fréquentent les palaces mentonnais ou se font construire de splendides villas. La Fête de 1882 reste dans la mémoire : la Reine Victoria y assiste, et elle se termine par un grandiose feu d’artifice sur la baie de Garavan.

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Ce nouvel événement Mentonnais s’apparente alors à son cousin niçois : défilé de grosses têtes, jets de confettis, batailles de fleurs… Mardi Gras au cours duquel on brûle sa Majesté… Il se situe dans la pure tradition de la liesse populaire, les festins et les débordements en tout genre précédent le Carême. En 1929, Menton est encore le premier producteur de citron du continent. Un autre hôtelier a l’idée d’organiser une exposition de fleurs et d’agrumes dans les jardins de l’Hôtel Riviera.

photo2011A-0271.JPG Le succès est tel que l’année suivante, la fête descend dans la rue : des chariots d’arbustes plantés d’oranges et de citrons évoluent avec de charmantes Mentonnaises. Menton est une cité d'origine romaine élevée en mémoire de l'empereur Othon. Au Moyen-âge la Ville est placée  sous la domination du comte de Vintimille. Ce n'est qu'à la fin du XIe siècle qu'apparait une petite cité fortifiée nommée Podium Pinum, propriété des comtes de Vintimille, s'élevait au sommet d'une colline, celle où se trouve aujourd'hui le Monastère de l'Annonciade.

photo2011A-0312.JPG Une nouvelle bourgade s'implante ensuite plus près de la mer, en bordure de l'ancienne voie romaine venant d'Italie. Elle se bâtit autour du château et de la Basilique Saint-Michel Archange : le vieux Menton d'aujourd'hui est le noyau originel de la cité. Au XIIe siècle Menton appartient alors à la famille gênoise des Vento.En 1346, Menton devient propriété de Charles Grimaldi, seigneur de Monaco. Dès lors, son histoire se confond avec celle de la Principauté. Ce n'est qu'en 1860 avec le comté de Nice que celle ci est annexée à la France

photo2011A-0132.JPG Le vieux Menton est le cœur historique de la cité. Il forme un vrai labyrinthe dont les ruelles étroites dévalent la colline " la Colla rogna " pour rejoindre le quartier du vieux port . Aquassoma, Capodanna, Lampedoze, Mattoni… leurs noms, parfois ceux de pirates, sont évocateurs ! A Menton, ce sont des jardins d'exception ! Déjà en possession du Label « Quatre Fleurs » des villes et villages Fleuris de France, elle a reçu la récompense suprême de « Fleur d’Or », la plaçant ainsi hors concours.

photo2011A-0148-copie-1.JPG La cité du citron est la seule ville de la région PACA à avoir obtenu pareil prix pour l’ensemble de son aménagement urbain. Elle fait ainsi partie des six villes de France dont le travail a été cité en exemple au niveau national. Cette distinction découle du savoir-faire de tout le service « des Parcs & Jardins » de la Ville de Menton, chargé d’entretenir les 46 hectares d'espaces verts et de ses "jardins remarquables et d'exceptions" du Val Rameh , de Maria Serena, du Palais Carnoles, de Fontana Rosa, de la Serre de la Madone, du Clos du Peyronnet, des Jardins des colombieres,du domaine de la Citronneraie...

photo2011A-0316.JPG Une jolie légende est attachée à l'origine de la ville et de son symbole : LE CITRON. La légende rapporte qu’Eve, chassée du paradis et décidément incorrigible, emporta avec elle en souvenir de son éden perdu, un magnifique agrume : le citron. Redoutant la colère divine, Adam enjoignit à sa compagne de se débarrasser au plus vite de ce fruit. Mais la première femme déclara qu’elle ne l’abandonnerait que dans un lieu lui rappelant le mieux le paradis.

photo2011A-0287.JPG  Apres avoir parcouru plaines et vallons, montagnes et rivages, Eve conservait toujours l’unique vestige de leur bonheur disparu, n’ayant découvert aucun paysage digne de justifier son choix.
Parvenue sur les bords de la grande bleue, elle aperçut à ses pieds Garavan, le golfe paisible de la méditerranée, une baie admirable, ses rivages, la douceur de son climat, la végétation luxuriante. » C’est ici dans ce cadre de rêve que je retrouve le paradis » déclare t’elle et elle enterra alors le citron dans ce sol qui allait devenir Menton la perle de la France.


                           DIAPORAMA DE LA VISITE

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 15:46

photo2011A-0109-copie-2.JPG Comme chaque année depuis 1902, a lieu à Villefranche-sur-Mer, le mythique combat naval fleuri. Tout a débuté avec la Yole " Laïssa Ana", fierté de l’association locale qui a ravi le public avec une magnifique démonstration de manœuvres à l’aviron. Puis la flotte de pointus, bateaux typiques du sud de la France, ornés de fleurs du pays composées en différents motifs ont défilé dans le port de la Santé de Villefranche-sur-Mer devant une foule nombreuse rassemblée sur les quais en ce lundi gras.

photo2011A-0193.JPG Après un passage devant le public, les navigateurs longent les quais et jettent leurs fleurs aux spectateurs. Le port devient multicolore. Chaque année, de nombreuses familles villefranchoises viennent avec leur bateau pour perpétuer cette fête plus que centenaire. Les pointus sont ainsi transmis de génération en génération en héritage d’une culture unique. Et même s’ils ne sont plus destinés à leur vocation première, la pêche, ils sont devenus un formidable outil de transmission vivant du patrimoine et de l’âme méditerranéenne.

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Mimosas, roses, lys et glaïeuls ont commencé à être détachés de la vingtaine de pointus venus défiler le long du port de la Santé et ont transformé la mer en un arc-en-ciel de pétales multicolores.

photo2011A-0267.JPG  Au début du siècle, on assiste au développement des fêtes carnavalesques sur la Côte d'Azur (la première bataille de fleurs niçoise a lieu sur la Promenade des Anglais en 1876), les autres villes de la Côte développent les animations de rue et autres batailles de fleurs. Villefranche-sur-Mer ne fut pas en reste dans l'organisation de ces joyeuses fêtes célébrant le printemps et décida de faire mieux et différemment ! A l’élément naturel qui la caractérise, la mer, elle associa les deux symboles de l’activité économique de cette époque : les pointus et les fleurs.

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Pour la toute première fois, on allait assister à une bataille de fleurs sur les flots de la Méditerranée ! Les pointus méditerranéens fleuris de décors originaux composés d'œillets (principale culture florale Villefranchoise) et mimosas attirent ainsi toute la " jet set " des années folles sur les quais du port de la Darse. Amiraux et préfets se côtoient sur les bancs des tribunes.... Une grande fête est née : le Combat Naval Fleuri. Ce rendez-vous incontournable du printemps fait d'ailleurs des émules, puisque l'on note l'apparition d'autres batailles de fleurs nautiques à Antibes ou Monaco. Cependant, Villefranche restera toujours le point d'orgue de ces manifestations.

photo2011A-0275.JPG Depuis l'époque de son émergence historique au XIe siècle, la fête carnavalesque a évolué. La plus ancienne mention de divertissements de Carnaval à Nice remonte à 1294. Au cours des siècles, le Carnaval niçois doit se transformer, s'adapter au contexte culturel ambiant ; fondamentalement, le Carnaval est une fête du printemps célébrant une nature tendue vers le renouveau, vers la bonne saison et ses possibilités accrues de vie. On enterre joyeusement l'hiver et ses affres mortelles dans un défoulement populaire qui ne va pas sans un délire un peu excessif : bataille de rue à coup d'œufs pourris, ou remplis de suie, boulettes de plâtre !

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A la fin du XIXe siècle, pour les bourgeois et les riches hivernants de Nice, il devient nécessaire de remplacer ces batailles par quelque chose de mieux organisé et de plus " délicat ". Le développement de l'industrie florale sur le territoire de Nice et de sa région donne l'idée aux organisateurs du comité des fêtes de Nice de proposer les fleurs comme sujet de bataille. C’est ainsi qu'en 1876, on crée pour le Lundi Gras la première bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais.

photo2011A-0300.JPG La fête populaire laisse la place au divertissement pour touristes. Les batailles de fleurs vont surgir partout à Cannes, à Menton, à Monaco. Villefranche va faire plus fort : à l'image véhiculée par les batailles de fleurs terrestres (le soleil, les fleurs, la fête), elle va ajouter un élément supplémentaire : la mer avec des flots si calmes au cœur de l'hiver qu'ils peuvent servir de terrain de divertissement.

photo2011A-0309.JPG Après le rattachement du countea de Nissa à la France en 1860, la ville de Vilafranca de Mar est désenclavée grâce aux deux axes de circulation crées dès les premières années : la real strada ou " basse corniche " inaugurée en 1861 et le chemin de fer en 1868. Par la route et par le train vont affluer les riches hivernants anglais et russes. Toute une population fortunée qu'il faut distraire ! Sur le territoire de Villefranche, les exploitations florales extensives et commercialisées connaissent leur essor dès la première moitié du XIXe siècle.

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L’œillet devient rapidement le grand favori des floriculteurs pour sa beauté et sa robustesse (un oncle a soso etait producteur d'oeillet). A la fin du XIXe siècle, à Villefranche-sur-Mer, 100.000 m² sont consacrés à la culture intensive de l'œillet. S’inspirant de l'idée d'Andriot Saëtone, secrétaire général du Comité des Fêtes de Nice qui le premier proposa de créer une bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais, le président du Syndicat d'initiative de Villefranche imagine une version nautique de la bataille de fleurs : le Combat Naval Fleuri.

photo2011A-0353.JPG Cette manifestation infiniment chic et distinguée, taillée sur mesure pour sa clientèle haut de gamme avec l'aspect caritatif indispensable à toute fête de la bonne société, aura lieu pour la première fois en 1902. Que voit-on à ce spectacle ? Pas moins de quarante barques admirablement fleuries, rehaussées de décors rivalisant d'originalité qui défilent devant le jury pendant que les participants se battent " à coups de projectiles parfumés ". Certaines embarcations sont affrétées par des familles de Villefranche alors que d'autres sont des chaloupes appartenant aux navires de l'escadre française et de l'escadre américaine, piliers de la fête depuis pratiquement sa création.

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Il ne faut pas oublier que cette manifestation se place depuis toujours sous le patronage du Ministre de la Marine et que les profits vont aux œuvres de la Marine. Pour décrire cette fête, les qualificatifs élogieux ne manquent pas : " exquise réunion mondaine ", " une fête unique digne de figurer en tête des grandes réjouissances de l'hiver ", " par son cachet pittoresque par son élégance souveraine, le combat naval fleuri domine tout le programme des grandes réunions aristocratiques du littoral "…

Dans mon prochain article je vous raconterais l'histoire nostalgique des debuts de cette festivité...

* les chars sont décorés par l'association des bateliers de villefranche ABPV lou Chacharoun. 

                                 DIAPORAMA DE LA BATAILLE NAVALE

 

 

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 08:10

photo2011A-0302.JPG Et oui ! Je ramène ma fraise une fois de plus et je le pense à juste raison ! Quelle en est cette raison avant de continuer l’article sur des bases plus sympathiques ? Tout d’abord, il faut que je vous dise, que je ne suis ni partisan du comité Miss France ou bien de celui de Mme De Fontenay …. Je n’en ai strictement rien à battre (pour rester poli) de leur petite guéguerre qui pue le fric.

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L’élection de Miss mimosa 2011, s’était superbement bien passé, un spectacle de qualité qui durera plus de deux heures entrecoupé par de la chanson et des chorégraphies de danses exécutées par une école locale, sous l’œil attentionné de Lydia Podossenoff   ex miss Provence en 2005, puis le titre d'ambassadrice de la France en Chine et déléguée correspondante régionale du comité miss France (celle qui avait dit : Mme de Fontenay est une mère) Jusque la, tout va bien !

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Le jury décide donc d’élire la Mandolocienne Melody Touflan, belle jeune fille de 20 ans. Mais, quel ne fut pas ma surprise de voir que le diadème soit remis par une exécutrice du comité Miss France et non pas comme le veut la tradition par la Reine du mimosa 2010 qui passe le relais tout naturellement. Je me renseigne immédiatement auprès des organisateurs qui me donnent sans tarder comme réponse : La miss de l’année dernière ne faisant pas parti de notre comité, ne peut remettre la couronne ! Voici donc l’explication. Pour moi, une miss reste une miss et j’ai trouvé un gros manque de délicatesse de la part de ce comité. Chacun d’entre vous jugera leur comportement à sa juste valeur.

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Autre coup de gueule de ma part, sera sur le thème de la fête : Les organisateurs (mairie entre autre) ont choisi comme thème la protection de l’environnement en baptisant la fête : « Le mimosa se met au vert », avec une vingtaine de chars à tendance écolo. Est-ce que la population Mandolocienne est au courant que la ville voisine de Grasse veut faire construire un incinérateur ? Si oui ! L’hypocrisie est à son comble …. (Les 2 mairies sont de la même famille politique et font parti du groupement des communes du haut pays grassois. C’est vrai que mandelieu se trouve dans le haut pays ! Quelle plaisanterie !)

photo2011A-0109-copie-1.JPG  Bon ! Commençons maintenant les réjouissances qui nous intéressent. L’élection de Miss mimosa 2011. Et la …. Je vois que c’est quelques blogopotes féministes qui vont pousser le coup de gueule en disant que cet abatage de chairs fraiches ressemble au salon de l'agriculture : c'est la foire aux bestiaux qui défilent et on vote pour celle qui a la plus belle croupe ! Ou bien,  comme s’ils s’agissaient de poupées et  de me dire que c'est à cause de ce genre de pratiques que certains osent prendre le corps d'une femme pour un objet !

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 En tant qu’homme, je vais plutôt voir cela comme une démonstration et un hommage à la splendeur physique, au secrets de la beauté , au symbole de l'amour et de la sensualité qu’ incarne aussi la vertu et la féminité accomplie, le corps féminin est celui de l'abondance, de la bonne santé , de la grâce, et je pense qu'autant les hommes que les femmes apprécient de voir la beauté dans toute son élégance, son charme, sublimées par des toilettes somptueuses et des danses magnifiques comme cela à été le cas pour cette élection. Pour toutes ces raisons, j’adhère complètement !

photo2011A-0133-copie-3.JPG  Mandelieu-La Napoule, idéalement située à deux pas de Cannes, est nichée entre le massif torturé et néanmoins superbe de l'Estérel et le massif du Tanneron qui développe, en son écrin, la majestueuse forêt du mimosa.
Terre d'élection du Mimosa, Mandelieu-La Napoule, qui avait déjà séduit l'aristocratie britannique et russe de la fin du XIXe siècle, s'est muée, avec le temps, en une station touristique aux multiples richesses.

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Première destination golfique de la Côte d'Azur, ce site enchanteur  possède la plus grosse communauté de « chtis » du sud de la France (cela va faire plaisir à beaucoup de mes blogopotes). Depuis des lustres, Mandelieu-La Napoule vit au rythme de la floraison de ces multiples soleils. Éperdument amoureuse de ces grappes jaunes qui ont pris naissance en Australie, Mandelieu-La Napoule s'est très vite aperçue de l'impact visuel et odorant de ces branches ensoleillées sur ses collines.

photo2011A-0215.JPG C'est au milieu du siècle dernier que le mimosa prendra racine dans les massifs de l'Estérel et du Tanneron. Sa culture mobilise, aujourd'hui, une douzaine de mimosistes locaux (une centaine aux alentours de la ville). Le mimosa, "ce soleil d'hiver", est tellement cher au cœur des Mandolociens et des Napoulois que la ville entière célèbre, tous les ans en février, cette myriade de petits soleils qui illuminent nos collines et enivrent de ses effluves nos sens. Cette fête du mimosa, empreinte de traditions et de folklore local, réunit dans une même danse, le mimosa, nos forêts d'émeraude et la grande bleue.

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Ne se contentant pas d'être un arbuste décoratif qui rayonne de mille feux en janvier et en février, il est, également, exploité pour ses essences. Il entre ainsi dans la composition de parfums renommés : Farnesiana de Caron, Byzance de Rochas, Amarige de Givenchy.
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Éphémère comme toutes les fleurs, le mimosa doit sa commercialisation à la technique du forçage. Ce procédé est exécuté dans une pièce close en maintenant une température de 25° et une hydrométrie de 85. Il permet l'éclosion de la fleur et sa conservation grâce à l'ajout d'une poudre spéciale dite "Chrystal". La technique du forçage, qualifiée de "miracle biologique" par les intéressés, prend sa source dans deux versions à l'origine de sa découverte.

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La première : en rentrant de l'école Jules Ferry de Cannes, une petite fille cueille un bouquet de mimosa, pas encore tout à fait éclos, pour sa maman. Celle-ci, ne voulant pas froisser sa fille, place le bouquet dans un vase et l'installe dans la buanderie. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le lendemain le bouquet épanoui et rayonnant de milles feux.

photo2011A-0276.JPGLa deuxième : un paysan de Cannes-la Bocca avait ratissé toutes les branches coupées d'un mimosa et les avait rassemblées sur un tas de fumier. Le lendemain, grâce à l'humidité de la nuit et à la chaleur du fumier, le mimosa était éclos. Mais l'histoire du Mimosa est jalonnée d'embûches et la première grande catastrophe arrive le 13 février 1929 avec le gel et la neige.

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 Alors, 2 ans plus tard, pour fêter la persévérance des producteurs de Mimosa et sa renaissance, la 1ère Fête du Mimosa fait son apparition à Mandelieu-La Napoule le 16 février 1931. Cette fête est donc bien une des plus anciennes traditions locales qui, malgré quelques interruptions dues parfois aux conditions climatiques, parfois aux incendies de forêts, est ranimée par la volonté farouche des habitants de la commune.

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Ceux-ci, répartis dans les diverses associations de la Ville sont les fers de lance de cette fête traditionnelle et décorent bénévolement les chars durant la nuit précédant le Grand Corso. Le mimosa fait décidément partie intégrante de l'histoire de Mandelieu-La Napoule. Aujourd'hui, ce sont 10 millions de bouquets qui sont expédiés par les mimosistes locaux dans le monde entier.

 

          DIAPORAMA DE L'ELECTION ET DU CORSO

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