LES ETATS UNIS DESUNIS
ET DES FRANCAIS PARTAGES
La Guerre de Sécession ( la Guerre civile américaine) puise ses racines profondément dans l'histoire des États-Unis, née d'une opposition entre le Nord et le Sud qui remonte à l'époque de la naissance de ce jeune pays. Après la guerre d'indépendance, les États-Unis forment un État faible sous les articles de la Confédération ,qui se retrouve très vite insuffisante, elle est incapable notamment d'imposer des taxes ou de contrôler le commerce entre les États de l'Union. Elle n'est qu'une « alliance » entre les 13 États fondateurs, écrite rapidement pour parer au plus pressant, s'unir contre la métropole britannique. Mais en 1787, la question de l'inefficacité du gouvernement se pose de nouveau lors d'une dispute de frontière entre la Virginie et le Maryland. Une convention est alors appelée pour amender la Constitution. Cette convention fera bien plus que la simple tâche qui lui a été demandée, puisqu'elle écrira une nouvelle constitution, celle qui deviendra la Constitution des États-Unis d'Amérique.
Il reste qu'il faut que cette constitution soit ratifiée, et cela par 9 des 13 États alors membres. Une clause avait été prévue pour abolir l'esclavage et garantir à tout citoyen américain les mêmes droits, mais devant la réticence de plus en plus forte des États du Sud, elle fut abandonnée. Devant le besoin de faire ratifier la nouvelle constitution, qui bouleversait les relations entre les États et le gouvernement fédéral, renversant les rapports de force, et passant d'une union d'États à un État d'union, la convention abandonne certains de ses amendements réformistes en vue de favoriser la signature d'une constitution impopulaire dans les États, et cela spécifiquement dans les États du Sud par tradition plus indépendantistes et plus enclins à refuser la tutelle d'un gouvernement fédéral.
L'esclavage avait été aboli dans les États du Nord et ceux-ci disposaient d'une main d'oeuvre mobile, disponible et à bon marché.
Le Nord était protectionniste, tourné vers un marché intérieur et animé par l'égalitarisme. Le Sud était quant à lui libre-échangiste, orienté vers l'Europe pour ses exportations de matières premières (coton, textile), mu par un esprit de tradition. La confrontation menaçait. Alexis de Tocqueville exprime d'ailleurs ses craintes à ce sujet dans son ouvrage De la démocratie en Amérique (1835).
En novembre 1860, le candidat républicain Abraham Lincoln est élu avec seulement 39,8% des voix. Les États du Sud, qui avaient annoncé leur sécession si Lincoln était élu, le virent comme une véritable déclaration de guerre et entamèrent aussitôt un processus de sécession de l'Union pour former les États confédérés d'Amérique. Un complot pour assassiner le nouveau président avant son investiture, précédé de nombreuses lettres de menace, est déjoué le 23 février 1861 à Baltimore.
Les États confédérés d'Amérique regroupent la Caroline du Sud, le Mississippi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie, la Louisiane, le Texas, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord.
Le choix des nouveaux États et territoires de l'Ouest devenait déterminants. Le Sud espérait trouver dans l'Ouest un soutien pour le maintien de l'esclavage. Le Nord voulait au moins stopper toute propagation de l'esclavage dans d'autres États. La guerre de Sécession était prête alors à éclater.
LES FRANCAIS DANS LA GUERRE
La Guerre de Sécession est une guerre civile qui opposa, entre 1861 et 1865, les États confédérés d'Amérique dits du Sud aux États dits du Nord, loyaux à la Constitution des états unis d'Amérique.
Tout comme pendant la guerre d'indépendance, les Français sont présents dans la guerre de sécession. Napoléon 3 exprime des sympathies pour la cause des sudistes mais reste prudent. En revenche, il ne peut empêcher des volontaires qui sont des opposants à sa politique d'offrir leurs services au gouvernement de Lincoln.une alliance franco/anglaise du gouvernement de Napoléon faillit voir le jour contre les états du nord. Car les 2 parties conservaient un important marché avec le sud.
On trouvera donc ! Des Français dans les 2 camps du général au simple soldat.
Petit historique du 10ème de Louisiane
Le 10ème régiment d'infanterie de Louisiane a été assemblé à camp Moore à partir des 5 compagnies du 2ème Spécial Infantry Battalion, en Louisiane, durant juin et juillet 61, et entra au service de la Confédération le 22 juillet 61.
Son colonel était Mandeville de Marigny qui servit jusqu'à sa démission en juillet 62. Marigny était officier de l'armée française quelques années plus tôt. Aussi, il conçut le 10ème de Louisiane d'après les régiments français. Le Français était la langue utilisée par les officiers pour le drill (exercice).
Après sa démission en 62, il fut remplacé par le lieutenant-colonel Eugène Waggaman, qui commanda le régiment jusqu'à la fin de la guerre contre les Anglais. Portant un uniforme de zouave à camp Moore,
Le 10ème combattit dans tous les engagements de l'armée de Virginie du Nord de Williamsburg à Cold Harbor en passant par Gettysburg, dans la campagne de Shenandoah Valley du Général Early, et prit part au siège de Petersburg et à la campagne d'Appomattox.
Le 18eme d'infanterie de Louisiane
"Créole Régiment"
18eme Louisiane était un régiment francophone ; les membres de sa compagnie G "Lafourche Créoles" étaient des "Cajuns", des Acadiens du bayou Lafourche dans le delta du Mississippi.
Les Français avec le sud :
Alfred Mouton (général du 18e de Louisiane)
Alfred Roman (Colonel du 18e de Louisiane)
Léopold Armant (colonel du 18e de Louisiane)
Kléber Gourdain (Capitaine du 18e de Louisiane)
Le Prince Camille De Polignac (général de division dans l'armée confédéré)
Le major Félix Dumonteil De la Greze , marié, commerçant à la Nouvelle Orléans. Il démissionne en décembre 1861 et devient en 1863 colonel du 14° de cavalerie Confédéré
Le capitaine Albert F. Pagnier (Co F). Employé à la Nouvelle Orléans , il s'engage à 25 ans, le 22 juillet 1861 à Camp Moore.
Capitaine Alphonse Jonte (Co I). Employé à la nouvelle Orléans, célibataire, engagé à 19 ans à camp Moore le 22 juillet 61.
Lieutenant Richard Clague artiste réside à la Nouvelle Orléans , âgé de 41 ans, célibataire, engagé au 10° le 22 juillet 1861
Chapelain Louis Hippolyte Gache. Né en France le 18 juin 1817 à Beaulieu (Ardèche), Il suit le 10e dans tous ses combats. Décède à l'hôpital de st Jean de Dieu à Montréal le 8 octobre 1907
Les français avec le General Mc clellan (Nord)
Le Prince de Joinville
Le General compte Régis de Trobriand (il devient le second Français après Lafayette à porter le grade de General dans l'armée des états unis)
Le Duc de Penthièvre
Le Duc de Chartres (capitaine dans les rangs du Nord)
Le Comte de Paris (capitaine dans les rangs du Nord)
Gustave Cluseret (Français, général de l?armée nordiste, le 3e dans l'armée Américaine)
Félix Agnus né à Lyon le 5 mais 1839 (Brigadier general, le 4 e dans l'armée US
Un livre petit par la taille mais , enorme par son contenu chez decouverte galimard de Andre Kaspi
VOIR AUSSI L'ARTICLE SUR LA NOUVELLE FRANCE