Mais comment vais je faire pour me frayer un passage sur la passerelle?
Dès sa naissance, le cinéma engendre en Inde une véritable passion. La première projection est donnée à Bombay en 1896, peu de temps après celle de Paris. Les frères Lumière sont présents pour faire découvrir leur invention et en profitent pour tourner quelques petits films.
Tout le monde veut voir Ganesh ?
Depuis, l’Inde est devenue le premier producteur mondial de films avec trois grands centres : Bombay (films en hindi), Calcutta (films en bengali) et Madras (films en tamouls). Le pays possède plus de 12 000 salles de cinéma et produit environ 850 films par an, un chiffre record qui représente trois fois la production hollywoodienne. L’Inde exporte 85 % de sa production vers l’Asie et le Moyen Orient. Depuis quelques années, l’Occident découvre ces films à l’univers kitsch et coloré.
Ganesh, le fils du dieu Shiva
Dans les productions de Bollywood, le mélodrame côtoie la comédie musicale, le film d’aventure, le policier et même le merveilleux sans jamais prétendre au réalisme. Un film se doit d’être tout à la fois.
Le spectacle est sur l’écran mais aussi dans la salle : les spectateurs participent pleinement à l’action. Ils applaudissent les héros, les préviennent du danger, insultent les méchants, chantent et dansent avec les acteurs. Ils s’évadent de leur dur quotidien pendant 3 ou 4 heures : les films sont toujours très longs et nécessitent un entracte.
L'Arbre à Singe de plus de12m de hauteur
La musique et la danse ont une grande importance : les productions actuelles proposent en moyenne six danses et trois chansons. La musique est ensuite commercialisée avec succès et résonne partout dans les rues, notamment lors de la fête de Holi. En Inde, l’arrivée du printemps est l’occasion d’une grande fête appelée Holi, la fête des couleurs.
Elle est célébrée au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna qui correspond au mois de mars. La date de l’évènement, se déroulant sur deux jours, est déterminée par le Panchang, le calendrier astrologique hindou. Le jeudi 1er et le vendredi 2 mars sont les jours fixés pour l’année 2018. Beaucoup d’Indiens rentrent alors dans leur village pour fêter Holi avec leurs familles.
Le Temple des Elephants
Fait unique dans l’année, les barrières sociales tombent, les femmes et les hommes sont égaux, les castes se mélangent. Et l’on se rappelle l’histoire de la démone Holika, la sœur du roi Hiranyakashipu qui donne son nom à la fête, Holi. Hiranyakashipu est un véritable tyran, cruel et vicieux. Dans son orgueil, il se prend pour un dieu. Son fils, Prahlad, refuse de se soumettre. Aussi, Hiranyakashipu et Holika décident de le tuer.
Le roi le défie de s’allonger sur un bûcher auprès de la démone dont un des pouvoirs est de résister au feu. Le jeune homme accepte malgré le danger. Le miracle se produit. Il résiste, protégé par sa foi en Vishnu tandis qu’Holika périt dans les flammes. Hiranyakashipu est puni de mort par Vishnu.
Désormais, Prahlad et son peuple peuvent vivre en paix. La nuit du premier jour, des bûchers sont dressés partout en Inde afin de rappeler la crémation de la démone Holika, d’éloigner les mauvais esprits et de célébrer la destruction du mal. Les braises sont récupérées par les Indiens pour allumer un nouveau feu à la maison.
Le lendemain, une féérique tempête multicolore s’abat sur tout le pays. Elle rappelle l’histoire d’amour entre le dieu Krishna et la bergère Radha. Le dieu, à la peau sombre ou bleue selon les représentations, envie la blancheur de sa bien-aimée. Pour masquer cette différence, il enduit le visage de la bergère avec de la couleur. Aussi, le second jour de la fête, les Indiens vêtus de blanc, se promènent dans les rues et se jettent des pigments de couleur en s’excusant aussitôt.
Les excuses sont d’autant plus facilement acceptées que ces couleurs, tout en estompant les différences entre les castes sociales, correspondent à des vœux. Le vert est l’harmonie, l’orange l’optimisme, le bleu la vitalité et le rouge, la joie et l’amour. On s’amuse, on chante, on danse au son des musiques traditionnelles. On mange des mets préparés pour l’occasion et on boit le thandaï ou bhang, un mélange de lait glacé, d’amandes, d’épices et de cannabis. Des scènes de joie et de bonheur que l’on retrouve souvent dans le cinéma de Bollywood.
Pour cette seconde partie de l’exposition d’agrume dans les jardin boives, il faut que je vous explique les oeuvres ou plutôt c’est mon pote John Lemon qui va vous détailler les monuments d’oranges et de citrons:
LE CHARMEUR DE SERPENT: parait dicter par les sons de son pungi le comportement du serpent qui semble envouté dans une sorte d’hypnose. En fait, le serpent n’est pas attiré par la musique, mais par les vibrations provoquées par le musicien qui tape du pied, en rythme, sur le sol et par le mouvement de la flute.
TEMPLE ELEPHANT: les éléphants tiennent une place importante dans la culture indienne, les arts et la vie de tous les jours. Le cornac est leur maitre, leur guide et leur soigneur. On est cornac de génération en génération.
DANSE DE SHIVA: Cette déesse accomplit ici la danse cosmique de la destruction et de la création de l’univers. Cette danse symbolise le renouvellement périodique du monde en un rythme infini de dissolutions et de naissances.
ARCHE CACHEMIRE: L’Inde s’enorgueillit d’une architecture prodigieuse. Elle garde dans ses monuments le souvenir des peuples et des religions qui tour à tour, l’ont dominée, tout en conservant les caractères généraux qui lui sont propres: la richesse des détails, la patience du travail et l’adresse de l’exécution.
Jodhaa Akbar
ARBRE A SINGES: Les singes sont très présents en Inde ou ils entretiennent un rapport particulier avec les habitants. On les rencontre dans les rues. Certaines espèces vivent en bande et n’hésitent pas à arracher des mains les sacs contenant de la nourriture. Le Dieu singe est vénéré.
LE PAON: Oiseau solaire et symbole d’immortalité, le paon est le joyau des Maharadjahs et du paradis. Sa présence dans l’art hindou est très prégnante. La roue du paon est souvent stylisée dans les découpes des arcades des palais. En 1963, le paon a été déclaré « oiseau national de l’Inde » en raison du riche patrimoine religieux qui s’y attache.
RICKSHAW: Il existe toutes sortes de moyens de transport en Inde. Pour la plupart des indiens, le vélo représente le moyen le plus pratique et surtout le moins onéreux. Les rickshaws sont des vélos à trois roues équipés d’une banquette pour les passagers à l’arrière. Il en existe des versions motorisées.
GANESH: La divinité la plus populaire en Inde. Il est le fils du dieu Shiva et de la déesse Parvati. La mythologie raconte que Shiva lui coupe la tete sans savoir qu’il est son fils. Pour réparer sa faute, il demande à ses serviteurs de lui ramener la tête de la première créature vivante qu’ils croiseront. C’est un éléphant. Shiva pose alors la tête sur le corps du jeune garçon et lui redonne vie.
LE LOTUS: Fleur nationale, symbole de beauté divine. Les hindous l’associent au mythe de la création, aux dieux Vishnou et Brahma, aux déesses Lakshmi et Saraswati. Le déploiement de ses pétales suggère l’épanouissement de âme.
JODHAA AKBAR: Film historique sorti en 2008. Ce film raconte la conquête de l’Inde qu XVIe siècle par le souverain moghol Jalaluddin Muhammad Akbar et son histoire d’amour avec la princesse Jodhaa. D’ou la construction du Taj Mahal.
NDLR: Le lendemain de la clôture de la fête du citron, les agrumes, qui étaient exposés dans les jardins Biovès ou accrochés sur les chars, sont liquidés à prix modique:1,50€ les 3 kg. Pour terminer en confiture, en vins ou en liqueurs, la plupart du temps...Les fleurs, qui ornent les jardins Biovès sont également mises à la vente au prix de 3€ la caisse de cyclamens et primevères.
DIAPORAMA JARDIN BIOVES
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