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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 22:50

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Métropole incontournable au carrefour des routes de Méditerranée, Nice, capitale de la cote d’Azur et cinquième ville de France  a depuis la plus haute antiquité suscité la convoitise de ses voisins et des innombrables envahisseurs qui ont longé le littoral des Alpes Maritimes et ont été séduits par ses paysages, son ciel et son climat.

photos-aout2011-6791.JPGSuccessivement celto-ligure, grecque, romaine, piémontaise, napoleonniene, sarde puis française, Nice peut se targuer d’un passé historique complexe, riche en événements dramatiques, en anecdotes pittoresques et en faits d’armes glorieux. Mais Nice est aussi le centre d’une intense vie artistique comme nul part ailleurs.

photos-aout2011-6797.JPGOubliez les idées reçues. Qualifiée à tord de ville de retraités, alors que plus de 50% de ses habitants ont moins de 40 ans, la capitale de la riviera affiche une image jeune, moderne, dynamique, joggers et rollers sur la promenade des anglais, avenues verdoyantes ponctuées de sculptures et monuments contemporains, multiples initiatives en faveur de l’environnement , elle préserve un patrimoine hors du commun. Une sorte d’eldorado à la Française, avec beaucoup de raffinements à l’italienne et une pointe de folie à la californienne. L’irrésistible Nissa la bella demeure néanmoins encore plus paradisiaque que son homologue de la cité des anges …

photos-aout2011-6793.JPGNice est tout à la fois ! Nizza la Bella, Nikaia la victorieuse, Nicea la province romaine des arènes de cimiez. Pas tout à fait française et pas vraiment italienne. Tout juste méditerranéenne. Un vrai Niçois se fera un plaisir de vous dire : Ici on est plus en France, mais on n’est pas encore en Italie !

photos-aout2011-6760.JPGNice la cosmopolite qui ouvre sa baie aux anges et sa promenade aux Anglais. Nice des Russes, des Juifs et des Américains. Nice jazz, dont le festival, à l’égal du carnaval, jouit d’une réputation mondiale. Nice est plus qu’une ville, c’est un comté, qui s’offre le luxe d’englober une principauté.  Nice à tous les attributs d’un pays : un territoire, un peuple, une langue et même une cuisine.

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 Au cours des promenades aux travers de la ville, de ses rues, ses avenues, ses boulevards et sa vieille ville, le cœur historique de la cité, on retrouve les traces de Louis Nucera, Max Gallo, Jules Romains, Friedrich Nietzsche, Guy de Maupassant, André Gide, Henri Matisse, Jean Cocteau, Catherine Segurane, Guillaume Apollinaire qui passe son bac au lycée de Nice, Paul Valery, Romain Gary, Victor Hugo, Napoléon 1er, Hector Berlioz, Gustave Effel et la liste serait trop importante à nommer , alors on la terminera par le héros des deux mondes : l’immense Guiseppe Garibaldi, l’enfant du pays connu du monde entier, symbole de  liberté.

photos-aout2011-6809.JPGNice est une « déesse sortie des eaux dans un baiser du soleil » écrivait Theodore de Banville. Pour l’apprécier pleinement, grimpez tout d’abord sur la colline du château. La cité s’est enracinée sur ce promontoire rocheux avant même que les colons grecs ne fondent le comptoir de Nikaia. C’est à présent, un exceptionnel belvédère : d’un coté le port ou mouillent bateaux de plaisance et ferries ; de l’autre, la célèbre baie des anges et sa mythique promenade des anglais. A vos pieds, un enchevêtrement de toits qui cachent palais et églises.

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 Descendez ensuite de rampes en escaliers à la découverte des façades aussi colorées que celle des cités ligures. Flânez dans ces ruelles qui regorgent de beautés baroques : ici un balcon de marbre aux faunes grimaçants, la un fronton à volutes, plus loin des bâtisses habillées de crépi ocre ou d’anciennes demeures aristocratiques. Cette Nice italienne avec ses maisons sculptées ou peintes, ses madones au coin des rues. Les bâtisseurs de l’époque ont théâtralisé la liturgie, ont frappé les sens, ont ému les cœurs aux grés de leurs créations et de leurs envies.

photos-aout2011-6798.JPGAutre coup de cœur : l’incontournable cours saleya, l’âme du vieux Nice. C’est avant tout un lieu de vie, le point de rencontre des niçois, l’extraordinaire manège des maraicher descendus des collines de bellet déballant leurs cagettes débordantes de mesclun, de pourpier, de jeunes pousses d’épinards, d’aubergines, de blettes et de courgettes dans un ballet ou le client fait parti des scènes de cinéma à la Pagnol. Etals aux couleurs éclatantes, senteurs qui vous mettent l’eau à la bouche… Toutes ces merveilles du verger et du potager niçois qui garniront les tables des chefs étoilés du département.

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 Partez ensuite à la découverte des ruelles de la vieille ville, jusqu'à la place Garibaldi ou le parfum de l’Italie s’immortalise avec le légendaire café de Turin une véritable institution plus que centenaire... Vous y trouverez une véritable ambiance de village du moyen âge. A l’explosion des couleurs, s’ajoute le parfum des épices et des spécialités niçoises.

photos-aout2011-0559.JPGVéritables labyrinthes de ruelles et de passages étroits uniquement piétonniers, vous y découvrirez plusieurs églises à la beauté baroques surprenantes et majestueuses. Vous passerez par l’étonnante « porte fausse » pour arriver ensuite sur la place Masséna  avec ses fameuses couleurs rouges pompéien. C’est un ensemble architectural d'immeubles sur arcades, construits en 1815 et qui fait irrésistiblement penser à l'Italie et la dolce vita. La place est recouverte de dalles bicolores noires et blanches, formant une sorte de damier.

photos-aout2011-0562.JPGTout au long du parcours du tramway, la place Masséna est jalonnée par sept statues en résine blanche juchées sur des mâts, à une dizaine de mètres au-dessus du sol. Ces statues, en forme de scribes et souvent assimilées à tort à des bouddhas à cause de leur position accroupie ou assise, s'éclairent la nuit grâce à des jeux de lumière qui changent progressivement et alternativement de couleur pour passer de l'une à l'autre, afin de représenter les sept continents. Vous apercevrez la Fontaine du Soleil avec sa statue d’Apollon en marbre de sept mètres de haut trônant sur ses cinq sculptures en bronze, célébrant les planètes Terre, Mars, Mercure, Saturne et Vénus et juste à coté, vous pourrez faire une halte reposante  au jardin Albert Ier entre pins parasol et palmiers.

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 Si vos jambes tiennent le coup, partez à la conquête des galeries Lafayette et de son avenue commerçante au nom légendaire pour les Niçois. : Jacques Médecin.
Ce maire à la personnalité controversée aura eu l’avantage de refuser la mainmise et le contrôle de la région Marseillaise sur notre département et rien que pour cela, les niçois lui en sont éternellement reconnaissants.

photos-aout2011-6725.JPGDoué du charisme et de la mégalomanie innées des hommes politique, charmeur, beau phraseur , servi par une mémoire exceptionnelle et dévouée tout entier à l’avenir de Nice, il aura marqué de sa personnalité et, jusque dans ses années d’exil , l’évolution de l’entité niçoise pendant les 24 ans de son règne. Cela vaut bien le nom d’une avenue. Il a en grande partie réalisé son rêve d’une cote d’azur californienne avec son tourisme d’affaires, son industrie de haute technologie et son individualisme spécifique. Amoureux de son terroir, de jolies femmes, de cigare et de cuisine, il n’a jusqu’alors jamais été remplacé.

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 Espérons tout simplement que Nissa la Bella ne se repose pas sur son histoire et son passé prestigieux, comme est en train de le faire le pays qu’il l’a annexé en 1860.

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                             DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 06:58

mars-2012-0024.JPG La compagnie des Carabiniers du Prince a été créée le 8 décembre 1817 sous le règne du Prince Honoré IV, par son fils, Honoré Grimaldi* pour la protection de la Principauté de Monaco. Le 26 janvier 1904, le prince Albert Ier signe une ordonnance sanctionnant la dissolution de la compagnie des gardes. Le prince confie alors la garde du palais et de sa famille aux carabiniers.

mars-2012-0014.JPGL’ordonnance spécifiait que « le service fait par la Compagnie des Gardes serait exécuté dorénavant par la Compagnie des Carabiniers qui prendrait la dénomination de « Compagnie des Carabiniers du Prince». Composée de 113 hommes de nationalité française (3 officiers, 19 sous-officiers et 91 hommes de rang), la compagnie des Carabiniers du Prince possède quelques formations spéciales : une formation musicale, une équipe de plongeurs sous-marins, un peloton motocycliste.

mars-2012-0016.JPGLa Compagnie des Carabiniers du Prince possède une formation musicale composée de vingt-six carabiniers-musiciens sous les ordres d’un Major. Depuis 1978, cette formation a pris l’appellation de « Fanfare de la Compagnie des Carabiniers du Prince ». Partie intégrante de l’Unité, la fanfare n’est pas une formation à part ayant pour seule vocation la musique.

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Les Carabiniers qui la composent, reçoivent le même entrainement que leurs camarades non musiciens. Ils participent à tous les services dévolus à la Compagnie. La diversité du répertoire de la fanfare lui permet de se produire lors des cérémonies officielles et à l’occasion de manifestations sportives et de concerts publics. Depuis 1989, S.A.S. le Prince Souverain n’hésite pas à l’envoyer à l’étranger : Saumur, Nîmes, Albertville, Lugano, Düsseldorf, Turin, Lisbonne, Séville, Genève, Hanovre, etc.

mars-2012-0033.JPGDepuis sa création, les Carabiniers du Prince ont pour mission d’assurer la garde du Palais et de veiller à la sécurité du souverain et de ses proches, de fournir les services d’honneur, de veiller à l’exécution des lois et de participer au maintien de l’ordre public. Le Palais est gardé en permanence, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, par deux sous-officiers, un brigadier et huit carabiniers. La relève de la garde, effectuée tous les jours à 11h55, est annoncée par un élément musical (deux tambours, deux trompettes).

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 La compagnie des Carabiniers du Prince assure les services d’honneur en grande tenue. Sur « réquisition », elle escorte le corps judiciaire. Elle participe aux cérémonies officielles, civiles et religieuses, aux prises d’armes et défilés. Elle assume également diverses missions de service public. Avec la création au sein de l’unité du secourisme militaire, la compagnie des Carabiniers du Prince met en œuvre les ambulances de la Croix-Rouge monégasque. Elle participe, à ce titre, à la sécurité des importantes manifestations sportives ou artistiques qui ont lieu dans la principauté, nécessitant des moyens de secours et d’évacuation.

mars-2012-0063-copie-1.JPGElle participerait le cas échéant à la mise en œuvre des plans de secours, plan Rouge ou plan ORMOSE (Plan d’organisation monégasque des secours). Elle assure le ramassage journalier des jeunes enfants pour le compte de la crèche « Foyer Sainte-Dévote » et le transport à la demande de la Croix-Rouge monégasque de personnes handicapées. L’équipe de plongeurs sous-marins est régulièrement sollicitée pour s’intégrer aux dispositifs de sécurité et participer aux diverses missions de secours lors des compétitions nautiques nombreuses dans les eaux monégasques. Ces personnels participent également aux observations scientifiques en milieu sous-marin pour l’étude de la pollution en Méditerranée.

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  Le peloton motocycliste est chargé des missions journalières et des escortes du souverain ou de chefs d’États en visite à Monaco. Les Carabiniers du Prince sont recrutés parmi des candidats qui remplissent les conditions suivantes : Être de nationalité française et avoir effectué le service militaire ou posséder une formation militaire ; Être âgé de 19 ans au moins et de 27 ans au plus ; Être célibataire (autorisation de mariage après la confirmation du premier contrat) ; Mesurer une taille de 1,80 m (minimum rigoureusement exigé) ; Posséder un très bon état de santé ainsi qu’une excellente condition physique ; Montrer de bonnes dispositions intellectuelles ainsi qu’un niveau scolaire convenable ; Être titulaire du permis de conduite VL (au minimum) ; Savoir nager.

mars-2012-0067.JPGAu moment de son incorporation, le jeune carabinier signe un premier contrat de cinq ans qui n’est validé qu’après une période d’instruction et une période de confirmation au cours desquelles aptitude et motivation sont vérifiées. Cette confirmation intervient normalement au bout d’un an, mais peut être prolongée d’une, voire deux années probatoires. Le carabinier peut poursuivre sa carrière par engagements successifs de cinq ans, jusqu’à l’âge de 55 ans, sous réserve de continuer à remplir toutes les conditions d’aptitude.

mars-2012-0070-copie-1.JPGL’avancement au mérite permet à un certain nombre de carabiniers d’accéder aux différents grades de sous-officiers. Cependant, le très faible taux de renouvèlement de ces postes implique que 50 % des militaires terminent leur carrière comme carabinier de première ou seconde classe. La tenue de parade demeure à quelques détails près celle du début du siècle, les équipements et les matériels se sont modernisés au rythme de la nouvelle technologie. La sécurité s’est vue renforcée par la mise en place de moyens modernes. La mobilité des hommes s’est accrue par la dotation de véhicules adaptés aux différentes missions et, en matière d’armement, les vieux fusils et révolvers ont cédé la place à des armes modernes comme le M16A2 et le Glock 17.

mars-2012-0076.JPG"The Rock" le rocher de Monte-Carlo est aussi célèbre que l’état, la principauté de Monaco. C’est à partir du 1er juillet 1866 que le nom Monte-Carlo a été donné au rocher en l’honneur du prince Charles III de Monaco. Le nom italien Monte-Carlo signifie le mont Charles. Monte-Carlo se prononce monté carlo, et non monté carl’ comme certains s’entêtent à le prononcer.

mars-2012-0106.JPGLe quartier de Monte-Carlo est le plus célèbre des quartiers de Monaco. Il arrive souvent que la popularité de Monte-Carlo empiète sur celle de Monaco. Le Rocher de Monte-Carlo est l’une des raisons de l’établissement de la première civilisation à Monaco. En effet, la situation géographique avantageuse que procurent le bord de mer et le rocher de Monte-Carlo a su séduire les premiers habitants. Ainsi, les premiers habitants de Monaco étaient constitués par une population venue de l’intérieur des terres Niçoises et Ligures.

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Attirée par les potentialités commerciales et navales de l’endroit et rassurée par ce rocher, ces premiers Hommes ont bâtit la ville de Monaco. C’est sur le rocher de Monaco que Fulco Del Casselo, à la tête d’un détachement de Gibelins, bâtit la première construction de l’état, une forteresse qui assurait une position stratégique et un moyen de contrôler la région. En tout les cas, la visite a plu à notre Breton …

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*Les Grimaldi sont une famille d'origine génoise qui possède plusieurs branches subsistantes. La branche la plus connue est celle des seigneurs et princes de Monaco, mais la famille a également produit d'autres branches qui ont donné des comtes de Beuil, des seigneurs d'Antibes, des comtes de Puget, des seigneurs de Nice, des marquis de Beaufort, etc. Plusieurs de ses membres ont également été évêques, archevêques et cardinaux.

                 DIAPORAMA DE LA GARDE ET DU ROCHER



 
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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 11:27

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Sur une colline rocheuse, surplombant la baie de Nice. Considéré comme un lieu culte du comté Niçois, la terrasse qui occupe son emplacement est parfois connue sous le nom de « berceau du soleil » pour la qualité de ses panoramas à n'importe quel moment de la journée que ce soit au lever ou au coucher du soleil. La colline du château est un grand rocher calcaire culminant à 93 metres au dessus de la mer avec un sommet constitué de deux plateaux , l’un au sud où va s’ériger pendant sept siècles le château, un peu plus bas au nord les premiers faubourgs et plus tard la citadelle.

photos-aout2011-5749.JPGC'est le lieu de promenade privilégié des Niçois, d’une superficie de deux hectares, sa végétation spontanée est essentiellement constituée de feuillus et de quelques conifères. Une remarquable végétation rupestre a colonisé la roche abrupte de la colline. De nombreuses espèces introduites agrémentent le plateau du parc. La surprenante cascade(dans le diaporama) alimentée en eau de la Vésubie grâce au canal achevé en 1887 ajoute beaucoup de charme aux attraits naturels du site.

photos-aout2011-5735.JPGLa destruction de la citadelle de Nice, au printemps 1706, par les troupes de Louis XIV, laissa à nu une colline qui avait depuis toujours porté habitat et défenses. Elle eut involontairement une conséquence positive : devenue ville ouverte, Nice allait inventer le tourisme de villégiature.

photos-aout2011-5732.JPGCe fut le roi Charles-Félix qui y remédia. Devant l’engouement des touristes pour les flâneries bucoliques, il céda le terrain à la Ville à condition qu’elle y aménageât une promenade publique. En 1828, la Ville confia ce soin à la Royale Chambre de Commerce et d’Agriculture, dont un membre, le grand naturaliste Niçois Antoine Risso, prit en charge le boisement du site, important d’innombrables essences exotiques. Lui succédèrent François Bottieri et le baron Louis Milionis du Touet, jusqu’à ce que, en 1858, la Royale Chambre remît un parc arboré à la Ville.

photos-aout2011-5748.JPGCe parc fut à sa lisière embelli par la reconstruction de l’ancienne tour Saint-Elme, dite tour Clerissi, puis tour Bellanda, en 1844, tout à fait dans l’esprit des décorations paysagères romantiques. En 1885, on transforma les ruines du donjon, qui subsistaient encore, en cascade décorative, qui par ailleurs servait de surverse aux bassins de la première adduction d’eau moderne de Nice, celle de Peillon-Sainte-Thècle, construite en 1864-1867. C'est dans cette tour mythique que Berlioz y aurait composé en 1831 l'ouverture du Roi Lear.

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  Berlioz y habitat même pendant quelques temps admirant le splendide panorama des ponchettes. Le nom "Ponchettes" vient du mot "pouchetta", qui signifie "petite pointe" en niçois. Les Ponchettes étaient à l'origine l'endroit où les pêcheurs amenaient leurs embarcations sur la grève. Premier port de Nice, bien qu'il n'y eut aucun quai d'aménagé. Tout le long de la grève, ils construisirent leurs cabanes, afin d'y entreposer leur matériel, puis d'y habiter.

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A partir du XVIIIe siècle, elles furent construites en dur, avec toit plat en terrasse. Lorsque Nice s'ouvrit au tourisme, les toits, accessibles aux promeneurs, devinrent un lieu de promenade couru. Les terrasses furent ouvertes au public jusque dans les années 1960.Ici, les légendes font place à d'autres légendes ..... Hector Berlioz dira lui même : "La symphonie fantastique, je l'ai devant mes yeux en me levant tous les matins". Il faisait allusion au panorama de la baie des Anges.

photos-aout2011-5780.JPGJe reprends ma moto pour descendre maintenant sur le quai Rauba-Capèu ("voleur de chapeau", en raison des coups de vent qui le balaient) devant lequel fut immergée, le 20 octobre 1968, la statue de N-D. des Fonds Marins ,puis je passe devant le Monument aux Morts. Cette Construction grandiose Haute de 32 mètres fait corps avec la colline du château. Elle est l'une des plus grandes  de France, le Monument aux Morts de Nice est tourné face à la Méditerranée et au port Lympia. La réalisation du cénotaphe fut confiée à l’architecte niçois Roger Seassal, premier grand prix de Rome pour honorer les 4000 Niçois morts durant la Première Guerre mondiale.

photos-aout2011-5785.JPGLe Port Lympia de Nice fut commencé en 1749 sous la direction de l'ingénieur militaire Antonio-Felice Devincenti qui élargit et approfondit le lac marécageux alimenté par la rivière Lympia. Ouvert à la navigation en novembre 1751. L’architecte  Ignace comte de Tavigliano et l'ingénieur Filippo Nicolis comte de Robilante entreprennent de creuser le bassin intérieur mais le port restera inachevé, sans quai. Ce n'est qu'en 1880 qu'il atteindra ses dimensions définitives.

photos-aout2011-5790.JPGSans être aussi important que celui de Villefranche sur Mer (le premier port du comté Niçois), celui ci accueille les plus grands ferries, améliorant les liaisons avec la Corse (plus de 700 000 passagers par an). Au fond, il est dominé par la place "Île de Beauté " bordée d'immeubles à portiques aux façades rouges rehaussées de bas-reliefs et de balcons. A l'ouest, la maison Pie-Astraudo date de 1844; à l'est, celle d'Honoré Malbequi de 1885; elles encadrent l'église N.-D. du Port achevée en 1853. C'est ici qu'habitait dans sa jeunesse, Jean Marie Gustave Le Clézio le célèbre écrivain Niçois qui obtint le prix Nobel de littérature décerné en 2008.

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Pour l’heure, j'aperçois le "Pacific Princess», ce bateau est célèbre, car il a servi au tournage de la série "La croisière s'amuse". Sa silhouette est élégante, et il a fière allure ! Nice accueille donc en ce moment l’un des bateaux les plus mythiques des années 80, du moins dans l’univers merveilleux de la télévision. La rencontre de deux légendes ! Celle d'un bateau et d'une ville ....

photos-aout2011-5821.JPGPour conclure cet article sur le port et la colline du château de Nice, un autre grand écrivain Niçois: Louis Nuçera, aura cette déclaration merveilleuse sur la plus Italienne des villes Françaises : Ce que j’aime de ma ville de Nice, c’est une certaine rondeur. A Paris, ou je vis une partie de mon temps, tout est droit, bien aligné. Le vieux Nice aime la ligne brisée, la courbe. Autant d’empreintes qui obligent à flâner, à être curieux. Nice est bien la plus jolie créature féminine que la France possède …

photos-aout2011-5781.JPGA nice , on passe vite d'un paysage à un autre, tantot urbain, tantot marin, tantot agricole ou se melent les atmospheres qui ont de tout temps fasciné les artistes. Nice est une ville theatrale ou Fellini dira  lui meme : Ici il faut constament deplacer la camera tant les plans exceptionnels sont nombreux ...

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                           DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 20:33

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L’installation des Templiers à Nice au XII ème siècle fait suite à un accord entre le Pape et l’Empereur d’Allemagne. Il est admis que le Temple, ordre militaire et religieux, aurait été appelé dans les Alpes Maritimes (vieille province romaine) pour défendre les populations contre les incursions maritimes des Sarrasins.

053.JPG Pour tout ceux qui ne connaissent pas ce qu'est un village pentu chez nous, je conseille Biot.

 

P.Gioffredo l’historien niçois indique qu’en 1135, conjointement avec les Hospitaliers, les Templiers s’installent à Nice avec l’approbation du Pape et que l’évêque Pierre comble le Temple de ses libéralités et «lui fait de nombreux dons, tant dans la ville que dans ses environs ». Les Templiers sont alors présents à l’intérieur de la cité, sur les bords du Var (le fleuve) et au quartier du Ray qui a conservé le nom de Temple.

mars-2012-0047.JPGDans une  chartre de 1154, les Templiers occupaient dans l’intérieur de la ville, près de la rue nommée Saleya une grande maison appelée le Temple et deux autres établissements dans le territoire de Nice. C’est en 1176 dans la maison des Templiers localisée au quartier des Sagnes, sur la rive gauche du Var que sera signé le traité par Alphonse 1er  et les consuls de Nice, mettant fin à la domination génoise sur la ville.

Hugues Geoffroi, maître du Temple est cité comme témoin capital de cette cérémonie.

mars-2012-0052.JPGInstallés au nord à l’ouest et au centre de Nice, les Templiers semblent affirmer une domination évidente  sur la cité. A l’occasion de sa seconde visite à Nice en 1188, Alphonse d’Aragon honora de sa présence la maison templière située au nord de la ville où il fut selon Durante «splendidement traités par les chevaliers ». Les archives révèlent ensuite les nombreuses acquisitions effectuées par les Templiers niçois.

mars-2012-0058.JPGLes animations sont un peu en bas du village, un peu en haut...vive les sportifs  

 

Ces actes sont significatifs de l’affirmation du rôle militaire, assuré par les Templiers dans la surveillance et la défense de la cité et de toute sa région. Les acquisitions du Temple vont se poursuivre autour du pays de Nice. Le 13 avril 1222, Nice s’étant à nouveau détachée de la couronne de Provence, Rostaing de Saint Laurent, précepteur de la maison de Nice et de Grasse est cité à propos d’une convention passée entre la milice du Temple et Bérenger d’Avignon pour une indépendance totale.

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A l'interieur des murs, des jardins luxuriants ou se melent figuiers et bananiers.

 

Pour cette édition 2012, les organisateurs ont de nouveau fait appel à toutes les troupes médiévales reparties aux quatre coins d’Europe pour établir leurs campements sur la cité Biotoise devenue en quelques années la capitale Templière. Aux nombreux campements de chevaliers s’ajoute l’implantation des ateliers d’artisans de tous les corps de métier répartis dans les ruelles du centre historique.

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Devant nous, ils  taillent la pierre, fondent les métaux, frappent la monnaie, tournent les cruches et les pichets, mouent le grain et cuisent le pain, enluminent nos manuscrits, créent des sceaux et  des blasons, soufflent le verre !

Pour que la fête continue le soir venu du samedi 31 mars : la place est faite à la liesse pour un bal médiéval autour d’un gigantesque feu de joie animé par l’esprit magique des compagnies médiévales qui nous invitent à la danse.

mars-2012-0153-copie-1.JPGNul ne saurait séparer cheval et chevalier et, si historiquement le cheval se situe au centre du sceau des Templiers, c’est qu’il en est, sans conteste, l’élément emblématique. Il allie les notions de voyage, à celles de travail et d’humilité dans l’apprentissage, ainsi que de partage et de pauvreté puisque, contrairement aux autres chevaliers, le Templier ne possède pas son propre destrier.

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Aujourd’hui, pour nos écuyers et chevaliers, l’heure est à l’entraînement, à l’exercice équestre, aux jeux d’adresse et aux tournois amicaux… À moins que la piétaille des Blancs Manteaux, des Chevaliers Teutoniques et Italiens ne cherche querelle aux Chevaliers de Crussol et ne leur lance un défi ? Là, la quête de l’exploit commence : du grand spectacle équestre en perspective.

mars-2012-2813.JPGDes spectacles de haut vol ! Un  spectacle de fauconnerie médiévale nous surprend cette année par sa sidérante virtuosité. Sur le rythme d’un ballet médiéval orchestré, ces rapaces aux griffes acérées survolent les visiteurs et tournoient dans le ciel de Biot sur les indications de leurs maîtres fauconniers. Une émotion stupéfiante face à tant de force et de beauté déployées !

mars-2012-2840.JPGAu Moyen Âge, la fortification est un "phénomène international" en raison notamment des Croisades autour de la Méditerranée qui ponctuent les 11ème, 12ème et 13ème siècles. L’état de conservation actuel des forteresses médiévales témoigne des fantastiques capacités et du savoir-faire de ces tailleurs de pierres, forgerons, menuisiers, potiers, enlumineurs, faiseurs de vitraux et premiers verriers… 

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Bien des châteaux forts de cette époque furent construits en quelques années seulement grâce à des systèmes éminemment ingénieux. Vous serez surpris par l’esprit d’économie qui animait les bâtisseurs de l’époque : avec une dizaine d’outils, il était possible d’amener simplement le matériau de son milieu naturel à son milieu de pose. Vous saurez tout sur le nombre d’or, la cage à écureuil et les vieux métiers de la construction !

mars-2012-2904.JPGTout cela on vous l'apprend à Biot pendant des conférences spécialisées dédiées à la construction au Moyen Âge, le chantier des bâtisseurs pendant les festivités rend hommage à ces explorateurs de la forme et de la matière qui édifient, consolident et embellissent notre patrimoine architectural. Sur la Place de l’Église et la Place des Arcades, ils ont installé leurs ateliers, leurs enclumes, leurs échafaudages d’époque...

mars-2012-2920.JPGLa présence, entre autres, d’un cordiste sur le chantier nous initie à cet ancien métier d’exception : à partir du chanvre, il tresse des cordages puis quitte son atelier pour gravir les murailles à l’aide de ses jambières et de sa corde à nœuds. Cette méthode permettait à ces voltigeurs intrépides de monter les échafaudages en bascule et de manier avec le maître d’œuvre la cage à écureuil de 10 mètres de haut qui était l’engin de construction le plus puissant.

mars-2012-2932.JPGDès le 11ème siècle, les places fortes se multiplient dans l’occident médiéval. Les sièges sont alors plus nombreux que les batailles rangées et c’est logiquement que se développent des engins de guerre perfectionnés. Trébuchet, couillard, bricole, ribaudequin ou pierrier, on est surpris par le nom de ces machines, certes, mais surtout par la sophistication et la taille de ces armes de siège artisanales monumentales.

mars-2012-2944.JPGRevers de la médaille de la construction de fortifications quasiment insurmontables et indestructibles, les constructeurs des armes de siège ont dû eux aussi rivalisé d’ingéniosité pour créer des outils capables d’ébranler les épaisses murailles des châteaux forts. Un campement médiéval aux pieds des remparts de Biot reconstitue cette tranche de notre histoire, et deux soldats en armures, aidés par le public, actionnent une collection de machines de siège : le trébuchet à roue carrier de 6 mètres de haut, le pierrier et le couillard. Gare à ceux qui se trouveront sous les projectiles à leur arrivée !

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Sous les grondements sourds des tambours des Templiers, prêts à entrer dans leur fief de Buzot. À l’aube du 13e siècle, les Chevaliers du Temple ont écrit une nouvelle page de l’Histoire de Biot et rien ne saurait égaler cette mise en scène exceptionnelle de la Cité en images et en musique pour que les remparts, les tours et les clochers de ces lieux incroyablement préservés reprennent vie, l’espace d’un spectacle fantastique. Cette année, « La légende des Templiers » a pris une dimension internationale. Au-delà de la reconstitution visuelle de la vie au 13e siècle, la manifestation historique Biot et les Templiers s’appuie sur une programmation culturelle de qualité remarquale.

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                           DIAPORAMA DES TEMPLIERS


 
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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 15:10

mars-2012-0009.JPG Au 12ème siècle, la prise de Jérusalem donne lieu à la naissance de l’Ordre du Temple dont la mission initiale a pour objectif de défendre la chrétienté sur les terres d’Orient. En ces temps tourmentés de Croisades, les pèlerinages en Terre Sainte deviennent dangereux et les Commanderies Templières se multiplient en Occident. L’acte de donation octroyant l’ensemble des terres de Buzot (Biot) à l’Ordre des Chevaliers du Temple a été entériné debut de l'année 1209 par le Comte Alphonse II ,avant de décèder à palerme pour "sauver son âme et celle de sa famille".

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Les préceptes qui régissent la vie à la fois monastique et chevaleresque des Templiers ont été édictés et rassemblés dans un manuscrit dont seuls subsistent sept exemplaires de par le monde : la Règle de l’Ordre du Temple. Les moines-soldats s’installent sur les hauteurs stratégiques de Buzot (Biot), sur ce qui fut un prestigieux Castrum romain durant les premiers siècles de notre ère puis, par un revers de l’histoire, connut de nombreuses vagues d’invasions, dites barbares, qui le laissèrent exsangue, sans terre et sans édifice, ruiné en ce début de 13ème siècle.

032.JPGPeu à peu, sur le chemin des Croisades, de nombreux Templiers s’attachent aux fiefs de Buzot. Nouveaux bâtisseurs, ils font appel à différents corps de métiers afin d’ériger ce qui deviendra la plus importante Commanderie de Templiers de la région sud Orientale de France et de pourvoir aux besoins d’un territoire qui tout au long du 13ème siècle s’étend pour occuper finalement, en 1308, la surface actuelle des terres biotoises :

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tailleurs de pierres, forgerons, menuisiers, potiers, enlumineurs, faiseurs de vitraux et premiers verriers s’affairent pour édifier château, église et bâtiments permettant de vivre dans la prière monacale et l’entraînement chevaleresque… Alors que meuniers, boulangers, paysans, tisserands, maréchaux-ferrants, fauconniers, écuyers ou encore archers rivalisent de savoir-faire et perfectionnent un artisanat en plein essor au Moyen Âge. Biot devient une capitale Templière...

mars-2012-0042.JPGEn mars 1209, le Comte Alphonse II  délivre à l’Ordre des Templiers un acte de donation autorisant la jouissance des terres biotoises. A Biot, les possessions du Temple sont d’abord gérées par la commanderie de Grasse et ce n’est qu’en 1233 que les chevaliers du Temple investissent leur nouvelle « maison », située dans l’ancien château de Biot. Aujourd’hui, la bâtisse est encore visible : il s’agit du bâtiment qui sépare la place de l’Eglise de la place aux Arcades.

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  La commanderie de Biot comporte ainsi la répartition habituelle des maisons de l’Ordre : la chambre du commandeur, une grande salle, une cave, une tour avec cachot, des remises, des écuries, de grands jardins composés d’amandiers, de figuiers et de vignes. A chaque maison sont attribués deux à quatre chevaliers, un chapelain, des écuyers et des frères servants. Contrairement à d’autres, la commanderie biotoise exploite elle-même ses terres.

mars-2012-0055-copie-1.JPGLes chevaliers emploient de façon saisonnière des ouvriers agricoles pour aider à la récolte. Les revenus de la commanderie sont alors nettement supérieurs à ceux d’autres maisons. Au fil des donations, le territoire des Templiers de Biot s’agrandit, surtout de 1226 à 1260.

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Les terres s’étendent de Villeneuve-Loubet jusqu’aux Clausonnes en passant par le Golf de Biot et devient alors plus importante que la commanderie de Nice et de Grasse bien qu'elle soit déjà réunies sous un même commandeur Bernardus de Cambolano...

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branche de rameaux de l'arbre sacré d'olivier pour la bénédiction 

 

Plus tard l'évêque de Grasse, Raimond de Villeneuve et Geoffroi de Grasse, commandeur de Grasse, Nice et Biot, choisirent Guillaume, évêque de Vence et Rostang de Comps, maître du Temple comme successeur. Les chevaliers du Temple forment alors l’unité territoriale de Biot, ils constituent un important domaine de Nice à Grasse attirant quelques convoitises.

mars-2012-0143.JPGA l’aube du 14ème siècle, les Templiers d’Occident deviennent impopulaires. Bien que respectant la vie et les règles monastiques, beaucoup sont accusés de vivre dans l’opulence suite aux nombreuses richesses accumulées grâce aux donations dont ils ont bénéficié. En 1307, les Templiers sont arrêtés sur ordre du roi Philippe Le Bel qui projette de les anéantir afin de s’octroyer leurs richesses.

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Biot, situé hors de France, ne dépend pas de l’autorité royale. En cela, ce n’est que trois mois et demi après les arrestations de France que, sur ordre de Charles II le Boiteux, Comte de Provence ennemie héréditaire du pays niçois, les chevaliers biotois sont arrêtés et emprisonnés à Perthuis. Suite à ces arrestations, le Pape Clément V attribue les richesses de l’Ordre du Temple aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, devenus en 1530 Chevaliers de Malte.

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  La création de l’Ordre du Temple nécessite l’établissement d’une règle permettant d’introduire et de légaliser l’arrivée des templiers dans la société médiévale du 12ème siècle. Ainsi, en 1128, un concile se réunit à Troyes pour rédiger la règle primitive de l’ordre sur la base des travaux de Saint-bernard. La règle primitive, également nommée "règle latine", définit tous les préceptes de la vie des moines soldats. Elle prévoit effectivement les statuts hiérarchiques, l’élection du Maître de l’Ordre, les pénalités, la vie conventuelle des frères, les chapitres, les pénitences et la réception des étrangers dans l’ordre.

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Le document original de la règle de l’Ordre du Temple (manuscrit 37, prêté par la Bibliothèque Carré d’Art de Nîmes), datant du 12ème siècle, est exposé au Musée d’Histoire et de Céramiques Biotoises, dans le centre historique.

mars-2012-0177.JPGLa Commanderie de Biot avait bien sur beaucoup d'affinité avec les templiers italiens. Le premier Ordre Templier italien, intitulé Ordre de Saint Jacques d’Altopascio est considéré comme l’un des plus anciens ordres militaires découvert à ce jour. Constitué par des moines Augustin vers le milieu du 10ème siècle, à Altopascio prés de Luca, cet ordre a pour mission de porter assistance aux pèlerins voyageant par la route de Rome jusqu’à Saint Jacques de Compostelle.

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L’Ordre de Saint Jacques d’Altopascio, dirigé par Maître Capponi, n’a jamais étendu son territoire. Ainsi, après quelques désaccords avec le Pape Paul III, le dernier maître Capponi est excommunié puis l’ordre est absorbé par celui des Chevaliers de Saint-Étienne de Toscane. Fondé en 1561 par le Grand Duc Cosimo de Médicis de Toscane pour combattre les corsaires, l’ordre de Saint Etienne de Toscane suit la règle des Bénédictins.

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L’ordre italien comporte quatre classes composées de chevaliers issus de sang noble, de chapelains, de sergents et de canonniers. Les chevaliers siègent dans le couvent de la ville de Pise et sont vêtus du blanc manteau comportant une ligne rose et la Croix de Malte a liseré or sur le côté gauche.

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Cette Année Biot a encore fait très fort et à tenu toutes ses promesses avec des dizaines de milliers de visiteurs et un enthousiasme non feint car le public participe de plus en plus à cette énorme commémoration. Des troupes venues d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, de Tchéquie et des quatre coins de France ont animé tout au long du week end spectacles equestres, combats, fauconnerie, procession et bénédiction des rameaux…. (A suivre)

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mars-2012-0041.JPG                          2 DIAPORAMA DES TEMPLIERS


                           PORTRAITS DES PARTICIPANTS


 
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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 21:04

 

decembre-2011-0188.JPG La fête de la polente est célébrée le lendemain du Mardi gras. On trouve sur la place des tilleuls à Belvedere, sept carrés en pierres et un grand qui servent toujours à faire le feu qui cuira la sauce, et la polente.

decembre-2011-0003.JPGFin Fevrier ou début Mars, toujours le mercredi des cendres. On fait "la nuit des Picouns" dans la nuit du lundi au mardi: le mardi c'est carnaval et le mercredi la polenta. La fête de la polenta est une des fêtes particulières, propres à Belvédère. Ce jour là, durant la période du carnaval, les hommes du village font la cuisine sur la place centrale. Fête interne au village au début, elle a pris de l'ampleur et attire de nombreux voisins, touristes. C'est l'occasion de revoir la famille, de se faire de nouveaux amis. C'est la fête de l'amitié par définition et la polenta est servie gratuitement de surcroît.

decembre-2011-0005.JPGLa fête consacrée à la Polenta ou "Pulendina"se déroule à belvedere entre la vallée de la Vésubie et celle de la gordolasque et propose des mets à base de bouillie de farine de châtaigne, de mais ou de pois chiche, l'aliment le plus typique de la population des  hautes Vallées du pays niçois.Cette fête traditionnelle a été transmis par l'antique et singulière Société de la Misère. La tradition veut que la fête tire son origine de la pénible période de famine que connurent les habitants à la suite des pillages et des répréssions perpétrés par les soldats de la republique francaise.

decembre-2011-0009.JPGCette fête  a pour but de réévaluer un plat de la tradition culinaire des lieux, symbole de la cuisine pauvre.La polenta, faite à base de farine de maïs bouillie, est l'un des symboles de la cuisine Niçoise.La farine de maïs doit cuire très longtemps dans un chaudron en cuivre et doit être remuée en permanence durant sa cuisson à l'aide d'un gros bâton appelé tarello.

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  A 80 Km au nord de Nice la capitale du comté, Belvédère est un bourg de 536 habitants, perché à une altitude de 830 metres, qu’on atteint par une route en lacets de 5 Km à partir du village de Roquebillière, au bord de la riviere vésubie. Le village conduit à la vallée de la Gordolasque ; celle-ci mène au Mont du Grand Capelet dit Capelet Supérieur à 2935 metres d'altitude, situé en face du Mont Bégo à 2872 metres, ces deux sommets qui dominent la vallée des Merveilles dans le parc National du Mercantour.

decembre-2011-0023.JPGBarver ou Belver devient Belvéder au XIIème siècle, Villa de Bellovidère en 1388 et enfin Belvédère (bello de beau et vedere de voir). Offrant une vue magnifique sur la Vallée de la Vésubie, Belvédère est le passage incontournable pour aller dans la Vallée de la Gordolasque. La visite du village vous fera découvrir ses ruelles pittoresques avec ses rues étroites et obscures, la Maison du Chevalier, la Maison du Tribunal, ses maisons hautes et fortifiées, sculptures de consécration, le Moulin à huile et farine, le passage couvert médiéval avec ses linteaux des 16 ème et 17 ème siècle, la place des Pénitents Blancs...

decembre-2011-0052.JPGLe village très ancien a connu la domination des Romains, des Princes savoyards de 1388 à 1792, des troupes sardes jusqu’en 1861 . En 1947, le territoire communal retrouve ses limites primitives qu'il avait perdues en 1860, par le traité de Turin, au bénéfice de l'Italie. En effet entre 1860 et 1947, la frontière italienne descendait dans la vallée de la Gordolasque sous le hameau de Saint-Grat. Suite au Traité de Turin, la frontière est replacée sur la crête alpine constituant la ligne de séparation des eaux entre le Piémont devenu italien et l'ancien Comté de Nice devenu français.

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 En contemplant ses vieilles murailles, on comprend l’immense effort accompli par les habitants pour effacer les traces des calamités successives (disette de 1511, tremblement de terre de 1564, peste en 1579 et 1630, incendies, combats entre les barbets niçois et les Français). L’église avec son clocher massif en pierre, est postérieure au séisme ; elle fut consacrée le ler août 1728.

decembre-2011-0070-copie-1.JPGC'est vous dire que ce plat typique de nos vallées reste  appréciés par des habitants dont les origines remontent encore à ses époques ancestrales. Si l'histoire a été pénibles pour les ancetres des belvederois  , de nos jours, on se rememore tout cela en festoyant dans la bonne humeur et Francais, Niçois, Italiens ou autres etrangers sont conviés à l'amitié.

decembre-2011-0081-copie-1.JPGL 'ambiance musicale est assuré par l'orchestre  " Escarenois ". La  température presque estivale a contribué à mettre encore plus de plaisir . Cependant pour les frileux qui viennent du littoral et qui éventuellement avaient oublié le polaire , plus efficace que le goret tex , le vin chaud ( à discrétion bien sur ) faisait parti de la fête .
Les Belvéderois , belvéderoises mais aussi des amoureux de la montagne sont venue nombreux apprécier ce moment convivial.

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  Le mot « polenta » était déjà connu des Romains, chez qui il désignait une bouillie de farine d'orge. Il est à rattacher aux autres mots latins puls (= bouillie de farine) et pollen (= fleur de farine). Épicure se déclarait satisfait « comme Jupiter si on lui donne de la polenta et de l'eau ».

decembre-2011-0104.JPGChaque région a sa préparation particulière. Dans la région de Bergame en italie, la polenta est souvent rugueuse, jaune, et accompagnée de saucisses ou d'une caille arrosée de son jus (polenta a l'usei). Dans la Vénétie, la polenta est préparée à l'avance avec de la farine blanche, puis découpée en rectangles et réchauffée à la poêle. Dans le Macerate, la préparation est plus liquide. Au Trentin, elle est additionnée de fromage, parfois de viande ou même de pommes de terre.

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En France, elle est souvent consommée dans sa forme traditionnelle dans les repas de village du haut-pays niçois et en Savoie. Cuite à l'eau, elle s'agrémente de beurre, de fromage ou de sauce tomate comme ici à Belvedere. C'est le cas aussi de la vallée d'Aoste, qui présente en ce sens plus d'affinités avec les régions transalpines limitrophes qu'avec le reste d'Italie.

decembre-2011-0133.JPG Una bella mastegagna poupulari sus la plaça dóu paisot

 

Bien entendu, cela se mange dans toute l'Italie, jusqu'en Sicile et en Roumanie (où elle s'appelle mamaliga). Les Italiens du Nord sont souvent appelés par ceux du Sud de façon moqueuse i polentoni. En Corse, la polenta (prononcez "p/boulènda") est une farine de châtaignes.

decembre-2011-0141-copie-2.JPGMais laissez moi vous donner une recette de mon pays: la polenta de  sarrasin aux anchois . Spécialité du Haut pays Nicois. Comme dans toutes les régions alpines de la frontiere entre l'italie et le comté de Nice, cette austère purée de céréales a longtemps été l’un des aliments de base des populations locales.
On confectionnait alors la polenta avec de la farine de sarrasin ou d’orge à laquelle on ajoutait des pommes de terre ou de la citrouille. Ce n’est qu’en 1650 que l’on commença à utiliser de la farine de blé puis de mais...
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300 G de farine de sarrasin (blé noir)
 100 G de beurre
 10 Filets d’anchois à l’huile
 Parmesan ou Grana - râpé
 Sel

decembre-2011-0149.JPGChauffer 1 litre d’eau salée dans une casserole. Avant qu’elle ne commence à bouillir, ajouter la farine de sarrasin et laisser cuire 40 min, sans cesser de remuer et de preference avec un baton.
Verser la polenta dans un moule beurré allant au four.
Couper en petits morceaux les filets d’anchois, puis les faire revenir rapidement dans un peu de beurre.
Répartir les anchois sur la polenta, saupoudrer de fromage râpé et gratiner au four préchauffé à 240°c., pendant 5 min.
Servir la polenta avec du fromage ou du beurre fondu.
C'est un plat simple du pays niçois et tout a fait délicieux.


                           DIAPORAMA DE BELVEDERE

*Le personnage du Trevellin ou Biffou se présentait comme un être issu de l’espace sauvage, habillé en lambeaux, masqué.
D’après les témoignages des Anciens, il s’agissait d’un personnage portant un masque et des cloches, qui effrayait la population.
Il arrivait au village la veille de la Nuit des Picouns, soit l’avant veille du Mardi Gras. Après avoir parcouru le village en frappant les personnes qu’il rencontrait,il est alors poursuivit par les Jeunes…il est finalement rattrapé par les poursuivants qui l’entourent, l’enserrent, au son des fifres et tambours . Le Trevellin était enfin mené de force devant la porte de l’église, qu’il était obligé d’embrasser, devenant ainsi « civilisé ». Les Jouves qui poursuivaient le Trevellin lui font alors une véritable haie d’honneur, au son des picouns, la campano, sonnaille pendue au cou des animaux.





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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 13:14

decembre-2011-0055-copie-1.JPG A chaque création présentée par le carnaval de Nice, les artistes brésiliens, danseuses brésiliennes, présentent des créations nouvelles, une agréable découverte toujours accompagnée par une Batucada: orchestre de percussions. (Chocalho, cuica, tambourin, surdos, caisses, timbal, repinique).

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  Ce qui sans nul doute différencie Nice des autres carnavals européens dans les carnavals de rue, parades et performances dans les Arts de la Rue, c’est l’authenticité et le raffinement des costumes. Les chorégraphies, vêtus de strass et de plumes dans des créations splendides est une prestation brésilienne unique en son genre.

mars-2012-0192.JPGSamba et capoeira pour un dépaysement garantie ! Portée par une musique envoutante sur bande-son à la puissance gigantesque ,la promenade des anglais c'est enflammé ! Des visages exotiques, des sourires et une chaleur humaine incomparable pour une prestation artistique brésilienne authentique.

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  La danse est un langage qui rend les brésiliens très bavards. A travers elle, elle communique ses origines, ses passions, ses coutumes et sa joie de vivre. La danse brésilienne n'est pas uniquement la samba, contrairement aux idées reçues qui verraient dans le Carnaval de Rio la seule représentation de l'univers chorégraphique au Brésil. En effet, la diversité et la richesse de la culture brésilienne, nous proposent bien d'autres rythmes et danses. Le frevo, l'afro-reggea, la quadrille, le bumba-meu-boi, le maracatu, la capoeira, les danses tribales, sont autant de rythmes pratiqués régulièrement par la population.

mars-2012-2473.JPGLes Groupes de danse brésilienne ne fait pas que de la chorégraphie et de la danse, il y a aussi la conception et la production des costumes, élément capital des spectacles de danse brésilienne.

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  La parade Garota d’ipanema ce sont les plus belles filles brésiliennes, en costumes stylisés par des Ateliers uniques au Brésil.
La parade «  bahianaises » : impressionnante évolution des personnages habilles en costumes de 2m20 de diamètre et des orixas, personnages du candomblé. La parade Amazonia : Les Indiens, le Vert et la Nature.

mars-2012-2476.JPGContrairement à ce qu'on peut imaginer, le Carnaval brésilien est  à l'origine une decouverte purement Niçoise. Les premières fêtes et batailles de fleurs datent de l'époque coloniale, un héritage de l'Entrudo portugais ,des masques italiens et des parades niçoises. L'exemple niçois inspira Isabelle, fille de Pedro II du Brésil*, qui organisa à Rio le premier défilé de voitures fleuries pour célébrer l'abolition de l'esclavage.

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L'Entrudo a été le premier type de Carnaval brésilien, une sorte de fête "sauvage" où on se lançait de l'eau, de la farine, de la peinture, des œufs etc... comme pour les premiers carnaval niçois de l'époque du XIIIe siècle. Pareil pour les masques et costumes d'origine Italiennes, les masques ont été introduits au Brésil vers 1835.

mars-2012-2533.JPGLe déguisement grâce à des masques a été complété par des costumes, ce qui a rendu le Carnaval encore plus coloré. On raconte que le premier bal masqué au Brésil a été organisé par des italiens et a eu lieu à Rio de Janeiro en 1840. Le succès de ce bal a été tel, que d'autres bals et fêtes se sont succédé.

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Remarquez les jolies chaussures des demoiselles. 

A travers le Carnaval il est possible de voir les inégalités sociales. Si d'un côté les classes privilégiées fêtaient le Carnaval en participant à des bals dans des salles luxueuses comme à Nice ou à Venise, de l'autre côté les classes défavorisées ont crée un Carnaval dit populaire, fêté dans les rues, en plein air.

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(A Nice l’organisation des carnavals de “proximité”repose sur un partenariat entre la ville et les services de la jeunesse, de l’animation loisirs et de l’éducation, l’Office du Tourisme et des Congrès , les étudiants des arts du spectacle de l’Université de Nice, les écoles et diverses associations. Celui ci se passe dans plusieurs quartiers de la ville: Riquier,Vieux-Nice,Garibaldi,le Port,Pasteur, Carras , Saint Augustin, la Madeleine etc ..)

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Tandis qu'en Europe le Carnaval devenait décadent, au Brésil il s'enracinait de plus en plus dans la culture du pays. C'est vers 1910 que des anciens esclaves habitants à Rio donnerent une dimension plus populaire au Carnaval avec l'influence des rythmes africains et l'apparition de la Samba.

mars-2012-2714.JPG Remarquez les jolies  plumes de faisan et d’autruche.

 

La samba devient la chanson et la danse populaire du Carnaval de Rio de Janeiro. Le Carnaval n'est pas seulement une affaire de passionnées des rythmes, des danses, des fêtes, il est surtout de nos jours une affaire commerciale (tourisme, vente des CD, publicité, droits de retransmissions audiovisuelle, spectacles, ventes de billets etc.).

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Le carnaval est une fête ancienne qui existe depuis la nuit des temps. L'origine du mot "Carnaval" est polémique. Pour certains, Carnaval vient du latin carne levare, cela veut dire : se priver de viande, de la chair. D'après le calendrier chrétien, le carnaval commence le 06 janvier (jour de l'Epiphanie) et finit le mercredi des Cendres qui est le premier jour du Carême.

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Contrairement au Carême (période de privations et de purification), le Carnaval est une période où tout est permis. Historiquement, il est raconté qu'à l'Antiquité, pendant 5 jours de Carnaval, les maîtres échangeaient les rôles avec leurs esclaves. Au Moyen-âge, les gens riches se déguisaient en pauvres et vice-versa. Les extravagances et les excès étaient permis. Même si le Carnaval est adapté aux coutumes de chaque société, l'idée de folie et l'absence de règles sont retrouvées dans les divers types de Carnaval fêtés dans le monde.
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*La longue histoire de Nice et du Brésil:
Au début du XVIe siècle, le duc de Savoie Charles III change ses alliances et choisit de se rapprocher des Habsbourg. Pour ce faire, il épouse, le 1er octobre 1521, en l’église des Dominicains de Nice Béatrice de Portugal dont la sœur Isabelle est mariée à Charles-Quint. Née en 1504, la jeune épouse est la fille de Marie d’Aragon et de Manuel Ier roi de Portugal.

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C’est sous son règne qu’à partir de 1495, les flottes portugaises se lancent dans l’exploration des rivages lointains et, qu’en 1500, une flotte, commandée par Pedro Cabral, découvre une terre inconnue : le futur Brésil. Beatrice devenue duchesse de Savoie a été informée du spectaculaire développement de cette nouvelle colonie, avant de mourir, le 8 janvier 1538, encore jeune, et d’être enterrée dans la cathédrale Sainte-Marie, au château de Nice.

mars-2012-0131.JPGAvec Béatrice de Portugal, les Niçois entendirent déjà parler du Brésil bien avant les français. Les échanges commerciaux et culturels ne cesseront pour ainsi dire jamais entre les deux pays. Plusieurs Niçois iront tenter leur chance et certains avec beaucoup de succés.

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Pedro II sera un hôte régulier de notre région à la fin du XIXe siècle. C’était un homme d’une grande intelligence et d’une extraordinaire culture, parlant plusieurs langues (dont l’hébreu, le grec, le sanscrit… et le Nissart bien sur), linguiste et traducteur renommé, correspondant de Pasteur, Victor Hugo et F.Mistral, apparenté à toutes les grandes familles royales d’Europe.

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Avant et après sa chute, il séjourna longuement sur la Côte d’Azur (1887, 1890-1891, logeant à Cannes mais venant volontiers à Nice. Comme tout bon hivernant de l’époque, il assiste au carnaval aux côtés du baron de Bellet, dont le frère est consul du Brésil à Nice et sa fille organisera, à Petrópolis, la capitale impériale du Brésil, une bataille de fleurs directement inspirée de celle de Nice.

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                                DIAPORAMA DU CARNAVAL


 
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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 07:25

decembre-2011-0214.JPG Le Carnaval, en tant que fête organisée, apparait à Nice au XIII° siècle, lors d’une visite du Comte de Provence, Charles II d’Anjou. Ce sera, un siécle plus tard au début du XIV° siècle, qu’apparaitront les mannequins géants dans le Nord de la France. Ce Carnaval va évoluer, avec, en plus des défilés et des mascarades, des batailles de confettis dans tous les quartiers, puis avec l’apparition de nouveaux personnages tel le Paillassou, qui est un mannequin bourré de paille que l’on jetait en l’air et qui semble être l’héritier d’Hellequin, l’homme sauvage de la culture européenne, le conducteur des âmes des morts, qui sur son char emporté au galop dans le ciel pratique la chasse sauvage. On retrouve ce personnage dans plusieurs carnavals européens.

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Le premier comité des fêtes est créé en 1873 et fera parler de lui deux ans plus tard avec les débats enflammés qui font suite à l’affrontement entre les Char  de Catarina Segurana et le char des Ratapignatas.  C’est avec ce char de Jean Cuggia que l’on va orienter le carnaval vers les effets grotesques et la satyre sociale.

decembre-2011-2415.JPGIl faudra attendre le 14 février 1882 (après l’annexion par la France du Comté de Nice) pour voir évoluer le carnaval vers une forme que nous lui connaissons aujourd’hui, quand Sa Majesté, Triboulet, Carnaval X fait une entrée majestueuse dans sa bonne ville de Nice sur le premier char royal que nous connaissons. Cette tradition va perdure jusqu’à nos jours. La tradition de se moquer de ceux qui dirigent la ville a longtemps persisté (jusqu’à Jacques Médecin: tout le monde se souvient de ces caricatures géantes affichées place Masséna) pour disparaitre ensuite sous les municipalités qui se sont succédées jusqu’à nos jours.

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Malheureusement, de nos jours, Carnaval  a évolué vers une forme de spectacle pour touristes bien policé ou le sens de la fête populaire et partagée fait défaut et ou l’esprit de la culture Nissarde a été gommé: au point de nous balancer de la musique techno quand on pourrait offrir de la musique Nissarde aux touristes qui seraient sûrement très  intéressés de découvrir une culture différente de la leur (Nice étant de culture beaucoup plus transalpine que Provençale). C’est en faisant évoluer le Carnaval vers le spectacle, tout cela pour des motivations purement mercantiles, que nos responsables politiques on fait que l’on a une image totalement déformée de ce qu’est notre pays. Merci Mr Estrosi le valet de qui nous savons !

decembre-2011-2438.JPGHeureusement, des groupes de résistance existent à Nice pour faire vivre le carnaval dans les quartiers: il faut encourager ce type d’initiative afin que Carnaval retrouve sa fonction première…une grande fête qui marque le retour du Soleil, du jour sur la nuit, de la lumière sur les ténèbres et que ce soit un grand moment de défoulement et de liesse populaire partagée.

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  Voici la liste des chars 2012 et leurs symboles :
N° 1 Le Roi du sport : C’est être au plus haut, au plus fort et… le plus agile face aux sollicitations de tous ordres.
N°2 La Reine du sport : Gymnaste féminine jouant avec ses anneaux multicolores.
N° 3 Carnavalon:Carnavalon, pilote de side-car en route vers Londres 2012.
N°4 La Promenade (de santé) des Anglais: La famille royale britannique de passage sur notre belle Baie des Anges.

decembre-2011-2490.JPGN°5 L’Histoire du Culturisme: Histoire du Sport de l’Antiquité à nos jours.
N°6 Le Rodéo Mondial: Sport dans le monde, les moyens changent, mais la compétition demeure avec de nouveaux adversaires…
N°7 LES FOUS DU VOLANT: Fou du volant : sport mécanique et énergie renouvelée
N°8 SKI DU BLANC AU BLEU: Unique sur la Côte d’Azur : sports d’hiver et d’été sont jumelés.

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  N°9 Course aux Sponsors: L’aspect purement sportif est aujourd’hui sous-tendu par l’aspect économique incontournable.
N°10 Le Dopage: Dans une sorte d’indifférence des financiers, un sportif sur dopé devance deux cyclistes
N°11 Le Capitaine POGNON: Quand l’argent Roi manipule le sport.
N° 12 Carton Bleu Blanc Rouge: Marianne sort le carton bleu-blanc-rouge pour l’équipe de France de foot.

decembre-2011-2491.JPGN°13 Issa Nissa: L’Aigle de Nice protège et soutient son club…
N°14 Bobsleigh 2012: La grande course aux élections 2012
N°15 POLO à l’indienne: À Jaipur, le plus féerique tournoi de cricket au monde…

decembre-2011-2711.JPGN°16 Le Pacte avec le Diable: Certains "athlètes" ne reculent devant rien, prêts à tout pour passer devant leurs concurrents…

N°17 Handisport: Les compétitions handisports : aussi forts que les valides !
N°18 Zidane, Roi du monde sportif: Le roi Zidane est plus connu et adulé que les grands de la planète.

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  N°19 ELECTRONIC JUNK SPORT: Le sport électronique, la malbouffe : une des problématiques du 21e siècle.
N°20 Nice la Ville qui Bouge ! : Un coureur en route vers le Nice Olympic Stadium et les Jeux de la francophonie 2013.

decembre-2011-2558.JPGEn 1876, Andriot Saëtone crée la 1e bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais. Elles gardent depuis ce cadre prestigieux et pour cette année 2012 se déplace même sur le quai des états unis. À l’origine, elles prennent la forme de simples échanges de fleurs et, peu à peu, se transforment en un véritable spectacle. Organisées initialement pour divertir les premiers touristes, le gotha européen, les batailles de fleurs sont maintenues pour honorer le travail des producteurs locaux, cher à Alphonse Karr, écrivain-botaniste, attaché à Nice.

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Aujourd’hui, cet évènement valorise la qualité et la grande variété florale azuréenne puisque 80 % des fleurs utilisées sont produites localement. Plus de soixante fleuristes de Nice se penchent sur la décoration des chars.

decembre-2011-2637.JPGLes chars, au nombre de 20, entièrement fleuris paradent sur le Quai des Etats Unis et la Promenade des Anglais. Cette année ils seront plus volumineux, entièrement modulaire et offrant une visibilité à 360°. Pour ma part, ayant participé aux corsos carnavalesque et à la bataille des fleurs, c’est cette dernière qui a ma préférence. L’année prochaine, je participerai aux corsos et aux batailles en nocturne qui doivent être illuminées de mille feux…

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Sur chaque char, des mannequins costumés lancent 80 à 100.000 fleurs au public... Ces batailles sont à l'unisson des chars de carnaval, un cortège de mises en scène végétales sur le même thème. Leur réalisation représente un long et méticuleux travail, pourtant effectué dans un délai court par les maîtres de l’art du piquage que sont les fleuristes. Les costumes naissent dans un atelier de création niçois qui leur est entièrement dévolu. Ce sont des créations uniques conçues comme pour le théâtre.

decembre-2011-2640.JPGCette manifestation représente un spectacle unique au monde, elle compte parmi les fêtes les plus renommées de la Côte d’Azur. Nice exporte dans le monde entier ce savoir-faire de l’élégance, de la beauté et du charme des batailles de fleurs. Pour cette bataille des fleurs auquel je viens de participer, il a été annoncé prés de 250000 personnes et pour l’ensemble du carnaval se sera plus d’un million de spectateurs qui auront participé au plus grand carnaval d’Europe….(A suivre)

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 10:28

mars-2012-0070.JPG En ces temps là, les Grecs (comme plus tard les Romains) étaient des grands voyageurs et quand ils créaient des comptoirs hors de Grèce ou un Empire, ils importaient (mais …n’imposaient pas) dans leur nouveau lieu de vie leur culture et leur religion.  Les cultures et religions antiques ne faisaient pas du prosélytisme  leur philosophie.

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  Le Roi du sport a pris les clés de la ville de Nice pendant deux semaines hors normes, loin de la routine du quotidien. « Rio brille par son carnaval, tout entier dédié à la samba et aux écoles de danse ; Venise séduit par son univers baroque et ses costumes ; Nice est le temple de la fantaisie et de la transgression. Nous sommes fidèles à cet héritage de travestissement, de caricature et d’humour caustique, qui a toujours permis au peuple de se moquer des notables et des gens de pouvoir ».

mars-2012-0130.JPGFidèle à la tradition, la ville n’a pas manqué d’étoffer et de moderniser le défilé ces dernières années, en faisant appel à des scénaristes high-tech qui donnent vie à des corsos lumineux. Autre nouveauté, des animations plus importantes autour des chars, avec les traditionnelles grosses têtes dessinées par des caricaturistes de presse, mais aussi des compagnies d’art de la rue ou des satellites gonflables.

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La bataille des fleurs, pour laquelle une soixantaine de fleuristes niçois s’enferment pendant 72 heures afin de concocter une création éphémère inoubliable et le corso à thème. « Nous offrons un véritable spectacle contemporain, quelque chose d’unique, pour être attractifs par rapport à nos concurrents de la saison, les grands matchs de football ou les vacances au soleil ».

mars-2012-0111.JPGL’enjeu est de taille : avec un budget de 6,5 millions d’euros, l’événement  génère 35 millions d’euros de retombées économiques pour la ville et presque autant pour le département. Un char mettant en scène Zinedine Zidane, campé sur un globe terrestre en compagnie de Nicolas Sarkozy, Barack Obama ou du Pape.

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Ou encore celui représentant Bernard Tapie, des billets plein les poches et des arbitres à ses pieds ; un cycliste perclus de seringues ; un sportif en fauteuil roulant ; sans oublier le char dédié à l’élection présidentielle, où trois bobsleighs accueillant les candidats virevoltent sur une piste pendant qu’une Marianne tourne en sens inverse…(Tout cela, vous avez pu le voir dans mon premier episode)

mars-2012-0197.JPGCette année, l’Angleterre est invitée d’honneur, J.O. de Londres oblige. L’occasion d’admirer un char où trône la famille royale, mais aussi de profiter du défilé des Mahogany, ces artistes multidisciplinaires qui se distinguent à grand renfort de costumes phénoménaux de 2 metres d’envergure et de coiffes hautes d’1,50 metre…

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  20 chars ont fait un clin d’œil aux Jeux Olympiques de Londres, la reine d’Angleterre, Kate et William etc... Un écho à l’actualité olympique Londres 2012 comme à la dynamique sportive de Nice, de la France ou plus largement de la planète. Un thème donc très universel et fédérateur qui est, au cœur des cortèges, un hommage à toutes les compétitions de la prochaine année…

mars-2012-0210.JPGCe qui laisse à penser, que  les Grecs qui ont fondé Nikaïa ont continué à mener le même mode de vie qu’ils avaient l’habitude de mener dans la Patrie Mère et ont également continué à pratiquer leur religion. Ils ont donc, importé sur le rocher qui surplombait  l’anse Saint Lambert et sur lequel  ils avaient fondé Nikaïa  leur culture avec toutes les fêtes qu’ils avaient l’habitude de célébrer en Grèce.

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Il était de coutume de célébrer la fin de l’hiver et l’arrivée des beaux jours par  des jours de fêtes consacrées à Dionysos, qui était le Dieu de la fertilité et de la fête.  Dans la Grèce antique, pendant les « Dionysiaques » il y avait une parade avec un char qui était suivi de danseurs et de chanteurs déguisés et masqués qui chantaient des chansons satyriques. C’est à cette époque de l’année qu’à  la morosité hivernale succède  la  joie du renouveau de la nature, du printemps, du démarrage des plantations.

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Les manifestations de gens déguisés se déroulaient pour se déjouer de tous les mauvais esprits qui gardent la terre morte jusqu’à ce qu’elle soit incitée, par la « magie » des hommes, à produire à nouveau: que les graines germent, que les plantes poussent et que sortent les fleurs. La semaine de Carnaval est étroitement liée en Grèce à la fin de l’hiver et au début du printemps. Le mot « Apôkria » (anopkià) que l’on peut traduire par « semaine de carnaval » désigne cette période de trois semaines qui précèdent le carême.

mars-2012-0226.JPGPlus tard, sous l’Empire Romain, ces fêtes étaient organisées en l’honneur de Bacchus (l’équivalent Romain de Dionysos) et se nommaient les Lupercales et les Saturnales. Ces fêtes étaient une combinaison d’adoration des Dieux et de divertissements allant jusqu’au libertinage.  Nous pouvons penser qu’à  Céménelum  (l’actuel Cimiez, quartier de Nice) qui était la capitale de la province Romaine des Alpes Maritimes, on célébrait ces fêtes que l’on avait importées.

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La tradition de ces fêtes s’est perpétuée jusqu’au Moyen -Age après qu’elles eussent été récupérées par le Catholicisme. D’ou deux interprétations sur l’origine du mot Carnaval. Pour l’église il s’agit d’un terme venant de Carne Levare (enlever la chair) qui marquerait le moment ou on mangerait le dernier bout de viande ( c’est à dire manger  gras : de là vient le « mardi gras ») avant d’entrer dans la période de Carême pendant laquelle il convient de manger maigre. 

mars-2012-2401.JPGUne autre interprétation, plus ancienne, fait référence au « Char Naval », qui serait l’image de ces barques voiturées sur lesquelles Dyonisos, le Dieu venu de la mer, aurait pénétré dans les iles grecques. Cette tradition s’est perpétuée à Rome (avec Bacchus) qui sort de la mer sur son char en forme de navire pour épouser la femme de l’Archonte. Aujourd’hui, persiste ce rite à Venise avec les « Régates Historiques » où l’on voit des gondoles ornées de chevaux marins, de dragons et de Neptune. Ces régates sont véritablement les héritières des « Chars Navals » antiques.

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  De la même façon, la tradition du déguisement nous vient, en effet, de Rome ou le carnaval avait pour fonction de faire oublier les privations de l’hiver et fêter le retour du printemps. C’est la période d’inversion des rôles (maitre /esclave, homme/femme) sans aucun tabou. C’était l’occasion de régler des contentieux collectifs, des conflits sociaux,  des luttes politiques. Une période ou l’on est tiraillé entre l’hiver et le printemps, le gras et le maigre, le riche et le pauvre.

mars-2012-2494.JPGMardi-Gras qui  clôt ces fêtes a une double signification: la première est de se préparer au jeune de printemps qu’est le carême (cette période de jeûne  était associé chez nos anciens au grand nettoyage de printemps: on nettoie la maison et on nettoie l’organisme). Mais, une deuxième raison préside à ce Mardi-Gras: il fallait se débarrasser des dernières denrées périssables qui ne pouvaient être mangées pendant le carême et qui auraient été perdues.

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  L’église qui trouvait cette fête scandaleuse a bien essayé de l’interdire…en vain. Elle a alors tenté de la canaliser, en la finançant pour mieux contrôler son contenu, puis on s’appuya sur la bourgeoisie, toujours prête à collaborer pour qu’elle lui donnât une teinte plus acceptable (par des représentations dont le symbolisme se rapprochait de la religion). Cependant, il fut quand même difficile d’empêcher le défoulement du peuple. (la suite au prochain episode)

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 08:01

decembre-2011-0193.JPG Tourrettes sur loup est le seul endroit en France où la violette est cultivée comme culture unique ou principale .. Vers 1880, l'activité agricole de la commune s'est essentiellement tournée vers cette fleur. Viola odorata  est une espèce spontanée, très commune en Europe septentrionale de plaine et méridionale de moyenne montagne.

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En 1875, on cultive dans la région de Grasse de nombreuses variétés longtemps dominées par la violette de Parme. Aujourd'hui seule la variété Victoria est cultivée à Tourrettes sur Loup. Elle se caractérise par une fleur simple pétalée, dressée sur un long pédoncule de près de 25 cm. Le pétiole de sa feuille est de même longueur.

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La violette Victoria est très odorante, il suffit de longer les parcelles de culture, d'Octobre à Mars, pour en respirer le parfum. Les parcelles cultivées sont de petite dimension (de 300 m2 à 2 hectares), en restanques, d'accés difficile pour les machines. La culture de la violette à Tourrettes sur Loup est essentiellement basée sur le travail manuel et exige de bonnes aptitudes physiques: souplesse du dos et des jambes pour les travaux au sol, dextérité pour la récolte et la confection des bouquets.

decembre-2011-0080.JPGDe nouvelles techniques de culture (hors sol en banquettes ou en boudins suspendus) allègent le travail et suppriment le désherbage chimique ou manuel. Une demi-douzaine d'exploitation, réparties sur 8 hectares, cultive la violette, en plein air ou sous abri froid. Du 15 octobre au 15 Mars, les fleurs sont cueillies en bouquet de 25, entourés de quelques feuilles. En fin de saison, quand la floraison est plus abondante, la fleur est cueillie sans la tige pour la confiserie (7600 fleurs au kilo).

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  Début Mai et fin Juillet, la feuille est fauchée et livrée le jour même dans les usines de Grasse pour y être transformée en concrète, puis en absolu qui entre dans la composition de nombreux grands parfums. Restanques gorgées de soleil, sol profond où poussent en voisins le bigaradier, la rose centifolia et le jasmin, hiver sans gel ni neige, été sec suivi d'automne doux et pluvieux: le terroir de Tourrettes sur Loup convient parfaitement à l'épanouissement de cette fleur secrète, raffinée et parfumée.

decembre-2011-0023-copie-1.JPGLa saison est clôturée par la Fête des Violettes qui a lieu, en général, fin fevrier ou debut Mars, en fonction de la floraison. Les rues du village sont animées dès le matin avec des aubades musicales et les danses de la souche. Tout le village est fleuri et sent bon la douceur de vivre en ce début de printemps.

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Pendant que la messe se déroule dans l'église Saint Grégoire, les restaurateurs se préparent afin d'accueillir au mieux les visiteurs qui s'installeront aux terrasses des cafés et restaurants pour profiter agréablement du spectacle qu'est le Corso Fleuri . La journée se clôture par la Bataille de Fleurs à laquelle tout le monde participe.

decembre-2011-0062.JPG1952, c'est loin, mais pourtant beaucoup d'azuréens s'en souviennent, de cette première fête de la violette. L'excitation de la nouveauté, l'ardeur de tous, la joie des enfants, le parfum des fleurs, comme un nuage poudré sur le village...
A l'origine, la fête est destinée à célébrer les spécialités du terroir tourrettan: les violettes, les créations des artisans d'art nouvellement installés dans le village, mais aussi l'huile d'olive nouvelle.

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  En 1952, on compte une quarantaine de producteurs de violettes. Il est donc facile de fournir aux écoles de quoi exécuter des petits motifs. Vélos, poussettes, ânes sont ainsi transformés en montures fleuries qu'enfourchent gaiement les enfants. Le petit corso part de la place Mirabeau et tourne sur la place de la Libération pour de mémorables batailles de fleurs.

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On a réservé la barbacane à la vente des spécialités tourrettanes: à chaque extrémité, les stands des deux moulins à huile de Tourrettes; au milieu, celui, abondamment décoré, du comité des fêtes. Entre ces points clefs, se succèdent les étals des producteurs de violettes et des tisserands: Brauen, Mietens, Walfard... Il se vend énormément de fleurs se souviennent les témoins.

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La fête attire de nombreux spectateurs, venus des villages alentours, et jusqu'à Nice. Mais aussi de la capitale ou de toute l'Europe: ce sont les amis des artistes et artisans d'art, dont certains tiennent boutique à Paris. De plus, Tourrettes est à la mode, Marcel Carné et Prévert l'ont fait connaître, de nombreux films s'y tournent. Des artistes du monde du cinéma comme Marcel Lherbier ou Eddie Constantine descendent chez Betsy, à l'hôtel du Ménestrel, sur la place de la Libération. Les enfants sont ébahis devant les grosses voitures américaines...

decembre-2011-0094.JPGLe mouvement est lancé. La fête se recentre sur les corsos fleuris. Progrès oblige, les chars font leur apparition, les ânes et les bicyclettes sont supplantés par les véhicules à moteur. En 1983, les associations tourrettanes, nouvellement créées, s'impliquent dans la manifestation et réalisent leurs propres chars. Amplement étoffée, la fête des violettes attire une foule de plus en plus nombreuse.

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En 2002, pour marquer son cinquantenaire, la municipalité a décidé de la doter d'un nouvel éclat et de lui redonner ses accents de terroir. Trois jours de réjouissances avec des points forts comme le corso fleuri, bien sûr, mais aussi une brissaudo traditionnelle et une exposition rétrospective célébrant le cinquantenaire... Sur la place de la Libération, cinq producteurs de violettes et des commerçants non sédentaires présentent des produits en relation avec le terroir: miel, nougat, huile d'olive, vin, pains d'épices. Le tout baignant dans la musique et la danse.

decembre-2011-0167-copie-1.JPGEnfin, manière de rendre hommage à l'initiateur de la manifestation, les artisans décorent leurs vitrines dans le vieux village. C'est l'histoire d'un des pionniers de l'artisanat d'art tourrettan qui fut aussi l'initiateur de la fête des violettes. Parisien d'origine anglaise, né en 1886, Victor Linton a créé et vendu des bijoux fantaisie et des objets de décoration à Paris, jusque dans les années 1940. Bien avant Paco Rabanne, dès 1933, il eut le premier l'idée d'utiliser une nouvelle matière synthétique, le Rhodoïd, à des fins décoratives.

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A la fin des années 40, Linton découvre Tourrettes: un vrai coup de coeur. En 1947, il a alors 61 ans, il acquiert deux maisons contiguës en ruine dans la Grand rue sur le "ravin" et les restaure entièrement - elles appartiennent toujours à la famille. "Il avait un amour fou pour le village" se souvient sa belle fille. Les Tourrettans qui l'ont connu le décrivent comme un monsieur "distingué et charmant", toujours souriant et d'une élégance toute britannique. Il se promenait dans la Grand rue, en pantalon de tweed, chemise blanche, cravate ou foulard et porte-cigarettes.

decembre-2011-0225-copie-1.JPGBien avant le règne du marketing, il avait compris qu'il faut créer de l'animation pour attirer les clients. Ainsi, il organise des expositions dans sa boutique-galerie, donne des cours de peinture, emmène ses élèves peindre sur le vif les paysages tourrettans. Mais son ardeur ne s'arrête pas à la mise en avant de ses propres créations.

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  Pour promouvoir le village, il incite la municipalité, les producteurs de violettes et les artisans à organiser une fête qui donnera aux premiers l'occasion de valoriser cette spécialité rare et aux seconds, la chance d'exposer leurs créations hors de leurs boutiques. On connaît la suite... Victor Linton était un Tourrettan de coeur. Depuis 1960, il repose dans le cimetière du village qu'il aimait tant.

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                          DIAPORAMA DE LA VIOLETTE


 
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Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS

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