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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 19:06

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Le village médiéval avec ses maisons et ses vieilles rues piétonnes et le panorama aux alentours justifient pleinement un détour et une visite du Bar-sur-Loup, dénommé aussi "la cité des Orangers". Dynamique économique du village pendant fort longtemps, le Bar sur loup est à l’oranger ce que Menton est au citron.

Avril-2011b-0017.JPG  Servez vous ! c'est gratuit

 

Autrefois, la cueillette commençait vers 5h du matin : hommes, femmes, enfants prenaient des draps en toile de jute, des échelles et partaient cueillir la fleur. On disposait les draps sous les arbres et l’on montait aux échelles faire la cueillette des fleurs, une à une pour ne pas les endommager. Un oranger donne environ 12 à 15 kg de fleurs, certains arbres peuvent en fournir jusqu’à 30 kg… Ensuite toutes les fleurs sont regroupées, mises en sac pour être livrées par un courtier aux usines de parfumerie de Grasse, qui en distillent deux produits : l’Essence de Néroli pour la parfumerie et l’eau de Fleur d’Oranger pour l’alimentation en pâtisserie.

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Il faut environ 1000 kg de fleurs pour donner 1 kg d’essence. L’extraction par solvants volatiles est un procédé pour recueillir la « concrète » et « l’absolu ». Les Alpes Maritimes est le département français où la distillation du Bigaradier est la plus importante de France.

Avril-2011b-0009.JPG  la ciamada Nissarda

 

Le paysage pentu de nos campagnes est composé de « restanques » ou terrasses en escaliers tenus par des murets de pierres sèches. Leur entretien est pénible mais au Bar sur Loup, on cultive intensément l’Oranger Bigaradier, grâce à son micro-climat particulièrement doux. Chaque année se déroule la fête de l’oranger avec ses décorations, ses concours de confitures et de vins d’orange. La fête est animée par la fameuse Ciamada Nissarde, le groupe folklorique le plus populaire du pays Niçois.

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Mais le personnage le plus populaire de la cité se trouve être celui par qui l’Amérique doit son Indépendance : François-Joseph Paul de Grasse, dernier garçon d'une famille de la noblesse issue des anciens princes d'Antibes, François-Joseph nait au château familial du Bar-sur-Loup où il passe la plus grande partie de son enfance.

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L'Amiral de Grasse François-Joseph, Paul de Grasse, Marquis de Tilly, des Prince d’Antibes, Lieutenant Général des Armées Navales, Commandeur de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, Chevalier de Malte, membre fondateur de la Société des Cincinnati est l’un des plus grand héros de l’histoire de France et des Amériques.

Avril-2011b-0046.JPGLe château du Bar sur Loup voit naître le 13 septembre 1722, François-Joseph, Paul, Comte de Grasse. A cette époque un pont-levis, enjambant les douves, était la seule voie d’accès à l’imposant château. Le donjon, dont la base héberge actuellement l’Office de Tourisme était une tour haute de sept étages, lieu stratégique de surveillance des Gorges du Loup. Flanqué de plusieurs tours d’angles, ces bases étaient enrochées en contrebas.

Avril-2011b-0063.JPG  jolies bouteilles pour le vin d'orange

 

En 1778, la guerre éclate entre la France et l’Angleterre. Grasse a 54 ans, ce nouveau conflit lui offre l'opportunité de se distinguer et d'entrer dans l'Histoire. C’est sur l’ordre de Louis XVI qui le nomme lieutenant général des armées navales que le comte de Grasse part de Brest le 22 mars 1781 avec une escadre pour aller au secours des américains, en lutte contre les anglais pour leur indépendance.

Avril-2011b-0091.JPGÀ la tête de 20 vaisseaux, 4 frégates et 120 bâtiments transportant 3 200 hommes de troupe, il va soutenir Washington, La Fayette et Rochambeau devant le fort de Yorktown. Le 5 septembre 1781, il débarque hommes et matériels dans la baie de la Chesapeacke, puis averti par une frégate de l’arrivée d’une escadre anglaise, il appareille très rapidement et entame le combat afin d’empêcher le ravitaillement de Yorktown par les vaisseaux anglais. Il ecrase les anglais. A terre, le siège commence. Le 18 octobre, Lord Cornwallis capitule. L’indépendance américaine est acquise.

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confiture d'orange amére

 

Le 5 juillet, de Grasse reçoit l’appel à l’aide de George Washington et du général Rochambeau, le commandant du corps expéditionnaire français débarqué le 11 juillet de l’année précédente dans le Rhode Island. Cette troupe d'un peu moins de 6 000 hommes a passé l’hiver dans un camp retranché à Newport, en attendant les renforts promis par Louis XVI.

Avril-2011b-0172.JPGLa situation des Américains est alors très difficile : pas d’argent, plus de médicaments, des désertions en masse, deux importantes armées anglaises stationnant à New York et en Virginie... Les troupes anglaises installées à New York sont nombreuses et solidement retranchées.

Avril-2011b-0113.JPGRochambeau conseille à Washington de marcher plutôt vers l’armée anglaise du sud commandée par Charles Cornwallis, installé dans la presqu’île de Yorktown à l'entrée de la baie de la Chesapeake. Depuis son camp retranché, Cornwallis peut menacer les environs en recevant des renforts de la mer, car les escadres anglaises patrouillent le long de la côte américaine.

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Les troupes de Rochambeau, très éloignées de Yorktown commencent une marche forcée vers le sud de plus de 600 km, en laissant de côté l’armée anglaise de New-York, alors que les quelques centaines de cavaliers de La Fayette et du général Waine remontent vers la baie jusqu’à Williamsburg. Mais l’essentiel vient de la mer : le 30 août, les 28 navires de ligne et les 4 frégates de De Grasse se présentent à l’entrée de la Chesapeake et jette l'ancre dans la baie de Lynnhaven. Le débarquement des troupes, sous les ordres de Grasse commence aussitôt.

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au loin , l'entrée des gorges du Loup

 

La situation des Français reste pendant plusieurs jours extrêmement aventureuse, car avec 8 000 soldats réguliers et 9 000 américains loyalistes, Cornwallis dispose de forces très supérieures. L’armée de Rochambeau est encore loin, mais de Grasse envoie 4 navires bloquer les rivières James et York puis attaque les Anglais. La victoire est rapide et Cornwallis capitule. La nouvelle de la victoire est accueillie par des transports de joie dans toute l’Amérique et à Versailles. « Jamais la France n’eut un avantage aussi marqué sur l’Angleterre que celui-là.

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Comme l’a souligné l’historien américain Morrison, sans la victoire du comte de Grasse, ce n’est pas la reddition de Cornwallis mais celle de George Washington que l’histoire aurait enregistrée. Yorktown serait même devenu un « Waterloo naval ».  De grasse a été le premier instigateur de l'independance Americaine. De tout temps, la marine Américaine a possédé respectivement plusieurs bateaux appelés : USS comte de Grasse. Grand hommage à celui qui restera gravé dans le panthéon des héros Américains. Celui qui a donné son nom à l'une des plus belles villes de la Cote d'Azur.

                             DIAPORAMA DE LA FETE

 

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 18:22

Avril-2011-0258.JPGL'un des nombreux stands d'Association culturelle Niçoise 

 

La traditionnelle Fête des Mai de Nice réserve ses journées de dimanche aux Etats de Savoie et Transfrontaliers. A cette occasion, les communes italiennes du Comté de Nice, Apricale, Dolceacqua, Isolabona, Perinaldo, Pigna et Rochetta-Nervina sont présentes dans les jardins des Arènes de Cimiez.

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Ainsi, pour la troisième fois consécutives, maintenant depuis 1860, le Comté de Nice retrouve son intégralité territoriale et historique, avec la présence de ces six communes Italiennes. Leur participation à la fête ces jours là, sont le témoignage des échanges importants initiés depuis plusieurs années et ayant pour objectif de mener de nombreuses actions collectives afin de valoriser le patrimoine transfrontalier dont nous partageons les racines. Le Niçois est trilingue, il parle le Nissart, l’italien et le Français, C’est Nissa en Nissart, Nizza en Italien et Nice en Français.

Avril-2011-0174.JPG  Ces racines, vous les retrouverez aussi à travers les prestations de groupes musicaux venus de Ligurie et du Piémont, de la musique, des chorales et des groupes qui animent les Arènes de Cimiez.

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Pour les Niçois, la Fête des Mai est l’occasion de s’immerger pendant tout un mois, dans leur Culture et leur Histoire. Cette année, afin de mettre en avant la richesse, la diversité et le dynamisme du patrimoine culturel niçois, la Fête des Mai propose un contenu différent. Avant de se dérouler aux Arènes de Cimiez et jusqu’aux années 60, le « Festin des Mai » était organisé dans les quartiers de Nice et en particulier au cœur de la vieille ville.

Avril-2011-0217.JPG le groupe folklorique lou Cairèu Niçart

 

A l’occasion, les rues et les places se paraient de guirlandes et de lampions. Encore de nos jours, dans les jardins de Cimiez, on dresse le « mât de cocagne » qui représente l’arbre de vie, symbole du Printemps, sous les bravos des participants et sur l’air de « Nissa la Bella », véritable hymne niçois que l’on doit au poète Menica Rondelly, qui a redonné aux « Mai » ses lettres de noblesse. Un hymne qui est repris en cœur par tout un peuple.

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Cette fête est issue de lointaines réminiscences païennes, lorsque le retour du Printemps était honoré dans l'ensemble des villes et villages qui bordent la Méditerranée, de San Remo à Nice et d’Antibes à la Napoule. D’ailleurs ici, on ne dit pas la mer Méditerranée, mais on dit  la mer Ligure.

Avril-2011-0262.JPG apprendre le Nissart aux pitchouns en dessin 

 

 A cette occasion, on dressait l'arbre de Mai et, la journée durant, la foule « tournait le Mai », c'est-à-dire dansait autour d'un tronc d'arbre couronné de fleurs et orné de longs rubans multicolores. La fête se déroulait sur les places des villages, devant le Palais des rois de Sardaigne à Nice, près du Cours Saleya et dans chacun des hameaux de la commune.

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Le theatre de marionette Niçois ou l'on joue le Présapi

 

L'un des « festins de Mai » les plus grandioses se déroula en 1821, lors de la visite des souverains Sardes à Nice. Victor Emanuel Ier et son épouse assistèrent, confortablement installés dans une loge dressée pour la circonstance, à une gigantesque parade où défilèrent et dansèrent plusieurs dizaines de jeunes niçoises toutes vêtues de blanc.

Avril-2011-0229.JPG   l'oeillet,la violette, le mimosa brodé sur le costume

 

Il fut un temps à Nice où chaque quartier en son carrefour le plus important organisait son festin de mai. Le développement de la circulation automobile sonna la mort de cette pratique à la fin des années cinquante et le mai fut transféré dans les jardins des Arènes de Cimiez ou se déroule le plus prestigieux des festivals de jazz en Europe.
Cette fête traditionnelle trouve ses origines à une époque lointaine où était honorée la Déesse de la Terre. Le rite exigeait alors, d’aller abattre un pin dans la forêt. Il s’agissait ensuite de l’orner de guirlandes de fleurs, de banderoles et de l’installer dans le temple. Le pin représentait le Dieu ATTIS, endormi pendant les longues nuits d’hiver et réveillé par la Déesse CYBELE au printemps, pour fêter le renouveau de la nature. 

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Dans toutes les civilisations, quel que soit le lieu ou l’époque, le changement de saison donnait lieu à de multiples réjouissances qui perdurent dans de nombreuses provinces d’Europe. Nice s’inscrit pleinement dans cette tradition. A l’occasion de cette fête très populaire, les familles Niçoises se retrouvent dans les jardins de l’ancienne cité romaine de Cemenelum (Cimiez), à l’ombre des oliviers. Autour d’un pique nique, parents, enfants et amis dégustent les spécialités de la cuisine Niçoise comme la socca, la pissaladière, le pan bagnat, la tourta de blea….La culture et la langue Niçoise sont à l’honneur tout au long de ces journées au travers des chants et des danses du comté de Nice.

Avril-2011-0270.JPGle mat de cocagne 

 

Après une interruption due aux guerres, la tradition de la « festa dei Mai » fut de nouveau perpétuée sous une forme nouvelle adaptée aux contraintes de la vie moderne. Pendant les fêtes, le centre de chaque quartier était décoré d’un « motif »central suspendu aux guirlandes et lampions.
Ce motif remplaçait l’arbre de vie (la biga) que l’on avait coutume de planter pour symboliser le renouveau de la nature. Durant toute cette période festive, les niçois dansaient, mangeaient et jouaient au « vitou », à la « pignata » à la "mourra" ou au « pilou », c’était le temps de « vira lou mai ».

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Un jury primait le plus beau « mai ».Dans la même tradition que celle de carnaval, les quartiers élisaient une reine des « Mai ». Un jury primait le plus beau « Mai » de quartier et la plus belle des Reines, ce qui donnait lieu à une grande fête de clôture qui se tenait principalement au théâtre de verdure.
Cette année encore lu festin de Nissa est animé par les deux groupes niçois les plus populaire. Lou Cairèu Niçart et la Ciamada Nissarda.

Avril-2011-0272.JPGle comté et son territoire Italien, et sa capitale Nizza en mer Ligure 

 

Lou Cairèu Niçart a été fondé en 1947. Il est composé de 40 danseurs et 10 musiciens. Le costume des danseurs et des danseuses a été dessiné en 1948 par le Conservateur du Musée Masséna de Nice d’après des gravures du XVIIIème siècle. Il représente le niçois et la niçoise en habits de fête.

Avril-2011-0249.JPGIssa Nissa Per tougiou la BSN.  Degun m'esquissa ahura basta . A qui li sian 12 per juga

 

 La jeune fille porte une ample jupe de tissu rouge ou bleu à motif d’abeilles recouvrant plusieurs jupons de dentelle. Chemisier blanc en dentelle, corset de velours noir, châle et tablier brodés, capeline constituent les autres éléments du costume. La chevelure est ornée d’un bonnet rouge rehaussé d’une coiffe blanche en dentelle appelée Cairèu.

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 Le jeune homme porte une chemise blanche et un gilet de couleur rouge, le pantalon blanc est tenu à la taille par une large ceinture de coton rouge la "taiola". A l’occasion de certaines danses, le garçon porte à la taille le bonnet rouge du pêcheur. "Lou Cairèu Niçart" anime le célèbre Carnaval de Nice. Danseurs et danseuses à cette occasion déguisés en arlequins, font sauter un pantin de toile "lou paillassou" sur une bâche tendue et le projettent au milieu des spectateurs.

Avril-2011-0256.JPGSocca la bella 

 

la Ciamada Nissarda est constituée d'une soixantaine de membres, le groupe fait corps avec l'identité niçoise depuis sa fondation en 1925. Alors que l'Europe est sur toutes les lèvres, cette " bande d'amis " met en exergue les vieilles traditions des danses folkloriques, chants traditionnels et théâtre niçois. La Ciamada Nissarda signifie  « Aubade Niçoise ». Du costume de la bouquetière à celui du paysan et du pescadou traditionnel en passant par celui de Carnaval, la Ciamada Nissarda n'a pas changé sa devise : perpétuer les traditions niçoises en France et dans le monde entier.

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  Le groupe s’est produit à Porto Rico , Stockholm , Londres , Moscou , St Peters bourg , Québec , Montréal , Salt Lake City , Sacramento , Los Angeles , Bruxelles , Vienne , Budapest , Istanbul , Rome , Venise , Naples , Le Caire et la liste est encore longue. En Mai 2010, La Ciamada Nissarda a représenté la France lors des journées Européennes qui se sont déroulées lors de la Foire exposition universelle de SHANGHAI, et très prochainement en Colombie. Il est considéré comme le plus beau groupe folklorique de France.

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Groupe folklorique de la ciamada nissarde

 

Les danseuses portent le costume des bouquetières : une jupe ou cotillon à rayures, soutenue par de nombreux jupons en dentelle parsemés de rubans rouges, un chemisier blanc en dentelle, un châle et un tablier en cachemire brodé, et la traditionnelle capeline aux croisillons velours. Les avants bras sont recouverts par des mitaines noires crochetées. Comme bijoux, la Niçoise arbore uniquement une croix d'or retenue au cou par un simple petit ruban noué court.

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  Les danseurs valorisent le costume des pêcheurs : Pantalon à large rayure rouge, chemise blanche à soufflet, taïole rouge (Ceinture de flanelle enroulée autour de la taille), Bonnet phrygien et cordon rouge en guise de cravate. Les danseurs et les danseuses revêtent le costume de Carnaval, dans de différents costumes multicolores,  de forme ou d’allure arlequine, pierrot à large collerette, à pois ou rayures.

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 Ahura embé regret vous laissi, Es devèr d'ana à l'oustau ... ciao pat

 

Le costume traditionnel Niçois est un habit joyeux et lumineux rempli de soleil. Il n’est pas triste ! Pour les hommes, il varie, que vous soyez pêcheurs ou montagnards. La moyenne d’âge des membres de la ciamada est de 24 ans ….. C’est la jeunesse et la gaieté. C'est notre pays et on l'aime...

 

                                       DIAPORAMA DE LA FETE DES MAI

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 12:14

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le manoir Leliwa

 

Les Châteaux de Nice rassemblent plusieurs bâtiments royaux d’une grandeur inouïe et d’une splendeur inégalable. La Belle Epoque débutait en 1856 pour prendre fin des années plus tard. Une Belle Epoque en tout cas qui nous  permet aujourd’hui d’admirer la beauté et la splendeur de la ville de Nice sous la royauté à travers ces grandes demeures qui ornent ses rues depuis cette époque dorée. Si un jour l’envie de vous évader dans une époque royale vous vient à l’esprit, choisissez Nice comme première escale en commençant par le palais des rois de Sardaigne.

photo2011A-0475.JPG Elle vous emmènera non seulement vaguer à travers les époques les plus lointaines, mais elle vous fascinera aussi à travers les spécificités de l’architecture de la Belle Epoque et de leur évolution incroyable au cours d’une même époque. Nice, ville très courue pendant la saison d’hiver, connait alors de grands fastes. Durant la Belle Époque, elle voit l’éclosion d’une cinquantaine de somptueuses demeures entourées de parcs, qui répondent à un art de vivre bien particulier : désir de prouver sa richesse et ses exigences mondaines. Statues et plantes rares, escaliers monumentaux pour étaler sa toilette, succession de salons, boudoirs, salles de musique …

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Purs “caprices” de princes et de potentats, ces constructions échevelées n’ont aucune unité de style et ne respectent aucune règle, si ce n’est celle de la liberté de l’architecture. Celui qui conçut les plans du Château de la Tour a pu s’en donner à cœur joie. Construit autour de 1850 sur les ruines d’une ancienne tour de guet, il édifie une œuvre de style “troubadour”, mélange de château-fort moyenâgeux, de cathédrale gothique et de Renaissance classique.

photo2011A-0110.JPGle chateau de la Tour 

 

Le Comte Joseph Victor Caravadossi, Comte d’Aspremont, baron de Thoët de l’Escarène, fait partie de la vieille noblesse niçoise depuis le 10ème siècle. Né à Nice en 1834, d’abord diplomate puis militaire, brillant officier de cavalerie de l’armée royale italienne (Nice était alors au Royaume de Piemont/Sardaigne). Il participera à la création du Comité des Fêtes du Carnaval en 1873.

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Après la visite du château de la tour, je vous emmène au manoir Leliwa. On le dirait sorti tout droit d'un conte de sorcières ou encore habité par quelques fantômes qui attendent l'arrivée de quelques naïfs touristes auxquels ils feront passer des moments pénibles. L'allure de cette résidence sort tellement de l'ordinaire qu'elle aurait pratiquement choquée...si elle ne s'était pas trouvée dans cette ville ô combien cosmopolite.

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Cette demeure étrange est encore l'un des multiples vestiges du passé doré de la ville et de la Belle-Époque. À l'origine de la construction en 1880 un comte polonais Michel Leliwa de Rohozinski.  Le comte confia la construction de son manoir à un compatriote Adam Dettlopf et demande à ce dernier de transformer la demeure qui s'y trouvait en château du moyen-âge. Le résultat de cette expérience artistique fut tellement réussie qu'elle ne manque pas de laisser bouche bée, même de nos jours. Des sculptures de rapaces au sommet, des tourelles d'angle, des tours crénelées, des balcons à colonnettes, sans oublier les fenêtres à meneaux...

photo2011A-0171.JPGLe manoir Belgrano 

 

L’accueil de cette clientèle étrangère constitue, avec la production d’huile d’olive, la principale source de revenus de la cité des Anges. La fin du XIXe et le début du XXe siècle voient l’essor de l’urbanisme niçois, celui-ci est principalement dû à la vocation de villégiature hivernale de la ville. En effet, c’est à cette période que se crée le mythe des vertus thérapeutiques du climat azuréen. Les commandes de particuliers se regroupent généralement sous l’appellation de « palais » ou, mais c’est un cas exceptionnel, de « manoir ».

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Ma prochaine visite sera encore un manoir. Le manoir Belgrano est un des rares édifices de style Renaissance, si ce n’est le seul, que l'architecte Charles Dalmas ait réalisé. Il emploie tourelles, colonnes torsadées, gâbles… Pour la façade il utilise de la pierre de taille ainsi que de la brique qui donne un aspect décoratif à la façade. Le toit est recouvert d’ardoise. Vous pouvez facilement l’apercevoir dans le quartier de Cimiez au boulevard Edouard VII. photo2011A-0443.JPG

le chateau de l'Anglais

 

Ma dernière visite est plutôt surprenante ou plutôt controversante….  Cela dépend du gout architectural de chacun. Pour mon compte, je n’aime pas, mais je me devais de vous montrer ce château qui est devenue inséparable des panoramas du port et de l'est de la ville.
Le Château de l'Anglais est un édifice qui marque l’apparition de châteaux de styles exotiques construit à Nice a partir du milieu du XIXe siècle.

photo2011A-0494.JPG De par sa couleur et sa forme, il demeure comme l’un des témoignages forts des folies qui sont érigées sur la Riviera. Sa construction débute en 1856, date de l’achat d'un terrain de 22 000 m2, par Robert Smith, officier du génie anglais en Inde. Il est construit en trois ans et son architecture éclectique s'inspire des constructions néo-mogholes. Le domaine descend sans interruption jusqu’à la mer et comprend de nombreuses fabriques (tours, belvédères, kiosques, escaliers...), toutes dans le même style exotique fantaisiste, un curieux mélange de styles hindou et médiéval britannique.

photo2011A-0499.JPG Le château suscite rapidement de nombreux commentaires souvent contradictoires : En 1861, Émile Négrin évoque « un quelque chose, cauchemar des architectes classiques », en 1877, Mayrargue parle « d’une admirable villa où tout ce que l’imagination peut rêver de plus extraordinaire y a été assemblé avec un art exquis » et Stephen Liegeard le juge comme « une bâtisse qui n’est ni un château, ni un palais, ni une tour, ni un bastion, ni une villa, ni une pièce montée, ni un gâteau de Savoie, ni rien qui ait un nom dans aucune langue ». photo2011A-0507.JPG

Pour la petite histoire, c’est le gardien du château qui m’expliquera l’historique de celui-ci en m’affirmant qu’il fut habité autrefois par Sean Connery et qu’actuellement y réside le consul d’un pays de la communauté européenne installé à Monaco. Une autre anecdote dit que la femme du propriétaire du château tardait souvent à rentrer de sa promenade matinale… obligeant Monsieur à patienter avant de mettre les pieds sous la table ! Cet ancien colonel de l’armée anglaise imagina alors une solution pour la rappeler à ses devoirs d’épouse et de cuisinière : faire tirer un coup de canon à midi ! » Après le départ du gentleman, la population exigea le maintien du coup de canon. Le 19 novembre 1885, un arrêté institua « lou canoun de Miejour » comme une tradition nécessaire à la ville de Nice. La ville n’en était pas à une folie de plus !!  De nos jours et toujours  à midi , vous entendrez encore le fameux coup de canon , tiré maintenant de la terrasse de l'ancienne forteresse Niçoise.

 

                         DIAPORAMA DE LA BALADE

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 16:55

photo2011A-0014-copie-2.JPG Des patronages prestigieux et une assistance haut de gamme. Le Combat Naval de Villefranche est le prétexte à un rassemblement de notabilités qui en fait la manifestation chic de la saison d'hiver. De nombreuses personnalités acceptent de parrainer la fête. La tribune officielle affiche tout ce qui compte dans la région en fait d’autorités civiles et militaires : les maires, les députés, les conseillers généraux, le préfet, les consuls, les amiraux des escadres souvent présentes à cette fête…

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Un gotha républicain a peu à peu remplacé, celui plus royal et impérial des hivernants de la Côte d'Azur du début du siècle. Les ministres étrangers en visite y sont conviés. Une année on notera la présence du Ministre de Perse et des souverains du Siam. L'évêque de Monaco, ainsi que le Ministre d'Etat font figure d'habitués, quelquefois le Prince lui-même se déplace pour l'occasion, le Roi des Belges, le Grand Duc Michel, le Prince Romanowsky, le gouverneur de Nice, le consul britannique, celui d’Italie… la liste est longue. L’affluence populaire est elle aussi bien présente.

photo2011A-0027.JPG Le Combat Naval Fleuri n'est pas seulement un rendez-vous huppé, le succès de cette manifestation réside aussi dans le fait que dès les premières années, l'affluence populaire est au rendez-vous. Le combat naval fleuri de Villefranche attire chaque année une foule considérable évaluée à plusieurs milliers de personnes. Le lundi gras, jour traditionnellement retenu pour ce spectacle, les trains en direction de Villefranche sont doublés, les tramways sont renforcés, les voitures par centaines encombrent les corniches.

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Les chroniqueurs de l'époque rapportent que, outre les tribunes installées autour du bassin de la Darse qui disparaissent sous des grappes humaines, les cafés du port sont noirs de monde et la foule envahit les champs d'oliviers qui bordent la route nationale, les pentes du Mont Boron, les murs et les glacis de la Citadelle.

photo2011A-0046.JPG Dès les premières années, la présence de l'escadre de méditerranée est un élément phare de la manifestation. Cette participation régulière de la marine fait du Combat Naval un événement patriotique tout autant que mondain. Il ne faut pas oublier que les années précédant et suivant la Grande Guerre sont des années où règne un fort sentiment patriotique. Comme dans la chanson, on aime aller " voir et complimenter " l'armée française ! Donc une manifestation organisée, selon les années, " en l'honneur " ou " avec le concours " des défenseurs de la patrie est automatiquement bien ressentie dans toutes les couches de la société.

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Les chasseurs Alpins, basés à Villefranche-sur-Mer participent volontiers aux festivités, et on rencontre beaucoup d'uniformes sur les embarcations. Comme le montrent les procès-verbaux d'organisation, la participation matérielle de l'escadre française est loin d'être formelle, de nombreuses embarcations sont mises à disposition et l'ensemble des officiers est " sollicité " pour faire le spectacle.

photo2011A-0031-copie-2.JPG De nombreuses récompenses témoignent du grand intérêt que suscite le combat naval dans la proche région mais aussi dans la France entière. Des prix somptueux provenant de la présidence de la République ou du ministère de la marine, des médailles offertes par des sociétés, et surtout des bannières d’honneur.

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Dés les premières années, les magasines « people » de l’époque sont aux premières loges, sollicités pour relater l’événement le plus chic de la saison. Egalement présents, les hebdomadaires régionaux  (Nice Matin & le petit Niçois), les journaux étrangers (the times) expédient leurs correspondants, sans oublier les agences de photos. L’événement devient l’un des plus connu à travers le monde.

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Dés sa création, la manifestation bénéficie de l’aide de plusieurs mécènes, ce qui accroit considérablement le budget. Avec une étonnante modernité, les sollicitations partent tout azimuts : auprès des institutions, des banques, des sociétés privées (Les carnavals de la région représentent un nombre d’emplois important pour toute la région et cela pendant toute l’année).

photo2011A-0169.JPG  Fort d’un financement exceptionnel, le comité d’organisation ne lésine pas sur les moyens pour que la fête soit grandiose et réussie.
Les offres de services sont nombreuses et les devis mirobolants. Un devis d’une entreprises de fêtes des Alpes Maritimes s’élève en 1902 à plus de 5000 F (il s’agit du franc-or d’avant 1914). En effet, cette manifestation nécessite des installations lourdes et couteuses : des gradins, des tribunes, des chapiteaux.

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L’ordonnance du spectacle ne doit rien au hasard. Le combat naval de Villefranche est un « must » à l’organisation parfaitement huilé, qui ne souffre pas l’improvisation. La cote d’azur résolument tourné vers la modernité devient la concurrente directe d’Hollywood.

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  Aujourd’hui, c’est pour le lundi gras que le combat naval fleuri continue la tradition par son comité des fêtes, ainsi que l’association des bateliers-plaisanciers de villefranche sur mer qui assurent la fabrication des décors des barques et leur fleurissement. Cette fête plus que centenaire est désormais intégrée au programme du carnaval de Nice.

photo2011A-0125.JPGSi vous passez à Villefranche sur le port pour voir les festivités de la bataille navale fleuri, n’oubliez pas de visiter dans le bâtiment de la capitainerie, l'amicale des anciens marins qui tient un petit musée avec exposition permanente. C’est le musée des maquettes marines : Maquettes de navire de guerre français et étrangers et voiliers de toutes époques »

photo2011A-0138-copie-1.JPGLa rade de Villefranche en raison de sa profondeur et de sa situation de rade abri, a une longue tradition de port militaire. Elle fut port de guerre de la Savoie pendant 5 siècles, puis à partir de 1860 abri naturel, elle vit mouiller tous les cuirassés et croiseurs de la flotte du début du siècle. Elle abrita la 6ème flotte américaine entre 1945 et 1962. La vieille ville avec ses fameuses ruelles obscures et ses bars à marins était un petit Chicago.  Tous les musées de Villefranche y compris la citadelle sont gratuits et bien sur , il en est de même pour la bataille navale fleuri.

 

                                  DIAPORAMA DE LA BATAILLE NAVALE

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 19:03

photo2011A-0239.JPG L’AOEF organise chaque année à Menton, dans le cadre du Palais de l’Europe et pendant la « Fête des Citrons », le « Festival  d’Orchidées et de Plantes Tropicales ». L’exposition d’orchidée  est la 28ème du nom. Le thème général retenu pour la Fête des citrons étant cette année « les Grandes Civilisations" les organisateurs ont intégré dans les décors végétaux et aquatiques des personnages et des monuments de ces époques antiques.

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Comme pour la fête du citron, cette manifestation importante mobilise une cinquantaine de bénévoles  qui consacre à peu près 8 à  10000 heures de travail. L’exposition elle-même se tient dans une immense salle de 1000²  éclairée, en majeure partie, naturellement par une verrière. Environ 2500 orchidées et 3000 plantes tropicales, dont 1200 broméliacées et tillandsias, sont présentées au public dans des décors paysagers, avec pièces d’eau et cascades, dont le thème est renouvelé chaque année en fonction du thème de la fête du citron.

photo2011A-0199.JPG Les orchidées les plus rares et les plus précieuses, parfois merveilles miniatures sont abritées dans des vitrines d’exposition. Il est possible d’acheter toutes les plantes exposées ainsi que celles proposées sur les stands de vente. Les espèces commercialisées sont exotiques, leurs prix est abordable et, par exemple, un Phalaenopsis (orchidée papillon) dont la floraison dure 3 mois ne coûte guère plus cher qu'un bouquet de roses, certe très joli, mais qui se conserve à peine une semaine...

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L’exposition qui dure 17 jours et dont l’entrée est libre et gratuite, il faut le souligner, attire environ 200000 visiteurs. Menton est la ville jardin par excellence, un cas unique en Europe puisque celle-ci peut se vanter de posséder une dizaine de jardins avec le label « jardin remarquable » pour une ville de 30000 habitants. Les orchidées appartiennent à la famille des orchidaceae, famille la plus riche du monde végétal puisqu'elle comporte entre 20 et 30 000 espèces. On compte en France 170 espèces dont une centaine dans les Alpes Maritimes (06) ou elles sont protégées. Un peu d’histoire sur cette ville merveilleuse :

photo2011A-0269.JPG En 1895, des hôteliers proposent à la municipalité de créer un défilé pour animer la ville en hiver. Dès 1896, cette nouvelle animation de Menton séduit les habitants comme les riches hivernants. A l’époque, il est de bon ton de venir passer les mois d’hiver sous le climat clément de la Côte d’Azur. Rois, princes et artistes fréquentent les palaces mentonnais ou se font construire de splendides villas. La Fête de 1882 reste dans la mémoire : la Reine Victoria y assiste, et elle se termine par un grandiose feu d’artifice sur la baie de Garavan.

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Ce nouvel événement Mentonnais s’apparente alors à son cousin niçois : défilé de grosses têtes, jets de confettis, batailles de fleurs… Mardi Gras au cours duquel on brûle sa Majesté… Il se situe dans la pure tradition de la liesse populaire, les festins et les débordements en tout genre précédent le Carême. En 1929, Menton est encore le premier producteur de citron du continent. Un autre hôtelier a l’idée d’organiser une exposition de fleurs et d’agrumes dans les jardins de l’Hôtel Riviera.

photo2011A-0271.JPG Le succès est tel que l’année suivante, la fête descend dans la rue : des chariots d’arbustes plantés d’oranges et de citrons évoluent avec de charmantes Mentonnaises. Menton est une cité d'origine romaine élevée en mémoire de l'empereur Othon. Au Moyen-âge la Ville est placée  sous la domination du comte de Vintimille. Ce n'est qu'à la fin du XIe siècle qu'apparait une petite cité fortifiée nommée Podium Pinum, propriété des comtes de Vintimille, s'élevait au sommet d'une colline, celle où se trouve aujourd'hui le Monastère de l'Annonciade.

photo2011A-0312.JPG Une nouvelle bourgade s'implante ensuite plus près de la mer, en bordure de l'ancienne voie romaine venant d'Italie. Elle se bâtit autour du château et de la Basilique Saint-Michel Archange : le vieux Menton d'aujourd'hui est le noyau originel de la cité. Au XIIe siècle Menton appartient alors à la famille gênoise des Vento.En 1346, Menton devient propriété de Charles Grimaldi, seigneur de Monaco. Dès lors, son histoire se confond avec celle de la Principauté. Ce n'est qu'en 1860 avec le comté de Nice que celle ci est annexée à la France

photo2011A-0132.JPG Le vieux Menton est le cœur historique de la cité. Il forme un vrai labyrinthe dont les ruelles étroites dévalent la colline " la Colla rogna " pour rejoindre le quartier du vieux port . Aquassoma, Capodanna, Lampedoze, Mattoni… leurs noms, parfois ceux de pirates, sont évocateurs ! A Menton, ce sont des jardins d'exception ! Déjà en possession du Label « Quatre Fleurs » des villes et villages Fleuris de France, elle a reçu la récompense suprême de « Fleur d’Or », la plaçant ainsi hors concours.

photo2011A-0148-copie-1.JPG La cité du citron est la seule ville de la région PACA à avoir obtenu pareil prix pour l’ensemble de son aménagement urbain. Elle fait ainsi partie des six villes de France dont le travail a été cité en exemple au niveau national. Cette distinction découle du savoir-faire de tout le service « des Parcs & Jardins » de la Ville de Menton, chargé d’entretenir les 46 hectares d'espaces verts et de ses "jardins remarquables et d'exceptions" du Val Rameh , de Maria Serena, du Palais Carnoles, de Fontana Rosa, de la Serre de la Madone, du Clos du Peyronnet, des Jardins des colombieres,du domaine de la Citronneraie...

photo2011A-0316.JPG Une jolie légende est attachée à l'origine de la ville et de son symbole : LE CITRON. La légende rapporte qu’Eve, chassée du paradis et décidément incorrigible, emporta avec elle en souvenir de son éden perdu, un magnifique agrume : le citron. Redoutant la colère divine, Adam enjoignit à sa compagne de se débarrasser au plus vite de ce fruit. Mais la première femme déclara qu’elle ne l’abandonnerait que dans un lieu lui rappelant le mieux le paradis.

photo2011A-0287.JPG  Apres avoir parcouru plaines et vallons, montagnes et rivages, Eve conservait toujours l’unique vestige de leur bonheur disparu, n’ayant découvert aucun paysage digne de justifier son choix.
Parvenue sur les bords de la grande bleue, elle aperçut à ses pieds Garavan, le golfe paisible de la méditerranée, une baie admirable, ses rivages, la douceur de son climat, la végétation luxuriante. » C’est ici dans ce cadre de rêve que je retrouve le paradis » déclare t’elle et elle enterra alors le citron dans ce sol qui allait devenir Menton la perle de la France.


                           DIAPORAMA DE LA VISITE

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 15:46

photo2011A-0109-copie-2.JPG Comme chaque année depuis 1902, a lieu à Villefranche-sur-Mer, le mythique combat naval fleuri. Tout a débuté avec la Yole " Laïssa Ana", fierté de l’association locale qui a ravi le public avec une magnifique démonstration de manœuvres à l’aviron. Puis la flotte de pointus, bateaux typiques du sud de la France, ornés de fleurs du pays composées en différents motifs ont défilé dans le port de la Santé de Villefranche-sur-Mer devant une foule nombreuse rassemblée sur les quais en ce lundi gras.

photo2011A-0193.JPG Après un passage devant le public, les navigateurs longent les quais et jettent leurs fleurs aux spectateurs. Le port devient multicolore. Chaque année, de nombreuses familles villefranchoises viennent avec leur bateau pour perpétuer cette fête plus que centenaire. Les pointus sont ainsi transmis de génération en génération en héritage d’une culture unique. Et même s’ils ne sont plus destinés à leur vocation première, la pêche, ils sont devenus un formidable outil de transmission vivant du patrimoine et de l’âme méditerranéenne.

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Mimosas, roses, lys et glaïeuls ont commencé à être détachés de la vingtaine de pointus venus défiler le long du port de la Santé et ont transformé la mer en un arc-en-ciel de pétales multicolores.

photo2011A-0267.JPG  Au début du siècle, on assiste au développement des fêtes carnavalesques sur la Côte d'Azur (la première bataille de fleurs niçoise a lieu sur la Promenade des Anglais en 1876), les autres villes de la Côte développent les animations de rue et autres batailles de fleurs. Villefranche-sur-Mer ne fut pas en reste dans l'organisation de ces joyeuses fêtes célébrant le printemps et décida de faire mieux et différemment ! A l’élément naturel qui la caractérise, la mer, elle associa les deux symboles de l’activité économique de cette époque : les pointus et les fleurs.

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Pour la toute première fois, on allait assister à une bataille de fleurs sur les flots de la Méditerranée ! Les pointus méditerranéens fleuris de décors originaux composés d'œillets (principale culture florale Villefranchoise) et mimosas attirent ainsi toute la " jet set " des années folles sur les quais du port de la Darse. Amiraux et préfets se côtoient sur les bancs des tribunes.... Une grande fête est née : le Combat Naval Fleuri. Ce rendez-vous incontournable du printemps fait d'ailleurs des émules, puisque l'on note l'apparition d'autres batailles de fleurs nautiques à Antibes ou Monaco. Cependant, Villefranche restera toujours le point d'orgue de ces manifestations.

photo2011A-0275.JPG Depuis l'époque de son émergence historique au XIe siècle, la fête carnavalesque a évolué. La plus ancienne mention de divertissements de Carnaval à Nice remonte à 1294. Au cours des siècles, le Carnaval niçois doit se transformer, s'adapter au contexte culturel ambiant ; fondamentalement, le Carnaval est une fête du printemps célébrant une nature tendue vers le renouveau, vers la bonne saison et ses possibilités accrues de vie. On enterre joyeusement l'hiver et ses affres mortelles dans un défoulement populaire qui ne va pas sans un délire un peu excessif : bataille de rue à coup d'œufs pourris, ou remplis de suie, boulettes de plâtre !

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A la fin du XIXe siècle, pour les bourgeois et les riches hivernants de Nice, il devient nécessaire de remplacer ces batailles par quelque chose de mieux organisé et de plus " délicat ". Le développement de l'industrie florale sur le territoire de Nice et de sa région donne l'idée aux organisateurs du comité des fêtes de Nice de proposer les fleurs comme sujet de bataille. C’est ainsi qu'en 1876, on crée pour le Lundi Gras la première bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais.

photo2011A-0300.JPG La fête populaire laisse la place au divertissement pour touristes. Les batailles de fleurs vont surgir partout à Cannes, à Menton, à Monaco. Villefranche va faire plus fort : à l'image véhiculée par les batailles de fleurs terrestres (le soleil, les fleurs, la fête), elle va ajouter un élément supplémentaire : la mer avec des flots si calmes au cœur de l'hiver qu'ils peuvent servir de terrain de divertissement.

photo2011A-0309.JPG Après le rattachement du countea de Nissa à la France en 1860, la ville de Vilafranca de Mar est désenclavée grâce aux deux axes de circulation crées dès les premières années : la real strada ou " basse corniche " inaugurée en 1861 et le chemin de fer en 1868. Par la route et par le train vont affluer les riches hivernants anglais et russes. Toute une population fortunée qu'il faut distraire ! Sur le territoire de Villefranche, les exploitations florales extensives et commercialisées connaissent leur essor dès la première moitié du XIXe siècle.

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L’œillet devient rapidement le grand favori des floriculteurs pour sa beauté et sa robustesse (un oncle a soso etait producteur d'oeillet). A la fin du XIXe siècle, à Villefranche-sur-Mer, 100.000 m² sont consacrés à la culture intensive de l'œillet. S’inspirant de l'idée d'Andriot Saëtone, secrétaire général du Comité des Fêtes de Nice qui le premier proposa de créer une bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais, le président du Syndicat d'initiative de Villefranche imagine une version nautique de la bataille de fleurs : le Combat Naval Fleuri.

photo2011A-0353.JPG Cette manifestation infiniment chic et distinguée, taillée sur mesure pour sa clientèle haut de gamme avec l'aspect caritatif indispensable à toute fête de la bonne société, aura lieu pour la première fois en 1902. Que voit-on à ce spectacle ? Pas moins de quarante barques admirablement fleuries, rehaussées de décors rivalisant d'originalité qui défilent devant le jury pendant que les participants se battent " à coups de projectiles parfumés ". Certaines embarcations sont affrétées par des familles de Villefranche alors que d'autres sont des chaloupes appartenant aux navires de l'escadre française et de l'escadre américaine, piliers de la fête depuis pratiquement sa création.

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Il ne faut pas oublier que cette manifestation se place depuis toujours sous le patronage du Ministre de la Marine et que les profits vont aux œuvres de la Marine. Pour décrire cette fête, les qualificatifs élogieux ne manquent pas : " exquise réunion mondaine ", " une fête unique digne de figurer en tête des grandes réjouissances de l'hiver ", " par son cachet pittoresque par son élégance souveraine, le combat naval fleuri domine tout le programme des grandes réunions aristocratiques du littoral "…

Dans mon prochain article je vous raconterais l'histoire nostalgique des debuts de cette festivité...

* les chars sont décorés par l'association des bateliers de villefranche ABPV lou Chacharoun. 

                                 DIAPORAMA DE LA BATAILLE NAVALE

 

 

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 15:09

photo2011A-0034.JPG Suivez moi, car c’est en hiver que notre département vous réserve la plus belle des surprises : surprise voluptueuse et parfumée, surprise d’or et de lumière, la floraison du mimosa. En partant de Mouans Sartoux et en passant par les gorges de la Mourrachone, je vous emmène à travers les corniches, les pentes et les vallons qui se couvrent de fleurs duveteuses sur les pistes en terre battue de la route du mimosa.

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Suivre cette route de préférence en moto, c’est traverser un monde de couleurs et de parfum. Bleu du ciel et de la mer, ocre roux de la terre, explosion des jaunes et des verts de la flore luxuriante dans la saveur suave et grisante des acacias. En arrivant à Auribeau sur Siagne le premier village du triangle d'or, l’histoire se mêle tout de suite à la nature. Auribeau a été érigé au 11ème siècle. En 1348 il fut décimé par la terrible peste noire, qui ravagea l’Asie et l’Europe ; comme tous les villages du littoral, il fut déserté.

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 En 1497 un acte d’habitation fut pris par Monseigneur Jacques Grimaldi (Evêque de Grasse et parent de la famille princiere), pour le reconstruire et lui redonner vie en faisant appel à des familles de la Ligurie italienne. Perché sur un piton rocheux au débouché des gorges de la Siagne, il  s'élève face à la mer. À cheval sur les pré-Alpes de Grasse et les sols siliceux du Tanneron, il offre un éventail très riche de végétaux dont le fameux mimosa.

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Ici les mimosas présentent d’incontestables mérites dont l’abondance, la suave et délicate odeur de leurs fleurs et l’échelonnement des époques de floraison des diverses espèces et variétés. L’aspect cotonneux des fleurs, la multitude de formes de feuille, le port erigé, retombant, pleureur ou buissonnant et enfin l’importance de la fleur coupée fait du mimosa le véritable emblème de notre nature hivernale.

photo2011A-0053-copie-1.JPG Je m’arrête quelques instants dans une forcerie, mais pas n’importe laquelle ! Celle de Jean Paul Reynaud qui m’explique que sa famille est installée ici depuis le début du 18e siècle et que c’est l’un de ses descendants Alexandre Rey qui a choisi de développer cette activité en 1920. Ils sont les arrières petits enfants de ce précurseur et leurs exploitations continuent à couvrir d’or les collines de l’automne à l’hiver.

photo2011A-0074.JPG Cécile, la fille de Jean Paul prend le relais des explications. Elle m’explique que la façon de travailler à évidemment changé. Dans le temps, on envoyait le mimosa à sec, dans des cartons. Aujourd’hui, il est dans l’eau, en chariot contenant des « aqua-packs » et sa conservation est accrue. Il s’épanouit chez le client final, avec l’ajout d’une solution totalement biologique et reste magnifique une semaine.

photo2011A-0079.JPG Le mimosa est très prisé sur le marché parisien, mais mes hôtes  envoient les 45 tonnes de leur domaine « la colline des mimosas » sur tout le territoire Français. Malgré un pic de production, une mise en bouquet et un conditionnement important, Cécile prendra le temps de tout m’expliquer avec une gentillesse qui fait la qualité des natifs de la région. Avant de partir, Cécile m’offrira un joli bouquet de mimosa qui va faire plaisir à Soso. Une publicité s’impose quand on a à faire à des personnes aussi gentilles : http://www.directmimosa.fr

photo2011A-0081.JPG Contrairement à d’autres variétés cultivées ailleurs, le mimosa du triangle d’or est totalement bio. Le Mirandole comme le gaulois ne reçoivent aucun engrais, ni en sol, ni sur l’arbre, ni dans les bouquets. Ils aiment la terre sableuse et volcanique, résistent au froid s’il n’est pas trop intense, craignent plus le vent que la pluie. C’est pour cela que le mimosa des collines pegomassoise est le plus beau. C’est ici aussi, qu’est né la confrérie du mimosa en 1998, les chevaliers sont les garants du savoir faire des anciens et de la qualité d’une fleur splendide.

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Je terminerai ma route en passant par le sanctuaire de notre dame de Valcluse. Parmi les Sanctuaires régionaux les plus fréquentés se place celui de Notre-Dame de Valcluse. Il est aujourd'hui sur le diocèse de Nice entre les deux villes de Grasse et de Cannes, la route passe dans une agréable vallée ; l'eau d'un ruisseau, y entretient une verdure abondante et l'agrémente du bruit de ses cascades, les pentes des collines sont couvertes de pins, de chênes, d'oliviers et bien sur toujours du mimosa.

074.JPG C'est en 1158 que l'on retrouve trace de l'église de Valcluse et c'est en 1244 qu'apparaît pour la première fois à Valcluse un sanctuaire dédié à Notre Dame "Beate Maria de valle clausa": "Bienheureuse Marie de la vallée clause». A quelques centaines de mètre au-dessus de la chapelle sort le vivier, dont les eaux s'écoulent en cascades dans un vallon resserré. Le cours d'eau sert de limite entre les territoires d'Auribeau et de Pegomas jusqu'à son confluent avec la Siagne. Je termine ma balade en passant par Grasse pour rejoindre à nouveau Mouans Sartoux. La balade en moto, m’aura pris à peine deux heures, visite de la forcerie comprise. Deux heures pour voir autant de merveilles, c’est peu et grandiose à la fois ……

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Petite rétrospective sur mes anciens articles qui vous expliqueront l’histoire du mimosa sur la cote d’azur, les festivités et le corso fleuri de Mandelieu et cette rivière mythique « la Siagne » qui longe la vallée du triangle d’or.

 

Article: les petits pompoms d'or

 

Article: La reine du Mimosa

 

Article: la riviere ou les poissons chantent

 

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 16:25

photos-2010b-0028-copie-2.JPG C'est une longue, très longue histoire que celle des barons de Bellet. Si le titre a été accordé par le roi de Sardaigne Victor-Amédée III, en 1777, les origines de la famille remontent au milieu du XVIe siècle. En 1594 Antoine detta epouse Franceschetta Doria l'une des plus vieilles famille Génoise. En 1701 Anne Rose la petite fille  epouse Pierre Roissard secretaire des commandements du Duc de Savoie. Quatre cent cinquante ans plus tard, la propriété est toujours là, château et chapelle dressés de toute éternité sur la colline de Saquier, au milieu des vignes qui produisent, selon les spécialistes, le meilleur vin du dernier vignoble entièrement urbain en France.

photos-2010b-0029.JPGN’a-t-il pas été servi au sommet européen de Versailles, en 1982, puis à celui de Nice, l'an dernier. Car ce vin exceptionnel qui était le préféré du roi Louis XIV , du prédisent  Jefferson ou encore de Jules Romain est d’une originalité sans précédent grâce à des cépages uniquement Niçois et un sol très particulier.
Ce domaine viticole est la demeure historique des barons de Bellet depuis le XVIème siècle (ancêtres des propriétaires actuels).

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Ancrée sur la colline à Saint-Roman-de-Bellet, la propriété est un véritable trésor du passé. Tellement même, que depuis le XVème siècle, château Renaissance, chapelle, vignoble et forêt n'ont jamais quitté le patrimoine familial. En héritant du bien en 1956, Rose de Bellet et son mari le colonel de Charnacé, reconstituent une partie du vignoble belletan, affaibli par l'invasion phylloxérique de 1885 et les dégâts des deux grandes guerres.

photos-2010b-0019-copie-1.JPGEn 1970, leur fils Ghislain reprend le flambeau, perpétuant ainsi la tradition de la vigne. Président du syndicat de l'AOC Bellet et membre du comité régional de l'INAO, il est à la vigne et au chai. Celui-ci m’a reçu très chaleureusement dans le chai de son château, avec dégustation à l’appui ,en m’autorisant à prendre quelques photos, un fait rare qu’il faut souligner de la part de ses propriétaires. Dommage que ce jour la, le temps était très maussade pendant que Ghislain de Charnacé me fit visiter le vignoble en m' expliquant les particularités.

photos-2010b-0021-copie-2.JPGSitué à 300 mètres en haut de la colline et exposé sud-sud ouest, le vignoble bénéficie d'un ensoleillement optimal, ventilé par les rentrées maritimes, le mistral et la tramontane venue de la vallée du Var. Rythmée par des labours d'automne et de printemps, la culture s'articule autour d'une taille courte pouvant être renforcée par une vendange verte en juillet. Au Château, où les vendanges sont manuelles et la cave équipée d'un matériel moderne, Ghislain et Catherine de Charnacé défendent la typicité des vins de Bellet. Grâce à la qualité des soins apportés aux vinifications et à la conduite de la vigne, ils tirent l'appellation vers le haut, offrant des vins de belle facture, parmi les plus beaux de Bellet.

photos-2010b-0007-copie-2.JPGCette année c’est le rouge Baron G qui se taille la part du lion avec quatre étoiles. Une jolie notation qui vient confirmer la devise familiale “res non verba”, des actes et non des paroles. Ici règnent la tradition, la rigueur et les valeurs, à savoir un respect absolu de la typicité du cru, de la vigne en tant que patrimoine et de l’esprit de l’appellation d’origine, qui fait que l’on peut encore déguster à notre époque des vins ayant une âme. »

photos-2010b-0003.JPGToutes les vendanges se font à la main. Les machines sont interdites sur les  55 hectares de vignes de Bellet. J’avais déjà fait un article sur l’originalité du vin de Bellet à l’occasion de la fête de la Saint Vincent, patron des vignerons au château de Crémât, l’autre grand domaine du vignoble de Bellet qui se composent d’une douzaine  de viticulteurs.

photos-2010b-0004.JPGBordeaux a envoyé des cépages au Chili, en Californie, en Argentine…. Nous, on veut tout garder ici me répond Monsieur le Baron de Charnacé. Tout ce qui se trouve à Bellet ne se retrouve nulle part ailleurs. Il faut du terroir dans la bouteille. Et le terroir, c'est la terre. On ne la trouve qu'ici. On l'appelle le poudingue.  Un mélange de galet et de terre sédimentaire. C’est l’une des parties de ce vin exceptionnel, l’autre c’est son cépage.

photos-2010b-0013-copie-2.JPGLes vignes s’enracinent dans d’étroites planches appelées « restanca » ou « faissa » constituées de galets roulés, mélangés à un sable très clair avec quelques veines argileuses. Les cépages sont typiquement Niçois, comme le Rolle, la Fouola negra et le braquet qui fait unique, a donné son nom à une famille toujours représenté dans le terroir. Des cépages donc unique au monde que l’on ne retrouve pas ailleurs, apportés semble t’il par un Dieu Grec. Cette appellation d'origine contrôlée des collines niçoises est une pépite rare ………

photos-2010b-0024-copie-1.JPGDes vignes étagées sur des collines qui regardent vers les cimes enneigées des Alpes, un gracieux petit château couleur brique décoré en trompe l'oeil... Le chateau s'inscrit dans la tradition architecturale niçoise et se pare des chaudes tonalités venues du Piemont; seul un oeil attentif peut déceler les fausses des vraies ouvertures, tant l'art du trompe l'oeil est ici savament maitrisé. Meme sans la degustation, la balade à travers ce vignoble est un moment de pur bonheur. 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 21:10

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Avant de commencer l’historique de mon article sur les deux villages et cette fameuse pyramide, il faut que je vous explique la signification du mot Ratapignata, auquel Bob Morane avait titré l’un de ses albums (la pyramide des ratapignata). Une ratapignata en Niçois est une chauve souris. Elle est par opposition la représentation inversée de l'Aigle, symbole héraldique de Nice. L'utilisation de la langue niçoise, de l'inversion et du symbole, par le peuple Niçois, leur permettra d'affirmer l'existence d'une communauté niçoise, positive et plus subtile que ne laissaient supposer les images parfois dévalorisantes que les membres de la « colonie hivernante » écrivaient à leur sujet, ou bien certains rapports de fonctionnaires français qualifiant de « sous-développées » les populations du pays niçois.

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Cette communauté de résistants était bien sur en réponse  au vote de 1871, dont la démocratie avait été bafouée,  car les Niçois avaient obtenu pour une large majorité  leur indépendance. Mais le Naboleon III de l’époque retourna la situation par les armes. Aujourd'hui encore, le panneau qui indique l'entrée du village est en langue Niçoise: Falcone" et non en Francais: Falicon. Mais , revenons à l’histoire de la pyramide de Falicon.

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  Perché sur une butte rocheuse face au Mont Chauve à 854 mètres de haut, le village de Falicon se visite à la force des mollets, un de plus me direz vous, mais vous ne serez pas déçu par ses belles maisons de pierre ou ses façades pastel bien restaurées, dont certaines décorées de superbes fresques en trompe-l’œil, par ses ruelles pavées en escalier et ses passages voûtés, ses petites fontaines et vieilles portes ouvragées, par son église de style baroque à clocher carré…

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La Reine Victoria et Jules Romains ne s’y sont pas trompés, car tour à tour , ils sont tombés amoureux de ce village. C'est dans ce village perché qu'il situa l'action de son roman "La Douceur de la vie", dix-huitième tome de sa célèbre fresque "Les Hommes de bonne volonté".

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La grotte et la pyramide des Ratapignata  a été découverte le 24 mars 1803 par Domenico Rossetti qui s’intéressait à la recherche de monuments antiques. De passage chez un ami de Falicon possédant une propriété au pied du Mont Chauve, il apprit qu’il existait au-dessus de la maison, un trou très profond. Sa curiosité piquée, il partit vers 10 h du matin et put le découvrir grâce à un rayon de soleil qui, pénétrant dans une salle souterraine de la grotte, en éclairait une magnifique colonne stalagmitique d’albâtre, blanche comme neige. Il put ensuite explorer la grotte et fut tellement heureux de sa découverte, dont la beauté surpassait tout ce qu’il pu imaginer, qu’il se promit d’en faire connaître les merveilles par la publication d’un poème.

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En quelques années, grâce à ce poème, la grotte du Mont Chauve devint célèbre : elle figure dans tous les guides de Nice du 19ème siècle et persiste même dans certains du 20ème siècle. Les visiteurs désireux de s’y rendre pouvaient emprunter sur place les échelles nécessaires pour y descendre. Si la grotte du Mont Chauve constituait un attrait touristique au 19ème siècle, la pyramide a largement mobilisé l’intérêt du public depuis le début du 20 eme siècle. Et avec elle, tout le mystère qui entoure son origine.

photos-2010b-0191.JPG Une série d’articles rédigée par Fred Gerard, estimait que la grotte et sa pyramide constituaient une sorte de temple initiatique bâti il y a 4400 ans. Fred Gerard résume : Ce que l’on sait maintenant de la grande pyramide de Chéops, construite elle aussi sur une grotte, nous prouve que celle du Mont Chauve est un monument scientifique, édifié avec ordre, mesure et méthode, en vue de perpétuer à travers les siècles d’ignorance, des vérités essentielles à l’évolution et au progrès de l’humanité.

photos-2010b-0209.JPG En démontrant que la grotte, telle qu’elle a été aménagée, avec son autel desservi par sept marches, répond aux critères des lieux réservés au culte de Mithra. Rappelons que Mithra est à l'origine un dieu iranien qui, à l'époque romaine, devient le pivot d'un culte à Mystères. Une légende voudrait que les templiers connaissaient l'existence d'un souterrain menant à une salle du gouffre et y ont enfoui le trésor tant convoité.

photos-2010b-0214.JPG  L’Ordre du Temple est implanté sur le secteur niçois dès le début du 12e siècle. En octobre 1307, Ange Guigonis, informé la veille de l’arrestation de son Ordre, décide d’évacuer un certain dépôt en objet et documents. Le site niçois et la région périphérique sont riches de lieux templiers très importants et primordiaux sur le plan tellurique. Près d’une trentaine d’emplacements sont occupés par l’ordre du Temple: Biot, Isola, Utelle, Cabris, Tourette-sur-Loup ...

Pyrafal1.jpg La grotte possède plusieurs réseaux, aménagés  de boyaux naturels de longueurs considérables pouvant fort bien correspondre entre eux et relier ainsi plusieurs endroits. Donc ! Pourquoi pas, l’Ordre du Temple n’aurait-il pas utilisé ces réseaux souterrains pour dissimuler son dépôt de la commanderie de Nice. Du temps de sa splendeur, la pyramide de Falicon devait mesurer une douzaine de mètres de haut et huit de côté. Les outrages du temps ont abîmé son sommet et le fait d’avoir fait entrer les Templiers dans la légende, beaucoup de chercheurs de trésors contribuent à en réduire la hauteur d’année en année.

24465514.jpg C’est pour cela que l’état décida de la classé monument historique en 2007. La grotte et la pyramide de Falicon continue d’entretenir le mystère et celle-ci n’a toujours pas dévoilé tous ses secrets. Je termine ma route en passant par le village d’Aspremont, village perché ou les maisons y sont installées en spirale, bâties en cercles concentriques autour de sa belle église gothique, formant une sorte de couronne au sommet de la colline , dominé par le Mont Chauve et surplombant la plaine du Var.
                    DIAPORAMA DE LA BALADE

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 12:58

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J’emprunte donc la route de l’Esterel en passant par la Napoule et theoule que je vous ai si souvent présenté avec des promenades comme le sentier des douaniers, le parc régional de la pointe de l’aiguille ou encore le site de Notre Dame d’Afrique. Oui ! Vous avez remarqué que dans ce coin les balades sont nombreuses et celle-ci vous enchantera encore par son récit qui n’est absolument pas sorti de mon imagination, mais dont la réalité à rejoint la légende.

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Au pied du Massif de l'Estérel se trouve la route du littoral, surnommée la "Corniche d'Or" en raison de la beauté de sa côte rocheuse taillée dans le porphyre. Elle permet de découvrir des sites inoubliables comme le rocher du Dramont avec ses carrières d'estérellite (roche volcanique bleuâtre de la famille des basaltes). La partie la plus spectaculaire de la côte est le pic du cap Roux où les porphyres rouges dévalent dans la mer du haut de ses 452 m. La forte pente du continent se poursuit sous les eaux : à moins de 5 kms au large de la pointe du cap Roux, la profondeur atteint plus de 1000 m est atteinte.

photos-2010b-0015.JPG  Erigée par le Touring Club de France en 1903 sur l'ancienne Via Aurélia, voie romaine édifiée deux millénaires plus tôt, La route de la corniche d’or s'étend sur 40 km. Elle serpente autour des collines boisées, parsemées de Chêne-liège, de pins d’Alep et d’Eucalyptus. Elle est considérée comme l’une des plus belles routes du littoral du monde. On traverse des villages aux noms enchanteurs tel que : Anthéor, Miramar, Le Trayas, Agay, Theoule, La Napoule etc …

photos-2010b-0033-copie-1.JPGvue à partir d'une ruine à théoule 

 

Ce circuit panoramique culminant par endroit à 60 mètres au dessus de la mer propose à ses visiteurs de magnifiques points de vue aux couleurs de l'Azur dont les couleurs et la lumière changent à chaque heure de la journée. C’est le paradis des peintres….Les palettes de couleurs bleues, vertes, rouges sont d’une beauté à couper le souffle !

photos-2010b-0055.JPG Dirigeons nous maintenant vers le but de notre visite tant attendu, dont je vous ai promis au début de l’article.
L’ile d’or est située à quelques encablures du rivage à l’ouest de Cannes au niveau de la plage du Dramont en direction de Saint Raphael. Un lecteur assidu de Tintin pensera immanquablement à la couverture de l’album « L’Ile Noire » d’Hergé.

photos-2010b-0097.JPGL'ile d'or du Dramont 

 

Vendue aux enchères par l’état en 1897, l’ile d’or a été adjugée à un certain Monsieur Sergent pour 280 francs. On raconte qu’après une bouillabaisse très arrosé au vin blanc des coteaux Niçois de Bellet, ce dernier la joua aux cartes et la perdit. C’est son nouveau propriétaire, le Docteur Auguste Lutaud qui construisit la tour sarrasine en pierre rouge de l’Esterel, sur un plan carré, alors que la grande majorité des tours de la région Niçoise et Corse étaient, conformément au modèle génois, de forme ronde.

photos-2010b-0124.JPG  En 1912, son œuvre réalisé, le docteur Lutaud s’autoproclama « roi de l’ile d’or » sous le nom d’auguste 1er. Il frappa monnaie et émit des timbres. Après sa mort (ses cendres se trouvent sur l’ile, face au large), Monsieur François Bureau, officier de la marine, acheta l’ile en 1961. Il périt en faisant son tour du propriétaire quotidien à la nage. L’ile est aujourd’hui toujours privée et ses propriétaires, lorsqu’ils y résident, hissent un pavillon pour indiquer que la tour est habitée.

photos-2010b-0071.JPG La plage du Dramont fut  aussi l’un des principaux sites du débarquement de Provence. Le 15 août 1944, sur la plage de galets, 20 000 GI’s de la 36ème division du Texas de l’armée américaine, débarquèrent en moins de 10 heures avec des chars et l’artillerie lourde puis, marchèrent sur Cannes et Nice qui venait quand à elle de se libérer toute seule grâce à sa résistance.

photos-2010b-0172.JPGDe l’autre coté du parking du débarquement en passant sous le petit tunnel piétonnier qui évite de traverser la nationale, on découvre les lacs du Dramont qui sont d’anciennes carrières d'où était extrait le porphyre bleu qui a formé la plage des galets. Aujourd’hui ces lacs sont devenus un terrain d’entrainement pour les jeux nautiques.(voir dans le diaporama)

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En continuant votre route juste un peu plus loin du Dramont vous découvrirez à nouveau une autre curiosité sur la plage. Ce sont les ilots du « Lion de terre » et du « Lion de mer », que l’on peut observer au début du chemin du littoral, possédant des motifs géométrique surprenants. Ces prismes, qui ressemblent à des tuyaux vus de profil ou à un mur de pierres régulières vu de face, sont en fait des blocs de lave solidifiée, l’activité volcanique de la région (il y a quelque 60 millions d’années) ayant fait s’échapper de la lave à travers des cheminées. photos-2010b-0197.JPG

la plage des rochers à Cannes une impression de Seychelle.

 

Je fais maintenant demi-tour pour rejoindre Cannes et rentrer chez moi vers Grasse. Même après l’avoir fait  10 fois, 20 fois, 100 fois cette route, je ne me lasse pas de voir cet ancien massif volcanique, ses rochers de couleur orange qui ont parfois servi  de décors  naturels lors de tournages de western. C’est peut-être un peu pour cela, que j’aime cette route, car quand l’Amérique me manque, je n’ai plus qu’à la parcourir pour me sentir de nouveau chevauchant les grands espaces de l’Arizona.

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le phare de Saint Exupéry

 

En passant par le petit village d’Agay, j’aperçois le phare  ou séjourna le grand écrivain-pilote Antoine de Saint Exupéry (1900-1944) chez sa sœur, Gabrielle d’Agay. Il s’y maria en 1932 avec Consuelo Suncin et passa son dernier Noël européen en 1940. Une fontaine du Petit Prince figure à quelques pas de la résidence Agathos en hommage à ce livre immortel traduit en plus de 180 langues et une plaque sur le phare de La Baumette célèbre l’aviateur mort pour la France le 31 juillet 1944.

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couché du soleil sur la plage des rochers à Cannes

 

En arrivant dans la baie de la Napoule, les vues sont époustouflantes : l’œil ne sait où se concentrer entre les neiges du Mercantour ou sur les îles au large de Cannes. La route devient magique ….

                        DIAPORAMA DE LA BALADE

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