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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 07:58

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pour un laps de temps les anges Niçois font place aux déesses Bresiliennes

 

Garibaldi avait combattu au Brésil des troupes qui défendaient le trône d’un empereur enfant, Pedro II. Malgré ses soucis politiques (le Brésil entre en révolution et le chasse de son trône en 1889), Pedro II sera un hôte régulier de notre région à la fin du XIXe siècle.

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 C’était un homme d’une grande intelligence et d’une extraordinaire culture, parlant plusieurs langues (dont l’hébreu, le grec, le sanscrit… et le niçois), linguiste et traducteur renommé, correspondant de Pasteur, Renan, Victor Hugo et F.Mistral, apparenté à toutes les grandes familles royales d’Europe (en particulier aux Orléans). Avant et après sa chute, il séjourna longuement sur la Côte d’Azur (1887, 1890-1891, logeant à Cannes mais venant volontiers à Nice.

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C’est ainsi qu’il participe, en 1887, au Congrès géodésique international tenu à l’Observatoire. Il visite aussi les ateliers des peintres installés à Nice comme Rosa Bonheur ou Alexis Mossa, les grandes collections des amateurs comme celle du banquier Ernest Gambart. Comme tout bon hivernant de l’époque, il assiste au carnaval aux côtés du baron de Bellet, dont le frère est consul du Brésil à Nice et sa fille organisera, à Petropolis, la capitale impériale du Brésil, une bataille de fleurs directement inspirée de celle de Nice.

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Ainsi, malgré la distance, Nice et le Brésil ont partagé des personnalités fortes, à travers le temps. La place me manque pour évoquer les liens économiques existant aussi, tant que Nice est l’unique port de la Maison de Savoie. Mais l’essentiel est de rappeler, par cet exemple, combien Nice est à la fois enracinée et ouverte sur le monde. Rappellons aussi l'histoire de Garbaldi le heros des deux monde avec le continent sud Americain dont l'epouse bresilienne donnera deux fils:  Dominique Menotti et Ricciotti Garibaldi qui passent leur enfance entre São Luís (bresil) , Nice et Caprera (italie).

AVRIL2012-0407.JPGEn 1807, les troupes de Napoléon Ier envahissent le Portugal et Jean VI, son roi, se réfugie au Brésil. Mais en 1822, profitant du retour du roi à Lisbonne, pris dans les tourbillons des indépendances des colonies espagnoles voisines, le Brésil se sépare de sa métropole et le fils de Jean VI en est couronné empereur sous le nom de Pedro Ier.

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En 1831, ce dernier abdique en faveur de son très jeune fils qui devient à son tour empereur du Brésil sous le nom de Pedro II. Le gouvernement est alors aux mains des libéraux, favorables au fédéralisme, mais des révoltes républicaines éclatent dans plusieurs provinces du Sud. Et voilà qu’on y trouve un illustre Niçois : Joseph Garibaldi.

AVRIL2012-0455.JPG votre serviteur toujours au coeur de l'action

 

Le 3 juin 1834, Garibaldi a été condamné à mort pour sa participation à un complot contre la monarchie des Savoie à Gênes. Il parvient à s’enfuir, et décide de gagner l’Amérique du Sud où vivent de nombreux exilés politiques originaires d’Italie. En septembre 1835, il s’embarque sur un brigantin, le Nautonnier, à destination de Rio de Janeiro, où il est très bien accueilli par les exilés.

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Il choisit de se retourner vers les républicains brésiliens. Ceux-ci viennent de créer, en sécession de l’Etat central, la république du Rio grande do Sul, dont le principal dirigeant est Bento Gonçalvès, conseillé par le marquis italien Tito-Livo Zambenari. Garibaldi met son petit navire de cabotage au service de la république et se livre à la guerre de course. Le 8 mars 1837, le Mazzini quitte Rio avec huit hommes à bord. Il s’empare d’une goélette autrichienne chargée de café, ce qui lui permet de poursuivre son combat avec un vaisseau plus adapté et un équipage augmenté des cinq Noirs qui armaient le navire pris.

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  Mais il est pourchassé par une flottille anglaise, attaqué, blessé et contraint de se réfugier en Argentine pour se faire soigner. Surveillé par la police, emprisonné, torturé, il s’évade et gagne Montevideo dans l’idée de rejoindre le Rio grande do Sul. C’est alors qu’il attaque une petite ville, Laguna (bresil), où il rencontre Anita Ribeiro da Silva, jeune femme au tempérament enflammé. Solidaire dans les combats malgré la reprise de Laguna par les Impériaux, le couple doit à nouveau fuir.

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Dans cette fuite naît son premier enfant, le 16 septembre 1840. Pendant plusieurs mois, avec leur enfant en bas âge, ils mènent des combats de guérilla dans la forêt puis Garibaldi apprend que Mazzini, de son exil londonien, cherche à reconstituer le mouvement républicain italien frappé par des échecs successifs. Il gagne alors Montevideo (1841). Mais ,cette ville et sa région (le futur Uruguay) sont en effervescence car ses habitants revendiquent leur indépendance à l’égard de l’Argentine.

AVRIL2012-0530.JPGGaribaldi forme une légion à qui il donne une chemise rouge pour uniforme et devient, par sa bravoure, le commandant en chef des troupes uruguayennes. Mais, en 1848, le vent de liberté qui souffle en Europe le rappelle à Nice, où il arrive le 21 juin 1848 avec sa femme et sa famille. Il se jette alors dans la guerre pour la liberté de l’Italie, toujours avec Anita. Vaincu, pourchassé par les Autrichiens, le couple se cache dans les marécages de l’embouchure du Pô. Ayant contracté les fièvres, Anita y meurt en août 1849 à l'age de 27 ans.

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En hâte, on l’enterre secrètement sur place mais, le 11 novembre 1859, pour respecter la volonté de son mari , sa dépouille est transférée à Nice. Elles y demeurent jusqu’en 1931, date à laquelle le gouvernement de Mussolini obtient de la france son transfert à Rome. De nombreux monuments ont été érigés à sa mémoire au Brésil, notamment à Laguna, sa ville natale. Anita Garibaldi, l'arriere petite fille de Giuseppe et Anita Garibaldi, héros des deux mondes mais surtout héros de la liberté des peuples est citoyenne d'honneur de la ville de Nice.

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Au cimetiere du chateau de Nice , seul reste le tombeau de Rosa Raimondo la mére de Garibaldi. La communauté breslienne pour la fete d'Yemanja ne manquera pas dans ses offrandes d'avoir une pensée pour Anita et Guiseppe qui font partis de l'histoire de leur pays.

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                *C’est à La Napoule,où s’était installée la famille impériale brésilienne en exil, que vont naître Louis Gaston d’Orléans- Bragance en 1938 et Bertrand en 1941… Les deux frères, de retour au pays en 1945, mèneront campagne en vain pour la restauration monarchique au Brésil. L’un des héritiers de la couronne, Pierre-Louis d’Orléans-Bragance,est disparu le 1er juin 2009 à bord du vol 447 Air France qui sombra au-dessus de l’océan atlantique…


     DIAPORAMA DE LA CEREMONIE AU BORD DE L'EAU


 
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Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS

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