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30 janvier 2016 6 30 /01 /janvier /2016 05:34
SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

Seborga est un fief des Comtes de Vintimille, le Comte Guido fait don du château, de l’église Saint Michel de Vintimille et d’un immense morceau de ses terres aux abbés de Lérins (Cannes). En 1079, Seborga devint une principauté du Saint Empire Romain. Le Pape Grégoire VII intronise alors le premier Prince Abbé. Seborga devient le premier et seul état Cistercien.

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

Soso est garde princiere

Il le reste jusqu'en 1729 quand la principauté est vendue au Prince de Savoie, du Piémont et roi de Sardaigne qui en font un territoire dépendant administrativement du Comté de Nice (Contado di Nizza). Mais la transaction n'a jamais été ni payée, ni enregistrée. Au traité d'Aix la Chapelle en 1748, Seborga  ne fut pas intégrée au royaume de Genes. Au congrès de Vienne en 1815, elle ne fut pas intégrée au Royaume de Sardaigne et en 1861, elle ne figure pas dans l'acte d'Unification Italienne.

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Frontiere de la Principauté

En 1946, l'Italie confisque les biens de la maison de Savoie. Elle ne prend pas de gants, et annexe Seborga restée neutre pendant la guerre. Les Seborgiens paient au prix fort leur "neutralité" pendant le conflit... 

(D'un autre coté en 1947, la France annexe les territoires italiens de la vallée Roya/Bevera et Tinée/Vesubie aujourd'hui dans les Alpes Maritimes).

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Completement à droite dans la lumiere, on aperçoit la Principauté de Monaco. Dessous à gauche, c'est Vallebona

A cause de cette situation particulière, le peuple de Seborga a élu en 1963 son Prince Giorgio 1er comme les moines élisaient leur abbé dans le passé. Le 23 Avril 1995, les Seborgais votent la Constitution de la Principauté et son règlement Général. Sur le toit de chaque maison, flotte le drapeau des Templiers à bandes blanches et bleues, la principauté bat monnaie, le Luigino (petit Louis) indexé sur le dollar, émet ses timbres, ses passeports (je possede le passeport de la principauté depuis 15 ans au moins), ses plaques d’immatriculations.

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Principato di Seborga

L'hymne national est entonné lors des manifestations officielles et la fête nationale est célébrée le jour de la St Bernard (de Clairvaux, grand maître des Templiers). Le ministère comporte 9 ministres (l'hôtelier de la place qui sert du sanglier à la polenta est 1er ministre ), comme à Monaco, le français est la langue officielle (administrative).

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
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L'olive de la Riviera Ligure est considérée comme l'une des meilleures au monde. Le cailletier niçois est denommé Taggiasca de l'autre coté de la frontiere

La dame qui vend les timbres, les "luigini" et des souvenirs fait le distinguo entre les séborgais de souche et les italiens qui habitent le village et qui ne participent pas à la désignation du souverain tous les 7 ans. Le maire communiste du village est traité avec mépris par les sujets du prince et magnifiquement ignoré.

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Commestibli à Seborga, olio d'oliva, vini, marmellatte

Depuis ses collines chargées de fleurs, mimosa, eucalyptus, genets, oliviers jusqu'aux incroyables plages de Bordighera (dans un temps Costa Azzurra, maintenant Riviera dei Fiori), et les sommets enneigés des Alpes Maritimes et de l'Argentera, Seborga est un trésor de souvenirs. De la terrasse panoramique, la vue sur le rocher monégasque est imprenable. Trois rues piétonnes, étroites et pentues partent de la place des martyrs et convergent vers la belle église baroque Saint Martin dont les fresques ont été rénovées en 2006. Le parvis est pavé superbement aux armoiries de la principauté. Les templiers sont partout présents. 

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

La principauté de Seborga se situe sur la Riviera Italienne, sur les hauteurs de Bordighera. En arrivant de Nice ou de Gènes par l'Autostrada dei Fiori, prenez la sortie Bordighera. Après avoir acquitté le péage, avancez jusqu'au rond point et prenez la 3ème sortie en direction de Seborga. Au bout de 8 kms d'une petite route de montagne qui ménage de jolis points de vue sur la Riviera, vous vous présenterez devant la guérite blanche et bleue du poste frontière de la Principauté (Avete a dire ! Ho appena visto Giordano).

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Vous aurez peu de chance d'y trouver un garde en faction, car l'Etat Italien refuse de reconnaître l'indépendance de cette micro-nation et voit d'un assez mauvais oeil les activités de la Garde Princière. À Seborga, on a le regard braqué vers l’ouest. Par temps clair, derrière le cap Martin, de l’autre côté de la frontière franco-italienne à une vingtaine de kilomètres à vol d’oiseau, on aperçoit le rocher de Monaco... Cette Principauté qui a eu plus de chance que Seborga et Nice et son Comté !

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On devine son palais, son casino, ses appartements de luxe pour résidents fiscaux. Un étincelant modèle. Un parangon de réussite dont on aimerait suivre les traces. Monaco mais aussi, plus loin, Andorre, le Liechtenstein. Dans la petite famille des principautés, Seborga est le cousin au destin contrarié, le parent pauvre oublié par la providence.

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

Eglise baroque de Saint Martin (San Martino)

Une injustice qu’une partie de ses habitants, depuis un demi-siècle, s’est mis en tête de réparer. Avec des arguments soigneusement affûtés: ces drôles de souverainistes s’appuient sur une histoire millénaire, intimement liée à celle, tumultueuse, de la nation italienne et de son unification tardive (1861), pour conclure que Seborga n’a rien à faire avec Rome et sa république.

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C’est dans les années 1950 que, sur les bases de l’histoire et des traités, un fort vent sécessionniste s’est mis à souffler dans les ruelles de la commune. L’un des Seborgais les plus véhéments est le fleuriste, Giorgio Carbone, solide barbu qui se donne des airs de hobereau. En 1963, il s’autoproclame Giorgio Ier, prince de Seborga. La déclaration est approuvée par un véritable plébiscite du peuple.

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Aussitôt, Giorgio Ier, entreprend de doter Seborga de l’apparat dont toute principauté digne de ce nom se doit de faire étalage: un drapeau et un blason chatoyants, des gardes en uniforme, un lot complet de souvenirs bariolés (assiettes, tongs, boules neigeuses…). Dans sa panoplie de prince, Son Altesse sérénissime n’oublie pas d’ajouter la limousine de fonction, une opulente Mercedes 300D munie de plaques seborgaises, à bord de laquelle il se plaît à sillonner son minuscule royaume. La mise sur pied d’un système bancaire. Sous sa houlette, la principauté rédige une Constitution et se remet à frapper sa monnaie.

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
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Cela lui vaut des démêlés avec l’État italien, contre lequel va s’engager une farouche guérilla juridique. Impavide, le prince n’en promulguera pas moins une série de lois adoptées par le Conseil des prieurs, instance législative de Seborga, telle celle qui interdit tout survol du territoire par un aéronef.

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Giorgio Carbone s’éteint en 2009. Après une courte régence assurée par un avocat, c’est un entrepreneur et promoteur immobilier de Lugano, Marcello Menegatto, qui est élu pour lui succéder. Davantage versé dans les affaires que dans le folklore, Marcello Ier va explorer de nouveaux horizons économiques, notamment avec Nice avec qui il est trés lié.

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

Seborga fait 7 fois la superficie de Monaco tout de même, autant dire un empire.. Un des nombreux avantages de la riviera niçoise c'est que l'Italie est juste à côté, Seborga aussi ! Et puis à Nice notamment, on se sent culturellement proche de l'Italie et du territoire de Seborga qui fut pour un temps dans le Comté (n'oublions pas que le comté de Nice fut italien avant d'être annexé frauduleusement à la France il y a 150 ans).

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Après trois procès avec l’Etat italien, "tous gagnés". Les historiens britanniques considèrent Seborga comme la première monarchie constitutionnelle du monde. Les experts juridiques internationaux estiment que Seborga ne peut pas être considérée comme partie intégrante de la République Italienne. Seborga s’en remet aujourd’hui à la Cour européenne de justice. Que les magistrats Luxembourgeois remettent à l’endroit le droit international !

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE
SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

Le baron André Triquet ministre des affaires étrangères croit dur comme fer que justice sera rendue. A minima, Seborga se verrait bien gratifié de zone franche. Un baume sur l’amour- propre bafoué comme il en est de même avec le Comté de Nice. La Principauté de Seborga est reconnue par 80 états dans le monde et possede méme six consulat en France: 1 consul géneral et 5 Consuls honoraire à Roquebrune Cap Martin (06), Guewenheim (68), Calais (62), Mazan (84), Renno (20), Caen (14).

SEBORGA LA PRINCIPAUTE TEMPLIERE

Que vous preniez du plaisir au soleil de la Riviera, ou à skier dans la poudreuse, cette région offre une combinaison unique d'environnements sans égale nulle part. État souverain depuis l'an 954, Principauté en 1079, Monnaie propre depuis environ 1630, Hôtel des Monnaies depuis 1666. Protectorat personnel des Savoie, jamais annexé ni annexable par l’Italie, Seborga est bel et bien une Principauté et un état souverain …

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                         DIAPORAMA DE LA PRINCIPAUTE

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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 05:16
BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Le village d'Apricale (veritable chateau de cartes)

Le littoral proche de Vintimille n’est qu’à 14 kilomètres de là. Nous nous trouvons seulement à 50 km de Nice. Le village a été fondé au 10e siècle par les Comtes de Vintimille, puis passa dans les mains des Doria à la fin du 13e siècle. Au 16e siècle, les Grimaldi de la principauté de Monaco détruisirent le château construit par les Doria.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Cliquez sur les photos pour les agrandir

 

A la fin du 18e siècle, le bourg (borgo) est annexé à la France… et à la chute du 1er Empire, revient au Royaume de Piémont-Sardaigne dirigé par le senat souverrain du Comté de Nice, puis ensuite, au Royaume d’Italie. De cette histoire il en reste une âme, une identité.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Ici, les baskets sont indispensables, car, pour une balade réussie, comptez sur quelques belles enjambées, parfois bien musclées. Un peu au hasard, on plonge alors dans les entrailles du village, on lève les yeux au ciel pour admirer les hautes maisons de pierre, on se perd dans de mystérieuses ruelles étroites (vico et vicolo), des passages voutés (carugi), on admire les fresques murales, on joue à trouver son chemin comme dans un labyrinthe, on écoute le silence et les pierres raconter leur histoire… Rien qu’en se baladant, on prend toute l’ampleur de l’âme d’Apricale.

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Le nom Apricale vient de « aprico » qui a le sens d’adret, donc d’un versant exposé au soleil et lumineux, par opposition au versant dominant le Rio San Rocco au Nord qui était qualifié de « opaco », l’hubac obscur.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

On aperçoit le Château qui domine le village dont on peut deviner que certaines rues sont plutôt pentues ! Depuis le parking supérieur, on remonte vers le haut du village par la via Cavour,  et San Antonio puis Martiri qui offrent de superbes passages voutés. Si on lève les yeux, en cheminant dans ces petites rues pittoresques, une foule de peintures, sculptures, statues, s’offrent au regard du promeneur.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE
BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Même les boites aux lettres sont peintes par des artistes. Certains recoins sont d’un charme particulier ! Au cœur du village, sur la place Vittorio Emanuele II  (Victor Emmanuel, roi de Sardaigne et comte de Nice) se dressent l’oratoire San Bartolomeo. En face, l’église paroissiale de la Purification de la Vierge Marie, principal édifice religieux d’Apricale.

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La Place Victor Emmanuel roi de Sardaigne, Prince du Piemont, Comte de Nice

A droite de l’Eglise, la terrasse et le jardin du Château de la Lucertola, construit au 11e siècle auxquels on accède par la raide montée. A la petite terrasse du café restaurant (ici, on y mange les raviolis à la bourrache), la place servaient autrefois aux consuls médiévaux pour rendre justice, depuis les longs bancs de pierres situés sous les arcades : l’homicide était puni d’ensevelissement vivant, les femmes adultères étaient décapitées, les voleurs de bétail, quant à eux, pouvaient choisir entre être amputés d’un pied ou d’une main…

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE
BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

En descendant la ruelle jusqu’en bas du village, on atteint une église des plus charmantes, Santa Maria degli Angeli : sur le coté de la placette, on ne manquera pas non plus la grotte dédiée à la Madone de Lourdes (Grotta Madonna di Lourdes). Véritable lieu de méditation, on y vient pour prier ou tout simplement pour allumer une bougie.

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En Italie la foi n'a pas de limite. Ici sur la meme place, deux églises se font face.

Croyant ou pas, cette grotte est à voir absolument. On reprend la moto et la route se poursuit jusqu’au prochain village, situé en nid d’aigle dans la montagne. Nous sommes à Baiardo, qui, comme celui de Bussana Vecchia (voir mon article ) a vécu un épisode dramatique.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE
BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Baiardo est un village de 278 habitants à l’est d’une crête qui descend vers Apricale. Il est perché sur un contrefort descendant du Monte Ceppo (1627m). Ses maisons s’étagent entre 850 et 900 mètres d’altitude. Le nom du village viendrait de « Bajardo » = Bayard, le nom du destrier du valeureux chevalier Roland (Rinaldo).

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Le village était auparavant un village médiéval gouverné par une colonie Romaine. Malgré sa reconstruction après un important tremblement de terre, on peut encore constater les dégâts à ce jour. Le mercredi des Cendres a eu lieu en 1887, un grand séisme qui a frappé Baiardo. Les visiteurs ressentent toujours un sentiment étrange en réalisant les faits. Le village de Baiardo montre toutefois un charme atypique.

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La vallée du Merdanzo entre Vintimille et Sanremo

Ce matin là, un grand nombre d’habitants était réuni en masse dans l’église pour célébrer le Mercredi des Cendres. Dans la religion chrétienne le mercredi des Cendres marque le 1er Jour du Carême qui va durer 40 jours. Chaque fidèle se marquait au front d’une tache de cendres, pour montrer que l’homme n’est que poussière.

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Le Village de Baiardo

Ce matin là, environ 650 personnes assistaient à cette cérémonie qui était une coutume très observée dans la région. Soudain, c’est le drame, la première secousse fait tomber entièrement la voûte sur la foule. Seule, la partie couvrant le maître autel a été épargnée. Ainsi le prêtre vit s’effondrer, l’église sur les fidèles. En quelques secondes ce lieu de culte, s’est transformé en véritable tombeau géant. Sur les côtés, seulement sous les voûtes basses, quelques personnes sont restées saines et sauves.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE
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La presse indiquera que la scène qui suivit ce malheur est indescriptible. Les cris des victimes et l’appel des parents accourus sur les ruines, furent déchirants. Au cours des journées de mercredi et jeudi, 220 victimes furent retirées des décombres. Ils seront tous enterrés dans une fosse commune remplie de chaux et creusée par les soldats du 13ème régiment d’infanterie en garnison à San Remo.

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Le déblaiement s’effectua avec le concours de 150 ouvriers des chemins de fer et 150 jeunes des environs. Quant aux nombreux blessés, ils furent installés sous des tentes et soignés par des docteurs venus de San Remo. Le maire de cette commune du littoral fit parvenir des vivres et des couvertures.

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Chiesa di San Nicolò (église de Saint Nicolas)

Ce matin du mercredi 23 février 1887, en Ligurie et dans le Comté de Nice, s’est produit l’un des tremblements de terre le plus catastrophique qu’ait connu le sud méridional de la France et le nord dec l'Italie, faisant 635 morts et 555 blessés sur la Riviera Ligure. Ce séisme qui devait probablement avoir une magnitude comprise entre 6.5 et 6.8, a eu comme intensité maximale 10.

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Ce tremblement de terre a été ressenti sur un vaste territoire, jusqu’au delà de Montpellier à l’ouest, à Bâle au nord, à Venise et à Rome à l’est, dans toute la Corse et jusque dans le nord de la Sardaigne, soit sur un rayon de 300 km depuis l’épicentre, ce qui représente une étendue supérieure à environ 300 000 km2.

BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE
BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Nous reprenons la route pour regagner Nice et au passage du village de Dolceaqua, je ne peux m’empêcher de m’arrêter un instant pour prendre la photo du pont en dos d’âne et du château des Doria. Je connais ce village par coeur et pourtant celui ci m’émerveille toujours autant…

 
BAIARDO LE VILLAGE EN TREMBLE ENCORE

Je rappelle au passage que les villages de la vallée de la Nervia et du Merdanzo bien qu’aujourd’hui sous administration italienne faisaient tous parti du Comté de Nice historique.

A la sortie de Vintimille sur la route de Bordighera, il faut prendre la direction Camporosso. On y trouve: Dolceaqua, Pigna, Rocchetta Nervina, Apricale, Perinaldo, Isolabona....Contado di Nizza (Comté de Nice).

 

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 15:05

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Cet endroit de la frontiera qui s'appelle de nos jours la Riviera Dei Fiori ( riviera des fleurs) était autrefois appelé "Costa Azzurra" (Cote d'Azur) et cette Cote d'Azur historique partait de San Remo Italie, pour se terminer à Théoule Alpes Maritimes France. Ce sont les veritables limites originelles.

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Elle comprenait aussi la Principauté de Monaco qui à cette époque la, comptait dans ses rangs les communes de Roquebrune Cap Martin et Menton. Et oui ! Beaucoup de Français ignorent que la cité frontière des citrons ( Menton) était partie intégrante de la Principauté Monégasque (Ils doivent bien le regretter de nos jours).

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Les aléas de l'histoire ont voulu que de nos jours, elle soit devenue française. Il n'est donc pas étonnant que des deux cotés de la frontière, on trouve traces des souverains de Monaco comme le village de "Grimaldi" ou bien "l'homme de Grimaldi" qui a donné son nom à la découverte du site archéologique.

PHOTOS-2015-7911.JPGCes rochers du site archéologique sont les plus importants de la Méditerranée occidentale et la visite n'est pas seulement culturelle, mais aussi fort agréable tout le long de ce littoral.  Ces roches soigneusement poli par la mer, forment la délicieuse Spiaggetta Balzi Rossi (la plage de Balzi Rossi).

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Dans un joli cadre naturel, une petite entrée d'une rare beauté, aussi appelée la "Plage des oeufs", est la réunion des artistes, écrivains et personnes célèbres de la Riviera. Un chemin serpente le long des falaises et des formations rocheuses qui prennent des formes très spéciale … C’est un plaisir de marcher sur le sentier qui mène à la petite plage, un panorama unique de roches rouges, de mer turquoise, de plantes  exotiques et d'odeur de sel  qui nous enchante.

PHOTOS-2015-7920.JPGLa baie qui abrite la Spiaggetta, permet de passer des journées d'hiver de bonheur avec le soleil et la mer dans une tranquillité absolue, immergé dans la paix et la nature qui nous dorlote. La petite plage est un petit coin de paradis, aux couleurs raffinées et à l’environnement séduisant dans une atmosphère bucolique et enchanteur au pied d'une falaise surplombant la mer, dans le calcaire dolomitique.

PHOTOS-2015-7926.JPG Cormorans et Goelands sur le rocher

 

Balzi Rossi est le nom qui désigne une partie de la côte rocheuse de la Riviera des Fleurs, la plage est également connu sous le nom de "la plage des oeufs". Ce sont des galets plats et ovales qui caractérisent l’endroit. La mer est très belle, limpide et transparente. Le lieu dit Balzi rossi c'est aussi un avant goût de liberté et de dolce vità. Il suffit de stationner sa moto (ou sa voiture) à la pinède juste après la frontière et de suivre le chemin...

PHOTOS-2015-7954.JPG Aloes Succotrina en fleur


La promenade prend des airs de retour vers le passé devant les grottes où fut découvert l'Homme de Grimaldi en 1901. Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour ces hommes qui, il y a 40 000 ans, vivaient, pêchaient, chassaient ici l'éléphant, l'auroch, l'ours ou le  loup....  Et oui, ça parait incroyable !

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Avec un peu d'attention on aperçoit encore leurs inscriptions sur les murs. Les anfractuosités de ces falaises striées de rouge leur servaient d'abris et de tombes. Aujourd'hui je me promène sur les lieux même des premières sépultures de l'humanité. Tout comme la grotte du Lazaret à Nice on a mis à jours un sol acheuléen remontant à prés de 200 000 ans.

PHOTOS-2015-7959.JPGLa plage des oeufs


 Mais ce qui m'impressionne le plus c'est l'à-pic de la falaise avec là haut, suspendu dans le vide, des cactus agrippés à la paroi. Balzi Rossi, évoquent pour moi, la Côte d'Azur d'il y a cent ans: des eaux cristallines, des galets qui roulent doucement au gré du clapot, des petites criques pour les amateurs de soleil, une retenue d'eau où, l'été, on s'amusent à attraper des oursins et des crabes.

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A peine quelques pas et les parfums d'air iodé et de pinède se mêlent aux chants des oiseaux. Après la plage, le chemin se cabre un peu. Un randonneur expérimenté le gravirait en quelques minutes, mais pas moi. Je prends mon temps, je fais des photos,  je veux m'imprégner de ces premières parcelles de cette Italie que j’aime. Tout est calme et respire la douceur de l'hiver, les rochers, la terre, les plantes. Je vous rappelle que ma balade est au mois de janvier avec un bon 20° sous abris..

PHOTOS-2015-8003.JPGEuphorbes geantes de bord de mer


 Les plantes grasses prolifèrent de partout sur les rochers et les talus face à la mer. Ce sont des centaines d'agaves, de cactus, d’euphorbes. Le chemin se poursuit ensuite vers Grimaldi à environ deux cents mètres d'altitude. Son nom vient de la famille princière de Monaco. Le village est minuscule, un café-épicerie et basta cosi. De là haut la vue est imprenable. le village de Grimaldi est sans issue et les emplacements pour mettre son véhicule est difficile.

PHOTOS-2015-7861.JPGSitué juste après la frontière italienne sur la route de Mortola superieure, c'est un lieu paradisiaque et la vue sur Menton est à couper le souffle. J’y accède directement en moto, depuis le pont Saint-Louis par un autre chemin, juste derrière la voie ferré, connus seulement des habitués tant il est dissimulé.

PHOTOS-2015-8052.JPGLes bananiers du littoral

 

Après un début un peu rude, des escaliers, l'on débouche sur des brassés d'aloès aux fleurs rouge-orangé éparpillées entre les yuccas et les buissons d'euphorbes characias qui se mélangent avec des Poinsettia (étoile de Noel). La Riviera des Fleurs merite bien son nom. Ici en hiver, c'est une explosion de couleurs.

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Belle prise pour ce pecheur de Loup


Au plus chaud de l'été, quand la foule s'entasse sur les plages de Menton, il est encore des plages isolées évoquant les rivages du siècle dernier. De l'autre côté des murs bordés de mimosas et d'eucalyptus quelques demeures du grand siècle, portes et volets clos, semblent endormies. Qu'ont-elles vues, vécues, je l'ignore. Le paysage ressemble à une aquarelle d'Ernest Louis Lessieux: pins parasols, galets, mer d'un bleu intense. La côte d'Azur à la Belle Epoque, celle qui allait de San Remo à Théoule…La vraie !

PHOTOS-2015-8059.JPG Il y a bien une montagne qui s'appelle Giordano, il peut y avoir un village du nom d'un prince !

 

Je rend une petite viste au musée avec son entrée symbolique à 2€.  Des grottes ont été découvertes, depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Les grottes des Balzi Rossi sont nichées dans les flancs d'un haut rocher de dolomite rosée qui a donné son nom au site.

PHOTOS-2015-8070.JPGDes outils et statuettes en pierre taillée, des sépultures humaines, et des gravures pariétales y ont été découverts. Ces vestiges datent pour la plupart du Paléolithique supérieur mais des industries du Paléolithique moyen sont également présentes. Les différents chantiers de fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des restes d’animaux de diverses époques, une vingtaine de sépultures humaines, des objets variés comme des Vénus callipyges, des outils lithiques, une gravure d’un équidé.

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Etoile de Noel surplombant la mer


Au moins sept squelettes découverts sur le site sont attribués à l'Homo sapiens, appelé localement « Homme de Grimaldi. Les premières fouilles ont été entreprises par le prince Florestan Ier de Monaco dès 1846. Les travaux menés entre 1875 et 1902, sous l'égide du prince Albert Ier de Monaco sont dirigés par Louis de Villeneuve, qui veille à utiliser des méthodes scientifiques adéquates. De 1928 à 1962, l'Institut italien de paléontologie humaine de Rome complète l'exploration des différentes grottes avec l'aide de paléontologues renommés.

PHOTOS-2015-8129.JPGLes Euphorbes vont commencer leur fleur

 Depuis le cap de la Mortola, la via Julia Augusta poursuivait son itinéraire vers Cemenelum (Nice Cimiez) en traversant les hautes falaises des Balzi Rossi. Peu de traces de cette voie romaine sont encore visibles sur le site des Balzi Rossi, suite aux transformations contemporaines. Seule subsiste l'ouverture qui, creusée dans le rocher, permettait à la voie de contourner la falaise et de poursuivre son parcours par le bord de mer.

PHOTOS-2015-8134.JPGÀ la fin du xixe siècle, la construction de la ligne ferroviaire Gênes-Nice coupe en deux la zone archéologique. Durant la Deuxième Guerre mondiale, eut lieu la mise en oeuvre d'emplacements fixes pour l'artillerie, pour lesquels on a dut creuser de nombreux tunnels. On fit exploser l'arrière de la grotte de Barma Grande pour obstruer le tunnel ferroviaire.

PHOTOS-2015-8144.JPG Ficoides ou oeillet marin

 

Après la guerre, on perdit la dernière occasion de restaurer le milieu naturel originel du site en édifiant, sur l'emplacement de l'ancien casino, un immeuble résidentiel. Plus récemment, à la suite d'expropriations, un aménagement global du site a été effectué par la région de Ligurie avec notamment la construction d'un nouvel édifice pour le musée et la restauration de l'ancien musée. La aussi, les nombreux touristes qui viennent sur Menton zappent ce lieu, car ensuite, ils se dirigent directement sur Vintimille....

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 08:14

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Rares sont ceux, qui s'interrogent sur les origines de la ville. À peine si l'on remarque les ruines d'un théâtre à la sortie de la commune en direction de Bordighera (C'est en face de celui ci qu'habitait l'une de mes tantes). Impossible en effet pour le touriste de passage de s'imaginer qu'il arpente l'antique decumanus bordé de thermes et de maisons cossues de la prospère et élégante Albintillium romaine.

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Vintimille (Ventimiglia) la vraie, ne se dévoile progressivement qu'à celui qui s'y attarde suffisamment et qui ne se précipite pas le vendredi à son populaire marché aux fringues et autres bricoles. On se surprend à trouver la vieille ville pittoresque avec le linge aux fenêtres et l'on se dit, poussé par la curiosité, qu'il serait peut-être intéressant d'aller voir derrière les murs de la vieille ville.

octobre-2014-4556.JPGIci, on joue aux boules, on papote, on se chauffe tranquillement au soleil, la dolce vita prend tout son sens.  Sur la plaza della Cattedrale di nostra Signora Assunta, quelques petits vieux regardent les produits d'un camion immatriculé en Sicile transformé en épicerie ambulante. On marchande la qualité des harengs salés, du vin en jerrycan, de l'affinage du fromage fumé. Une fois l'entrée franchie dans la vieille ville, c'est un autre monde.

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Sans transition, la lumière cède la place à la pénombre. Les façades pour la plupart vétustes se succèdent sans aucune monotonie. Ici, un oratoire fleuri à la Vierge, là, des fougères ont élu domicile dans les anfractuosités d'un mur. La rue principale, la via Garibaldi, est bordée en son centre par un jardinet dont l'exubérance des plantes étonne les plus grands botanistes. Des bananiers avec leur régime s'étirent vers la lumière et des chats paresseux se prélassent dans les rares coins ensoleillés.

octobre-2014-4591.JPGIci les touristes ne montent pas, il reste indéfiniment dans la ville moderne pour son marché ou ses boutiques de mode. C'est vrai aussi que la vieille ville fait un peu peur et qu'elle donne l'impression d'un coupe gorge. Ce n'est qu'en apparence bien sur ! Quelques mots en italien, même avec mon accent exotique, suffisent à lever toute inquiétude avec les habitants du quartier.

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Et si je dis que je suis "di Nizza", que ce soit à Naples, à Rome ou à Palerme on vous considère comme à moitié Italien. Nizza n'est pas une ville française, mais la dernière ville italienne de la Riviera pour les transalpins. La ville ou est né le père de la nation ne peux être qu'italienne bien sur... D'ailleurs au bout de la rue Garibaldi, la grande porte médiévale est surnommés " la porta di Nizza".

octobre-2014-4555.JPGDe ruelles en ruelles et après quelques égarements, la perspective s'élargit devant l'église Saint-Michel. Les piliers de la crypte ont été taillés à partir de bornes miliaires de la via Aurélia. Attiré par la crypte, je découvre un univers souterrain de « presepi », de santons, installés là pour les fêtes de Noël. Un petit village haut en couleurs avec ses vieux métiers, ses traditions séculaires qui tranche avec la monochromie de la pierre.

octobre-2014-4616.JPGAu moment ou je me promène, il y a du monde, la messe vient de se terminer, les italiens sont très pieux et fideles. En sortant je remarque une statue avec un scapulaire, chose que l'on ne voit plus guère en France.  L'esplanade de l'église Saint-Michel est baignée par le soleil, dans la semi obscurité des ruelles, j'avais fini par oublier qu'il faisait beau. Les rues se sont remplies de monde.

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Le big Boss du ristorante Pasta e Basta sur ma moto    

De l'autre côté de la vieille ville, via Cavo, s'élève la cathédrale dont la fondation remonte au VIIIe siècle. C'est l'un des plus beaux édifices romans de la Ligurie. Sous le chœur, dans la crypte on aperçoit les soubassements du haut Moyen Age et des pierres tombales gravées de symboles. Les derniers échos de la messe qui vient de se terminer ne descendent pas ici.

octobre-2014-4494.JPGOn vous porte une assiette avec les differentes familles de pates, vous choisissez ensuite avec quelle sauce ou spécialites vous les mangerez...

 

A l'extérieur au pied du chevet des oliviers et des palmiers chétifs me font penser au Mont des Oliviers. Nous dominons la ville moderne et aucun bruit ne monte jusqu'à moi. Toute proche et si lointaine.

octobre-2014-4498.JPGC'est en empruntant le tunnel de San Guiseppe qui passe sous la vieille ville que l'on trouve le restaurant Pasta e Basta. La aussi, les touristes ont l'habitude de se rendre dans les trattoria de la ville moderne qui sont des attrapes nigauds, plutôt que de se rendre de l'autre coté du pont de la Roya. 

octobre-2014-4507.JPGPasta e gambas

 

Pour parodier la pub, on pourrait s'exclamer, pris en flagrant délit de gourmandise: " Mais ce ne sont que des pates !" Oui mais quelles pates ! Les français ne savent pas ce que sont les bonnes pates fraiches faites artisanalement. Ils ne connaissent que les pates des supermarchés.... Des Panzani ! Ce qui me fait plutôt rire, en fait, cette marque est française et, on lui a donné un nom italien pour mieux la crédibiliser.... Vous appeler ça des pates ? Mon Dieu quel malheur...

octobre-2014-4517.JPGPasta e Basta, c'est le royaume de la pate, ce restaurant aux grandes baies vitrées avec vue sur la mer est une institution à Vintimille. A l'accueil, Sabrina, Cinzia, Loana vous accueillent le sourire aux lèvres en dépit de l'affluence. Le chef propose toutes sortes de pates fraiches de sa production artisanale (gnocchi, tagliatelles, fettucine, troffie, raviole à la bourrache, penne, strozzapreti) à marier à plus de 21 sauces différentes.

octobre-2014-4523.JPGvino bianco vermentino di sardegna con pasta con gambas

 Mais aussi 20 suggestions de son invention comme les tagliatelles au curry avec poulet et fruit de mer ou bien les troffie aux langoustines, cèpes et tomates ou encore les strozzapreti d'oursins et son jus. L'obsession de se maitre des pates: des produits d'une qualité irréprochable. Et la, impossible d'y échapper, vous aurez obligatoirement les yeux plus gros que le ventre.

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Car le chef ne lésine pas non plus sur la quantité. 300 à 450gr de pates selon la recette, le tout arrosé de vin rouge comme le barolo, de rosé comme le surprenant lambrusco frizzante ou le blanc de Sardaigne. Et si malgré tout, il reste une petite place pour les desserts, on a le choix entre une succulente panna cotta, l'incontournable tiramisu aux amaretti et j'en passe...

octobre-2014-4511.JPGSignora Solange Giordano-Pistolesi ama la pasta

 Si vous êtes plusieurs, comme ce fut le cas pour nous, il est ingénieux de prendre un plat différent par personne, vu que les quantités sont énormes. De toute manière à la fin du service, on vous proposera un doggy bag (sachetto per gli avanzi) à la façon des restaurants américains pour emporter les restes à la maison.

octobre-2014-4527.JPGUne grande assiette de Panna Cotta


 Nous avons donc choisi: Tagliatelle à la pulpe d'oursin, ciboulette et sauce tomate; Strozzapreti aux aubergines, tomates, mozzarella et basilic; Ravioli aux champignons, cèpes et crème fraiche; Tagliatelle aux gambas, cèpes, champignons et tomates; Tagliolini au lapin à la ligurienne et olives.

octobre-2014-4529.JPGEnfin, les desserts: Poires au four avec glace vanille et cannelle; Panna cotta à la vanille de Madagascar; Amaretti avec la crème pâtissière et chocolat gianduia. Compter entre les plats de pates, les desserts, la bouteille de vin blanc de Sardaigne, deux bouteilles d'eau gazeuse San Pellegrino, les cafés, le limoncello, 25€ par personne. Un conseil, il est préférable de réserver, tous bons niçois et locaux connaissent cette adresse atypique...

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En face, à l'embouchure de la Roya, la palmeraie de Vintimille    


                               DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 07:00

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Des porcini de la montagne (les meilleures cépes) à moins de 15 euros le kilos (29 euros en france)

 

On y trouve de tout et même plus comme certains légumes typiques à l'Italie : Tomates séchées, fanes de navets (se mange comme les blettes), rapini (variété de brocolis d'origine italienne dont les tiges, les feuilles et les boutons floraux sont entiérement comestible), artichaux poivrades, haricots borlotti,  cébettes, endives, betterave cuite au four, courge, roquette sauvage, mini courgettes fleurs.

octobre-2014-4440.JPGOu bien les fruits; fichi d'india, kaki, castagna, grenade, lime et arancia, clémentines du pays, pomme/poire ou Nashi que je ne trouve qu'en italie. C'est un fruit hybride de pomme et de poire. Rond et croquant comme une pomme, juteux comme une poire bien mure, une merveille ou encore, sanguini et porcini, tartufa di Alba, la meilleure truffe au monde. La charcuterie est une merveille avec la pancetta, la coppa, fiocco, jambon de Parme, spianata calabrese, porchetta, mortadelle et la fameuse cotechino de Modena, cette saussice de pied de cochon désossés que l'on mange avec des lentilles etc...

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Pasta e basta

 Les fromages italiens quand a eux rivalisent largement avec les fromages français (+de 300 sortes). Le premier que j'achete est le stracchino pratiquement introuvable en France, car il faut l'acheter trés frais. Puis vient le mascarpone et gongorzola, on en trouve bien sur, mais il n'a pas la qualité de celui vendu en Italie. Les italiens disent du fromage qu'il est le saut du lait vers l'immortalité. Je ramene aussi du pecorino sicilliano, du grana padano comparable au parmesan, de la vraie mozzarella di bufala, de la toma piemontese...

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Kaki et grappe de piment de calabre 

Il est plus court et plus rapide pour les Nissart de se rendre à Vintimille ou San Remo que d'aller baguenauder en rade de Toulon. Non pas que la balade chez nos voisins varois manque de charme, mais outre qu'il est toujours dépaysant de passer une frontière, le détour chez le cousin italien avec qui nous avons beaucoup d'affinité peut aussi faire du bien au porte-monnaie !

SEPTEMBRE2014-4299.JPGIci l'escargot se mange nudo (sans coquille), on le fait frire et on l'agremente d'une sauce à l'artichaud ou on le hache pour farcir les raviolis


Car oui, sur de nombreux critères, les prix affichés chez nos voisins transalpins restent plus que compétitifs. C'est le cas sur les marchés pour les fruits et les légumes, mais aussi chez les débitants de tabac et d'alcool, ce qui est tout sauf une surprise !

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Figues de barbarie et panettone da sogno Rocca Antica 

Et même s'ils ont du mal à l'avouer, les commerçants italiens qui subissent une crise encore plus violente (la berlusarco, un fleau jumelé) que celle que nous traversons en France, sont bien obligés de baisser leur prix, faute d'une clientèle locale qui déserte leurs échoppes...

SEPTEMBRE2014-4319.JPGCe qui rend le voyage en Italie d'autant plus intéressant pour les touristes Français ou bien les frontaliers dont les euros dépensés sur le marché de Vintimille représentent aujourd'hui plus de 50% du chiffre d'affaires des producteurs locaux !

SEPTEMBRE2014-4328.JPGReste à savoir si la dépense en carburant et en péages autoroutiers pour se rendre en Italie est compensée par l'économie effectuée sur les achats. La réponse est oui sans hésiter, à condition d'ajouter aux tomates ou autres fruits et légumes, quelques litres d'alcool (surtout l'alcool à 95° pour faire limoncello et vin d'orange devenu pratiquement introuvable en France) et cartouches de cigarettes.

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Porcini e tartufi di Alba

 Lors de notre visite «comparative», le trajet Cannes-Vintimille aller-retour nous aura coûté 22 euros en sans plomb et péages (Pour le parking, en moto pas de souci, en voiture cela vous coutera 6€ pour la journée). Sur place, l'achat de cinq cartouches de cigarettes vous fera économiser 80 euros (je ne fume pas, c'est pour les gendres). Auxquels se sont ajoutés 20 euros «grattés» sur l'achat de quatre litres de spiritueux. Pas besoin d'avoir fait «math-sup» pour calculer votre gain net à 78 euros. Intéressant, non ?

SEPTEMBRE2014-4346.JPGMais outre l'aspect financier, les nombreux Français rencontrés sur place vous confieront faire aussi le voyage pour la qualité des produits italiens et leur diversité. Ainsi, dans le domaine alimentaire, charcuteries, pâtes et fromages sont très prisés par nos compatriotes. Qui profitent aussi du trajet pour lorgner du côté des traditionnelles chaussures et cuirs italiens dont la réputation internationale n'est plus à faire.

SEPTEMBRE2014-4362.JPGLes habits de grandes marques (Armani, D&G, Versace) sont aussi deux fois moins chers qu'a Cannes. Et les Italiens, eux, que viennent-ils chercher chez nous ? À vrai dire, pas grand-chose. Des produits d'entretien et d'hygiène, curieusement moins chers en France.

SEPTEMBRE2014-4373.JPGLes touristes Français adorent l'Italie (pour les niçois, l'Italie c'est encore plus sentimental), le Campari, le café espresso doux et amer, les monuments, l'ambiance, la gastronomie, les vins, mais ce ne sont pas, et de loin, les touristes préférés des Italiens, toujours à rechigner sur la quantité, la qualité du service, l'hygiène (alors que les Italiens pourraient en terme d'hygiène alimentaire nous donner des leçons) et surtout, surtout ils ont toujours raison.

SEPTEMBRE2014-4384.JPGIls considèrent dans leur majorité les Italiens avec condescendance. Ce ne sont pas des travailleurs, ils bâclent leur travail (alors qu'ils sont les bâtisseurs des plus beaux palais), sont des beaux parleurs, etc. "Les Italiens, ils ne savent pas créer, mais de ce sont de bons imitateurs" ai-je entendu un jour à la table voisine de la mienne dans un restaurant de Vintimille.

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La melagrana d'Italie (grenade)


 Et Michel Ange, Léonard de Vinci, Enzo Ferrari, Guccio Gucci ou Umberto Eco, sont-ils Français ? Une autre fois, en faisant la queue à la caisse du magasin Conad de Latte, une Française s'exclama "Ils pourraient quand même parler français" ; essayer de lui faire comprendre que nous sommes à l'étranger et que nous pourrions apprendre, nous aussi, quelques rudiments d'italien fut peine perdue.

SEPTEMBRE2014-4390.JPGMes amis et parents italiens à qui j'ai relaté cette anecdote m'ont tous répondu la même chose : " les Français, sont comme ça car ils ont eu des colonies". Des Français, à Vintimille on en trouve à tous les coins de rue. Même la superette "Billa" (ancienne standa) encore protégée de l'invasion francophone est envahie depuis peu. Avec l'augmentation du prix de la vie, ils sont nombreux à venir y acheter les produits de première nécessité bien moins chers qu'en France.

SEPTEMBRE2014-4417.JPGEn Italie où il n'y a pas de salaire minimum, un salaire moyen est d'environ 1000€. Ici tout ce que le pays produit se déploie en rayons multicolores: œillets de la Riviera dei Fiori, raisins, olives, champignons. Sans oublier les artichauts violets de Sicile, les pastèques de Toscane, les pêches du Piémont.

SEPTEMBRE2014-4422.JPGMassimo Giudicelli, le marchand de fleurs de Vallecrosia, offre des petites orchidées aux passantes, et un fabricant de vins aux herbes propose de déguster son nectar à qui le veut. Il est bien placé à côté d'un étalage de saucissons, à déguster aussi. A l'approche de la semaine sainte certains producteurs arrondissent leurs bénéfices en vendant des rameaux de palmiers en forme de croix, de bénitiers, de vases ou de poissons qui seront bénis et portés en procession.

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Fromage Provolone Stravecchio à trés lente maturation de plus d'un an piccante ou dolce


 Vous pouvez goûter, inspectez tant que vous voulez, le produit est toujours frais et irréprochable à Vintimille. Les chefs étoilés de Menton viennent faire leur marché de produits frais ici et nulle part ailleurs. A l'automne, on achète les cèpes à la pièce et on vous les coupe longitudinalement afin que vous vérifiez de vos propres yeux la qualité, libre à vous de l'accepter ou de le refuser s'il ne vous plaît pas. On vous en proposera un autre.

SEPTEMBRE2014-4439.JPGTout ce que vous avez imaginé, tout ce que vous avez rêvé sur les pâtes (129 sortes de pates) se trouve sous vos yeux, Gnocchi di pattatine, al pesto, ravioli à la bourrache, à la Ricotta, au mascarpone, à la truffe, fettuccine et j'en passe.

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Gongro della mare

 Pourquoi d'après vous la gastronomie italienne est elle la plus répandue dans le monde ? Parce qu'elle a du gout et une originalité unique, mais aussi parce qu'elle est simple, synonyme de fraicheur et de couleurs et qu'elle est bonne pour la santé. Mais ça, ma grand mère me l'avait dit il y a déjà bien longtemps.... Bien avant que l'on ne parle du régime méditerranéen !

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Gamberetti e Scampi

   

                           DIAPORAMA DU MARCHE


  
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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 18:29

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Cervo Province d'Imperia en Ligurie

 

" Tout est magnifique, la campagne est chaque jour plus belle et je reste subjugué par la beauté du village". Voila  ce qu'écrivait, en 1884, Claude Monet à Paul Durand Ruel, marchand d'art parisien. Ebloui par la lumière unique de l'endroit, animé par le désir de se plonger à corps perdu, dans une nature luxuriante constituée de magnifiques jardins, de collines recouvertes d'innombrables plantes exotiques, ainsi que d'immenses forets de palmiers et d'oliviers, le maitre de l'impressionisme trouva sur la riviera des fleurs une source d'inspiration qui stimula sa créativité. 

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Faisant mienne cette idée de recherche qui est à la base même de la philosophie des voyageurs du XXIe siècle, je me replonge à nouveau dans ma découverte des villages Italiens et de ses bourgs au charme envoutant, des vues panoramiques et des fameux "carrugi", venelles étroites, entrelacées et ombragées de la Ligurie occidentale.

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Sur la piazza della chiesa une vue magnifique

 Les oliviers millénaires, les vignes, les cultures de fleurs, les vastes étendues de mimosa et de genet, les plages encore à découvrir, les demeures riches d'histoire et d'art avec leur somptueux parcs me permet à nouveau de découvrir toute la beauté d'une terre qui offre généreusement sans la moindre agressivité, sa culture, son histoire, sa cuisine, la variété de son paysage qui grâce à un climat extrêmement doux, a transformé ce territoire à l'extrémité de la Ligurie et de l'Italie en une sorte de jardin d'eden dans lequel les espèces exotiques les plus rares cohabitent avec le maquis méditerranéen ...bref le plus beau pays de notre continent, celui de mes racines.

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En 1908, Gaston Leroux écrit dans « le parfum de la dame en noir », le 2ème épisode des aventures de Rouletabille : « ... Une admirable bouillabaisse apportée toute fumante du Restaurant des Grottes (Balzi Rossi), qui possède la réserve la mieux fournie en rascasses et poissons de roches de tout le littoral, arrosée d’un petit « vino del paese » et servie dans la lumière et la gaieté des choses, contribua au moins autant que toutes les précautions de Rouletabille à nous rasséréner... ».

JUIN-2014-5117.JPGIci dans cette région d'Italie la bouillabaisse est une institution et Gaston Leroux l'immortalisa dans son roman. Pour les véritables initiés de ce plat typique de la Costa Azzurra, nous savons tous que la version française a été réinventé par un pécheur mouginois, puis que c'est le chancelier Anglais Lord Bougham qui en fit sa légende et, c'est bien bien plus tard que la cité phocéenne en fera son plat typique.

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Depuis les grecs et les Romains, à Naples ou en Venitie on l'appelle le brodetti, ce plat si typique qui est à l'origine de la vraie bouillabaisse. Ici en Ligurie, entre Cervo et Impéria, les pécheurs le nomment "buridda" ou encore "buiabesa" dans la partie orientale de San Remo et cela depuis la nuit des temps.

JUIN-2014-5138.JPGSelon la légende, ce fut Aphrodite qui prépara la bouillabaisse. Et Vénus est également de la partie: la littérature parle en effet de la bouillabaisse comme de la soupe d’Aphrodite, et la légende raconte que la déesse Aphrodite la prépara au dieu Vulcan afin qu’il s’endorme et lui permette de s’entretenir avec ses amants.

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Cervo est l’un des plus beaux villages de cette partie de la côte. Au sommet du village construit en étages le long de la colline se trouve l’église baroque San Giovanni Battista construite grâce aux produits de la pêche du corail entre les XVIIe et XVIIIe siècles. Elle est le plus grand monument baroque de la Ligurie occidentale, donnant sur une vaste étendue de mer avec un effet visuel saisissant...

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Eglise de San Giovanni Battista


 A coté se trouve l'Oratoire de Sainte Catherine d'Alexandrie construite au XIIIe siècle. Dans le centre historique, nous apercevons le Palais Morchio. Sa construction remonte au XVIIe siècle de style génois classique, enrichi par un portail en ardoise précieux. Le bâtiment a été érigé par le sénateur de la République de Gênes Morchio Falcone. Aujourd'hui, le bâtiment est l'hôtel de ville.

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Plus loin se trouve le Palazzo del Duca construit au XIXe siècle avec son grand porche constitué de petits cailloux en pierre de la mer. En arrivant en moto par le haut du village pour atteindre son seul et unique parking, on est accueilli par le château Clavesana construit par le marquis  du même nom autour du XIIIe siècle. Le château abrite, entre autres utilisations, le Musée ethnographique de la Ligurie occidentale.

JUIN-2014-5193.JPGC’est un village classé dans « I borghi piu belli d’Italia ». Avant d’être une station balnéaire, Cervo était un petit port de pêche spécialisé dans la pêche au corail. La ville a conservé intactes les caractéristiques du bourg médiéval de bord de mer, protégé par des tours et des murs épais. Le centre (désormais interdit à la circulation) avec ses ruelles pavées sinueuses et ses palais du 17ème siècle est vraiment un havre de calme, avec une vue sur la côte magnifique.

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Selon certaines sources historiques locales le nom dérive du mot latin Cervo "Serviteur", c'est à dire "fournir des services", déjà présent sur certains documents datant de l'Empire romain. Le nom actuel est arrivé à la fin du XVIe siècle avec le passage du latin à la langue vernaculaire.

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Balcon sur la Mediterranée


 Après la conquête de la Ligurie en 181 av. J-C par les légions romaines, le village primitif de Cervo est devenu un centre important grâce à sa position élevée et la présence de certaines sources. Vers 950 le castrum est devenu un fief des marquis de Clavesana. En 1204, il se proclame ville libre ce substituant à la protection de la République de Gênes et il donne son fief en 1330 aux Chevaliers de Malte.

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L'année suivante, les mêmes chevaliers vendent le village au marquis Doria Lazare. Mais en 1384 le fief revient de nouveau à la république de Gênes. Subissant au XVIe siècle des razzias, comme d'autres villes de Ligurie par les pirates sarrasins, attirés par l'important trafic commercial du corail; les pêcheurs de Cervo ont été en effet spécialisés dans ce type d'activité.

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figuiers de Barbarie (fichi d'india)


 Le corail  était pris dans les mers de Corse et de Sardaigne et ensuite réexporté pour le traitement principalement à Gênes et Livourne. En 1815, Cervo a été incorporé dans le royaume de Sardaigne qui récupérait la république de Gênes et le Comté de Nice, et plus tard dans le Royaume d'Italie de 1861.

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Petite alimentation dans le village


 La principale activité économique de la ville est liée au tourisme, surtout en été, et à l'agriculture, grâce à la bonne production de l'huile d'olive Taggiasca. L’Italie, référence légendaire en matière d’huile d’olive, demeure à ce jour le 2e plus grand producteur mondial derrière l’Espagne, exportant des centaines d’huiles des quatre coins de son territoire.

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La région de la Ligurie, prolongement de la Côte d’Azur vers la péninsule italienne, produit une huile de trés grande qualité, souvent élevée au rang de meilleure du pays. C’est sans doute la géographie particulière de cette étroite bande de terre de 35 km de large, coincée entre la mer Tyrrhénienne et les Alpes, qui expliquent le caractère si particulier des huiles de la Ligurie.

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Plage de San Maurizio


 On passe en l’espace de 30 minutes du niveau de la mer aux sommets enneigés des basses Alpes, dont les faîtes immaculés se dressent fièrement, telles des gardes suisses, à plus de 2200 mètres d’altitude. Cette barrière naturelle protège ainsi des vents froids du nord les terrasses cultivées en escalier qui dévalent les pentes escarpées de la région jusqu’à la côte.

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Basilique de San Maurizio


 L’huile qui est  produit  à Cervo est en effet une des plus douces d’Italie. Fine et élégante, elle exhale généralement un fruité agréable duquel se dégagent de délicates fragrances d’amande fraîche et d’artichaut, suivies en bouche de notes légèrement épicées.

JUIN-2014-5265.JPGL'olive Taggiasca est en fait le Cailletier niçois dont l'appellation change de nom que vous soyez d'un coté ou de l'autre de la frontière mais aux particularités identiques et considérée comme la meilleure huile d'olive au monde. On n'oubliera pas aussi, les  vins locaux tels que le Vermentino et le Pigato au cépage de Rolle qui fera penser immédiatement au Bellet niçois. La politique a peut-être séparé ces deux sœurs biologiques, mais les ressemblances ne trompent personne ! Le Pays de Nice et la Provincia Ligure d'Imperia ont les mémes arguments à faire valoir....

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                                DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:57

Mars-2014-0470.JPG Après un bon petit déjeuner à l'hôtel Alsantandrea, nous prenons la route du retour en direction de Génes et de Nice (Genova é Nizza), mais sans toutefois oublier de s'arrêter dans l'un des plus célèbres villages de pêcheurs de la Riviera Ligure situé à quelques kilomètres avant la cité de Christophe Colomb: Gênes. Cela faisait une bonne dizaine d'année que je ne m'étais plus rendu à Portofino.

Mars-2014-0472-copie-1.JPGIl est quelques lieux mythiques en Italie… La côte Ligure entre Gênes et La Spezia en fait partie. D’abord l’immense Golfe de Gênes aux eaux bleues et profondes puis cette montagne, l’Appenin Ligure, qui dévale finalement jusqu’à la Méditerranée pour créer des sites uniques comme la baie de Portofino.

Mars-2014-0476-copie-1.JPGPortofino est l’une des villes touristiques des plus glamour sur la côte Ligure. Elle est située dans la province de Genova, au bord d'un petit port naturel et abrité par un promontoire supportant un ancien château-fort. Toute cette partie de la Riviera italienne est incomparablement attrayante. Dans une baie large et profonde ouverte devant nous on découvre Rapallo, puis Santa Margherita, plus au loin, Portofino.

Mars-2014-0482.JPGEn sortant de l'autoroute A12, la première ville que nous traversons est Rapallo. Comme la plupart des villages de Ligurie, Rapallo a connu une forte immigration vers l’Amérique et depuis 1914, la statue de Christophe Colomb, fils de Gênes, s’élève en bord de mer, pointant le doigt vers le Nouveau Monde. A l’entrée de Rapallo, l’ancienne forteresse ou Castello défendait la cité des Sarrasins. Aujourd’hui, elle reçoit des expositions internationales.

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Rapallo a connu, dès 1875 un tourisme d’élite lancé par des voyageurs anglais comme pour la Riviera Niçoise. Nietzsche y séjourna en 1883. Autre visiteur célèbre, le peintre Kandinsky. Les riches villas colorées tapies dans les oliviers et les palmiers témoignent de cette splendeur ainsi que les grands cafés du Cours ou les Palaces. Un étroit passage derrière le bord de mer conduit au bourg antique aux ruelles animées.

Mars-2014-0507.JPGEn continuant sur la route provinciale 227, on atteint Santa Margherita Ligura, ancien village de pêcheurs, qui devint aussi au début du 20ème siècle une chic station balnéaire. Comme Rapallo, elle accueille encore aujourd’hui une riche clientèle internationale et de congrès grâce à ses infrastructures luxueuses comme l’hôtel Miramare ou encore l’Imperiale…Rassemblée autour du port, elle est particulière pour son aspect qui mélange le bourg maritime aux décors Belle Epoque.

Mars-2014-0517.JPGLa ville était déjà bien développée au moyen-âge, mais fleurit vraiment en XVIIème siècle, quand la noblesse génoise fit construire ici des très belles villas. A partir du XIXème siècle, elle commença alors à attirer des voyageurs du toute l'Europe. Il ne faut pas rater la Villa Durazzo Centurione, construite à la fin du XVIème siècle, entourée d'un très beau jardin à l'italienne.

Mars-2014-0522.JPGLa Villa et son parc se caractérise par les lignes géométriques des haies de buis embellies de  nombreuses Cycadacées (dont certaines plantes mâles de Cycas du Japon très rares). Remarquable également la Basilique de Sainte Marguerite d'Antioche (S. Margherita d'Antiochia), en style baroque, qui renferme de nombreuses œuvres des maîtres génois.  La construction de la Basilique fut commencée en 1658 sur les restes d'une église du XIIIe siècle. 

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Enfin on arrive à Portofino. Il faut avoir vu Portofino ! L’anse du port, les couleurs des maisons, les villas luxueuses, les bateaux de croisière qui mouillent au large, les yachts… Tout concours à faire du lieu un « best » du tourisme italien. D’ailleurs, ici, le tourisme est une vieille histoire puisqu’il a été initié par les Anglais dès 1850. La rue centrale, Via Roma, n’a pourtant que cent mètres de long mais voit se succéder les boutiques des grandes marques internationales aux tarifs concordants…

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les pecheurs apportent les cagettes de langoustine aux restaurants


 Impossible de trouver une place pour se garer à Portofino autre que le parking souterrain, même en hors saison. Le tarif pour une voiture est de 5.50€ de l'heure (2.50€ pour une moto) et attention à celui qui essayerai de se mettre n’importe où, la police municipale veille au grain et le grain coute extrêmement cher (les jours d’été les files d’attentes pour accéder aux parkings sont conséquentes).

Mars-2014-0526.JPGLe café au petit bistro du coin est à 3€ hors saison et je vous laisse imaginer les tarifs qui doivent se pratiquer en été. En France nous avons Saint Tropez, en Italie, ils ont Portofino.  Sauf que Portofino a vraiment du charme et de la classe et n'est pas surfaite comme cette quelconque cité balnéaire Varoise. Bien sur, ici, résident les plus nantis ...

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Santa Margherita Ligure


 En tête de ceux-là, Berlusconi avec une immense villa-château sur la colline d'ou d'ailleurs etait invité bien souvent notre ex président et sa "princesse" italienne ! La Place du Port, avec ses cafés, invite à la contemplation en dégustant le « gelato » (la glace) local. En montant à l’église San Giorgio, excellent panorama sur tout le village. De l’autre côté, l’église San Martino abrite une superbe Pietà en bois sculpté du 18ème siècle.

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Portofino chere à Dalida


 Portofino garde tout de même le charme d'un ancien village de pêcheurs riche en histoire. Avec ses falaises spectaculaires. Fondée à l'époque de l'empire romain comme Portus Delphini (d'après Pline l'Ancien), Portofino intégra la république génoise au XIIIe siècle. Moins de 500 résidents permanents y vivent aujourd'hui. Dès le début du XXe siècle, Portofino accueilli des visiteurs étrangers, d'abord de riches anglais puis des allemands.

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Façades en trompe l'oeil


 C'est aujourd'hui une station touristique "grande classe" où sa marina comparée en son temps par Maupassant (avec son bateau le Bel Ami) à un croissant de lune, est désormais agrémentée de nombreux yachts (comme pour Saint Tropez en France). Sa petite péninsule est un beau parc naturel régional, que l'on peut découvrir à pied, sa côte abrite une réserve marine, propice à la plongée. 

Mars-2014-0480.JPGSelon Pline l'Ancien, Portofino fut fondée par les Romains et nommée Portus Delphini à cause du grand nombre de dauphins dans le golfe de Tigullio. Pendant le Moyen Âge, le port naturel de Portofino servait de refuge pour la marine marchande de la République de Gênes, l'etat le plus éclairé de Mediterranée.

Mars-2014-0584.JPGAu moment de la restauration Sarde, le Congrès de Vienne (1815) attribua le territoire communal (ainsi que la République de Gênes) au Royaume de Sardaigne qui venait de récupérer le Comté de Nice et la Savoie. Portofino a été rendu célèbre dans les années 1950 par la chanson Love in Portofino écrit par Leo Chiosso et composé par Fred Buscaglione, et publié le 12 mai 1958. Fred Buscaglione enregistra la chanson, qui fut ensuite reprise par de nombreux interprètes comme Dalida (1959), Andrea Bocelli (2012), etc.

Mars-2014-0541.JPGUn Portofino a été recréé aux États-Unis au "Portofino Bay Resort" par les Studios Universal d'Orlando, en Floride. Dans les années 50, à l’âge d’or du cinéma italien de Cinecittà, le "Monte «comme on l’appelle aussi, accueillait toutes les plus grandes vedettes du 7e art. Aujourd’hui, la surenchère des boutiques de luxe et l’abondance des hôtels de prestige témoignent de l’attraction toujours vive de la jet-set pour ce petit port de pêche, à l’image de Giorgio Armani qui qualifie Portofino « d’inaliénable, comme un blazer bleu ».

Mars-2014-0542.JPGLe film "Par-delà les nuages" (Al di là delle nuvole) réalisé par Michelangelo Antonioni et Wim Wenders a été en partie tourné à Portofino (séquence avec Sophie Marceau et John Malkovich). On voit apparaître Portofino dans le Loup de Wall Street sorti en 2013 de Martin Scorsese avec Leonardo Di Caprio. C’est vrai que le site est une vraie merveille. Guy de Maupassant n’a-t-il pas dit de Portofino: "Jamais peut-être, je n’ai senti une impression de béatitude comparable à celle de l’entrée dans cette crique verte, et un sentiment de repos, d’apaisement..."

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la Villa Durazzo Centurione


 Le spectacle est bluffant notamment grâce aux couleurs incroyablement saisissantes. Le bleu forcément azuréen de la mer, le vert profond des pins parasols et les camaïeux de rouges orangers des maisons de pêcheurs composent un tableau magistral. Les ruelles escarpées, la ribambelle de bateaux au mouillage dans la crique et la piazzetta bordée de cafés et de restaurants finissent de consacrer l’indéniable charme de Portofino.

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                             DIAPORAMA DE PORTOFINO


 
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 06:06

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avanti il prossimo paese

 La Ligurie orientale est un site culturel d’une valeur exceptionnelle qui illustre l’interaction harmonieuse instaurée entre l’homme et la nature, pour produire un paysage dont la qualité panoramique est absolument remarquable. Ici, pas de voiture ni de moto. Pour rejoindre l'un des villages, on abandonne donc sa voiture ou son deux roues, et on continue à pied, en train ou en bateau.

AVRIL-2014-4433.JPGLes Cinque Terre apparaissent comme l'ultime fort retranché de la civilisation. On est là dans l'Italie des cartes postales. Dommage que le mauvais temps ai été de la partie. Avant de commencer la visite, quelques infos touristiques qui seront utiles aux futur voyageurs. A la gare de la Spezia, on prend le train pour un "pass" à 7.50€ qui donne droit de s'arrêter dans chaque village puis ensuite de reprendre le train pour le suivant. Il est valable pour 6 heures à partir du premier village emprunté. Le trenitalia de Vintimille passe à peu prés toute les demi-heures.

AVRIL-2014-4466.JPGDe la Spezia, il est donc recommandé de s'arrêter par le dernier village des cinque terre et de remonter ensuite les autres pour finir par votre gare de départ.  A peine à 250km de Menton Alpes Maritimes, entre Genova et La Spezia, à quelques kilomètres de Carrara, Portofino ou de Pisa, Il existe l'une des plus belles destinations au monde. Les Cinque Terre sont une partie de la côte de la Riviera italienne, dans la Ligurie, à L'ouest de Gênes.

AVRIL-2014-4502.JPGLes Cinque Terre comprennent cinq villages: d'ouest en est, Monterosso al Mare, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore qui sont rattachés au parc national des Cinque Terre. Cinq minuscules villages de pêcheurs  d'une beauté à couper le souffle ! C'est l'une des merveilles de la Riviera reconnues en 1997 comme Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Ce joyau, symbolisent la somptuosité de l'Italie éternelle, le pays qui a le plus grand nombre de beautés classés au patrimoine de l'humanité.

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Des villages colorés avec des maisons colorées, offrant des palettes de couleurs harmonieuses, changeantes selon l’orientation des villages et l’heure du jour. Plus froides dans l’ombre d’un contre-jour, plus chaudes au coucher du soleil, plus claires sous le soleil de midi.  Le vert prédomine dans les couleurs des volets. Les versants de la montagne sont si abrupts que les maisons semblent être empilées les unes au-dessus des autres  tel un château de cartes (c’est aussi le cas à Gênes), constituant des décors presque irréels.

AVRIL-2014-0176.JPGLes falaises abruptes et leurs réstanques s'étirant à flanc de collines, les Cinque Terre se déploient sur la côte ligure. Ce paysage remarquable a été modelé par l'homme depuis mille ans, en particulier pour les besoins de l'agriculture. Un paysage où l'homme vit encore de nos jours en harmonie avec la nature… Au moyen âge le nom "terre" désignait le bourg.

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Un columbarium dans les Cinque Terre surplombant la mer


 C’est du nombre de petits villages construits à l’abri de cette côte rocheuse que dérive le nom de Cinque Terre qui est un coin de Ligurie où des générations ont travaillé pour créer une architecture de paysage avec des étagements à pic sur la mer, soutenus par plus de 7000 kilomètres linéaires de murs à «  sec »,  savamment  mis en œuvre sans aucun lien de ciment, avec des cultures de vignes fines frôlant les vagues.

AVRIL-2014-0195.JPGC’est aujourd’hui un Parc National et une Aire Marine protégée pour la sauvegarde de ce grand héritage culturel en corniche au-dessus des flots bleus, et bordé d’une végétation méditerranéenne luxuriante. Agaves, aloès, palmiers, cactus, bougainvilliers…  Monterosso al Mare est donc le premier village que l’on trouvera dans le sens que je vous l'ai indiqué précédemment. C’est le seul bourg avec une grande plage et une promenade sur la mer.

AVRIL-2014-0229.JPGVernazza est naturellement protégé par les assauts de la mer par un promontoire rocheux. C’est le seul abordage naturel des Cinque Terre. Corniglia est le seul qui ne donne pas sur la mer, il s’étend sur une colline entourée de vignes et a un charme d’une douceur champêtre. Manarola et Riomaggiore, perchés sur un rocher, avec des maisons tournées vers la mer et entassées en une mosaïque bigarrée, sont les plus pittoresques et les plus sauvages des cinq villages.

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L'église gothique de style ligure-pisan, San Giovanni Battista de Monterosso aux colonnes de marbre blanc et noir de Carrare


 Chaque village apparaît alors comme un joyau médiéval, accroché au rocher, et frileusement serré le long du torrent. Chacun a sa personnalité propre et on peut y trouver des barques rangées sur la rue principale ou des parkings à bateaux dans les arches des ponts de chemin de fer, à plus de 20 mètres de  l’eau, les ports étant exigus et mal abrités des coups de mer.

AVRIL-2014-4296.JPGRiomaggiore est classé parmi les 100 plus beaux villages italiens. Construit au Moyen Âge dans le fond d'une anse étroite, les maisons semblent collées les unes aux autres comme de petits gratte-ciel cubiques, chacune dépassant en hauteur la précédente, pour embrasser la vue sur la mer. Ce véritable Manhattan miniature et marin est traversé par la via Colombo, rue spectaculairement inclinée, bordée de commerces de bouche où l'on vend les trois spécialités locales : le vin Sciachetrà, la farinata (socca locale) et la fougasse.

AVRIL-2014-4326.JPGDu linge aux fenêtres, des femmes coiffées d'un fichu noir assises devant leur maison, achèvent de nous convaincre de l'authenticité de ce décor d'autrefois. Ici on ne construit pas et rien ne se vend aux étrangers. C'est le quartier le plus impressionnant de Riomaggiore. Les maisons empilées sur le rocher y sont si serrées que l’on a l’impression d’un trompe l’œil. L’effet est vraiment étonnant. 

AVRIL-2014-4339.JPGVoici Manarola un ancien village de vignerons devenu petit port de pêche. Parmi les produits typiques on trouve la spécialité vinicole des Cinq Terres, le vin "Sciacchetrà". Ce vin renommé dans tout le monde est produit avec les raisins des cépages “Bosco”. Le vin Sciacchetrà est un vin aimable dont on produit deux différentes qualités : le Sciacchetrà doux et le vin liqueur. Il est reconnaissable par sa couleur jaune doré aux réflexes ambrés et les saveurs d’abricot et de miel d’acacia.

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les ruelles sont si étroites que l'on se serre la main en ouvrant sa fenetre avec le voisin d'en face


Depuis environ 1000 ans l’homme est intervenu sur ces âpres  montagnes à pic sur la mer, en gagnant des zones cultivées, pour survivre. Comme par  défi l’homme a voulu entreprendre ce dur combat contre la nature. Un défi difficile à gagner vu l’escarpement de la montagne, sans lequel aujourd’hui on ne pourrait pas admirer le merveilleux et étonnant spectacle des terrasses.

AVRIL-2014-4421.JPGEn effet, cultiver la vigne dans ces lieux escarpés  comporte un labeur pénible causé par les difficultés qui dérivent de la morphologie, du transport et de la structure du territoire. La proximité de la mer et surtout ce terrain réchauffé par le soleil rendent le vin très doux. L’activité vinicole n’est pas la seule qui lie l’homme à la terre. A côté des vignes on trouve la culture des citronniers, avec la célèbre production de citrons Monterosso, des oliviers et des potagers.

AVRIL-2014-4491.JPGCorniglia, des cinq villages, c'est le seul qui ne se trouve pas près de la mer mais très en hauteur, sur une colline que l'on atteint après avoir gravi 382 marches. Courage ! Une fois au sommet, on est récompensé pour sa bravoure. La rue principale mesure à peine 1,50 mètre de large et trace une courbe légère entre des rangées de hautes maisons en grès sombre, avant de tomber sur la mer. Époustouflant !

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Le village semble tout droit sorti de l'imagination d'un film fantastique


 La place est un décor de film : minuscule, elle compte un seul café, abrité par deux platanes, et l'oratoire. Ici, il n'y a pas d'hôtel. On se croirait au bout du monde. Vernazza est le village des Cinq Terres qui plus a gardé l’aspect d’un ancien bourg marinier, grâce à son port naturel et à sa longue tradition maritime. Le bourg témoigne du dur travail des paysans qui modelèrent les coteaux des montagnes pour construire les terrasses qui sont aujourd’hui occupées par les oliviers et les vignes, les vergers et les jardins.

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Le village se développe le long du ruisseau Vernazzola, et d’une falaise qui cache les maisons à ceux qui arrivent de la mer. Des chemins escarpés et étroits descendent vers la route principale, qui se termine avec une place, située en face du port. La présence d’éléments architecturaux prisés, et notamment de loges, de porches et de portails, montre qu’autrefois le niveau de vie était bien plus haut ici que dans les bourgs voisins.

AVRIL-2014-0221.JPGActuellement, Vernazza apparaît comme un centre noble et élégant, accroché à la montagne. Vernazza mérite une visite aussi pour la beauté de ses architectures: on peut y admirer l’église dédiée à la Sainte Marguerite d’Antioche, la sainte patronne du village, qui fut bâtie au début du XIIIème siècle. Du fait que l’église se trouve au milieu du port, comme posée sur une roche, depuis ses fenêtres l’on voit la mer.

AVRIL-2014-0223.JPGVernazza est surmontée et protégée par le Château qui anciennement appartenait à la famille Doria. Cette construction fut érigée pour défendre le bourg des attaques qui pouvaient arriver de la mer et est surmontée par une tour de garde. Vernazza est l'un des plus jolis villages des Cinque Terre, mais il est difficile de dire quel est le plus beau.

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  Cela ressemble à un ensemble d’éléments modulaires comme des briques Lego


 Chacun d'eux a son charme particulier. Le charme de celui-ci tient probablement à l'harmonieuse répartition de l'habitat et des tours : en particulier le vieux donjon et le clocher de l'église jaillissant des maisons colorées, à proximité immédiate du petit port.

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                                DIAPORAMA DES CINQUE TERRE


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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 19:25

Mars-2014-0386.JPG A la fin de l’empire Romain s’écoule une période trouble d’invasion par les Lombards et les Sarrasins alliés aux Provençaux contre Charles Martel. Les populations, elles paieront un lourd tribu à chaque camp, et les massacres seront nombreux comme en Aquitaine. Pour se protéger contre ses encombrants voisins Provençaux, dés le Ve siècle Nice adhère à la Ligue Génoise, pacte fédéral liant toutes les villes du golfe ligurique (golfe de Gênes) contre les rois de Lombardie et comtes de Provence.

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Selon l’antique usage du municipe, chaque cité formait comme une sorte de République, s’administrait elle-même et pourvoyait à sa défense comme à sa subsistance. Nice deviendra donc une république indépendante jusqu'a la dédition à la Maison de Savoie à partir du 14e siècle.

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Le Camposanto de Pise


 La commune de Nice prit évidemment naissance au moment de la dissolution de l’empire de Charlemagne (Avant cela on parlait de Cenemelum sur les hauteurs niçoises). A peine la commune exista-t-elle, que le génie naturel des habitants, la voix du sang, si l’on peut parler ainsi, se fit entendre au cœur du peuple, Nice affirme alors son autonomie en négociant avec Gênes et Pise des traités d'alliances militaires et commerciales.

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À cette époque commençait le pouvoir des Comtes de Provence, établis sur la rive droite du Var. Nice constituée en République chercha son point d’appui à Gènes, plutôt qu’en Provence, chez un peuple d’origine commune. C’est ce qu’il résulte de sa législation même. Les Comtes de Provence ne reconnaissaient  pas cette alliance et décidèrent de rentrer en guerre. Béranger Comte de Provence sachant qu’il avait à faire à une population belliqueuse et à une ville fortifiée, mit deux ans à se préparer et en 1166 il investit la ville de Nice avec une nombreuse armée.

Mars-2014-0353.JPGLes troupes provençales escaladèrent les remparts, ayant le Comte à leur tête; « ce prince, emporté par son désir de vengeance, s’avança imprudemment au plus fort de la mêlée; bientôt percé par une flèche niçoise, il tomba noyé dans son sang au pied de ces mêmes murailles qu’il avait juré de détruire. Au bruit de sa mort, l’épouvante se mit parmi les assaillants: repoussé de tout côté, ils levèrent le siège en toute hâte, se sauvèrent au-delà du Var, abandonnant presque tous leurs bagages.

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Le Baptistére de Pise 

 

C’est ainsi que cette victoire inespérée sauva la ville de Nice d’un grand désastre et rétablit dans toute sa force le gouvernement républicain et l’autorité consulaire. » Voila pourquoi le pays de Nice n'est pas une terre de Provence et ne le sera jamais.... En 1177, Les Niçois concluent une alliance avec Pise qui sécurise le territoire contre ce voisin belliqueux. Une  lettre écrite par les Pisans aux Niçois à l’aube du XIIème siècle, prouve que ce document particulièrement important lie une amitié très forte.

Mars-2014-0255.JPGEn premier lieu, il est un des premiers actes attestant l’existence de relations commerciales et diplomatiques entre les Républiques maritimes du haut Tyrrhénien et les villes de la Côte d’Azur actuelle. D'ailleurs, les Pisans l’envisageaient de cette manière, ces derniers trouvant certaines ressemblances entre leur situation propre et celle de Nice.

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Le Duomo de Pisa


 Il est aussi évident qu’avec cette lettre dialoguaient de manière paritaire deux réalités citadines qui avaient atteint en leur sein un certain degré d’autonomie, apte à leur permettre justement de stipuler des accords de façon indépendante par rapport à tout autre pouvoir supérieur. Cette lettre est conservée par les Archives Départementales des Alpes-Maritimes. Encore de nos jours, nous sentons bien l'influence de la culture niçoise avec les cités de Gênes et de Pise, ne serait ce que par la cuisine et le nom des lieux ou celle des habitants. D'ailleurs, un de ces jours, il faudra que je vous raconte l'histoire des guelfes et des gibelins.

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Comme tout bon touriste qui se respecte, la première des visites que l'on fait à Pise, c'est d'aller voir la "torre pendente" sur la Piazza del Duomo, vaste esplanade, recouverte de pelouses et bordée sur un flanc par les murs médiévaux, qui forme le cœur religieux et monumental de la ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Tout est fait en marbre de Carrare, statues, colonnes , édifices ....


 Le plus difficile à faire, c'est de trouver une place de stationnement, car comme pour les grands lieux touristiques Italiens, il y a beaucoup de monde toute l'année. Ma carte de stationnement autorisé européenne va d'ailleurs me servir dans pas mal de circonstance pendant ces quelques jours. Mais attention, si vous voyez un emplacement handicapé avec un numéro, c'est que celui ci est attribué aux résidents qui habitent au dessus de celui ci.

Mars-2014-0356.JPGUn stationnement handicapé vierge de tout numéro est fait pour les autres automobilistes. Heureusement qu'une vieille dame m'a expliqué tout cela, car en France cette particularité n'existe pas. (Je conçois que cela est difficile à savoir, quand on ne connaît pas la langue locale).

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Le heros niçois toujours en bonne place ! 


Ce que l'on appelle le "Duomo" est la cathédrale de Pise, commencée en 1064, caractéristique du style pisan. L’extérieur est recouvert de marbre vert et blanc et la façade est remarquable par ses quatre rangées d’arcatures.  L’intérieur est composé d’une nef à cinq vaisseaux. Elle est libre d'entrée à  la condition d'avoir pris un pass qui donne droit à la visite de plusieurs monuments.

Mars-2014-0406.JPGComme, je me suis contenté d'observer la tour penchée de l'extérieur (la grimpette par les escaliers est vraiment hard), j'ai pris l'option pour deux monuments à 7.50 par personne qui comprend le Duomo, le Baptistère et le Camposanto. La Tour penchée est en fait le campanile de la cathédrale. Haute de 58 m, elle est composée de huit étages soutenus par des colonnes en marbre de Carrare.

Mars-2014-0388.JPGLa "torre" penche depuis les premières années de sa construction, débutée en 1173, en raison d’un affaissement du sol. Le Baptistère quand à lui est un édifice circulaire de 110m de circonférence et coiffé d’un dôme de 55 m de haut, c’est le plus grand baptistère d’Italie. Il fut construit entre le XIIe et le XIVe siècle : par conséquent, si les deux premiers niveaux sont de style roman, les arcades sont gothiques.

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Le fleuve Arno traverse la ville


 L’intérieur est réputé pour son acoustique et le préposé à la démonstration n'a même pas besoin d'être un Pavarotti en herbe ! Je termine ma visite par le Camposanto qui est le cimetière monumental situé au nord de la Piazza dei Miracoli (la place des miracles)... Il se compose comme un vaste cloître étiré en longueur avec des fenêtres gothiques à quatre baies.

Mars-2014-4643.JPGCommencé en 1277, il ne fut achevé que deux siècles plus tard. Le centre contient de la Terre sainte ramenée par les croisés dont certains sont des templiers niçois.  Le cimetière est situé sur les ruines du baptistère de l’ancienne église Santa Reparata (également patronne de Nice). L’intérieur recèle une grande quantité de mobiliers d'art funéraire (une importante collection de sarcophages).

Mars-2014-4660.JPGEnsuite, nous préférons nous balader dans les ruelles de la ville antique plutôt que de visiter le "museo delle sinopie" consacré aux sinopies des fresques du Camposanto. Bien sur comme à Lerici ou dans bien d'autres villes italiennes nous tombons sur une statue du père de la nation, érigée sur la Place du même nom, le plus célèbre de tous les niçois fait face à la rive du fleuve Arno et au Ponte di Mezzo. Garibaldi le héros des deux mondes….

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                               DIAPORAMA DE PISE


 
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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 17:18

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La maison impériale de France désigne la dynastie impériale française et ses branches collatérales. Elle est issue de la maison Bonaparte, une famille patricienne corse originaire d'Italie, reconnue noble en France sous l'Ancien Régime et devenue maison impériale à la suite de l'élévation de Napoléon Bonaparte à la dignité d'empereur des Français le 18 mai 1804.

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Trois de ses membres ont régné sur la France dans le cadre de la monarchie impériale française : Napoléon Ier (de 1804 à 1814, puis en 1815), Napoléon II (en 1815) et Napoléon III (de 1852 à 1870) (précédemment premier président de la République française (Louis-Napoléon Bonaparte, de 1848 à 1852).

AVRIL-2014-0078.JPGLa famille Bonaparte de Sarzane est la plus illustre, elle a toujours des descendants aujourd'hui. Elle résidait principalement à Sarzane. Francesco Bonaparte, dit « Mauro » (« le Maure »), soldat dans la cavalerie génoise, et arrière-petit-fils de Giovanni Bonaparte et d'Isabella Calandrini, se fixe à Ajaccio, en Corse, au tout début du XVIe siècle, vraisemblablement en 1514. Charles-Marie Bonaparte, père de Napoléon Bonaparte et descendant de Francesco Bonaparte « Mauro » à la neuvième génération, est à l'origine de la lignée impériale des Bonaparte.

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La ville de Sarzana est située dans la vaste et fertile plaine du Magra, au cœur de la Lunigiana. Moderne centre artisanal, agricole et touristique, Sarzana possède un important patrimoine artistique et maintient quasi intactes ses caractéristiques de place forte du 15ème siècle. Le centre historique, en grande partie fermé au trafic, conserve les traces de son glorieux passé.

AVRIL-2014-0090.JPGDe la porte de Parma à la porte Romana, se succèdent places et rues riches de monuments prestigieux mais aussi d'élégantes boutiques et de délicieuses pâtisseries ou l'on peut déguster la typique  "spongata". De particulière importance historique, la cathédrale Ste Marie (12-ème siècle) constitue un vrai recueil d'histoire de l'art  (portail roman, fronton gothique et, à l'intérieur, autel et plafonds baroques).

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Non moins importantes, les autres églises comme: St André, St François et l'église des Capucins. Pour finir, ses châteaux: la forteresse de Firmafede, dite la Citadelle, et le château de Sarzanello. La ville est fameuse pour ses nombreuses boutiques d'antiquités et de restauration. Pendant le mois d'août, dans les ruelles du centre, se tient la  "soffitta nella strada", l'une des foires d'antiquaires les plus importantes d'Italie. Toujours en août, la Citadelle abrite la "Mostra Nazionale dell'Antiquariato", où l'on peut admirer meubles, bijoux et objets variés de grand intérêt.

AVRIL-2014-0110.JPGL'histoire de Sarzana est liée à celle de ses remparts, construites à différentes époques afin de rendre inaccessible cette ville grande et riche, située en excellente position pour l'agriculture (au centre d'une grande plaine fertile) et pour le commerce (passage obligatoire pour aller de la Toscane en Ligurie et en Emilie Romagna). Au Moyen Âge, Sarzana devint le bourg le plus actif du puissant diocèse de Luni dont l'héritage de riche civitas romaine passa ensuite à Sarzana.

AVRIL-2014-0092.JPGLe "Castrum Sarzanae", cité dans le diplôme d'Othon Ier (963), aujourd'hui Sarzanello, fut édifié en position plus élevée par rapport au bourg qui commença à se développer après l'an 1000 et devint un évêché en 1204. De 1314 à 1328 le bourg appartint à Castruccio Castracani pour faire ensuite l'objet d'une longue dispute entre les deux grandes républiques de Gênes et Pise, puis entre les Visconti et les Médicis.

AVRIL-2014-0115.JPGCe fut Laurent le Magnifique qui, entre 1488 et 1492, fit édifier la "citadelle", sur les restes de la forteresse pisane de Firmafede: ce fut le premier de nombreux agrandissements qui rendront cette forteresse carrée avec tours et fossé de plus en plus imposante. Les remparts pentagonaux furent édifiés par les Génois au XVIe siècle.

AVRIL-2014-0122.JPGLa cathédrale de Santa Maria Assunta fut construite sur les restes de l'ancienne église de San Basilio, au début du XIIIe siècle: elle conserve le célèbre crucifix peint de Mastro Guglielmo (1138) et des œuvres de Domenico Fiasella. L'église romane de Sant'Andrea, s'élevant au centre de la ville, dans la via Mazzini, est plus ancienne et plus sobre: à une seule nef, elle conserve des fonts baptismaux en marbre remontant au XVIe siècle.

163118.jpgToujours dans le centre historique, on peut voir la tour-maison qui appartint à la famille Bonaparte, le palais Roderio (XVIe siècle), aujourd'hui siège de la mairie, et le palais Remedi. La dernière partie du fleuve Magra est englobée dans le parc fluvial. Les "bozi", les lacs artificiels formés par les petits fossés laissés par un ancien four, sont devenus des réserves naturelles.

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Côté gastronomie, on signale le vin des cols de Luni, le Vermentino, pour arroser de savoureuses tourtes de légumes, et la "spugnata", gâteau typique à base de confiture et de fruits secs. À Sarzana est né Tommaso Parentucelli, humaniste et pape de 1447 à 1450 sous le nom de Nicolò V.

AVRIL-2014-0437.JPGComme je le précisais au début de mon article Sarzana est très attractive à plus d'un titre. Notre hôtel l’Alsantandrea se situe à deux kilomètres de la sortie de l'autoroute et à 800 mètres de la gare. Ce très bon trois étoiles est un lieu stratégique pour visiter la région. Pise est à 50 km, Carrare à 20 km et la Spezia à seulement une douzaine de kilomètres. Bien plus agréable que la ville au port et à l'arsenal militaire de la Spezia et de son trafic intense, Sarzana propose toutes les commodités pour ceux qui préfèrent le calme.

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Soso ! Sono di Nizza


 L'hôtel fait sa publicité sur  la chaleur d'un accueil sincère et inestimable qui n'a pas de coûts, et c'est bien cette particularité qui fait toute la différence entre cet établissement et ceux des chaines impersonnelles. Ici, vous avez affaire à toute la famille et à un personnel d'une gentillesse exemplaire. Au Al Sant'Andrea on se sent entre amis dans une ambiance conviviale, agréable et confortable. Fatigué du voyage et se sentir attendu ... voila la différence !

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Daniella au petit dejeuner


 L'hôtel propose aussi un restaurant et même un casino pour les joueurs acharnés aux tables de jeux et aux bandits manchots. Le petit déjeuner est en buffet à volonté et les croissants et autres desserts sont faits maison. D'ailleurs le maitre des lieux fait artisanalement toutes les spécialités du terroir et bien évidemment les "pasta" et plus particulièrement la spécialité Ligure "les trofie" parfaites avec le pesto génovese (Le pesto est une spécialité originaire de la Ligurie.

AVRIL-2014-0447.JPGOn le prépare avec du basilic, des pignons de pin, de l’huile d’olive, de l’ail et du fromage râpé, parmesan ou pecorino). Les Trofie en forme de tire-bouchon, un des formats les plus chers et appréciés en Ligurie, doivent leur nom au terme "strofissià" qui, en dialecte génois, signifie frotter. Leur méthode de réalisation artisanale implique le frottement manuel des petits morceaux de pâte au-dessus du pétrin ou effectué directement entre les mains. Et pour le goût, je vous dis juste que c'est une merveille de délicatesse... les pâtes glissent avec bonheur.

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Hotel Restaurant Casino: http://www.alsantandrea.com/sito/

Resto Buffet:  http://www.woksushisarzana.com/

Supermarché: http://www.eurospin.it/ Via Aurélia 227 Vezzano Ligure, 19020 à 3 km de Sarzana

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                                 DIAPORAMA DE SARZANA



 
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