Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 17:30

Mars-2014-3492.JPG

Bien sur, je ne vais pas vous faire voir les photos de ces carnavaliers qui pendant des mois travaillent dans le secret d’un atelier de la ville de Nice. Mais, je vais tout de même vous faire découvrir les visages de ces niçois et niçoises qui participent à la fête pendant les corsos et les batailles de fleurs. Bénévoles ou intermittents du spectacle, leur sourire et leur bonne humeur enchantent le public nombreux de la promenade des Anglais ou de la place Masséna.

Mars-2014-3583.JPGMars-2014-3598.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs mois avant le carnaval, une fièvre étrange s'empare des carnavaliers. A Nice, on l'appelle malicieusement la carnavalina. Le carnavalier niçois prend connaissance du thème imposé par le Comité des Fêtes. L'art pictural du carnavalier niçois passe par la peinture des personnages et des chars.  Enfin, l'ingéniosité des carnavaliers  niçois qui font mouvoir leurs sujets à l'aide de moyens souvent très simples.

Mars-2014-3512.JPGDes cordes et ficelles, le carnavalier, devenu électricien ou soudeur, est passé aux moteurs électriques, d'origine parfois inattendue : essuie-glace, machine à coudre, machine à laver, ou systèmes plus élaborés, tels les vérins hydrauliques. Les carnavaliers niçois sont devenus les maîtres incontestés de la mécanisation. Voyons voir qui sont tout ces maitres carnavaliers:

Mars-2014-3768.JPGMars-2014-3892.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POVIGNA: Dans la famille Povigna, on est Carnavalier depuis quatre générations, Jean-Pierre Povigna, secondé par Pierre, son fils aîné, exerce sa passion depuis plus de 55 ans dans le respect des traditions ancestrales mêlées à des procédés innovants, des techniques et des matériaux nouveaux.

Mars-2014-3839.JPGCédric PIGNATARO: Carnavalier passionné, Cédric est fier de perpétuer et d'enrichir constamment le respect de la tradition Carnavalesque en innovant dans le choix des matériaux qu’il utilise.

Mars-2014-3910.JPGMars-2014-3914.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lucien MARI: Membre de l’Academia Nissarda, Lucien Mari est très attaché au Carnaval et à la culture niçoise dont il est un fervent porte-parole. Accompagné de son neveu Gilles Povigna, adepte des défis technologiques, ils représentent le parfait équilibre entre la théorie et la pratique. Carnavalier depuis quatre génération, il est passionné par l’histoire du Carnaval. Il a œuvré également pour Disneyland Paris et exposé à l'hôtel Negresco. Il voyage à la découverte des carnavals et des carnavaliers.

Mars-2014-3611.JPGDanilo PAPARELLI: Il fait ses débuts en tant qu’humoriste en 1979. Il publie quelques ouvrages à caractère technico-scientifique, de même que des caricatures et dessins humoristiques présentés dans des expositions nationales et internationales, au cours desquelles il est primé et salué à plusieurs reprises.

Mars-2014-3386.JPGMars-2014-3385.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moya: Patrick Moya arrive à Nice en 1970 et n'en est plus jamais reparti. Sans arrêt en mouvement et vouant sa vie à l'Art, il participe à d'innombrables expositions de groupe, mais aussi à des performances, happenings, sur robes ou sur toiles immenses, sans oublier la création d’affiches ou les dessins de presse.

Mars-2014-3518.JPGMarc Lenzi: Né à Nice, Marc  fréquente l’école de dessin de la villa «THIOLE». Il reçoit la médaille d’or «Arts Sciences Lettres». Ses œuvres sont exposées en France et à l’étranger. Il participe à divers salons d’illustrateurs et salons cartophiles, expose au profit d’œuvres humanitaires, réalise plusieurs illustrations pour La Poste et devient membre du jury de concours et salons de créateurs, de BD et de dessins.

Mars-2014-3412.JPGMars-2014-3384.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hervé Moreau: Né a Nice en 1971, il fait d’abord des études de stylisme. Son talent est rapidement reconnu et sa carrière dans le monde de la mode connait une rapide évolution. Il est aujourd’hui styliste dans une grande maison de couture. Sa passion pour les formes, les matières et les couleurs, lui permet de réaliser des créations colorees aux traits fluides et délicats. Cet artiste mêle talent et modernité dans des œuvres toujours plus imaginaires.

Mars-2014-3695.JPGCaroline Roux est costumière depuis l’âge de 19 ans, c'est une  véritable passionnée. « Je ne sais pas du tout d’où me viennent ces idées. J’observe la vie  dit elle». Son large sourire, ne cache pas son exigence. Elle se décrit d’ailleurs comme une éternelle insatisfaite. En pleine période du carnaval, ses yeux pétillent. Celle qui a confectionné en cinq mois, avec l’aide de ses trois couturières, 27 robes, ne trouve pas ses mots. « Je suis toujours étonnée de pouvoir faire ce que j’aime faire et d’avoir autant de critiques positives ou négatives.

Mars-2014-3437.JPGMars-2014-3580.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis le début des défilés, je suis très heureuse mais je n’arrive pas à être objective. Je vois tous les défauts ». Pointilleuse donc. Pour elle, tout doit être parfait. Les mannequins doivent être souriantes, comédiennes, et surtout, respectueuses. Chaque représentation ne doit pas être moins bien que la précédente. « Il faut qu’à la fin, on ait pu prendre la même photo que lors de la première représentation. Même si je vois toujours quelque chose que j’aurais pu ajouter ».

Mars-2014-3733.JPGL’imaginative Caroline demeure très réservée et humble: « Je pense qu’on a toutes plus ou moins rêvé́, enfants, lorsque l’on voyait les robes sur les podiums. Mais ce qui est important c’est de se dire que l’artiste ce n’est pas le styliste. Mais celle qui a passé cinq jours sans dormir à coudre la robe ». Un bel hommage à ses trois collègues qui l’ont accompagnée pendant cinq mois et une manière de rester dans l’ombre: « On est un peu comme les souris dans Cendrillon. Je suis fière de voir ce que je fais. Mais ce que j’aime c’est rester derrière le rideau ».

Mars-2014-3766.JPGMars-2014-3905.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Spécialiste internationale  des carnavals et parades urbaines, Annie Sidro est née dans la plus ancienne famille des carnavaliers niçois, (le nom de  Sidro apparaît dans le carnaval niçois en 1897),  et possède une expérience unique et originale dans le domaine des carnavals : ancien consultant-expert auprès de l’UNESCO pour les carnavals dans le monde, historienne du Carnaval de Nice et des grands carnavals urbains, psychosociologue et « carnavalière ». Annie Sidro  est présidente de carnaval sans frontière et est en relation directe avec les institutions Carnavalesques dans le monde.

Mars-2014-3854.JPGSidro possède une immense culture liée au domaine carnavalesque et possède une place importante dans ce milieu. Son aisance et sa culture dans celui-ci lui viennent également de sa famille, la plus ancienne famille des carnavaliers niçois (plus d’un siècle d’activité dans ce domaine). L’association est également mise en avant par son réseau international prestigieux, elle est en contact et collaboration avec des artistes plasticiens et carnavaliers, des organisateurs de festivals et carnavals (notamment de l’International Festival and Events Association qui regroupe trois mille membres et qui a attribué le Hall of Fame à Annie Sidro en 1998), des danseurs et musiciens et possède un réseau de chercheurs et universitaires.

Mars-2014-0030.JPGMars-2014-3418.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle a une solide expérience en dramaturgie et scénographie auprès des plus grands carnavalescos brésiliens, elle connaît les aspects et thématiques des grands carnavals de Rio, Bahia, Olinda, Recife, Parintins en Amazonie…et a pu être directeur artistique de parades de Carnaval à Bradford (GB), Moncton (Canada), Singapour…

Mars-2014-3500.JPGElle a reçu plusieurs distinctions, dont: Le Hall of Fame de l’IFEA/ International Festivals & Events Association qui regroupe plus de 3500 organisateurs de festivals et événements dans le monde. Le titre de Citoyen d’Honneur de l’Etat de Rio de Janeiro pour son action dans le développement des relations culturelles et festives entre Nice et Rio de Janeiro…

Mars-2014-3935.JPGMars-2014-3934.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le titre de Fille d’Honneur du Carnaval de Barranquilla, en Colombie (Carnaval au Patrimoine immatériel de l’UNESCO). A contribué à la participation et représentation d’un char sur le Carnaval de Nice (le Roi Triboulet), sur le fameux sambodrome au Carnaval de Rio dans le cadre de l’année de la France au Brésil en 2009, avec l'école de Samba Grande Rio.

Mars-2014-3496.JPGNice fait parti du cercle très fermé des carnavals de prestige dont le comité « Carnaval sans frontière » n’oublie pas l’identité populaire, mais bannis tout rassemblement de poivreaux ou carnaval du style beuvrerie collective …. Seul Nice et Tahiti sont les représentants français du comité carnavalier et la ville Francophone de Dieppe dans la province du Nouveau-Brunswick au Canada. Le carnaval demeure une fete populaire, il n'en demeure pas moins que l'on ne peut pas faire du n'importe quoi !

Mars-2014-3849.JPG

 

                                DIAPORAMA DES VISAGES



 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 18:33

Mars-2014-3887.JPG

La gagnante du concours bénéficie d’un contrat d’un an avec l’agence Enjoy Models l’une des meilleures agences de mannequinat basé à Nice, d’un Book photo et d’un séjour à Naples pour deux personnes avec Air France.... Et bien sur représentera Nice pour les grands carnavals mondiaux faisant parti du comité des "carnavals sans frontiere".

Mars-2014-0350.JPGMars-2014-0537.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Choisies par les organisatrices, les couturiers de l’évènement et un jury international lors d’un casting, les demoiselles sélectionnées ont pour mission première de représenter la ville sous un thème différent chaque année. La gastronomie est à l’honneur cette année, les cinq continents l’étaient l’année dernière. Fanny, sacrée reine du Carnaval le 8 février 2013, se remémore: “C’est une très belle expérience humaine. Être reine du Carnaval de Nice c’est être ambassadrice de la ville pendant un an.

Mars-2014-0409.JPGJ’ai pu gagner un voyage à Venise, un contrat dans une agence de mannequins et j’ai également participé à une conférence de presse à Berlin le mois dernier pour le lancement de l’édition 2014. Durant le défilé des chars, ce sont plus de 100 000 fleurs qui sont lancées au public. Une démonstration qui peut même parfois mal tourner: “Quand on voit que les gens sont à la limite de se taper dessus pour une malheureuse rose, c’est impressionnant !”. Mais les aspects négatifs restent moindres.

Mars-2014-3595.JPGMars-2014-3622.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Carnaval de Nice reste le plus important de France et d’Europe et aussi l’un des trois plus célèbres au monde, chaque année il attire environ 1,5 million de visiteurs et presque 100 medias du monde entier viennent couvrir l’évènement. Une opportunité pour ces jeunes Niçoises de faire briller leur ville de mille feux…..Et à ce petit jeu de l’élégance et du charme, c’est Angéline Genovese, 20 ans, qui est la nouvelle reine du carnaval 2014.

Mars-2014-0428.JPGEtudiante de deuxième année de droit à la fac de Nice, elle a participé aux sélections lancées par l’office de tourisme. Pour s’entretenir et souffler après les cours, Angéline Genovese pratique la course à pied et le vélo du côté du canal de Gairaut et du mont Boron ainsi que le basket-ball à l’université, un sport "qu’elle a pratiqué en compétition durant douze ans".

Mars-2014-3641.JPGMars-2014-3685.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nouvelle reine, qui n’a jamais fait de mannequinat mais rêvait d’en avoir l’opportunité, ne se sent pas stressée à l’approche du jour J.  Lorsque s’ouvrira le carnaval de Nice, elle commencera son rôle d’ambassadrice auprès du roi. Cette Niçoise "pure et dure", dont le plat préféré est les raviolis maison de sa grand-mère, a été élue après une campagne électorale organisée par l’office de tourisme. En provenance de 117 pays (France, Italie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Belgique, Canada, Suisse, Australie, Afrique du sud…) ont été enregistrées pour départager les candidates.

Mars-2014-3669.JPGLe thème des batailles de fleurs s'accorde à celui des corsi carnavalesques. Un ou plusieurs plasticiens est alors en charge de l’identité visuelle des chars. La réalisation proprement dite est quant à elle, assurée par « l'Amical des fleuristes réalisateurs de bataille de fleurs de la ville de Nice ». Les costumes sont confectionnés dans un atelier de création spécialement dédié aux batailles de fleurs.

Mars-2014-3702.JPGQuand la brise de mer se renforce sur la Promenade des Anglais, des milliers de pétales multicolores virevoltent devant les yeux émerveillés d'un public conquis. Quel spectacle ! La bataille de fleurs de Nice, qui ne fut d’abord qu’un essai, s’imposa progressivement comme un événement incontournable du Carnaval de Nice. Ce défilé, auquel toutes les célébrités de l'époque ont participé, jouissait déjà à la Belle Époque d’une renommée mondiale.

Mars-2014-3727.JPGMars-2014-3742.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les batailles de fleurs niçoises ont inspiré des défilés fleuris dans d’autres villes du monde. La célèbre parade fleurie de Pasadena, aux Etats-Unis a été créée en 1890 par Francis Rowland, après qu'il ait assisté à une bataille de fleurs à Nice. La ville de Cannes organisa sa Première bataille de fleurs en 1898.

Mars-2014-3760.JPGIsabelle, fille de Pedro du Brésil, s’inspira également du modèle niçois pour célébrer l'abolition de l'esclavage en organisant le premier défilé de voitures fleuries à Rio. La coutume de jeter des fleurs pendant les défilés de carnaval s’est perpétuée au fil des siècles, mais la Bataille de Fleurs a évolué en un véritable corso fleuri composé d'une vingtaine de chars ornés de fleurs fraîches.

Mars-2014-3745.JPGMars-2014-3756.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De nos jours, le corso des batailles de fleurs offre un défilé de chars allégoriques entièrement fleuris accompagnés par plusieurs groupes musicaux, français et étrangers. Sur chaque char, deux à trois jeunes mannequins, habillés de somptueux costumes de plumes, de paillettes et de strass créés pour l'occasion, lancent des milliers de fleurs aux spectateurs installés dans les tribunes (représentant environ 20kg de Mimosa et fleurs coupées).

Mars-2014-3845.JPG4000 à 5000 tiges de fleurs fraîches sont nécessaires à la réalisation de chacun des 20 chars (de 7 mètres de long pour 2 mètres de large et 6 mètres de haut). 90 % des fleurs utilisées proviennent de producteurs locaux : œillets, roses, glaïeuls, tokyos, gerberas, dahlias, liliums et Mimosa sont tout particulièrement mis à l’honneur.

Mars-2014-3759.JPGMars-2014-3763.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les chars sont décorés à la main, à l'aide de pétales de milliers de fleurs, collés un à un, et de fleurs piquées dans de la mousse pour composer de ravissants motifs. Les fleuristes, réunis au sein de "L'Amicale des Réalisateurs de Batailles de Fleurs de la Ville de Nice" travaillent dans la nuit et la matinée qui précèdent chaque bataille et mènent une véritable course contre la montre afin que tous les chars soient prêts à temps.

Mars-2014-3874.JPGL’horticulture niçoise, célèbre pour ses œillets connait à cette époque et jusqu’aux années 1930 une grande prospérité à tel point qu’elle fournit revenus et emplois aux niçois ainsi qu’aux émigrés en provenance d’Italie. La production locale exportée grâce aux chemins de fer dessert alors toute l’Europe de Londres à Berlin, de Paris à Saint-Pétersbourg. C’est d’ailleurs en 1897 qu’apparaît à Nice le marché aux fleurs de gros.

Mars-2014-3867.JPGMars-2014-3866.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est donc tout logiquement que se prit l’habitude de jeter des fleurs pendant les défilés carnavalesques. La première vraie bataille de fleurs avec son cortège de chars fleuris sur la Promenade des Anglais eut lieu en 1876 à l’initiative d’Andriot Saëtone  désireux de donner au carnaval plus d’ampleur. 

Mars-2014-0395.JPGL’idée des chars fleuris est souvent attribuée à Alphonse Karr, poète, romancier, journaliste pamphlétaire et écrivains des jardins et du jardinage. Passionné d’horticulture, il se lança dans la culture des violettes, ouvrit une boutique de fleurs et fut le précurseur des fleurs coupées à Nice. Plutôt simples échanges de fleurs à l’origine, les batailles de fleurs deviendront avec le temps de véritable spectacles. Aujourd’hui encore 90% des fleurs utilisées sont produites localement ; œillet, roses, glaïeuls, gerberas, dahlias, mimosa...

Mars-2014-3939.JPGMars-2014-0301.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vingtaine de chars ornés de fleurs fraiches défilent en un corso fleuri accompagné de musiciens. Des mannequins costumés de plumes et de paillettes lancent 80 à 100 000 fleurs (soit environ 20 kg de mimosa et fleurs coupées) en direction du public.

Mars-2014-0449.JPGChaque char nécessite 4000 à 5000 tiges de fleurs fraîches. Des fleuristes travaillent sans relâche à créer des motifs à la main à l’aide de pétales de milliers de fleurs, collés uns à uns et de fleurs piquées dans de la mousse.

Mars-2014-0472.JPG

 

                                DIAPORAMA DES DEFILES

 


 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 18:10

Mars-2014-0299.JPG

C’est dans les locaux du chantier Sang Neuf, route de Turin, que se trame l’exécution des 47 toilettes qui font les choux gras des batailles de fleurs dédiées à la gastronomie. Un délice... L’atelier des costumes des batailles de fleurs a pris ses nouveaux quartiers aux anciens abattoirs de Nice. Devenus le chantier Sang Neuf. Endroit spacieux, idéal, pour l’exécution des costumes, considérés comme les gros morceaux des cinq corsos fleuris paradant autour du Roi de la gastronomie.

Mars-2014-3921.JPGMars-2014-3930.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand on jette un œil discret sur le travail des couturières, on y voit, des jupons bouillonnants, des robes de marquise aux manches gigots ou des tenues à jabots rappelant souvent, l’inspiration superlative du peintre François Boucher ! Toutes ces niçoises préparent plus de cinquante toilettes à tailler. De vraies toilettes, bien gratinées, bien relevées, bien soufflées, entre couture et humeur allégorique. Il y en a pour tous les goûts.

Mars-2014-0324.JPGLe char du poulailler ne prendra pas le bouillon grâce à son couple de volailles, emplumées dans un tulle blanc aux tâches noires et des empiècements pied-de-poule ou pied-de-coq. Côté mer, on en pince pour le homard, représenté par une robe à tournure dite « queue d’écrevisse » transparente et surmontée d’épaulettes en guise de carapace.

Mars-2014-0319.JPGMars-2014-0463.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toujours dans la série « sea food », le char « Mordre à l’hameçon » part à la pêche d’un poisson volant recouvert d’une armure manga en lamé bleu glacier, vert et argent. Au fil du manège gourmet et gourmand, tournent follement les herbes, les épices et les condiments. Les piments « Show devant » excitent un corset en taffetas de lurex baleiné jaillissant, tel une flamme, d’un tutu en tulle rouge.

Mars-2014-0335.JPG« Chouchou bidou » n’emporte pas la bouche, mais fait éclore de son tendre cœur de crucifère vert et violet, un couple de robes courtes et de coiffes, dont les frisottis sont habilement simulés par des cache-pots plissés, coupés et superposés. Ensemble très chou !

Mars-2014-0474.JPGMars-2014-0476.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La « Malbouffe ». Costume progressif et calorique en crin rigide, truffé d’emballages, sachets, paquets froissés et agrafés, ayant contenu bonbecs, barres chocolatées, chips, soupes industrielles, sauces bien grassouilles... Le sucre s’en paye une tranche. En particulier à bord du char des bonbons, où trois « Sweet Ladies » sont à croquer dans leurs robes  de petites filles modèles faisant valser cup cakes, glaces, sucettes, candy canes. Appel régressif sur fond rose pour pic glycémique de choc. 

Mars-2014-0360.JPGEt la reine ? Elle trône sur une pièce montée à l’américaine. Un « wedding cake » de trois étages couleur vanille et dragée, drapé, festonné, culminant à 4 mètres de hauteur. D’autres supports sont invités à nourrir cet opéra-bouffe oversized. Textures et ustensiles détournés : napperons de papier dentelle plastifié imitant la chantilly, mousse pour jouer les plumes postérieures des gallinacés, ballons dorés façon bulles de champagne, polystyrène, isolant à parquet, couverts, bâche, bouchons de liège, etc.

Mars-2014-3776.JPGMars-2014-3818.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autant d’ingrédients servant la soupe à des vêtements inédits et à des coiffes toquées. Effets mitonnés aux petits oignons par des artistes à la fois couturières, plasticiennes, architectes du corps, qui ont mis toutes leurs tripes dans ce festin d’étoffes. Les batailles de fleurs sont à` l'unisson des chars de carnaval, un cortège végétal et poétique sur le même thème dont l’identité´ visuelle est assuree par les fleuristes.

Mars-2014-0512.JPGLe passage à` la version florale représente un long et méticuleux travail, pourtant effectue´ dans un délai fort court par les maitres de l’art du piquage réunis, en un groupement de fleuristes niçois. Défilé de silhouettes graciles et déliées. Ballets de jambes interminables... Carnaval a beau être une enflure mastoc s'étranglant d'un rire gras, sa cour au féminin doit davantage se rapprocher des sylphides que des walkyries.

Mars-2014-3678.JPGMars-2014-3740.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Afin de choisir les créatures qui paraderont sur les chars des batailles de fleurs le casting est l'un des plus sévères de France. Mme de Fontenay apprécierait ! Age requis : 18/25 ans. Taille minimum pour passer sous la toise convoitée : 1,70 m. Le centimètre a aussi son mot à placer. On aime les minces. Pas les planches ! Pas les tartes non plus. Les mannequins sont revêtus de créations uniques conçues comme des atours de théâtre en écho au thème du Carnaval.

Mars-2014-0372.JPGAinsi en cette année de Mascarades, l’art du travestissement est exprimé de façon élégante et fantaisiste. Ces costumes naissent dans un atelier de création entièrement dévolu aux batailles de fleurs et a`l’élection de la Reine. Dans cet antre aux mille couleurs et aux accessoires les plus variés, sont réalisées des œuvres dans les tissus les plus riches, les matériaux les plus inattendus...

Mars-2014-0533.JPGMars-2014-3665.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une cinquantaine de costumes, coiffes, paires de chaussure, bijoux et autres petits trésors sortent alors sur les batailles de fleurs. Un char de bataille de fleurs... C'est: Quatre a` six mille tiges de fleurs fraiches, 80 % de celles-ci sont issues de la production des Alpes Maritimes, mises en terre des le mois de novembre; ses dimensions sont de 7 à 8 mètres de long sur 2 à 3 mètres de large et 6 de haut ; 72 heures de travail concentrées sur 2 jours et demi ; 400 pains de mousse, 10 kg de fil de fer et 12,5 mètres de grillages de jardin ; plusieurs baquets de 200 litres d’eau; 1, 2 ou 3 mannequins par char lancent environ 20 kg de mimosa et fleurs coupées.

Mars-2014-0390.JPGCes Corsos deviennent aussi des batailles de fleurs ressemblant davantage à une parade où alternent chars fleuris et divers groupes de musiques, fanfares, marching-band, et dont le charme réside à échanger des fleurs, plus qu'à "batailler". Œillets, roses, glaïeuls, tokios, gerberas, mimosas, dahlias, liliums, etc... Sont soigneusement piqués dans des pains de mousse spéciale, gardant la fleur fraîche.

Mars-2014 3827Mars-2014 3840

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la garniture "pétales" d'un grand char, il faut compter 80 à 100 bottes d'œillets de 50 fleurs chacune, soit quelque 5000 fleurs. Par char, on place entre 60 à 70 coussins de mousse. Chacun supporte 60 à 65 fleurs et feuillages. Il faut donc compter de 3600 à plus de 4000 tiges.

Mars-2014-0404.JPGL'histoire du Corso est liée à la tradition populaire des célébrations des fêtes auquel la nature fait référence. C'est un patrimoine culturel attaché à l'agriculture florale du pays niçois et de la péninsule italienne. Celle ci appartient à la sphère des événements que l'on pourrait appeler «l'éveil de la nature. L'événement récurrent de la mort de la végétation arrivée de l'hiver et la renaissance miraculeuse de la nature au printemps, a exhorté l'imagination des anciens de la Méditerranée orientale et des agriculteurs depuis des milliers d’années, au moment de la période néolithique.

Mars-2014-0321.JPGC'est l'âge des premières récoltes qui ont suivi les cycles saisonniers de la prise de conscience que la générosité de la " terre mère " et les autres forces de la nature dépendait le sort de la communauté. Il n'est donc pas surprenant que les rythmes saisonniers ont été enregistrés par des cérémonies spéciales, prêt à invoquer la «résurrection» du monde des végétaux, pour célébrer le semis et la récolte, afin de souligner l'interruption temporaire des choses avec la trêve hivernale et sa restauration imminente.

Mars-2014-0358.JPGCette festivité d'origine païenne marque donc la fin de l'hiver et celle ci se fait par tradition à cette époque et non pas, comme on le voit dans certaines villes françaises en été. Cela n'a plus aucun sens ! Resté le symbole de l’imaginaire et du burlesque, le Carnaval attire chaque année, autour de Mardi-Gras, plus d’un million et demi de spectateurs.

Mars-2014-0385.JPGPlus de 2.000 personnes sont mobilisées autour de la sortie de Sa Majesté Carnaval dont le règne éphémère est marqué par un thème renouvelé chaque année et traité par des dessinateurs de la presse internationale. La période de Carnaval, outre ces festivités, donne une merveilleuse opportunité de découvrir Nice en hiver : la douceur du climat, la luminosité du ciel et l’art de vivre de la Côte d’Azur. Sites naturels, vie culturelle et artistique foisonnantes, gastronomie…donnent à Nice et à sa région une atmosphère riche en émotions.

Mars-2014-0461.JPG

 

                           DIAPORAMA DE LA BATAILLE



 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 23:55

20140225_160935.jpg

le partage pour lutté contre les inégalités

 

Les participants étaient bien souvent grimés comme pour le Mardi gras, ou comme l'on disait plutôt, « mâchurés ». Habillés de façon fantaisiste, ils avaient pour objectif de faire sensation, se moquer des gens et des notables de façon humoristique, attirer l'œil du spectateur, lui donner envie de participer à la liesse populaire, au son de musiques locales.

20140225_160413.jpgJANVIER-2014-0339.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les fromages de Hollande 


De nos jours, un corso comprend un défilé de chars qui illustrent des thèmes allégoriques. Sur chaque char, figurent plusieurs jeunes filles, jeunes et superbes mannequins, somptueusement maquillées et habillées de rutilants costumes de plumes, paillettes et strass sous les mains expertes des couturières locales de grand talent.

JANVIER-2014-0364.JPG

Nissa la Bella nous fait deguster la cuisine nissarde


 Petit à petit, ces cérémonies font place aux corso. Comme son nom l'indique, ce terme est bien d'origine italienne et Nice fut l'un des états à part entière du royaume de Sardaigne. De même, ce corso faisant place lui aussi à la bataille des fleurs. La première bataille de fleurs à laquelle les Niçois assistèrent, eut lieu au cours de l'hiver 1830, à l'occasion du séjour à Nice du roi Charles-Félix, venu passer l'hiver à Nice, "pour y jouir de son doux climat".

JANVIER-2014-0383.JPGJANVIER-2014-0417.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il précédait ainsi dans la tradition, les souverains et princes russes, anglais, allemands qui séjourneront à Nice. L'habitude de jeter des fleurs pendant les défilés du corso subsista au cours du siècle. Alphonse Karr (le véritable initiateur du corso et non pas Edmond Rostand né 40 ans plus tard; comme je l'ai encore entendu dire, il faut arrêter les plaisanteries) le poète jardinier souhaitait vivement qu'il y ait de véritables corso de chars fleuris, au cours des défilés carnavalesques.

JANVIER-2014-0462.JPG

la malbouffe et ses addicts


 Son vœu fut exaucé la décennies plus tard. C'est ainsi, qu'en 1874, le carnavalier niçois Jean Cuggia, auteur du char de "la Paix", épuisa, avec ses amis, pour une seule journée de corso, près de 15 000 bouquets de fleurs ! En 1876, Andrio Saëtone créa, à l'instigation d'Alphonse Karr et du Comte de Cessole, la première bataille de fleurs, sur la Promenade des Anglais. Le public s'habitua peu à peu, à échanger ou "batailler" avec des fleurs.

JANVIER-2014-0589.JPGJANVIER-2014-0596.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toutes les célébrités de l'époque, participèrent aux batailles de fleurs. D'autres villes de la Côte d’Azur suivirent l'exemple de Nice, et Cannes inaugura sa première bataille de fleurs en 1898. L'exemple niçois inspira également Isabelle, fille de Pedro II du Brésil.

JANVIER-2014-0533.JPGComme tout bon hivernant de l’époque, Pedro II le dernier Empereur du Brésil, assiste au carnaval aux côtés du baron de Bellet, dont le frère est consul du Brésil à Nice et sa fille Isabelle organisera, à Petrópolis, la capitale impériale du Brésil, le premier défilé de voitures fleuries pour célébrer l'abolition de l'esclavage, une bataille de fleurs directement inspirée de celle de Nice.

JANVIER-2014-0521.JPGJANVIER-2014-0513.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nice est aussi à l'origine de la célèbre parade fleurie de Pasadena (Tournoiement of Roses) (USA) qui fut créée en 1890 par Francis Rowland, après qu'il ait assisté à la bataille de fleurs de Nice. Cela permet de mieux comprendre le prestige de cette fête niçoise à la Belle Époque et sa renommée internationale. Attention, certains confondent d'ailleurs Carnaval et bataille de fleurs, corso carnavalesque et corso fleuri. De toute manière sur la Riviera, il y a les deux ...

JANVIER-2014-0430.JPGJANVIER-2014-0436.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour sa 130° édition de l'époque moderne, le Carnaval de Nice s’annonce gourmand. C'est l’événement phare de la Côte d’Azur en hiver, un des trois plus grands Carnavals du monde. Pendant la période du carnaval, environ 40 personnes travaillent jour et nuit, mais ce sont plusieurs centaines qui travaillent au carnaval pendant les 6 mois précédent l'événement.

JANVIER-2014-0454.JPGJANVIER-2014-0526.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour retrouver les origines de cette fête, il faudrait retourner très loin dans le passé, peut-être, au temps de l'homme préhistorique… Fête païenne à l'origine, canalisée par l'Église au Moyen Âge qui l'insère dans le cycle précédant la période de Carême, Carnaval prend place pendant les "jours gras" (Mardi Gras), ou durant le cycle entre Noël et Mardi Gras. "Carne levare, levamen", "enlève la chair", est l'une des définitions étymologiques les plus usitées au sujet du Carnaval.

JANVIER-2014-0478.JPGElle fait allusion à la période où l'on "ôte la chair", où l'on consomme une dernière fois de la cuisine grasse avant d'entrer en Carême ou "quadragésime" (période de quarante jours pendant laquelle les chrétiens devaient consommer de la cuisine maigre, jusqu'à Pâques). "Carrus navalis", "char naval", est une autre définition avancée pour rapprocher les origines du carnaval, au char naval ou barque voiturée, sur laquelle Dionysos, le dieu venu de la mer, pénétrait dans les îles grecques pour célébrer les fêtes dignes de son nom. La bataille des fleurs navales se passe dans la voisine de Villefranche sur Mer.

JANVIER-2014-0573.JPGAussi, avant d'entrer en Carême, période d'abstinence et de cuisine maigre, le carnaval était la dernière fête qui donnait lieu à des débordements licencieux de la part des participants, à "des excès permis", pour reprendre la célèbre formule de Freud. Dans l'espace urbain, une mise en scène fantastique se crée, avec des rites respectés au cours des siècles, et des rôles joués par des personnages voisins du monde du Merveilleux, du Fantastique, issus de la mythologie populaire du Carnaval.

JANVIER-2014-0792.JPGJANVIER-2014-0374.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi ces "rôles", apparaît celui fondamental, de l'Homme Sauvage : Végétal, feuillu, ou animal (ours, cerf, bélier, chèvre, symbole de fécondité et de régénération de la Nature ou Conducteur des "âmes des morts" qui errent pendant la période carnavalesque, entre le Monde des Ténèbres et le Ciel… L'espace carnavalesque devient un lieu de médiation entre le royaume des morts et celui des vivants.

JANVIER-2014-0637.JPGDans le prochain épisode, je vous emmènerai à la bataille des fleurs: Mondialement connu et reconnu, Carnaval de la démesure, la fête niçoise est surtout réputée pour son corso fleuri. Cette parade parfumée haute en couleurs a servi de modèle à Rio, Los Angeles, La Nouvelle Orléans, Québec et, plus récemment, Tahiti. Pas étonnant quand on connaît le savoir-faire niçois forgé depuis 1830 et l'énergie investie pour préparer la vingtaine de chars habillés de fleurs fraîches.

JANVIER-2014-0422.JPGJANVIER-2014-0444.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«  Soixante fleuristes professionnels niçois réalisent des prouesses d'imagination, de dextérité et de rapidité. En effet, les fleurs arrivent dans les hangars atelier la veille du corso, en soirée. Commence alors une véritable course nocturne contre la montre afin que tous les chars soient prêts le lendemain. Œillets, roses, glaïeuls, gerberas, dahlias, iris, lys et autres mimosas (symbole de Nice) sont ainsi soigneusement piqués dans des coussins de mousse.

JANVIER-2014-0497.JPGQuatre-vingts dix pour cent de ces fleurs proviennent de la production locale. Les plants ont été mis en terre dès le mois de novembre pour que la récolte soit disponible en temps voulu. Les 10 % restants sont importés des départements d’outre-mer comme la Martinique ou la Guadeloupe ou encore, du Kenya et même d'Amérique du Sud. Près de 10 000 tiges fleuries sont ainsi sacrifiées par char, pour le plaisir des yeux.

JANVIER-2014-0680.JPGJANVIER-2014-0757.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au total, plus de 200 000 fleurs sont nécessaires pour l'organisation d'un corso (et il y en a cinq par carnaval...). Ajoutons à cela les 100 000 «  munitions florales  » offertes au public au cours de chaque bataille.

JANVIER-2014-3527.JPGL'Euro choucroute d'Angela


Quand on vous dit que Nice fait dans la démesure ! Face à la mer, les 20 chars de la batailles de fleurs rappelleront le pouvoir des fleurs et mettront en valeur le patrimoine floral de la région (90 % des fleurs sont locales, 60 fleuristes, 80 000 à 10 000 fleurs lancées sur chaque char par des mannequins costumés). Il n'y a aucun equivalent dans le monde ....

JANVIER-2014-3486.JPG

 

                        DIAPORAMA DU CARNAVAL


CLIQUEZ SUR LE LIEN CI DESSOUS POUR VOIR LE DIAPORAMA

 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 06:45

JANVIER-2014-3381.JPG

Soso, Célia & Nathan sont installés dans les tribunes...je vais dans la foule.

 

Les défilés carnavalesques, magnifiés par les décors gigantesques de la Place Masséna, se composent de 18 chars qui racontent l’histoire du "Roi de la Gastronomie". Après avoir pris du poids pour sa 129e édition, le Roi des 5 continents se met à table et devient pour 2014, le Roi des gourmands. Le monarque repart de plus belle et son appétit aussi. Sa Majesté accompagne la renaissance du label de la cuisine nissarde et la socca est pour sur un mets royal. La cuisine niçoise reflète l’art de vivre, le respect des produits régionaux.

JANVIER-2014-0074.JPGLes parades géantes et colorées qui se déroulent de jour ou de nuit, sont animées par plus de 1000 musiciens et danseurs venus des quatre coins du monde. Durant plus de 15 jours, la ville vit au rythme de cet événement authentique et féérique. Le Carnaval "Roi de la Gastronomie", va suivre le redéploiement du label de cuisine nissarde, tout en restant fidèle à sa vocation d'universalité.

JANVIER-2014-3367.JPG

la brigade des agitateurs de tribune


 En effet, comment mieux connaître et rencontrer un peuple qu'en s'invitant à sa table. Au propre comme au figuré, un thème qui ouvre des perspectives infinies à l'imagination… Les chars 2014 sont particulièrement volumineux, fournis et mécanisés; de 8 à 20 métres de haut et débordant souvent des plateformes en largeur comme en longueur.

JANVIER-2014-3349.JPGJANVIER-2014-3403.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa majesté carnaval arrive sur la place Massena 


Ainsi, « Sucré salé à la table de S.M. carnaval », « la cuisine moléculaire », « la choucroute d’Angela Merkel », « Very fast food » ou « La Reine Maïté du terroir » Le char de Coluche "la crise s'éternise". Le Carnaval est un des piliers du patrimoine culturel de Nice et le symbole vivant de l’art éphémère. Il s’articule autour de deux manifestations distinctes : le Corso carnavalesque de jour ou de nuit et la Bataille de fleurs.

JANVIER-2014-0082.JPGPlus de 1000 élèves des classes maternelles et primaires s’initient à la tradition carnavalesque. Leur participation au défilé d’ouverture est un prétexte pour leur transmettre la connaissance et le goût de cet événement. A la faculté de Lettres de Nice, il existe une licence des métiers du spectacle avec option sur les techniques et la symbolique carnavalesque. La ville qui a inventé le carnaval se devait de faire continuer son art.

JANVIER-2014-0122.JPGJANVIER-2014-0146.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Reine Charlotte et carnavalon qui prone un retour au monde sucré de l'enfance


La cuisine niçoise, intimement liée à l’histoire locale, fait véritablement partie de l’identité de Nice et de sa région. Cuisine créative et goûteuse élaborée avec beaucoup d’ingéniosité par des gens pauvres n’ayant pour ressources que ce que la nature voulait bien leur offrir, elle est particulièrement saine et équilibrée : beaucoup de légumes, céréales, produits de la mer et huile d’olive, peu de viande rouge et de sucreries.

JANVIER-2014-0165.JPG

Caviar et douceur pour le coco de Russie et ses amis, rigueur pour le peuple


 Trouvant ses bases dans les traditions culinaires romaines, comme l’utilisation du pissalat (saumure d’anchois) et de produits de la cueillette, elle s’est également enrichie d’apports variés au fil des siècles.

20140225_145008.jpg20140225 145222

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si le pan bagnat, la salade niçoise, la pissaladière ou la ratatouille sont évidemment très connus, il ne faut pas passer à côté de merveilles comme la socca, les tourtes et les tians de légumes, les gnocchis à la daube, les beignets de fleurs de courgettes, les petits légumes farcis, la poche de veau farcie, la porchetta, la brissaouda, la bagna cauda, l'estocaficada …ou la fameuse tourta di blea.

JANVIER-2014-0195.JPGJANVIER-2014-3482.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’invité d’honneur de cette année est l’Allemagne. On fête en effet le soixantième anniversaire du jumelage de Nice avec Nuremberg. Les temps forts du carnaval s’articulent, comme chaque année, autour des Corsi et des batailles de fleurs. Pour les défilés carnavalesques 18 chars, des groupes musicaux internationaux et des grosses têtes animent le parcours. Les batailles de fleurs se déroulent sur la Promenade des Anglais avec 20 chars décorés par les fleuristes niçois. Nice est aussi une capitale des fleurs et de l’horticulture.

JANVIER-2014-0184.JPG

le bouffon Pas Pardieu se fait servir le caviar à la louche par Poutine l'abominable homme des glaces


 Le sport n'est pas oublié avec la 2° édition de Rock & roll Carnaval 10 miles. Une course folle et déguisé où se mêlent efforts sportifs et musiques. La gastronomie est sucrée salé à la table de sa majesté. Elle mêle les traditions culinaires de notre invité et celles de notre terroir. Cette édition du Carnaval, on en a jugé, doit de par son éclectisme satisfaire le plus grand nombre de visiteurs. Carnaval est la plus importante manifestation de l’hiver et du printemps à Nice.

JANVIER-2014-0194-copie-1.JPGLe Carnaval de Nice est avant tout une création populaire due à l’imagination et au travail d’une corporation de Niçois qui s’activent avec passion pour ce violon d’Ingres qui n’est pas leur profession mais qui leur a été transmis par héritage familial et culturel. Paillassou, Polichinelle et Triboulet sont les trois principaux protagonistes de cette fresque où la valeur symbolique de cet art grotesque échappe parfois à l’œil du spectateur qui ignore la force d’une œuvre comme le char de la Ratapignata (chauve-souris) embleme inversé de l'aigle niçois.

JANVIER-2014-3438.JPGJANVIER-2014-3449.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Maité la terreur du terroir


Comme le Carioca, le Niçois manifeste un attachement à son passé, ses traditions, sa culture mais également il est ouvert aux influences culturelles internationales, depuis le XVIIIème siècle, Nice a accueilli de nombreux hivernants, venus du monde entier. Le Carnaval a été au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, le témoignage le plus éclatant de la convivialité entre les Niçois et leurs hôtes de passage. Cette grande fête a même servi de modèle à Rio, qui a développé son grand carnaval après le passage de l'empereur Pedro II à Nice en 1888.

JANVIER-2014-0207.JPG

Bocuse imperator la cuisine des chefs


 Même effet, pour la grande parade de Pasadena, qui a lieu le 1er janvier, à l'occasion du Tournament of Roses, près de Los Angeles. Elle avait été créée vers 1890 après le passage à Nice d'un membre influent du Comité de Pasadena. Le Carnaval de Nice a également servi de modèle aux carnavals de la Nouvelle Orléans, Québec, Viareggio, au siècle dernier, et tout récemment à celui de Tahiti en 1997 et Bradford en Angleterre, en 1995.

JANVIER-2014-0089.JPGJANVIER-2014-0114.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Carnaval de Nice a la chance d'avoir le plus riche et long passé dans l'histoire des carnavals du monde. Il apparaît en 1294, lorsque les chroniques signalent la venue du comte Charles II d'Anjou, "pour y passer les jours joyeux du carnaval". Du Moyen Age au XIXe siècle, le Carnaval se déroule dans un style différent selon l'époque. Au Moyen Age, une fête de bals et de mascarades; au siècle des Lumières, les bals masqués se déroulent à la mode vénitienne, en milieu fermé.

JANVIER-2014-0260-copie-1.JPGLe carnaval change d'aspect lors du séjour, en 1830, du roi Charles-Félix. Pour la première fois, un "corso" fut organisé sur le Cours Saleya, en hommage aux souverains. A bord de voitures et de calèches, fleuries et décorées, les notables niçois défilèrent en "riches costumes" sous le balcon du Palais Royal. Très vite, les batailles de projectiles deviennent le jeu essentiel de la fête. A partir de 1892, les confetti de papier détrônent les confetti de plâtre, réservés au Mardi-Gras jusqu'en 1955 et dont les batailles mémorables sont ancrées dans la mémoire des Niçois.

JANVIER-2014-0270-copie-1.JPGEn 1873, un Comité organisateur du Carnaval, composé de riches hivernants et de membres de la bourgeoisie niçoise, institua une distribution de prix lors d'un premier défilé de chars. De nombreuses initiatives sont à mettre à l'actif des Comités des Fêtes successifs : batailles de fleurs sur la Promenade en 1876, trains "du plaisir" sur la ligne PLM en 1877, char de Sa Majesté en 1882, palais-loggia en 1890, Madame Carnaval en 1893, chanson officielle en 1905, illuminations électriques en 1921.

JANVIER-2014-3422.JPG

Gargantua d'aujourd'hui pourrait etre Michelin et la course à l'etoile


 Aujourd'hui, le carnaval niçois devient le terrain privilégié de la créativité des carnavaliers, qui caricaturent dans le meilleur style grotesque aussi bien les scènes de la vie niçoise que les évènements internationaux. Il nous donne ainsi un témoignage inestimable et incomparable sur la vie de nos contemporains à travers la vision humoristique des carnavaliers.

JANVIER-2014-0255.JPG

Les tontons bringueurs, l'hommage à Lautner


 De nos jours, Nice dispose de carnavaliers talentueux dans l'art de concevoir de gigantesques automates-robots mécanisés. Mais c'est également à Nice, que les expériences pilotes de carnaval avec la participation des jeunes des banlieues et le savoir faire des lycées professionnels ont commencé dès 1993, sous l'impulsion de l'association Carnaval Sans Frontières, notamment. Elles ont servi d'exemples au Carnaval de la Biennale de Lyon et à la Carnavalcade de Saint Denis, pendant le Mondial 98. (Suite au prochain épisode)

JANVIER-2014-3446.JPG

 

                                 DIAPORAMA DU CARNAVAL


  
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 07:06

JANVIER-2014-3201.JPG

Inutile donc de chercher moteurs pétaradants ou voitures rutilantes comme on le voit le plus souvent à Monaco. Sur le Cours Grassois, venus des quatre coins de la France et même d’Europe, les aficionados de la marque aux chevrons ont mis en exergue une ambiance particulière, quelque peu oubliée…. La « Zenitude ».

JANVIER-2014-3220.JPG

Des Hoffmann 2CV Cabrio venant de Vendée et de Cote d'Or


 Cette concentration est une véritable réussite. Un temps superbe digne du printemps, l'ambiance était très chaleureuse. Et surtout, les 2cv étaient au rendez-vous : beaucoup de clubs étaient présents (2cv Club de Provence, Passion 2cv, 2cv Garlaban, La Deuche Transalpine, 2cv Club de Cuneo en Italie, l'antenne locale du Club des Amis de la 2cv, le Rétro Mobil Club Digoinais, le volant de fer, le 2cv Club Côte d'Azur et bien-sûr  le club des 2CV à capot ondulé).

JANVIER-2014-3223.JPGJANVIER-2014-3231.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des équipages venant de la France entière, mais aussi d'Italie, de Suisse et de Belgique. De nombreux deuchistes qui font de la Route d'Or une de leur priorité annuelle, comme si vous, vous iriez aux vacances d'hiver à la neige dans une station de ski ou bien tout simplement pour vos congés d'été et une destination exotique...

JANVIER-2014-3222.JPGLa Route d'Or est aimée !!! La preuve la plus flagrante est la fréquentation toujours croissante des deuchistes à ce rassemblement ainsi que la couverture médiatique, aussi bien dans les médias régionaux que nationaux. Les protagonistes de cette festivité ont de nouveau mis le paquet: "rallye-surprise extraordinaire", "Pic nic", "stands de piéces", "organisation au top", "accueil des plus chaleureux", etc etc...

JANVIER-2014-3266.JPGJANVIER-2014-3276.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus de 300 deuches sur le cours Honoré Cresp à Grasse, cela se remarque, met de la couleur et de l'originalité dans ce week-end bien ensoleillé comme seul la Riviera en est capable en hiver. Organisé par le 2CV Cote d'Azur ce rassemblement confirme sa notoriété et l'engouement qu'il suscite auprès des deuchistes Européen.

JANVIER-2014-3242.JPG

Joli modele de 2CV


 Venus de Belgique, de Suisse, d’Italie, mais aussi de toute la France, les adhérents de 27 clubs se sont regroupés pour discuter 2CV, rencontrer les fournisseurs de pièces moteur, introuvable sans eux. C'est aussi pour eux la joie de sillonner le haut pays grassois dans le cadre d'un rallye surprise, avec des épreuves d'adresse, aussi terribles que drôles.

JANVIER-2014-3300.JPG

L'Amiral comte de Grasse le hero de l'independance Americaine


 Dans la cité des parfums et de l'amiral de Grasse, cette fois ci, au lieu de parler de senteurs olfactives ou de la stratégie de bataille de notre célèbre héros de l'indépendance américaine, on a parlé moteur, soulevé les capots et poussé des soupirs admiratifs. Car même s'il n'y a pas grand chose dessous comparé aux Ferrari et aux Porsche que l'on voit le plus souvent du coté de la croisette ou bien de la principauté de Monaco, le peu qu'il y a, mérite l'admiration.

JANVIER-2014-0322-copie-1.JPG

Une courtisane des années folles


 La reine 2CV est la, bleue, verte, a pois ou à fleur, qu'importe sa robe, elle la porte bien, tout comme ses années, pas une ride sur les ailes. Plus de vieilles deuches épaves, rien que des bijoux, les 2CV ont la cote "d'Azur" et elles le rendent bien. On pouvait même lire sur l'une d'entre elle: « Ceci n’est pas une voiture… c’est un art de vivre !

Pour ceux qui ne connaissent pas l'historique de cette voiture voici, le mythe 2CV en bref...

JANVIER-2014-3316.JPG

les inévitables bonnes soeurs en 2CV


 Suite à un embouteillage de charrettes paysannes au milieu d'un petit village, Pierre Jules Boulanger se rend compte que l'automobile n'est pas encore accessible pour toutes les catégories de classes sociales... C’est donc au milieu des années 1930,  qu'il décide de créer la première voiture « populaire ». 

JANVIER-2014-0355.JPG

Une Lady  so frenchy de la belle epoque


 Il veut un véhicule au confort simple, accessible au plus grand nombre, tant à l’achat qu’à l’entretien, donc « bon marché », et susceptible de transporter plusieurs personnes, ainsi que leurs bagages, sur tout types de terrains.

Mars-2014-3318.JPG

le pastaga est à boire avec moderation


 Pour transformer son rêve en réalité, il s’adjoint les services d’André Lefebvre comme ingénieur, et de Flaminio Bertoni, dit « doigts d’or », comme styliste (né à Varèse, en Lombardie, il a accompli la plus grande partie de sa carrière chez Citroën. Il a conçu la carrosserie de la Traction Avant, de la Mathis 333, de la 2CV, de la DS et de l'Ami 6. On comprend mieux l'engouement des italiens pour cette voiture)...

Mars-2014-0336.JPGCette équipe va donner naissance à un des plus grands mythes automobiles du siècle : la 2CV. En 1937, le premier prototype est prêt mais dangereux à conduire. Son nom de code, la TPV, pour Très Petite Voiture (certaines personnes disent aussi Toute Petite Voiture).  De peur que l'idée soit reprise par un autre constructeur, Boulanger achète une propriété dans l'Eure, entièrement murée à 100 km à l'ouest de Paris, pour faire ses essais.

Mars-2014-0308.JPG

je suis prisonnier de ma 2CV


 49 véhicules "proto" furent construits et testés sur un circuit spécialement aménagé (plus de 2,5 km avec tous les types de terrains). Pour notre bonhomme, il est plus que temps de rassembler les meilleures idées et de préparer le lancement de la TPV (d'autant que les constructeurs, la presse, etc... commencent à s'interroger sur les occupations cachées derrière ces murs de pierre).

Mars-2014-0267.JPGLe 2 septembre 1939, la première TPV est prête à être montrée au grand public. Quelques jours plus tard, la guerre est déclarée... Le salon de l'automobile n'aura pas lieu. La chaîne de montage est réquisitionnée pour du matériel militaire et les TPV en construction sont envoyées à la casse... PJB ne veut pas que son idée soit reprise par l'occupant.

Mars-2014-3334.JPGPendant la longue période de guerre, Pierre Jules Boulanger travaille dans l'ombre à son projet avec Bertoni. La TPV continue son évolution... Les Allemands veulent en savoir plus sur son projet, mais il refuse toute proposition. Il poursuit néanmoins ses essais. En 1942, de nombreuses modifications étant apportées, les premiers essais sur route commencent... Elle est surnommée " Le cyclope " à cause de son phare unique.

Mars-2014-0240.JPGMars-2014-0289.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En octobre 1948, la voiture est présentée au Salon devant les yeux ébahis du public... Lorsque la bâche est enlevée, les gens se poussent, se bousculent... Tout le monde veut la voir. La voiture secrète était dévoilée... Sauf son moteur. Le capot, soudé, ne permet pas de le voir. Au fur et à mesure que les jours du salon se passent, les autres constructeurs commencent à rire " jaune "... Citroën a réussi à " toucher " le public... Elle est la reine du Salon !!! 

Mars-2014-3346.JPG

La majorette masculine vient de Belgique


 La fabrication de la petite 2CV débute en juin 1949. Nommée 2CV A, elle est équipée d’un moteur de 375 cm3. Seulement quatre véhicules sont fabriqués chaque jour pour faire face à la demande grandissante. La légende peut commencer ....

Mars-2014-0140.JPG

 

                                  DIAPORAMA DES 2 CV


 
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 20:45

octobre-2013-0002.JPG

le palais des Anglais


  Depuis l'établissement d'une petite tribu ligure à celui d'un comptoir Grec, Beaulieu sur Mer est devenu l'un des endroits les plus prisés au monde. Les Ligures furent les premiers habitants de cette cote qui deviendra Azur à la fin du XIXe siècle et entrèrent en contact avec la civilisation grecque. En effet, Beaulieu eut surement un comptoir sur nos rivages du nom d’Anao. Beaulieu serait donc l’ancien site du port Antique d’Anao.

octobre-2013-9346.JPGL’histoire de Beaulieu-sur-Mer est indissociable de l’histoire religieuse. En effet, la Chapelle Santa Maria de Olivo (XIème siècle apr. JC) fut certainement un lieu de culte assez important dans la région. En 1860, Beaulieu est francisé et dépend de Villefranche sur Mer. Napoléon le petit l’appelle  tout de même « Belloloco ».

octobre-2013-0007.JPGC'est en 1888 que Beaulieu demande  son indépendance. Le 31 janvier 1891, la Chambre des Députés vote la proposition de lois « tendant à distraire le hameau de Beaulieu de la commune de Villefranche. Les élections qui eurent lieu le 20 septembre 1891 virent le triomphe de la liste Marinoni, obtenant même l’unanimité des votes exprimés, tant le désir de se séparer de la séculaire tutelle de Villefranche était fort.

octobre-2013-0009.JPGHippolyte Marinoni fait partie dans l’histoire, des personnages qui vous réconcilient avec la nature humaine. Rarement, on ne vit un être aussi désintéressé financièrement et politiquement. il ne cessa de doter Beaulieu de ses largesses jusqu’à la fin de ses jours, distribuant de l’argent aux plus démunis, payant des travaux de voirie et tout cela, sans jamais rien attendre en retour.

octobre-2013-9261.JPGPolitiquement, le véritable artisan de la cession fut le Vicomte François de May, né à Nice en 1834, issu d’une vieille famille du terroir. Il est secondé par Alfred Borriglione, le très populaire député maire de Nice, appuyé par le journal le Petit Niçois. Il ne faut pas oublier, le rôle que Nice a joué pour que Beaulieu devienne une commune indépendante.

octobre-2013-9268.JPGDès lors tout s’accélère, Beaulieu devient une station climatique fréquentée par toutes les têtes couronnées, personnalités et industriels du monde : la Reine d’Italie, la Reine Victoria d'Angleterre, le Roi des Belges Léopold II, le 1er Prince de Galle, Guillaume II, le marquis de Salisbury (1er ministre britannique), Théodore Reinach (archéologue et initiateur de la villa Kérylos), Gordon Bennett (propriétaire du New York Herald), la Princesse Galitzine, le Comte Tolstoï,  l’impératrice « Sissi » d’Autriche, Gustave Eiffel, Mistinguett, Tchekhov, les Grands Ducs de Russie.

octobre-2013-9334.JPGoctobre-2013-9508.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la 1ère  guerre mondiale, la commune prend de l’ampleur. Elle accueille de nouveaux monarques et princes de sang: Gustave II de Suède, Hélène d’Italie, Elisabeth de Belgique et Léopold III. On y construit les palais les plus prestigieux et les hôtels de luxe les plus beaux du pays comme l’ancien Hôtel Bristol, magnifique édifice de six étages construit en 1898 par l’architecte danois Hans-Georg Tersling sur l’un des plus beaux emplacements de Beaulieu, prenant à l'époque tout l’espace entre la gare et la mer.

octobre-2013-0001.JPGCe palace est né de la volonté d'un célèbre fabricant de meubles londonien, Sir Blundell Maple et accueille dès son ouverture le 1er janvier 1899 les " grands " de ce monde tels que le Prince Louis Napoléon, la Duchesse d'Aoste. Le luxe et la rareté atteignent leur paroxysme au sein de ces murs permettant à leurs clients de jouir dans leur salle de bain d'une eau de mer réchauffée. Il est pendant longtemps l’un des plus vastes et des plus luxueux palaces de la Riviera et même du monde:

octobre-2013-9411.JPGoctobre-2013-9364.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

150 employés, 300 chambres, des salons particuliers, plusieurs bibliothèques et d’immenses pavillons situés aux deux extrémités pour accueillir concerts ou pièces de théâtre. L’immeuble occupe 2000 m2, avec côté sud, un vaste jardin complanté de fleurs, orangers, palmiers. Le hall de l’entrée principale, de huit mètres de hauteur, conduit à un double escalier monumental qui met en communication avec les étages; 60 chambres réparties le long d’un couloir de 150 mètres dans chacun des cinq premiers étages, au sixième, les logements du personnel.

octobre-2013-9439.JPGInaugurée en 1904, la Rotonde est adjacente à l'Hôtel Bristol. Pour répondre à la demande d’une salle à manger supplémentaire servant pour le thé dansant de l’après-midi, l'architecte créa un espace rayonnant particulièrement scénique. En effet, l’heure du thé étant depuis longtemps sacralisée par les Britanniques sur la Riviera, les hivernants de la bonne société auxquels se mêlaient les familles régnantes d’Europe en séjour d’hiver sur la Côte, se rendaient fréquemment à la Rotonde pour passer un moment privilégié.

octobre-2013-9447.JPGCet édifice se présente sous la forme d’une grande salle circulaire à absides vitrées, coiffée d’une coupole à pans coupés. Des colonnes corinthiennes structurent les avancées en arrondi des absides, délimitant un lumineux volume intérieur. Sa terrasse donne sur le jardin du Casino de Beaulieu qu’annonce, le long de la route du bord de mer, une monumentale rangée de Washingtonia filifera, palmier originaire de Californie. La Rotonde, lot de copropriété appartenant à la commune, est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en date du 23 juin 1978.

octobre-2013-9478.JPGOn pourrait encore citer le Palais des Anglais, le superbe hôtel de luxe "La Réserve" (1880) fondée par le niçois Pierre Lautier. La Réserve fut, à ses débuts, un restaurant qui tira son nom des réserves de poissons et de crustacés contenus dans ses bassins emplis d’eau de mer. À la Belle Époque, le pilote d’hydravion Auguste Maicon proposa ses services à la riche clientèle de La Réserve et un ponton fut aménagé à cet effet.

octobre-2013-9538.JPGoctobre-2013-9546.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le milliardaire James Gordon Bennett instaura un service de mail coach entre Nice et le restaurant, qu’il dota en outre du premier numéro de téléphone, le 01. Fréquenté par une clientèle internationale : Mistinguett, Rita Hayworth, Clark Gable, Charlie Chaplin, Sir Thomas Lipton, Paul Newman, Walt Disney, Robert Redford ... La Réserve est aujourd’hui un palace couronné de 5 étoiles.

octobre-2013-9499.JPGEt ce n'est pas fini, car hormis la villa grecque Kerylos que je vous ai déjà fait découvrir dans l'un de mes précédents articles, on peut apercevoir juste avant celle ci la résidence  Eiffel. En 1882-1883, Joseph Durandy acquit le terrain et il fit construire une maison. Une décennie après, la villa Durandy fut louée au grand-duc Pierre de Russie. En 1895, ce fut la famille Salles-Eiffel qui y séjourna en villégiature.

octobre-2013-9327.JPGoctobre-2013-9328.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ingénieur Gustave Eiffel s’en éprit au point de l’acheter. Après le décès de Gustave Eiffel, sa fille Claire Salles continua de fréquenter durant les vacances cette villa qui resta dans la famille jusqu’en 1977, date à laquelle elle fut vendue et prit alors le nom d’hôtel-résidence Eiffel.

octobre-2013-9527.JPGToutes ces résidences se trouvent dans la Baie des Fourmis ou Peira Forniga en niçois, qui fut par le passé, le siège d’un amoncellement fort curieux d’algues solidement entassées, voire concrétionnées à la base, ce qui les rendait invulnérables à l’assaut des vagues. Par places assez régulières, des monticules se faisaient jour et donnaient l’impression de grosses fourmilières. Aujourd’hui bien évidemment les algues ont disparues.

octobre-2013-9570.JPGoctobre-2013 9556

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On trouve aussi de très belles villas dans le quartier de "La petite Afrique".  On la nomme ainsi, en raison de son climat et de sa flore: de nombreux palmiers s’y trouvent. En effet, nous pouvons parler d’un « microclimat », pour caractériser le territoire de Beaulieu-sur-Mer. Il y a tout au long de l’année de 1 à 3 degrés de plus, par rapport au reste de la côte, dus à la rétention de la chaleur par les falaises.

octobre-2013-9563.JPGAucun hasard dans cette allusion au continent africain: les falaises calcaires qui dominent le port de Beaulieu abritent en effet l'une des contrées les plus tempérées de l'Hexagone: y croissent pêle-mêle d'admirables espèces végétales réputées pour leur frilosité comme le caroubier, le micocoulier, le palmier, le yucca et bien sûr l'olivier.

octobre-2013-9393.JPGoctobre-2013-9404.JPG

 

Avec leurs chauds coloris, orangers, citronniers, mimosas et bougainvilliers achèvent de camper un décor végétal qui ferait pâlir bien des jardins des plantes. Quelques sujets aux dimensions exceptionnelles tels les ficus ou les araucarias géants raviront l'œil du promeneur. Curiosité exotique, la palmeraie de la Petite Afrique, à l'est du port de plaisance, mérite un détour le long des plages avoisinantes.

octobre-2013-9316.JPG

 

                                 DIAPORAMA DE LA BALADE


  
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 20:27

JANVIER-2014-2687.JPG

On décharge le mimosa dans plusieurs coins stategiques du corso

 

C’est pourtant avec le commerce de la fleur coupée que l’activité des « mimosistes » prit son envol. Les techniques s’affinant, le mimosa, fleur éphémère parmi tant d’autres, fut soumis au procédé du forçage………. celui d’une éclosion programmée qui était devenue indispensable pour une bonne gestion du marché.

JANVIER-2014-2723.JPG

La confrérie des mimosistes de Mandelieu la Napoule


 Les anciens se souviennent encore d’avoir compté quelques 80 mimosistes en activité à Mandelieu dans les années 50. Des mimosistes qui réussissaient à expédier dans le monde plus de 400.000 colis en saison (soit 1.200.000 Kg de mimosa) depuis les gares de Cannes et de la Napoule. En pleine prospérité, était inauguré à Mandelieu un nouveau lieu de culte chrétien, unique en son genre……. baptisé Notre-Dame-des Mimosas.

JANVIER-2014-0007.JPGJANVIER-2014-0017.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme chaque année au mois de février, la ville de Mandelieu-la-Napoule  célèbre sa fête du mimosa, édition 2014. Prendre part à la Fête du Mimosa, c’est découvrir une des traditions locales de la Cote d'Azur. Sur pratiquement dix jours, on a l’occasion de voir défiler des corsos fleuris. Ces chars décorés avec du mimosa sont le centre d’un tableau élaboré autour du thème de l’année. C’est toujours un plaisir de pouvoir se joindre aux festivités en dansant sur la musique des groupes musicaux qui rythme l’avancée du défilé.

JANVIER-2014-0106-copie-1.JPG

le prince Albert et Charleyne sur le palais de Monnaco


 C'est sous une pluie de mimosa, que le défilé de chars et de troupes folkloriques qui les accompagnent forment un joyeux cortège et invitent les milliers de spectateurs à la fête durant près de 3h de spectacle. Cette fête populaire met en lumière les racines et l’identité profonde d’une ville entièrement tournée vers la célébration de la fleur australe. La réussite de cette fête traditionnelle est sans nul doute liée à une communauté de forces vives, associations et habitants soudés par la magie de cette fleur éphémère.

JANVIER-2014-0224.JPGJANVIER-2014-0227.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette année, la Fête du Mimosa s’invite au Pays de la Riviera. La Méditerranée célébre la fleur du soleil en proposant un tableau coloré et fleuri des plus belles villes de la Côte d’Azur (Cannes, Nice, Antibes, Monaco, Menton, Grasse). Une fête familiale, folklorique et haute en couleurs. Chars fleuris, parades nocturnes et animations traditionnelles comme l’élection de la Reine du Mimosa sont les moments les plus attendus.

JANVIER-2014-0141.JPG

2 tonnes de mimosa sont envoyés aux spectateurs pendant le corso

 

Tout d'abord c'est un balet de camions des services techniques de la mairie qui déversent des tonnes de mimosa sur le parcours du Corso. Puis, celui ci démarre par la présentation de la confrerie du mimosa et enfin, c'est une pluie de flocons d'or qui s'abat sur la Napoule. La foule toujours ravie de repartir avec des brassées de fleurs apprécient aussi les brassées de sourires sur les chars. 

JANVIER-2014-0288.JPGJANVIER-2014-0298.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce sont des bras avides qui se tendent. Des appareils photos qui mitraillent, des flopées de notes de musiques mixées en un joyeux tohu-bohu. Les troupes sont explosives et joyeusement esthétique comme les costumes en palmiers de la troupe Kalice qui a fait sensation. Sur l'avenue les chars fleuris illustrent les années folles de la riviera: Monaco et son grand prix, Saint Tropez et son gendarme, Antibes et son fort carré, Nice et le Negresco...

JANVIER-2014-0142.JPG

Nice, le negresco et le carnaval


 Une évocation un brin grossiére, en carton pate, dont raffolent chaque année des spectateurs de plus en plus nombreux.. La Cote d'Azur fait toujours autant révé ! Mais, c'est aussi, les plumes des boas froufroutants des danseuses et les chevaux de prestige au chaloupé majestueux qui font merveille pour cette ode à la fleur d'or azuréenne.

JANVIER-2014-0333.JPGJANVIER-2014-0338-copie-1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres réjouissances sont proposées pour petits et grands aux travers d’excursions originales comme la « Balade au Pays du Mimosa » ou en autocar celle « du Mimosa au parfum ». Et, tout simplement, marcher au milieu des mimosas en fleurs, et profiter de ce moment privilégié sous le ciel bleu azur de l’hiver méditerranéen : une vraie bouffée d’oxygène...

JANVIER-2014-0162.JPGAutour de 1880, le mimosa, originaire d’Australie, fait son apparition sur les pentes de la Croix des Gardes, introduit par l’un des grands hôtes hivernaux, comme le Duc de Vallombrosa, le Marquis de Morès ou le chancelier anglais Lord Brougham. La Société d’Horticulture et d’Acclimatation contribue alors largement à sa promotion. Un métier va naître, celui de mimosistes.

JANVIER-2014-0356.JPGJANVIER-2014-0367.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces producteurs, spécialistes de la production et du forçage du mimosa, vont, dès lors, se multiplier dans la région : à Mandelieu, Pégomas, Tanneron ou La Roquette. Les marchés se développèrent et des wagons entiers de mimosa quittaient tous les jours la gare de La Napoule pour le nord de la France et pour l’étranger (Londres, Amsterdam, Moscou, Bruxelles, Munich).

JANVIER-2014-0193-copie-2.JPG

les années folles j'adore !


 Le mimosa, ayant ainsi participé au développement de l’économie locale, est fêté chaque année par les habitants de Mandelieu-La Napoule. Officiellement célébrée pour la première fois en 1931, la Fête du Mimosa connaît depuis, un vif succès. Elle n’a cessé de prendre de l’envergure passant d’un corso fleuri à une grande fête populaire aujourd’hui largement reconnue (3e plus grande fête hivernale de la Cote d'Azur après le carnaval de Nice et la fête des citrons à Menton).

JANVIER-2014-2788.JPGJANVIER-2014-2846.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dernière édition de la Fête du Mimosa a accueilli plus de 100 000 visiteurs sur l’ensemble des sites et animations de la manifestation. Les retombées médiatiques et économiques engendrées par l’ensemble des éditions de la Fête du Mimosa permettent désormais de positionner la manifestation parmi les grands événements hivernaux de la Riviera.

JANVIER-2014-0212-copie-1.JPGLa Fête du Mimosa de Mandelieu-La Napoule utilise exclusivement du mimosa cultivé dans les forceries locales. C’est ainsi que les 15 tonnes de mimosa utilisées chaque année pour fleurir les chars et les batailles de fleurs sont achetées aux producteurs du Massif de Tanneron. La Fête, tout en préservant son aspect populaire et folklorique, contribue à soutenir l’activité des mimosistes locaux.

JANVIER-2014-2754.JPGJANVIER-2014-2782.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ceux-ci sont de moins en moins nombreux car rares sont les jeunes qui souhaitent prendre la suite de leurs aînés en raison d’un métier difficile et très saisonnier. Certains mimosistes se tournent aujourd’hui clairement vers le tourisme et profitent de la venue des nombreux visiteurs pour expliquer le travail de mimosiste et transmettre les secrets du forçage.

JANVIER-2014-0317.JPG

La reine  officielle du mimosa 2014 et ses dauphines certifié par le comité Miss France


 Selon la tradition, l’organisation de la fête est confiée aux habitants de la commune, à ses associations et à son Comité d’Animation. Ensemble, dans la bonne humeur, environ 400 bénévoles se relaient et fleurissent les chars de mimosas fraîchement cueilli. Un travail méticuleux de tressage des branches autour des sujets est réalisé chaque année selon la thématique choisie.

JANVIER-2014-0322.JPG

Encore les années folles j'adore toujours !


 Le savoir faire se transmet dans les coulisses entre jeunes et anciens. Un savant mélange de populations qui donne à la fête une ambiance folklorique authentique reconnue par tous ses visiteurs venant de plusieurs pays d'Europe.

JANVIER-2014-2892.JPGJANVIER-2014-2895.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Quand à La Route du Mimosa, elle s’étend sur 130 Km de Bormes-les-Mimosas dans le département du Var jusqu'à Grasse la capitale mondiale du parfum. Ce circuit touristique, recommandé de janvier à mars, est typiquement le symbole d’une Côte d’Azur hivernale qui propose sous un climat doux, une sorte de villégiature itinérante entre bleu azur et jaune soleil.

JANVIER-2014-0343.JPG

Mimosa, palmier et jolie fille ..la Cote d'Azur quoi !


 Au Kilomètre 108 de la Route du Mimosa, Mandelieu-La Napoule est la capitale du mimosa en Europe. A Mandelieu-La Napoule, il ne faut pas manquer durant toute la période de floraison, de janvier à mars, les randonnées pédestres ou excursions en voiture dans la plus grande forêt de mimosa d’Europe, la rencontre avec les mimosistes et ainsi la chance d’assister à toutes les étapes de la vie d’une fleur mythique: de son éclosion au parfum qui en sera extrait.

JANVIER-2014-2874.JPGJANVIER-2014-0242.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Fête du Mimosa à Mandelieu-La Napoule est la plus importante des festivités proposées sur l’itinéraire. Celle-ci dure 10 jours avec 2 grands corsos et 2 parades nocturnes. Les chars sont tous ornés de mimosa cultivés et ce sont plusieurs tonnes de fleurs qui sont lancées aux visiteurs durant les festivités.

JANVIER-2014-0353.JPGCette étape qui se trouve le plus à l’est de l’itinéraire, aux portes de Cannes, permet aux visiteurs de faire une escapade sous le soleil, et profiter aussi de faire une échappée niçoise pour fêter le Carnaval (à 30 km), goûter à la cuisine nissarde ou s’offrir une escapade citronnée à Menton. De quoi passer un mois de février féérique dans l'une des plus belles régions du vieux continent.

JANVIER-2014-2857.JPG

Miss Monroe, tu tournes le dos à Yves Montand ?

 

 

                                 DIAPORAMA DE LA FETE


  
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 20:38

octobre-2013-6947.JPG

L'Eden Roc construit en 1870 par le créateur du Figaro, Hippolyte de Villemessant

 

L'histoire d'Antibes Juan-les-Pins est riche de plusieurs millénaires, et le site exceptionnel sur lequel s'est érigée la vieille ville servit très probablement d'habitat voici déjà plus de 2000 ans. Depuis les Ligures, Phéniciens, Etrusques fréquentèrent ce lieu, avant que les grecs de Phocée ne s'y installent au Ve siècle avant Jésus-Christ pour y fonder un comptoir. Comblée de privilèges par les Romains pour avoir soutenu César contre Pompée, la riche Antipolis devînt Antiboul avec l'avènement du christianisme et l'installation, en 442, de Saint Hermentaire, premier évêque de la ville.

octobre-2013-6966.JPG

Petit phare privé sur le Cap


 Les années noires du Moyen-âge, qui virent les hordes barbares déferler sur l'Europe, ne parvinrent pas à entamer la farouche détermination des Antibois, qui s'accrochaient inlassablement à leur rocher. Le rattachement à la France du Comté de Nice et la création du département des Alpes-Maritimes, la démolition d'une partie des remparts, qui interdisaient toute évolution à la cité, l'avènement de la toute nouvelle station balnéaire de Juan-les-Pins, les formidables mutations technologiques (Sophia Antipolis plus grande technopole d'Europe), telles le chemin de fer, l'automobile ainsi que le prodigieux essor touristique de la Côte d'Azur, allaient projeter l'antique Antipolis à l'aube du troisième millénaire, où nous la retrouvons aujourd'hui.

octobre-2013-6981.JPGLe  port de plaisance d'Antibes est le plus grand port de plaisance d'Europe par le tonnage de ses bateaux et sa technologie avancée, le port, inauguré en 1971, s’est vu décerner l’un des douze premiers pavillons bleus des ports de l’Europe. Avec 1650 anneaux, 12 000 m2 d’aire de carénage, une capitainerie dotée d’un héliport, un poste d’entrée de 165 m et une profondeur pouvant atteindre 8 m, le port est l’un des « must » européens en la matière.

octobre-2013-6986.JPG

Antipolis la cité romaine sur la mer


 En 1986, le Quai des Milliardaires fut inauguré afin d’accueillir les plus grosses unités de plaisance du monde. Depuis, le Port jouit d’une renommée internationale..  Il peut accueillir des bateaux de plus de 150 mètres. Le port est notamment connu pour son « quai des milliardaires » où sont fréquemment amarrés les plus beaux yachts du monde, dont le Phocéa de Mouna Ayoub, le Lady Moura de Nasser Al-Rashid, l'Octopus de Paul Allen, co-fondateur de Microsoft.

octobre-2013-6997.JPG

neige sur le Mercantour et alternance de pluie et de soleil cet hiver 2014


 Le Kingdom 5KR du prince saoudien Al Walid Ben Talal ( Avec un coût quotidien pour le monarque: 3013 euros), le Pelorus de Roman Abramovitch, l'Indian Empress, de Vijay Mallya (en serait quitte lui pour 3669 euros). Enfin, Mohammed ben Rached Al-Maktoum, avec son Dubaï (162 mètres), passerait quant à lui dans une autre dimension avec un coût quotidien d'amarre à 6037 euros.

octobre-2013-7004.JPGPassée la porte fortifié du viel Antibes, vous arrivez sur le port proche des pittoresques bateaux des pêcheurs. Guy de Maupassant vint souvent y jeter l’ancre avec son yacht le “Bel Ami”. En continuant sur la droite, le long du quai Rambaud, vous longez les voûtes. Une petite entrée vous permet de déboucher sur la jolie petite plage de sable de la Gravette.

octobre-2013-7007.JPGoctobre-2013-7046.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En continuant le long du quai, vous arrivez au Bastion Saint Jaume où vous pourrez admirer la statue monumentale ”Nomade” de l’artiste espagnol Jaume Plensa, et vous voici à l’entrée du fameux quai des Milliardaires. C’est l'un des plus beaux décors aquatiques de la Côte d’Azur. Niché entre le Fort carré et les remparts du vieil Antibes, l’écrin de pierre du port d'Antibes Juan les Pins abrite les plus grands palaces flottants du monde.

octobre-2013-7140.JPG

le Nomade de Jaume Plensa, une composition diaphane toute en lettres blanches de 8 metres de haut


 Cette année encore, ils sont tous là ou presque: le Constellation (80 m) de l’émir du Qatar; le géant Pelorus (115 m), l’un des quatre yachts de l’oligarque russe Roman Abramovitch; l’Octopus (127 m) de Paul Allen, cofondateur de Microsoft, avec ses deux héliports et son sous-marin. Et l’extravagant Lady Moura (105 m) du Saoudien Nasser Al-Rashid, équipé d’une piscine olympique qui se transforme en piste de danse et d’une coque qui pivote en pleine mer pour dévoiler une plage de sable fin.

octobre-2013-7040.JPGSes 1.642 anneaux, ses rangées de yachts, dans son « quai des milliardaires », protégé par une digue de 600 m, est le seul en France capable d’accueillir 19 navires géants, longs de 70 à 150 m. Des jouets flottants dont le prix dépasse les 100 millions d’euros, et qui consomment plus de 1.000 litres de gazole à l’heure.

octobre-2013-7081.JPG

la plage des remparts avec un hiver doux quand il ne pleut pas cette année !


 C’est le visionnaire Camille Rayon, héros de la Résistance et compagnon de route du général de Gaulle, que le port d’Antibes doit sa fortune. Lorsqu’il lance son projet en 1984, aucun des yachts de l’époque n’atteignait 70 m. Son deuxième coup de génie a été d’appliquer aux ports le système de la concession. En attendant, les 19 actionnaires de l’International Yacht Club d’Antibes ne céderaient leurs parts pour rien au monde. 

octobre-2013-7086.JPGIl y a une pénurie de places pour les très grands navires dans toute la Méditerranée.  A la fin de l’année, la ville lancera un projet d’extension du quai.  Des yachts de 150 à 200 m sont actuellement en construction, l’enjeu est énorme. Les redevances versées par les géants des mers (de 57.000 à 339.000 € par an) dopent le chiffre d’affaires du port. Le port d'Antibes est le poumon économique de la ville, avec environ 2.500 emplois à la clé : loueurs de yachts, artisans, vendeurs de matériel, spécialistes de la maintenance, traiteurs ou blanchisseurs... Sans oublier les hôtels et restaurants. Les gros navires emploient 70 personnes à l’année ! (et oui, les riches font vivre aussi mon cher Jean)

octobre-2013-7092.JPGMais au fait, savez-vous qu'il y a une commune libre à Antibes ? En un mot on pourrait dire que c'est l'histoire de la liberté. La commune libre a débuté avec la révolution de 1789. En France il y a environ 130 communes libres. La plus célèbre d'entre elle et la plus connue est celle de Montmartre. La commune libre du Safranier fut créée en 1966 afin de conserver et perpétuer les traditions locales. (voir diaporama)

octobre-2013-7095.JPGChaque année, de nombreuses fêtes y sont organisées: fêtes des Mais, des vendanges, de la châtaigne, de la bûche, soupe au pistou d’Angèle, déjeuner des Chevaliers du Pissalat, et bien sûr le très populaire Bal National des boules carrées du 14 juillet. Cette Commune Libre au cœur de la cité d'Antipolis se trouve à proximité du marché couvert et de la Promenade de l’Amiral de Grasse.

octobre-2013-7108.JPGLe Safranier est un îlot dans la communauté d'Antibes. Un joli coin fleuri de la vieille ville, qui s’étend entre la rue de la Tourraque et celle du Haut Castelet. Ce quartier composé de seulement quelques ruelles est indépendant de la commune d’Antibes avec son propre maire !  Il respire le calme et respire la quiétude. Dans cette ville au site exceptionnel tant par son histoire que par son admirable situation sur la Méditerranée, s'est créée une petite commune libre, dite du "Safranier".

octobre-2013-7118.JPGC'est au début des années 60 que l'idée d'une commune libre a germé dans l'esprit de quelques vieux antibois. De 1964 a 1966, il fallut bien de la persévérance et bien des tractations aux fondateurs pour obtenir gain de cause et faire admettre que cette commune là n'avait rien du mouvement séditieux de 1871. Louis Pretazzini en a été le Maire de 1966 à 1996. Le maire actuel est Zézé Marconi.

octobre-2013-7126.JPG"Quand nous avons créé la Commune Libre explique le Maire, le but que nous poursuivions était simple: organiser ses fêtes, perpétuer les traditions et resserrer les liens entre les habitants. Toujours est-il que cette Place du Safranier avait la réputation d'être la "place des Fainéants", comme l'écrivait Mistral ! Sans doute parce que ceux qui la fréquentaient, travaillaient la nuit et jouaient à la pétanque toute la journée ! Ce site merveilleux garde le souvenir de la Grèce, c'est là que le célèbre poète écrivain Nikos Kazantzaki choisit de terminer son œuvre.

octobre-2013-7135.JPGAh oui ! Une autre anecdote sur Antibes: Léo Roman, né à Nice en 1897 et décédé à Antibes en 1995, est l'inventeur du ski nautique. Il participe à la Grande Guerre et prend part à la bataille des Dardanelles. Après la guerre, il fonde le Boxing Club de Nice, et est sacré champion de France en 1921 en poids welters. D'abord professeur de ski alpin, l'idée lui vint en 1931 d'utiliser ses skis et de se faire tirer par un canot à moteur; mais il s'enfonce dans l'eau, les bateaux n'étant pas suffisamment puissants à l'époque.

octobre-2013-7136.JPGIl a alors l'idée de créer des skis plus longs et plus larges, qui dépassent trois mètres. L'invention est désormais au point, et petit à petit les skis sont transformés et améliorés. Il voyage un peu partout à travers le monde pour présenter son invention. Il est fait citoyen d'honneur de Miami aux États-Unis. Il fonde la première école de France de ski nautique à Juan les Pins, ville alors réputée dans les années 1930 au tourisme d'élite : familles royales, vedettes de cinéma, champions sportifs...

octobre-2013-7151.JPG

Ah oui ! en plus de posseder la moto, j'ai un bateau ...une jolie petite bouée que j'ai acheté à decathlon. Je m'en sers de temps en temps dans ma baignoire avec la casquette de Capitaine. C'est pas beau Jean !


 Il est ainsi le professeur de nombreuses vedettes dont Tino Rossi ou Michèle Morgan. Son école obtient quatre titres de champions du monde. En 1968, il est le capitaine de l'équipe de France de Ball-trap aux jeux olympiques de Mexico. Il consacre ensuite la fin de sa vie à des œuvres caritatives. Il reçoit de nombreuses récompenses : il est fait Commandeur du Mérite sportif, reçoit la Croix de Guerre avec palmes. Il est également promu au rang de Chevalier de la Légion d'honneur.

octobre-2013-7167.JPG

 

                                 DIAPORAMA D'ANTIBES


  
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS
5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 16:12

JANVIER-2014-0036.JPG

Le belvedere de la Croix des Gardes

 

Le Parc naturel forestier de la Croix-des-Gardes, classé Espace naturel sensible, se trouve sur les hauteurs de la ville de Cannes à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau de l’emblématique Croisette et du Palais des festivals. Il fait parti des sites naturels librement accessibles au public avec l’île Sainte-Marguerite et l'Ile Saint Honorat.

JANVIER-2014-0083.JPG

Les montagnes dans la mer du massif de l'Esterel


 La commune de Cannes, pour protéger cet espace forestier de l’urbanisation, a cédé les terrains de la Croix-des-Gardes au Conservatoire du littoral. Un plan de gestion naturel a été défini en 2002 afin de définir et atteindre plusieurs objectifs : préserver la richesse écologique du site, la protection contre les incendies, l’accueil du public et la mise en valeur de ce patrimoine exceptionnel.

JANVIER-2014-2213.JPGJANVIER-2014-2450.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le site de 80 hectares représente la « crête dorsale » de la colline de la Croix des Gardes qui s’étend entre Cannes et La Bocca. Sa morphologie permet d’offrir aux promeneurs une vue à 360° autour de Cannes. Un sentier comportant 6 belvédères a été aménagé, ce qui permet d’offrir différents points de vue sur la baie de Cannes, ses îles, le massif de l’Estérel, le Tanneron et enfin le parc régional des Préalpes d’Azur et même le Massif du Mercantour.

JANVIER-2014-0045.JPGPour autant, le site de la Croix des Gardes recèle d’autres richesses historiques et patrimoniales. En effet, c’est sur les flancs de cette colline qu’ont été plantés les premiers mimosas sur la Côte d’Azur. Et c’est ici qu’ont été exploitées les premières mimosaies pour offrir, au cours du dernier siècle et sur tous les marchés aux fleurs européens, de magnifiques bouquets de mimosas. Cette histoire se découvre au fil des balades dans le parc où les vestiges de ces cultures sont encore visibles. Le jaune éclatant du mimosa contraste merveilleusement avec le bleu du ciel et de la mer.

JANVIER-2014-0066.JPG

Jardin d'Eden ou jardin des Héspérides ? Jardin de Cannes tout simplement !


 Enfin, le parc naturel forestier comporte un vallon, dénommé vallon de Roquebillière, classé en « Arrêté de Biotope » car il présente une ripisylve très riche et des espèces rares et protégées ce qui en fait un site remarquable à préserver. Le chemin qui longe le cours d’eau a été surnommé la « Croisette Verte de Cannes » par certains promeneurs de par le calme et l’ambiance naturelle fraîche qui y règne.

JANVIER-2014-0106.JPG

mimosas & eucalyptus, un bouquet qui embaume la baie de Cannes


 La gestion écologique de ce site naturel protégé consiste donc aujourd’hui à maîtriser l’invasion par le mimosa au profit de la forêt méditerranéenne composée du maquis, des chênaies liège et des pinèdes. Vous découvrirez ainsi pendant vos promenades tous le cortège floristique et faunistique accompagnant ces ambiances forestières : les cistes, lavandes, orchidées sauvages, lapins, pics verts, geais, mésanges, couleuvres…

JANVIER-2014-0124.JPGEntre les mimosas, la capitale mondiale des parfums: Grasse (Alpes Maritimes)


Ce massif fait aujourd'hui le bonheur des promeneurs (moins des promoteurs), joggers et photographes qui veulent profiter d'une vue imprenable sur la baie de Cannes et les montagnes alentours. Même si l'équilibre est toujours nécessaire entre présence humaine et préservation des lieux. Que de richesses. Outre le mimosa devenu beaucoup trop envahissant, la Croix des Gardes présente une flore très variée selon les saisons : chêne-liège, chênes vert, eucalyptus, pins d'Alep, pins maritimes, oliviers. Parfois, on découvre aussi un Filao exotique.

JANVIER-2014-0199.JPGLe vallon de Roquebillière, au statut encore plus sauvegardé, recèle aussi nombre d'orchidées et fougères rares. D'où certains accès barrés au public par des grillages ou portails de bois, afin de laisser un peu respirer l'écosystème. De temps en temps à l'ombre des pins parasols, on croise deux belles cavalières en tenue. Non pas des amazones, mais des membres de la brigade équestre de la police municipale, installée dans une ancienne forcerie réaménagée au cœur du massif. Comme quoi, il n'y a pas que les végétaux qui sont sous bonne protection.

JANVIER-2014-0135.JPGJANVIER-2014-2382.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'histoire du Massif de la Croix des Gardes rejoint la légende ainsi: En décembre 1834, en voyage pour l’Italie, Lord Henry Brougham, premier ministre et écrivain britannique, et sa fille Éléonore-Louise sont refoulés à Nice, qui est alors la frontière du royaume de Sardaigne, en raison d’une épidémie de choléra. L'état Sarde voulant protéger ses territoires de l'épidémie n'acceptait aucune présence étrangère.

JANVIER-2014-0147.JPGIls sont contraints de faire halte à Cannes. C’est le début de l’aventure cannoise pour le chancelier anglais et celui d'un petit village de pécheur mondialement connu de nos jours. Le nom  lui même de la Croix-des-Gardes est issu d’une légende qui remonte au règne de François Ier éternellement en bagarre avec le Comté niçois.

JANVIER-2014-0164.JPGEn 1525, en pleine Renaissance, le Roi de France installa au sommet de la colline où se trouve la croix, une garnison de gardes suisses, élite de l’armée royale. Grâce à la vue dominante de la colline de la Croix-des-Gardes, ils étaient bien placés pour surveiller la mer et voir apparaître à l’horizon les bateaux pirates ou autres embarcations suspectes de la flotte de Charles Quint dont le port de Nice était d'importance stratégique pour les états de Savoie.

JANVIER-2014-0180.JPGJANVIER-2014-2516.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils pouvaient donc ainsi observer les éventuelles attaques des îles de Lérins jusqu’au massif de l’Estérel et par jour de beau temps jusqu’à la presqu’île de Saint-Tropez. Ce serait dans ces bois que plusieurs gardes de cette garnison auraient été assassinés. Par les pirates ou par les partisants niçois ? L'histoire n'en dira pas plus.....

JANVIER-2014-2470.JPG

Les montagnes niçoises du Mercantour du haut de leur 3000. A gauche le baou de St Jeannet


 Au plus haut du massif se trouve aussi, un mémorial en l'honneur des pilotes d'un avion B52 qui s'est écrasé durant la guerre sur la colline de la Croix des Gardes. Le monument a été construit avec les quelques vestiges restant de cette avion dont le moteur et une hélice (diaporama).

JANVIER-2014-2419.JPG Le B-24 Liberator de Cannes du capitaine Robert W. Hornbaker. Durement touché par la Flak au passage des côtes de l'Estérel, fut pris à partie par 4 chasseurs allemands. Le pilote a été tué sur le coup par des éclats reçus à la tête et au thorax. C'est dans ce contexte infernal que l'appareil, maintenant piloté par le sous-lieutenant Raymond H. Burklund, indemne, s'élance tout de même, en perdant de l'altitude, au-dessus de la Méditerranée. Mais il est à son tour mortellement touché et se dirige tout droit sur Cannes en survolant les îles de Lérins.  L'appareil ira s'écraser sur la face Est de la colline de La Croix des Gardes, évitant par miracle un désastre en ne s'abattant pas sur la ville.

JANVIER-2014-2395.JPG

Près de 800 espèces ornementales ont été répertoriées. Les variétés cultivées sur la Côte d’Azur sont principalement issues de l’Acacia dealbata, couramment désigné sous le nom de «mimosa des fleuristes». L’arbre peut atteindre 20 mètres de haut. Il affectionne les sols secs et siliceux. Épris de chaleur et de soleil, il craint les températures inférieures à -5 C°.

JANVIER-2014-2212.JPGLa chaine des Alpes du Sud: Le Mercantour. Les quartiers nord de Cannes


On dit que l’arbre fleurit en hiver car il a gardé la mémoire de sa floraison australe.. La fleur du mimosa symbolise la sécurité, l’élégance, la simplicité, la tendresse et l’amitié. Elle représente aussi l’énergie féminine cachée sous une apparente fragilité. C’est probablement pour cette raison que le mimosa est devenu, en 1946, l’emblème de la Journée de la femme célébrée chaque année le 8 mars.

JANVIER-2014-2220.JPGJANVIER-2014-2485.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant à l’acacia, c’est le bois de l’arche d’alliance. Selon la légende, la couronne d’épines du Christ aurait été tressée avec des branches d’acacia. Dans la symbolique maçonnique, il est un arbre de résurrection et d’immortalité. C'est sans doute pour cela que la Cote d'Azur est une région bénie par les Dieux... Berceau de la culture du mimosa, ce massif abrite la plus grande forêt de mimosa d'Europe.

JANVIER-2014-2530-copie-1.JPG

  Dix-sept millions de tiges sont récoltées chaque année sur les 200 hectares de plantations que compte Mandelieu la capitale du mimosa dans les Alpes-Maritimes.


                                 DIAPORAMA DE LA BALADE


  
Partager cet article
Repost0
Published by BIKER06 - dans PROVENCE & PAYS NICOIS

Articles RÉCents